Diagnostic stratégique du secteur du conseil

A l’instar de nombreux pays africains, les PME (Petites et Moyennes Entreprises) constituent la base du tissu économique en Côte d’Ivoire. Selon la chambre de commerce et de l’industrie ivoirienne, la Côte d’Ivoire dispose à ce jour de plus de 10 000 entreprises sur tout le territoire dont plus de 80% sont des PME. C’est grâce à celles-ci que l’économie ivoirienne ne s’est pas effondrée durant cette décennie de crise. Elles sont la clé de la croissance et un levier puissant du secteur privé dont l’impact en termes de développement n’est plus à démontrer.

DIAGNOSTIC STRATEGIQUE DU SECTEUR DU CONSEIL

ETUDE ENVIRONNEMENTALE ET REGLEMENTAIRE

Il s’agit de présenter le cadre dans lequel s’implantera le cabinet tout en insistant sur la réglementation qui entoure une telle activité.

Etude environnementale

Le cabinet CFC s’implantera à Côte d’Ivoire dans la ville d’Abidjan. A cet effet il nous parait indispensable de présenter la ville d’Abidjan tout en faisant le diagnostic macroéconomique de la Côte d’Ivoire .

Présentation de la ville d’Abidjan
Abidjan est la capitale économique de la Côte d’Ivoire et la ville la plus peuplée de l’Afrique de l’Ouest francophone. Elle est également la deuxième plus grande ville francophone et la troisième plus grande agglomération. Elle comptait, selon les autorités du pays, en 2011, 6 783 906 habitants pour l’agglomération, et 4 351 086 habitants pour la ville, soit 20 % de la population totale du pays. Abidjan connaît une perpétuelle croissance caractérisée par une forte industrialisation et une urbanisation galopante.

Le poids économique de la ville d’Abidjan est largement dominant par rapport aux autres villes de Côte d’Ivoire. Le district d’Abidjan représente à lui seul 40 % du PIB2 de la côte d’ivoire, soit 9,52 milliards de dollars. L’économie abidjanaise, de par le poids de son industrie et de ses services, rayonne sur toute la Côte d’ivoire et au-delà des frontières de ce pays.

Abidjan abrite de nombreuses représentations d’institutions financières internationales, la Commission bancaire de l’UEMOA, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières, etc. La ville dispose de grandes banques internationales. Abidjan est également hôte des sièges de banques nationales. Abidjan est une place financière qui anime toute l’Afrique de l’Ouest.

Diagnostic macroéconomique

Les crises successives qu’a connues le pays depuis 1999 ont eu pour conséquence la forte perturbation des activités économiques freinant le développement du secteur privé. De plus, le secteur privé se trouve confronté à de nombreuses difficultés limitant sa capacité de création d’emplois et de richesses. Il s’agit notamment d’un environnement peu incitatif à la réalisation et au développement des affaires, l’insuffisance de mesures favorables à l’innovation et au développement des entreprises, l’absence d’initiatives fortes visant à promouvoir les investissements privés, l’importance des coûts en devises, l’étroitesse du marché.

ETUDE REGLEMENTAIRE

L’étude réglementaire consiste à présenter les conditions particulières qui régissent les activités que nous comptons mener.

Conditions d’exercice

Les prestations comptables et financières en Côte d’ivoire sont régies par des textes. Il existe des conditions d’exercice spécifiques aux services comptables et aux services financiers.

Les services comptables

En Côte d’Ivoire, la profession des fournisseurs de services comptables a été organisée en 1992 par la loi n°92-568 du 11 septembre 1992 et par le décret n°95-904 du 3 novembre 1995 instituant un Ordre des Experts Comptables et des Comptables Agréés (OECCA). Cette loi définissait deux classes de fournisseurs comptables: les experts comptables et les comptables agréés. Toutefois, l’ordonnance n°2009-387 du 1er décembre 2009 a réorganisé la profession en supprimant la classe « Comptables Agréés» de la classification et en fusionnant les classes « Experts Comptables » et « Comptables Agrées » pour donner une meilleure image des compétences de la profession. Les principaux acteurs institutionnels du secteur en Côte d’Ivoire sont l’Ordre des experts comptables et les normalisateurs comptables au niveau national (le Ministère de l’Economie et des Finances/le Conseil National de la Comptabilité). La certification des états financiers est exclusivement réservée aux experts comptables.

