ย DIAGNOSTIC DES CAUSES DE MORTALITE NEONATALE ET PEDIATRIQUE FELINEย
Informations gรฉnรฉrales (Kretz, 1997 ; Bรผcheler, 1999)
Tout dโabord, il est important dโavoir des informations gรฉnรฉrales sur le chaton comme son รขge, sa race et son poids. Un chaton de taille normale pรจse entre 80 et 120g ร la naissance, selon la race. En dessous de 60g, le chaton nโa aucune chance de survie sans soin intensif. En effet, il aura alors trop peu de rรฉserves รฉnergรฉtiques et sera incapable de sโalimenter correctement. Il est important dโavoir des informations sur la prise colostrale. Le transfert direct dโimmunoglobulines (Ig) entre la mรจre et chaton รฉtant trรจs faible du fait de la placentation endothรฉliochoriale, le chaton naรฎt avec une concentration plasmatique en IgG de 0.1 g/L comparรฉe ร 15-20 g/L chez lโadulte. Le chaton doit ingรฉrer suffisamment de colostrum dans les 12 ร 16 heures aprรจs la naissance, la barriรจre intestinale รฉtant impermรฉable aux immunoglobulines aprรจs ce dรฉlai. Un chaton pesant 100 g a besoin de 16 mL de colostrum. Cependant, cette quantitรฉ est calculรฉe ร partir des besoins รฉnergรฉtiques dโune journรฉe et non du seuil dโIgG minimum chez le chaton du fait de lโabsence de rรฉfรฉrence concernant celui-ci (ChastantโMaillard et al., 2017). De plus, aprรจs la prise colostrale, la prise alimentaire a รฉgalement son importance, le chaton a trรจs peu de ressources en dรฉbut de vie. Une perte de poids ou un dรฉfaut de gain de poids est souvent un des premiers signes observรฉs lors dโune affection, la courbe de poids peut apporter beaucoup dโinformations si celle-ci est disponible. Un gain de poids acceptable est de 5 ร 10% par jour soit environ une centaine de grammes par semaine durant les deux premiers mois de vie.
Signes cliniques (Kretz, 1997 ; Hoskins, 2001)
Dans la majoritรฉ des cas, les symptรดmes rapportรฉs par le propriรฉtaire sont frustes : le chaton peut prรฉsenter un abattement intense, une anorexie, un amaigrissement, des miaulements durant plusieurs minutes. Les propriรฉtaires rapportent parfois une mort subite sans signe avant-coureur. Dans certains cas, certains signes cliniques permettent dโorienter vers un nombre restreint dโaffections.
Troubles respiratoires
(Egberink et al., 2009 ; GruffyddJones et al., 2009 ; Radford et al., 2009 ; Thiry et al., 2009 ; Lee-Fowler, 2014 ; Sykes, 2014) Une affection de lโappareil respiratoire peut entraรฎner des รฉternuements, des รฉcoulements oculaires et nasaux, une conjonctivite, un ptyalisme, une dรฉtresse respiratoire.Ceux-ci peuvent รชtre dus ร une malformation congรฉnitale (hernie diaphragmatique congรฉnitale, fente palatine entraรฎnant une bronchopneumonie, etc.), un traumatisme, une cause toxique (organophosphorรฉ, carbamate, amitraze, WhiteSpirit, engrais nitrรฉs, rodenticide anticoagulant, crimidine, strychnine, chlorate de sodium, xylรจne, essence, huile de vidange, รฉthylรจne glycol, gรฉraniol, essence de tรฉrรฉbenthine, acรฉtaminophรจne, acide salicylique, Liliacรฉe, Aracรฉe, Cannabis sativa, โฆ) ou des agents infectieux. Les agents viraux impliquรฉs sont le calicivirus fรฉlin (CHV), lโherpesvirus fรฉlin (HPV-1). Les agents bactรฉriens sont Chlamydia felis, Bordetella bronchiseptica, des mycoplasmes (notamment Mycoplasma felis), et des agents de la flore commensale comme des streptocoques. De plus, la toxoplasmose due ร Toxoplasma gondii peut รชtre responsable dโaffections pulmonaires sรฉvรจres. Il est trรจs difficile cliniquement de faire la diffรฉrence entre les pathogรจnes pouvant entraรฎner des signes respiratoires. La prรฉsence dโulcรจre cornรฉen et de lรฉsions cutanรฉes est en faveur dโune herpesvirose alors que la prรฉsence de lรฉsions buccales de type ulcรจre tendra ร orienter vers une calicivirose. Cependant, la plupart du temps les infections sont virales et bactรฉriennes et le diagnostic est alors compliquรฉ.
Troubles digestifs
(Truyen et al., 2009 ; Gruffydd-Jones et al., 2013 ; Hartmann et al., 2013 ; Marks, 2016) Une affection de lโappareil digestif peut entraรฎner une diarrhรฉe ou une constipation, des vomissements, associรฉs ร des signes cliniques gรฉnรฉraux. Ceux-ci peuvent รชtre la consรฉquence dโune nutrition inadaptรฉe, une intoxication (organophosphorรฉs, carbamates, pyrรฉthroรฏde, rodenticide anticoagulant, chlorate de sodium, White-Spirit, xylรจne, essence, huile de vidange, hypochlorite de sodium, ammonium quaternaire, lessive, รฉthylรจne glycol, essence de tรฉrรฉbentine, gรฉraniol, acรฉtaminophรจne, acide salicylique, Liliacรฉe, Aracรฉe, Draceana spp, Ficus dโappartement, Muguet, Laurier rose, Ricin commun, Cannabis sativa, โฆ ), un corps รฉtranger, une malformation congรฉnitale (stรฉnose pylorique, mรฉga-ลsophage, โฆ) ou dโune cause infectieuse. Les agents viraux concernรฉs sont le FPV (Feline Parvovirus) responsable de la panleucopรฉnie fรฉline ou le coronavirus entรฉrique fรฉlin. Les agents bactรฉriens principalement impliquรฉs sont des bactรฉries commensales telles que Escherichia coli, Campylobacter jejuni, Clostridium perfringens, des staphylocoques (S. aureus et S. intermedius), Streptococcus canis et Salmonella enterica. De plus, certains parasites peuvent entraรฎner de graves troubles digestifs chez les chatons tels que Toxocara cati, Cryptosporidium felis, Tritrichomonas blagburni, Isospora felis, le genre Giardia, et Toxoplasma gondii en entraรฎnant des affections hรฉpatiques.
Troubles neurologiques
(Kretz, 1997 ; Truyen et al., 2009) Les troubles neurologiques peuvent รชtre dus ร une hypoglycรฉmie, la cause sous-jacente est alors trรจs variable. Une cause toxique peut รฉgalement entraรฎner des signes neurologiques (intoxication aux carbamates, pyrรฉthroรฏde, amitraze, rodenticide anticoagulant, chloralose, strychnine, crimidine, mรฉtaldรฉhyde, chlorate de sodium, engrais nitrรฉ, White-Spirit, xylรจne, essence, huile de vidange, ammonium quaternaire, lessive, รฉthylรจne glycol, essence de tรฉrรฉbenthine, gรฉraniol, acide salicylique, liliacรฉe, muguet, ricin commun, Cannabis sativa, โฆ).Une ataxie associรฉe ร une spasticitรฉ et des tremblements de la tรชte sont รฉvocateurs dโune infection in utero par le parvovirus fรฉlin. Une ataxie, une hyperesthรฉsie, un nystagmus, des convulsions, une parรฉsie sont dรฉcrits dans certains cas de PIF (pรฉritonite infectieuse fรฉline). Lโinfection par Toxopalsma gondii peut entraรฎner lโapparition de signes neurologiques comme de lโataxie, des convulsions. Certaines malformations congรฉnitales vont entraรฎner des troubles neurologiques : la dystrophie neuroaxonale, la gangliosidose, lโhydrocรฉphalie par exemple.
ย Anรฉmie
(Bรผcheler, 1999 ; Lutz et al., 2009 ; Tasker et al., 2018) Plusieurs affections peuvent รชtre responsables dโanรฉmie. Lโisoรฉrythrolyse nรฉonatale est une pathologie nรฉonatale majeure. Elle entraรฎne en plus dโune anรฉmie importante une hรฉmoglobinurie responsable dโune coloration marron de lโurine, et dans de rare cas un ictรจre. Mycoplasma haemofelis est รฉgalement responsable dโune anรฉmie, engendrant une lรฉthargie et une dรฉtresse respiratoire secondaire. Lโinfection par le FeLV (Feline leukaemia virus) peut entraรฎner une anรฉmie dans de trรจs rare cas.
Pรฉritonite infectieuse fรฉline
(Addie et al., 2009) Elle est due ร un coronavirus. Les signes cliniques entraรฎnรฉs sont extrรชmement variables et dรฉpendent de la rรฉpartition des lรฉsions. Une hyperthermie rรฉfractaire aux antibiotiques, une anorexie et une perte de poids peuvent รชtre les seuls signes cliniques prรฉsents. On peut distinguer deux formes de PIF : la forme humide et la forme sรจche. La forme humide de PIF est caractรฉrisรฉe par la prรฉsence dโรฉpanchements cavitaires, dโictรจre, de pรฉritonite, de pleurรฉsie. Les signes cliniques relatifs ร la forme sรจche dรฉpendront des organes atteints et sont donc trรจs variables. Ce sont souvent des organes abdominaux impliquรฉs mais dans certains cas on peut observer une pneumonie pyogranulomateuse. Des signes oculaires (uvรฉite, anisocorie, hyphรฉma) sont frรฉquemment prรฉsents. Dans 10 % des cas, des signes nerveux dรฉcrits prรฉcรฉdemment sont prรฉsents.
Septicรฉmie
(Lopate, 2012) La septicรฉmie est provoquรฉe par des bactรฉries commensales, frรฉquemment des entรฉrocoques (E. coli), des staphylocoques (S. aureus et S. intermedius), des streptocoques (S. canis) mais aussi Klebsiella sp., Pseudomonas sp., Pasteurella sp., Enterobacter sp., Enterococcus sp., Clostridium sp., Bacteroides sp., Fusobacterium sp., Brucella canis et Salmonella sp. Les signes cliniques varient en fonction du site dโintroduction de lโagent pathogรจne. Des signes gรฉnรฉraux sont gรฉnรฉralement observรฉs (anorexie, faiblesse, miaulements). Lors dโomphalite, lโexamen clinique permet de mettre en รฉvidence un cordon ombilical inflammรฉ, pouvant รชtre associรฉ ร la prรฉsence dโabcรจs ombilicale. Lors de lโingestion de lait toxique, la septicรฉmie est accompagnรฉe de troubles digestifs avec une diarrhรฉe, un abdomen gonflรฉ. Une infection respiratoire se traduit par une dyspnรฉe, une respiration gueule ouverte, des รฉcoulements nasaux. On observe une hรฉmaturie, une douleur abdominale, une diminution de la quantitรฉ dโurine รฉmise lors dโune infection du tractus urinaire.
Guide du mรฉmoire de fin d’รฉtudes avec la catรฉgorieย Influence de lโรขge sur les causes de mortalitรฉ |
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Table des matiรจres
REMERCIEMENTS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRISE EN CHARGE DโUN CHATON DECEDE, GUIDE A LโUSAGE DU VETERINAIRE
I.Prise dโanamnรจse
A. Environnement
1. Maternitรฉ
2. Gestion de lโรฉlevage
B. Les reproducteurs
1. Mรขle reproducteur
2. Chatte reproductrice
C. Portรฉe
II.Commรฉmoratifs
A. Informations gรฉnรฉrales
B. Signes cliniques
1. Troubles respiratoires
2. Troubles digestifs
3. Troubles neurologiques
4. Anรฉmie
5. Pรฉritonite infectieuse fรฉline
6. Septicรฉmie
C. Gestion du corps
III.Autopsie
A. Examen externe
B. Etapes de lโautopsie
1. Incision cutanรฉe et dรฉpeรงage
2. Visualisation des organes en position physiologique
3. Visualisation des organes aprรจs รฉviscรฉration
IV.Examens de laboratoire ร disposition du vรฉtรฉrinaire
6 A. Culture bactรฉrienne
B. Isolement viral par culture cellulaire
C. PCR
D. ELISA et immunochromatographie
E. Immunofluorescence et immunohistochimie
F. Sรฉrologie
G. Coproscopie
H. Tests gรฉnรฉtiques
I. Histopathologie
1. Technique
2. Lรฉsions principalement rencontrรฉes
Conclusion : Guide pratique ร lโusage du vรฉtรฉrinaire
DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES
I.Recueil des donnรฉes
II.Donnรฉes renseignรฉes
A. Donnรฉes gรฉnรฉrales
B. Donnรฉes relatives au rapport
C. Outils statistiques
TROISIEME PARTIE : RESULTATS
I.Description de lโรฉchantillon
A. Description des chatons intรฉgrรฉs dans lโรฉtude
B. Description des organes analysรฉs
1. Principaux organes analysรฉs
2. Nombre dโorganes analysรฉs par chaton
II. Analyse des rรฉsultats histologiques
A. Altรฉrations cadavรฉriques
B. Apport de lโhistologie au diagnostic
C. Analyse des lรฉsions histologiques significatives
1. Localisation des lรฉsions histologiques significatives
2. Lรฉsions histologiques dรฉcrites
3. Influence de lโรขge sur le nombre de lรฉsions histologiques significatives
4. Influence de la rรฉalisation prรฉalable dโun examen nรฉcropsique sur le taux de lรฉsions histologiques significatives
5. Lรฉsions histologiques pouvant expliquer le dรฉcรจs
6. Influence de lโรขge sur les organes lรฉsรฉs
D. Analyse des causes de mortalitรฉ
1. Causes de mortalitรฉ rencontrรฉes
2. Causes rencontrรฉes en fonction de lโorgane analysรฉ
3. Influence de lโรขge sur les causes de mortalitรฉ
4. Agents viraux impliquรฉs
5. Agents viraux impliquรฉs en fonction de lโรขge
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSION
I.Population
II.Causes de mortalitรฉ et lรฉsions rencontrรฉes
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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