HMD-PROD
L’entreprise constitue un des acteurs principaux de la vie économique. Elle doit donc s’adapter à l’évolution de l’environnement dans lequel elle vit. En effet, au cours de sa vie, l’entreprise subit de nombreux changements sur tous les plans (financier, structurel, économique,…) La vie économique contemporaine se caractérise par la multiplication des opérations notamment financières, dont l’objet et l’entreprise. Ces dernières sont en générale, à l’origine des différentes évaluations d’entreprises menées par les financiers et les experts.
Définition d’une entreprise
La définition de l’entreprise est différente selon l’approche choisie n’existe pas une définition universelle. «L’entreprise est un agent économique qui réunit les facteurs de production en cherchant la combinaison la plus efficace, et dont le rôle principal est la production de biens et / ou des services. Source essentielle de la création de richesses d’une nation, elle est aussi au cœur de l’analyse économique, d’autant plus qu’elle joue un rôle de redistribution, versement des salaires aux ménages, impôts et taxes à l’état».
« L’entreprise est un mot économique, non reconnu en droit, assez flou car il englobe des situations et des activités très déverse. L’entreprise est un acteur économique produisant des biens et des services pour d’autres acteurs en dégageant des bénéfices. Le terme entrepris est issu d’une option macro-économique qui cherche à définir des typologies (par taille, par secteur…) avec une finalité bien plus descriptive qu’analytique car il n’y a pas de réel préoccupation pour la dynamique interne propre à chaque entreprise.
« L’entreprise est un ensemble de moyens de toute nature : capitaux, biens corporels et incorporels mis en œuvre par une équipe d’hommes en vue d’atteindre une certaine fin économique et sociales».
Bien que la notion d’entreprise soit constamment utilisée en droit, il n’existe pas encore un concept juridique d’entreprise. Celle-ci est souvent associée à la personnalité de l’entreprise. Ce manque de référence commune constitue à l’adoption de plusieurs approches différentes selon les branches du droit, mais ces définitions sont semblables au fond, puisqu’on trouve toujours un ensemble d’éléments coordonnés, réunis pour atteindre une fin qui est le plus souvent le profit.
Le diagnostic
Il ne saurait être question d’évaluer dans l’abstrait, il est impossible qu’un avis puisse être donnée sur la valeur d’une entreprise sans qu’un diagnostic précis soit fait. Pour cerner l’ensemble des questions que l’expert devra se poser tout au long du diagnostic de l’entrepris, il faut du temps, une méthode précise et un contexte favorable. Le temps se trouve, la méthode est à mettre au point et à adapter aux habitudes de chaque expert en particulier. La démarche de l’expert, ses qualités de contact, son sens de la psychologie, lui ouvrira de façon différente les portes parfois secrètes de l’entreprise.
La prise de connaissance de l’entreprise est connue sous forme d’un rapport
Qui porte sur :
x Le nom de l’entreprise.
x L’historique de l’entreprise (date de création et fait marquants comme apport, fusion…)
x Le siège social (adresse, numéro de téléphone, numéro de fax).
x La forme juridique de l’entreprise (SARL, SPA, EURL).
x Le capital social.
x Les tutelles (SGP d’affectation, entreprise ou filiale s’il s’agit d’une Unité).
x Les dirigeants et les personnes à contacter.
x L’activité principal de l’entreprise (produits ou gamme de produits Fabriqués, quantités, poids, en % du chiffre d’affaire).
x Le champ d’intervention de l’entreprise : régional, national, ou international.
x Les conseillés habituels : juridique, expert comptable, commissaire aux Comptes.
x Les principaux fournisseurs.
Ainsi l’évaluateur doit s’appuyer les différents agrégats, à savoir la production, le résultat de l’exercice, l’actif net, le fond de roulement, la trésorerie et l’effectif qui correspondent au dernier exercice de l’entreprise.
Cependant, l’expert doit être présent sur le terrain, et il ne doit pas se contenter de documents remis par les responsable de l’entreprise, il devra être en mesure de :
x Voir l’entreprise en action.
x Interroger les responsables.
x Visiter locaux et les ateliers.
x Découvrir les réalités au dé la des chiffres comptables.
x Pouvoir apprécier les produits commercialisés.
x Déterminer les possibilités d’avenir de l’entreprise en examinant plus Particulièrement sa capacité d’innovation et de recherche.
x Mesurer les chances de vie future de l’entreprise en la replaçant dans son marché et dans son secteur .
La prise de connaissance de l’entreprise est suivie par :
Un maximum d’informations sur la compétence disponible au sein de L’entreprise.
Le contrat avec le confrère expert comptable et commissaire aux comptes : il conviendra que la direction de l’entreprise le décharge vis-à-vis d’eux du secret professionnel.
L’établissement d’un plan de mission : le but est de synthétiser l’information obtenue et de formaliser les décisions qui en découlent sur l’orientation et la planification de la mission, par exemple : le plan de mission que les experts américains adoptent dans le diagnostic est dénommé «le plan des cinq M» (Men. Money, Machines, Matériels, Markatet).
Le diagnostic nécessite la disposition des informations quantitatives qualitatives qui sont la matière première pour la construction du diagnostic d’où le et problème posé est double: quels types d’informations l’expert doit se procurer et comment les sélectionner ? Toutefois, pour les types d’informations recherches, il existe une liste des documents à présenter dans huit catégories :
1. Documents juridiques généraux:
Liste des associés.
Registre des mouvements de titres et de fiches d’actionnaires.
Etat des inscriptions au greffe.
Journaux d’annonces légales, déclaration de conformité et Documents commerciaux à jour afin de vérifier que toutes les règles ont été suivies lors de la constitution de la société des modifications ultérieures.