Services conseils

Le service conseil qui était auparavant exclusivement réservé aux avocats et experts comptables a été libéralisé. Le service conseil regroupe les services de consultation et les services financiers. Ainsi les Services de consultation (études et conseils) regroupent la consultation en matière d’organisation, de gestion, de management, d’informatique ou de système d’information (analyse, études, conception de systèmes), d’études de faisabilité pour création d’entreprise, d’études économiques et de diagnostic.

Les Services financiers sont composés de l’évaluation des entreprises, d’audit financier préalable, d’assistance à l’introduction en bourse, d’analyse financière (dossiers bancaires, etc.), de privatisation d’entreprise à participation publique (restructuration de dette).

Condition d’agrément

En Côte d’Ivoire l’obtention d’agrément pour l’exercice d’une activité est soumise à certaines conditions.

Conditions générales
Les conditions suivantes sont communes pour toutes les demandes d’agrément.
Tout requérant à l’agrément prévu à l’article 3, doit :
− avoir une existence légale c’est à dire : un numéro de compte contribuable et un registre de commerce ;
− être en règle vis-à-vis de l’administration fiscale et de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) ;
− obtenir l’agrément du Ministère de l’économie et des finances.
Concernant l’activité de formation il existe des conditions spécifiques.

Conditions spécifiques à la formation
L’habilitation des cabinets de formation est une procédure administrative qui permet aux structures d’être éligibles aux financements du FDFP. C’est également une présomption de compétence accordée aux cabinets par rapport aux domaines pour lesquels ils ont reçu l’habilitation. L’habilitation ne présume en rien de la qualité des prestations des cabinets, qui, elles, sont appréciées à l’occasion du contrôle et du suivi évaluation menés par le Secrétariat Général et dont les résultats seront utilisés pour les agréments futurs de même que pour le renouvellement de l’habilitation.

L’habilitation est prononcée par le Comité de Gestion ou par la Commission Permanente (qui en est l’émanation) pour une année. Elle répond à des exigences d’ordre légal, de compétence, de moyens et enfin de références. L’habilitation s’impose donc à tout opérateur de formation privée y compris les centres de formation interne d’entreprises qui prétendent bénéficier des financements du FDFP à l’exception des structures basées hors Côte d’Ivoire. En sont également exonérées, les structures publiques de formation qui, par définition, sont habilitées d’office dans leur domaine de compétence.

DEFINITION DE L’ACTIVITE DE CONSEIL

Le mot cabinet, qui pendant longtemps désignait un terme réservé aux seuls experts s’est aujourd’hui étendu au-delà du professionnel appelé expert. Aujourd’hui, les interventions que recouvre le conseil sont multiples et variées. Leur seul dénominateur commun est la nature de la relation établie entre le consultant et son client. Selon deux auteurs américains (G.L. Lippit, R. Lippit, The Consulting Process in Action, La Jolla, Cal. University Associates, 1978), la consultation se définit comme « une intervention à double direction ; un processus visant à rechercher, donner et recevoir de l’aide d’une personne, un groupe, une organisation ou un système important, à mobiliser les ressources internes et externes pour être en mesure de faire face aux problèmes et aux efforts de changement».

Il s’agit donc d’une aide externe visant à catalyser les forces internes et externes en vue de faire face à un changement à double dimension, une dimension technique (innovation dans les techniques et outils de gestion) et une dimension humaine dans la mesure où l’intervention du consultant prend en compte les rapports entre les hommes dans l’organisation et leur capacité à mettre en œuvre le changement souhaité.

EVALUATION QUALITATIVE DE LA DEMANDE 

Les demandes traditionnelles sont :
− la révision des comptes ;
− l’établissement des comptes annuels ;
− l’établissement des déclarations fiscales ;
− la prise en charge de la tenue de la comptabilité (externalisation) ;
− la prise en charge de la paie (externalisation) .

