La notion d’investissement est très utilisée tant en gestion qu’en économie et ses significations peuvent recourir des réalités parfois très différentes : outil du productif, prise en participation, brevet, formation, immobilisation de fonds dans le cycle d’exploitation…
Définitions
A : Définition comptable :
Cette première définition concerne les comptes de la classe deux (02) du plan comptable national (PCN), il englobe :
• Les immobilisations incorporelles (brevets, licences, fond commercial…) ;
• Les immobilisations corporelles (terrains, constructions, installation techniques, matériels et outillages industriels…) ;
• Les immobilisations financières (participations, prêts à long terme…) ;
• Pour le comptable, l’investissement est une immobilisation, il s’agit d’une dépense affectée à l’actif immobilisé.
B : Définition économique :
En économie, investir c’est acquérir ou créer un capital fixe, de façon plus précise, L’INSEE dans son système élargi de comptabilité nationale parle de la formation brute de capital fixe et elle donne la définition suivante « la formation de capital fixe représente la valeur des biens durables (à l’exception des biens de faible valeur) acquis par les unités productrices résidentes afin d’être utilisées pendant au moins un an dans leurs processus de production , ainsi que la valeur des biens et services incorporés au biens de capital fixe acquis, au terrains et aux actifs incorporels » .
C : Définition financière :
Pour évaluer un investissement, le financier se place dans une logique de flux monétaires. La démarche générale consiste à comparer un décaissement (l’investissement) aux encaissements qu’il va générer d’où cette définition :
« Investissement =débourse immédiat en vu d’encaissement futurs » .
Ou encore : l’investissement est une décision d’immobilisation de capitaux en vue d’en tirer un gain sur plusieurs périodes.
Typologie des investissements
Il est habituel de classer les investissements selon leurs natures, leurs objectifs et leurs risques ou suivant leur stratégie :
A : Suivant leur nature :
Il s’agit des investissements :
• corporels : actifs physiques ;
• financiers : titres de participation, prêt à long terme ;
• incorporels : fond de commerce, recherche et développement, formation, publicité… ;
Cette typologie recoupe la classification comptable mais ne doit pas être prise dans cette perspective : ainsi du matériel roulant financé par le crédit-bail ne fait pas partie des immobilisations pour le comptable, alors qu’il s’agit pourtant d’un investissement corporel. De même une compagne de publicité peut constituer un investissement incorporel alors qu’elle constitue une charge comptable.
B : suivant leur objectif et leur risque :
Cette typologie qui recoupe deux critères significatifs a l’intérêt de rendre compte de nombreux investissements. De plus le critère du risque permet de poser des exigences croissantes en termes de rentabilité. Plus un investissement sera risqué, plus on en exigera une rentabilité élevée. Un investissement très risqué et rapportant peu serai immédiatement rejeté.
Exemple :
Les rentabilités de plusieurs investissements à haut risque (innovation) doivent pouvoir se compenser si un ou plusieurs d’entre eux venaient à échouer partiellement ou totalement.
D’où cette typologie par ordre de risque croissant :
– Renouvellement : le terme est plus adapté que celui de « remplacement » plus couramment utilisé car il y a pour ainsi dire jamais de remplacement à l’identique du fait de la constance de progrès technique du à la concurrence. Dans le cas du renouvellement, l’entreprise connait son marché et maitrise la technologie. Le risque est très faible.
– Modernisation : l’entreprise prend le risque de la nouvelle technologie, ce qui peut nécessiter une nouvelle organisation de processus de production et de nouvelles qualifications sur le poste de travail.
– Expansion : l’incertitude porte ici sur le marché de la réaction des concurrents. Si une entreprise, lors d’une étude de marche, décèle des possibilités de développement, il est très probable que ses concurrents, attentifs à ce même marché, arrivent à la même conclusion.
Tous procéderont alors à des investissements d’expansion et se heurteront à leurs nivaux. Les risques et que les capacités supplémentaires mises en œuvre dépassent l’accroissement du marché. C’est pourquoi une étude de marché doit toujours être doublée d’une étude de la concurrence avec ses forces et faiblesses relatives.
C : Suivant la stratégie :
Cette typologie comprend les investissements :
– Défensifs : maintien de la position concurrentielle. Exemple : fermeture d’une usine du au rétrécissement du marché, abandon d’un produit arrivé à maturité.
– Offensif : amélioration de la position concurrentielle. Exemple : en vu de prendre des part de marche sur un secteur en expansion.
– Intégration :*horizontale : rachat des concurrents.
* Verticale : rachat en amont ou en aval dans la chaine de distribution ou de production.
– Diversification : ajouter des diverses activités a son métier initial.
Analyse commerciale
De nos jours, la connaissance du marché pour une entreprise consiste plus à produire ce qui peut être vendu, qu’à vendre ce qui a été produit. En effet l’analyse commerciale s’intéresse au produit, au prix, à la distribution, à la promotion, à la clientèle et à la concurrence.
Concernant le produit, il faut en tenir compte de la gamme, de la qualité ; du produit de distribution et à l’obsolescence. En matière de prix, il faudra tout simplement penser à la compétitivité du pis pratiquer par l’entreprise, à l’existence des contraintes, à savoir la réglementation et la distribution ; mais aussi la réglementation en matière de concurrence. Par contre en matière de distribution, on fera recours à l’efficacité de la force de vente et aux performances du service après-vente. Et enfin au niveau de la promotion. Les types de support publicitaires s’avèrent nécessaires et le niveau de charge de promotion a ceux de la concurrence.
Analyse technique
Il est impératif de préciser que les études techniques en dehors des autres analyses technico-économiques portent sur :
• Le processus de production
• Les caractéristiques des moyens de production
• Les besoins de l’entreprise
• La localisation de l’enter de production .
Le processus de production repose sur le fait que le choix du processus est dicté par des considérations techniques ou économiques évidentes. Par contre pour les caractéristiques des moyens de production, il faut retenir que ce choix est lié à celui du volume de production et au processus de production, puis de choisir les caractéristiques des moyens de production étant définie. Les techniciens quant à eux ils ont à déterminer d’une manière précise les besoins de l’entreprise tant pour la période d’investissement que pour celle de l’exploitation.
L’analyse stratégique définit les axes de développement présent et future les plus pertinents pour l’entreprise à partir de l’étude de la concurrence et des ces forces et faiblesses.
L’investissement permet d’affecte des ressources à des projets dans le but de remplir un certain nombre d’objectifs stratégique. Il représente un moyen d’action dans le cadre d’une stratégie. La notion d’investissement recouvrant des réalités diverses selon le secteur, la taille et la structure de l’entreprise, la nature et la durée de vie attendue des projets, il difficile d’établir une typologie des projets. Pour appréhender les différents types d’investissements, il faut tenir compte de la nature des projets de l’information disponible et des montages engagés.
Un projet d’investissement peut être décomposé en plusieurs étapes. Lors de l’étude préalable au lancement, il convient de s’interroger sur l’environnement du projet. Pendant la deuxième phase, C’est-à-dire la réalisation, on doit vérifier que les dépenses engager pour la réalisation des travaux n’excédent pas les prévisions et que les scenarios ayant justifié la décision d’investissement sont toujours valide.
Par ailleurs le chois du mode de financement, qui répond non seulement quantitativement mais aussi qualitativement aux exigences propres de l’entreprise en matière de financement des investissements, a été sommairement évoqué. Le gestionnaire devrait être extrêmement prudent quant à la confusion entre le cout apparent d’une source de financement et son cout réel.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : Généralité sur l’entreprise
Introduction
I- 1 : Généralité sur les entreprises
1.1 : Définition de l’entreprise
1.2 :L’Enterprise et ses établissement
1.3 :l’Enterprise et sa forme juridique
1.4 : La production marchande
I-2 :L’entreprise moderne et son environnement
2.1 : Les trois dimensions de l’entreprise moderne
1 : Sa dimension économique
2 : Sa dimension financière
3 : Sa dimension humaine
2.2 : l’Environnement économique et administratif de l’entreprise
A : Les statuts
B : Les relations sociales
C : La comptabilité
I-3 : Les fonctions de l’entreprise
3.1 : La fonction économique
3.2 : La fonction financière
3.3 : La fonction humaine
3.4 : La fonction juridique
CHAPITRE II : Généralité sur les investissements
II.1 : Définition, typologies et caractéristiques des investissements
II.1.1 : définitions
A : Définition comptable
B : Définition économique
C : Définition financière
II.1.2:Typologie des investissements
A : Suivant leur nature
B : Suivant leur objectif et leur risque
C : Suivant la stratégie
II.1.3 : Caractéristiques de la décision d’investissement
a) Une décision souvent stratégique
b) Une décision risquée mais indispensable
c) Une décision sous contrainte financière
d) Une décision qui modifie l’équilibre financier de l’entreprise
e) Une décision impliquant tous les services de l’entreprise
II.1.4 : Processus de décision
II.2 : Analyse de la viabilité
II.2.1 : Analyse du marché
A : Analyse de marché passé et future
B : L’Appréciation de la demande future
C : l’Appréciation de l’offre
II.2.2 : Analyse commercial
II.2.3 : Analyse technique
Conclusion
Chapitre III : Evaluation d’un projet d’investissement
Introduction
I : Notion sur l’évaluation des projets
I.1 : Evaluation financière d’un projet d’investissement
I.1.1 : Définition de l’évaluation financière d’un projet
I.1.2 : Méthodologie de l’évaluation financière
A : Les grandes phases de travail
L’étude avant financement
L’étude de financement
La présentation des résultats
B : Les problèmes spécifiques
I.2 : L’évaluation économique des projets d’investissements
I.2.1 : Définition de l’évaluation économique
A : Les méthodes de l’évaluation économique
B : Comparaison entre les deux méthodes
I.3 : La comparaison entre l’évaluation financière et économique
II: Mesure de la rentabilité financière
II.1 : Méthode statique (calcule de rentabilité sans actualisation)
II.1.1 : Le taux de rentabilité moyen
A : Définition
B : Modalité d’application
C : Avantages et inconvénients
II.2 : Les méthodes dynamiques
II.2.1 : La valeur actuelle nette(VAN)
A : Définition
II.2.2 : L’indice de profitabilité (IP)
A : Définition
B : Exemple d’application
II.2.3 : Le taux interne de rentabilité (TIR)
A : Définition
B : Principe de calcul
II.2.4 :L’avantage technique du TRI sur la VAN
II.2.5 : Inconvénients du TRI
II.3 : Le besoin de fond de roulement
II.3.1 : Le fond de roulement
A : La formulation de fonds de roulement net
B : Interprétation économique
C : La formule de fond de roulement propre
II.4 : Cash flow et marge d’autofinancement
A : Définition
B : Les notions de produits et de charges calculés
C: Evaluation du cash flow
Conclusion
CONCLUSION