2. Documents commerciaux et industriels:
Catégories des produits et des tarifs.
Principaux contrats commerciaux.
Concessions ou licences d’exploitation de marque ou brevet appartenant aux dirigeants.
Fiches de contrôle de la production (qualité, vols, sabotage).
Location gérances et principaux contrats d’exportations.
3. Documents comptables:
Comptes annuels des trois derniers exercices.
Liasse fiscale des trois derniers exercices.
Compte de résultat prévisionnel.
4. Documents financiers:
Compte courants d’associes.
Contrats de prêt, convention de blocage des comptes courants.
Echéanciers des dettes à long et moyen terme.
Détail des engagements hors bilan.
Caution, garantie, découvert.
5. Bilan social de l’entreprise:
Histoire de l’entreprise.
Organisation du groupe.
Organigramme de l’entreprise.
Liste du personnel (ancienneté, rémunération…).
6 Eléments patrimoniaux de l’entreprise:
Droits de propriété industrielle.
Titres de propriété du fonds de commerce.
Plans des terrains et immeubles.
Note de renseignement d’urbanisme.
Liste du matériel et date d’acquisition.
Police d’assurances.
Contrats de crédit bail.
Etat des inscriptions hypothécaires.
7. Documents du conseil d’administration et d’assemblée générale:
Feuille de présence.
Registre du conseil d’administration et d’assemblée générale.
Procès verbal de la dernière assemblée générale.
Rapport de gestion des trois derniers exercices.
Rapports spéciaux du gérant.
Dates d’expiration des mandats.
Rapports des commissaires aux comptes.
Bien sur il existe des informations que l’évaluateur ne trouve pas dans la liste, sont des informations observables. En effet, les informations ou données existantes sont en fonction de l’entreprise ou en fonction de l’économie du pays, en particulier dans certain pays voie de développement ; manque de données macro-économique ou de nombreuses entreprises publiques fournissent avec un mois et plus de retard leurs bilans et leurs comptes d’exploitations.
Définition du diagnostic
Le mot diagnostic vient de mot GREC « diagnosticos » qui signifie ‘apte à discerner ’, utilisé dans le domaine de la médecine. Dans le domaine de l’économie d’entreprise le diagnostic est défini comme un système de techniques interdépendantes qui concourent à la détection des atouts et des inconvénients d’une activité donnée. Le diagnostic est un outil d’information qui permet d’identifier les variables internes et externes qui caractérise l’entreprise:
Variables internes: c’est l’état des moyens matériels, le savoir faire, les qualifications du personnel, le comportement des hommes, les ressources financières…
Variables externes: c’est l’évaluation du marche, le volume de la demande, les goûts des consommateurs, l’action de la concurrence, L’évolution de la technologie, le marché de matières premières, le marché des capitaux.
La démarche de diagnostic s’adresse directement à cinq catégories de client :
¾ Aux dirigeants des entreprises (direction de l’entreprise).
¾ Aux cadres dirigeantes des unités décentralisées au des groupes.
¾ Aux structures de conseil interne ou externe, ainsi qu’aux structures de formation.
¾ Aux directeurs des achats des grands groupes industriels qui sont de plus en plus conduit dans le cadre des politiques de partenariat et de réduction du nombre de fournisseurs, a élaborer le diagnostic du potentiel de leurs principaux fournisseurs, soit pour alimenter la décision de les garder ou les lâcher.
¾ Aux membres des équipes de stratégie interne et externe, dans le cadre d’opérations acquisitions, de fusion ou de toute autre forme de partenariat en réseau d’entreprise .
Aussi les actionnaires de l’entreprise peuvent avoir intérêt à faire réaliser un diagnostic, celui-ci leur permettra de juger les performances de l’équipe dirigeante et la valeur de l’entreprise.
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : Structure d’évaluation d’une entreprise
Section 01 : Le diagnostic d’une entreprise
1-1 Définition d’une entreprise
1-2 Le diagnostic
1-2-1 Définition d’un diagnostic
1-2-2 Les phases d’un diagnostic
1-2-3 L’objectif d’un diagnostic
1-2-4 Les différentes formes d’un diagnostic
Section 02 : Le business plan
2.1. Définition
2.2. Objectifs
2.3. Préparation d’un business plan
Section 03 : L’évaluation d’une entreprise
3.1. Définition
3.2. L’essentiel d’une évaluation
3.3. Déroulement de l’évaluation
3.3.1 Quelques principes de l’évaluation
3.3.2. Paramètre
3.4. Les méthodes d’évaluations
3.4.1 La méthode patrimoniale
3.4.2 La méthode de valorisation par capitalisation
3.4.3. La méthode de L’ANC et L’ANCC, et la méthode de DCF
CONCLUSION
CHAPITRE 2 : La démarche pratique et l’illustration de l’évaluation d’une entreprise
Section 1 : Présentation de l’organisme d’accueil << Bureau comptabilité, étude et investissement >>
Section 2 : Les activités de SARL Construction
– 1.1 Dossier de création ANDI
– 1.2 Etude technico-économique du projet de création
– 1.3 Dossier Exploitation du projet
– 1.4 Etude technico-économique du projet d’exploitation
– 1.5 Dossier du projet d’investissement
Section 3 : Cas pratique sur l’évaluation d’une entreprise en activité
– 1.1 Présentation de l’entreprise ainsi que son projet
– 1.2 Analyse du bilan comptable des exercices 2019/2020
– 1.3 Analyse du compte du résultat des exercices 2019/2020
– 1.4 Analyse des flux de trésorerie
– 1.5 Autre document comptable
Conclusion générale
Bibliographie