La demande existe. Cependant en général les sociétés se réfèrent aux cabinets que lorsqu’elles sont en difficultés. En effet certains dirigeants manquent de vision ou sont peu rompus aux techniques professionnelles leur permettant de cerner les problèmes que rencontre la structure et de recourir à un regard extérieur. Parmi les organisations consommatrices réelles ou potentielles, il y a celles qui reconnaissent l’apport intellectuel des consultants et leur objectivité, liée en particulier à leur indépendance, ainsi que l’intervention originale et créative qu’ils apportent à leurs clients. Pour d’autres, en revanche, certaines de leurs interventions peuvent produire des effets pervers en accroissant les dysfonctionnements au sein des entreprises.

Le bouche à oreille joue alors un rôle important et incitatif, tel dirigeant d’entreprise peut se confier à un autre dirigeant pour lui dire à quel point le recours au conseil a joué un rôle important dans l’augmentation de ses parts de marché ou l’amélioration de la rentabilité.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : DIAGNOSTIC STRATEGIQUE DU SECTEUR DU CONSEIL
I – ETUDE ENVIRONNEMENTALE ET REGLEMENTAIRE
1-Etude environnementale
1-1-Présentation de la ville d’Abidjan
1-2- Diagnostic macroéconomique
2- ETUDE REGLEMENTAIRE
2-1- Conditions d’exercice
2-1-1-Les services comptables
2-1-2- Services conseils
2-2- Condition d’agrément
2-2-1- Conditions générales
2-2-2- Conditions spécifiques à la formation
II- ETUDE DE MARCHE
1.DEFINITION DE L’ACTIVITE DE CONSEIL
2-EVALUATION QUALITATIVE DE LA DEMANDE
3-LA CLIENTELE CIBLE DU CABINET CFC
4-LES OFFRES DES CABINETS CONSEIL EN COTE D’IVOIRE
5-ANALYSE DE LA CONCURRENCE
5-1-Les prestataires formels
5-1-1-Les organisations multinationales
5-1-2-Les grandes sociétés fiduciaires
5-1-3-Les petits et moyens cabinets de conseil
5-2- Les prestataires informels
CHAPITRE II : CHOIX STRATEGIQUES ET OPERATIONNELS
I- CHOIX STRATEGIQUES
1- LE STATUT JURIDIQUE ET FISCAL
2- DOMAINE D’ACTIVITE
2-1- L’assistance comptable et fiscale
2-2- Le contrôle de gestion
2-3- L’ingénierie financière
2-3-1- L’élaboration de « business plan » ou « plan d’affaires »
2-3-2- l’évaluation d’entreprise
2-3-3- Les mutations profondes d’entreprises dans la forme et dans le fond
2-3-4- Stratégies bancaires
2-4- Les séminaires et formation
II- PLANS OPERATIONNELS
1- STRATEGIE MARKETING
1-1-Les prix des prestations du cabinet CFC
1-2- La communication
2-ORGANISATION TECHNIQUE
2-1- Organisation technique des missions
2-1-1-Les critères de choix d’une mission ou un contrat
2-1-2-La préparation de l’offre au client
2-1-3-Le contrat de mission
2-1-4-Localisation du cabinet CFC
2-2- Les moyens de production
2-2-1-Les investissements
2-2-2-Les ressources humaines
CHAPITRE III : ANALYSE FINANCIERE ET FINANCEMENT DU PROJET
I- ANALYSE FINANCIERE DU PROJET
1- LES INVESTISSEMENTS RELATIFS AU PROJET
2- LE COMPTE DE RESULTAT PREVISIONNEL
2-1-Les différents agrégats du compte de résultat
2-1-1-Le chiffre d’affaires
2-1-2-Les charges d’exploitation
2-2-Compte de résultat
3- LA RENTABILITE FINANCIERE DU PROJET
3-1- La CAF
3-2- Les indicateurs de rentabilité
3-2-1-La VAN
3-2-1-L’indice de profitabilité (IP)
3-2-2-Le délai de récupération
3-2-3-Le Taux interne de rentabilité (TRI)
II- FINANCEMENT DU PROJET
1- LE BUDGET DE TRESORERIE
2- LE PLAN DE FINANCEMENT
3- LES GARANTIES PROPOSEES
3-1-Delegation des honoraires
3-2-Gage du matériel
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *