Histoire de la vaccination
ย Le dรฉveloppement des vaccins contre des infections a รฉtรฉ lโun des grands succรจs de lโimmunologie. Elle a permis lโรฉradication intentionnelle de la surface de la Terre de la variole grรขce ร un programme mondial de vaccination. La poliomyรฉlite sera vraisemblablement la seconde maladie dans ce cas. Dโautres maladies ont รฉtรฉ en grande partie contrรดlรฉes grรขce ร la vaccination. Dรจs environ 3000 ans avant Jรฉsus Christ, des รฉcrits rapportent lโutilisation par les รฉgyptiens de croรปtes sรฉchรฉes de vaches atteintes de la variole pour prรฉvenir de cette infection.Divers travaux montrent par la suite la reprise de cette pratique. Cependant, ce nโest quโen 1796 que le mรฉdecin anglais Edward Jenner dรฉcrit officiellement lโimmunisation efficace du jeune James Phipps, รขgรฉ de 8 ans, ร lโaide du pus prรฉlevรฉ sur la main de Sarah Nelmes, une fermiรจre infectรฉe par la vaccine. Cette pratique s’est rรฉpandue progressivement ร lโรฉpoque dans toute l’Europe. Cโest pour cette raison que le mot vaccination vient du latin vacca qui signifie vache. Le principe d’action de la vaccination a รฉtรฉ expliquรฉ par Louis Pasteur et ses collaborateurs Emile Roux et Emile Duclaux, ร la suite des travaux de Robert Koch ayant รฉtabli le lien entre les micro-organismes et les maladies infectieuses. La premiรจre vaccination rรฉalisรฉe par Louis Pasteur fut celle d’un troupeau de moutons contre le charbon le 5 mai 1881. Sa premiรจre vaccination humaine fut celle d’un enfant contre la rage le 6 juillet 1885. Il faut remarquer que contrairement ร la plupart des vaccinations, cette derniรจre fut effectuรฉe aprรจs l’exposition au risque ici, la morsure du jeune Joseph Meister par un chien enragรฉ et non avant. Celle-ci a pu รชtre efficace du fait que le virus de la rage progresse lentement dans le systรจme nerveux.
Lโimmunitรฉ
ย Lโimmunitรฉ caractรฉrise une exemption de maladie, un รฉtat de rรฉsistance vis-ร -vis dโagents infectieux dรฉterminรฉs. Il est important de distinguer lโimmunitรฉ naturelle, disponible dโemblรฉe dรจs le premier contact avec lโagent infectieux de lโimmunitรฉ acquise nโexistant quโaprรจs une atteinte antรฉrieure ou une vaccination. Cette notion repose sur la relation antigรจne/anticorps [8].
โข Lโantigรจne :Les antigรจnes sont les substances capables de mobiliser le systรจme immunitaire et de provoquer une rรฉaction immunitaire (รฉlaboration dโanticorps) [9].
โข Lโanticorps :Lโanticorps aussi appelรฉ immunoglobuline ou gammaglobuline est une protรฉine soluble sรฉcrรฉtรฉe par les cellules de lโimmunitรฉ ayant la propriรฉtรฉ de rรฉagir spรฉcifiquement avec un antigรจne destinรฉ ร le neutraliser
Aspects pratiques de la vaccination
a- Voies dโadministration et sites de vaccination La presque totalitรฉ des vaccins sont administrรฉs par voie injectable sous-cutanรฉe ou intramusculaire. Lโinjection ne devant se faire quโaprรจs stricte application des mesures dโasepsie liรฉes aux injections. Lโinjection sous cutanรฉe se fait dans la rรฉgion deltoรฏde en pinรงant la peau entre le pouce et lโindex et en introduisant lโaiguille inclinรฉe ร 45ยฐ ร la base du pli cutanรฉ formรฉ. La voie sous cutanรฉe est recommandรฉe pour les vaccins viraux (rougeole, fiรจvre jaune). Lโinjection intra musculaire se fait au niveau du deltoรฏde ou de la face antรฉrolatรฉrale de la cuisse, en introduisant lโaiguille perpendiculairement au plan cutanรฉ. La voie intradermique est pratiquement rรฉservรฉe au BCG. Lโinjection intradermique se fait ร lโaide dโune aiguille ร biseau court. Lโinjection peut รชtre pratiquรฉe au niveau du bras (face externe) ou de lโavant-bras (face externe ou interne), se faisant, la peau doit รชtre bien tendue, lโaiguille est introduite tangentiellement ร la peau, biseau tournรฉ vers le haut [11].
b- Contre-indications gรฉnรฉrales ร la vaccination Les contre-indications gรฉnรฉrales ร la vaccination sont : les infections aiguรซs fรฉbriles, une forte rรฉaction lors dโune vaccination antรฉrieure, lโallergie ร lโun des constituants du vaccin, les encรฉphalopathies รฉvolutives (notamment pour le vaccin anticoquelucheux), les affections malignes, les รฉtats dโimmunodรฉficience et de la grossesse (vis-ร -vis des vaccins vivants attรฉnuรฉs). Malgrรฉ tout, la prioritรฉ est accordรฉe ร la vaccination ร chaque occasion dans les pays en voie de dรฉveloppement ; les contre indications y sont moins strictes car tous les contacts entre agents de santรฉ et femmes et enfants doivent conduire ร la vaccination et les affections suivantes ne constituent pas des contre-indications ร la vaccination :
-les affections mineures des voies aรฉriennes supรฉrieures ou la diarrhรฉe avec de la fiรจvre (38,5ยฐ C) lโallergie, lโasthme, ou autres manifestations atopiques, la prรฉmaturitรฉ,lโhypotrophie.
-la malnutrition
-les antรฉcรฉdents familiaux de convulsions
-les affections cutanรฉes localisรฉes, les maladies chroniques cardiaques, rรฉnales, pulmonaires ou hรฉpatiques. les affections neurologiques non รฉvolutives les antรฉcรฉdents dโictรจre nรฉonatal [11].
c- Notions dโintervalles entre les doses successives et de rattrapage Les intervalles ร respecter entre les diffรฉrentes doses dโune vaccination ร doses multiples ou entre primo vaccination et rappels sont fondรฉes sur lโimmunogรฉnicitรฉ et lโefficacitรฉ des vaccins. Il nโy a pas dโintรฉrรชt ร raccourcir les intervalles entre les doses, ceci tant ร diminuer la rรฉponse immunitaire. Par contre, une dose de vaccination peut รชtre administrรฉe en retard pour complรฉter un schรฉma de vaccination. Cette notion sโappuie sur lโexistence dโune mรฉmoire immunitaire qui permet ร lโorganisme dans la plupart des cas de rรฉpondre rapidement ร une dose de rappel. Sโagissant du rattrapage des vaccinations, la rรจgle est de complรฉter la vaccination dโun enfant (chez qui la vaccination a รฉtรฉ commencรฉe) en lui administrant le nombre de doses quโil devait avoir reรงu en fonction de son รขge. Toutefois, il ne faut pas administrer plus de doses que nโen recevrait un enfant jamais vaccinรฉ. Le rattrapage de vaccin sโeffectue aussi dans le strict respect des intervalles entre les doses de vaccins.
d- Associations vaccinales Les progrรจs accomplis dans lโรฉlaboration de nouveaux vaccins et la nรฉcessitรฉ de simplifier les programmes de vaccination ont longtemps conduit ร associer entre eux les vaccins usuels. On distingue :
Les associations vaccinales combinรฉes. Les diffรฉrents vaccins sont mรฉlangรฉs dans un mรชme conditionnement.
+ Le vaccin quintuple Diphtรฉrie- Tรฉtanos-Coqueluche-Hรฉpatite B Haemophylus influenzae type B (Pentavalent ou Penta)
+ Le vaccin quadruple : Diphtรฉrie-Tรฉtanos-Coqueluche-Poliomyรฉlite (DTC-Polio)
Les associations vaccinales simultanรฉes oรน les diffรฉrents vaccins sont administrรฉs au mรชme moment ร la mรชme personne mais ne sont pas conditionnรฉs ensemble.
+ Association BCG + VPO zรฉro
+ Association VAA + VAR + Men A
+ Penta + PCV 13 + VPO + Rotatep
e- Rรจgles de stockage, de conservation, de distribution des vaccins et dโรฉlimination des vaccins pรฉrimรฉs et des seringues usagรฉes .A la rรฉception du produit, les vaccins et le respect de la chaรฎne du froid doivent รชtre contrรดlรฉs. Il faut vรฉrifier la correspondance entre la commande et la livraison, la validitรฉ et le bon รฉtat des conditionnements (ampoules, seringues prรฉ remplies) et placer le tout au rรฉfrigรฉrateur. La tempรฉrature de stockage du rรฉfrigรฉrateur doit รชtre comprise entre +2ยฐC et +8ยฐC. Eviter la congรฉlation et lโexposition ร la lumiรจre. Un thermomรจtre doit permettre de vรฉrifier la tempรฉrature intรฉrieure du rรฉfrigรฉrateur de faรงon quotidienne, voire biquotidienne. Il est recommandรฉ de noter les tempรฉratures observรฉes. La disposition du stock des vaccins doit se faire de faรงon ร permettre lโutilisation prioritaire des vaccins ร date de pรฉremption proche. Les vaccins pรฉrimรฉs ou entamรฉs doivent รชtre รฉliminรฉs dans de bonnes conditions de sรฉcuritรฉ dans les boรฎtes ร dรฉchets prรฉvues ร cet effet
f- La politique des flacons entamรฉs. Conditions de rรฉutilisation des flacons entamรฉs. Avant lโintroduction de lโactuelle politique en matiรจre dโutilisation des flacons entamรฉs, les prรฉcรฉdentes directives OMS prรฉvoient que tous les flacons de vaccins entamรฉs qui ont รฉtรฉ ouverts au cours dโune sรฉance de vaccination doivent รชtre jetรฉs ร la fin de la sรฉance, quel que soit le type de vaccin ou le nombre de doses restant dans le flacon. Depuis 1995, une politique nouvelle est en application. Elle prรฉvoit que :
Les flacons entamรฉs de DTC, VAT, VPO et VHB peuvent รชtre conservรฉs pour une utilisation lors de sรฉances de vaccination ultรฉrieures, ร certaines conditions :
– Leur date de pรฉremption ne doit pas รชtre dรฉpassรฉe
– Ils doivent รชtre conservรฉs dans la chaรฎne de froid comme il convient (+2 ร +8ยฐ C)
– Les flacons de vaccins qui ont รฉtรฉ utilisรฉs en dehors des centres de santรฉ doivent รชtre jetรฉs ร la fin de la journรฉe.
Les flacons entamรฉs de BCG, VAA et VAR doivent รชtre jetรฉs six heures aprรจs reconstitution.
Tout flacon entamรฉ doit รชtre immรฉdiatement jetรฉ :
– Si les rรจgles dโasepsie nโont pas รฉtรฉ rigoureusement respectรฉes
– Si on suspecte que le flacon a รฉtรฉ contaminรฉ
– Sโil apparait clairement que le vaccin a รฉtรฉ contaminรฉ (modification de lโaspect, particules en suspension, etc.) [11].
Principes gรฉnรฉraux du PEV
a. Populations cibles Il sโagit en prioritรฉ des nouveaux nรฉs et des nourrissons dans leur premiรจre annรฉe de vie, mais aussi des enfants plus รขgรฉs (la limite supรฉrieure รฉtant fixรฉe par chaque Etat) ; des femmes en รขge de procrรฉer (15 ร 45 ans) dans une action de prรฉvention du tรฉtanos nรฉonatal.
b. Les stratรฉgies On distingue trois stratรฉgies de vaccination :
-la stratรฉgie fixe suppose quโune รฉquipe vaccine dans un centre de santรฉ.
-la stratรฉgie avancรฉe consiste pour lโรฉquipe de santรฉ ร vacciner en dehors de son propre centre dans un lieu commode pour la population : รฉcole, poste de soins
-la stratรฉgie mobile requiert une รฉquipe spรฉcialisรฉe allant vacciner dans les points de rassemblement des rรฉgions les moins accessibles. Elle impose des moyens de dรฉplacement lourds ainsi que des possibilitรฉs de conservation des vaccins. En complรฉment, lorsque les services de routine ne permettent par une couverture vaccinale รฉlevรฉe, lโOMS recommande de recourir ร des campagnes de vaccination de masse. Il peut sโagir des journรฉes nationales ou infra nationales de vaccination, dโopรฉration de ยซ ratissage ยป dans les zones ร haut risque. Signalons aussi la possibilitรฉ de vaccination en masse, localisรฉe, organisรฉe en riposte ร une flambรฉe รฉpidรฉmique dโune maladie couverte par le PEV ou de mรฉningite ร mรฉningocoque ou encore de toute autre maladie menaรงant de maniรจre urgente et importante la population.
c. Les antigรจnes et vaccins utilisables dans le PEV Les antigรจnes et vaccins utilisรฉs ou utilisables dans le cadre du PEV sont extrรชmement variรฉs. On distingue des vaccins inactivรฉs complets (vaccin anticoquelucheux ร germe entiers) ou composรฉs de sous-unitรฉs vaccinantes (particules virales fractionnรฉes, anatoxines diphtรฉrique et tรฉtanique, antigรจnes capsulaires polysaccharidiques ou membranaires), des vaccins vivants attรฉnuรฉs viraux (rougeole, fiรจvre jaune, poliomyรฉlite par voie orale) ou bactรฉriens (BCG), des vaccins issus de recombinaison gรฉnรฉtique (hรฉpatite B). Les antigรจnes polysaccharidiques (vaccins anti-pneumococcique, anti-mรฉningococcique A+C, anti-typhoรฏdique ร antigรจnes Vi, anti Haemophilus influenzae de type b sont en principe inutilisables chez le nourrisson, mais le vaccin anti Haemophilus influenzae de type b retrouve une activitรฉ chez le nourrisson aprรจs conjugaison ร une protรฉine.
-Le vaccin anti diphtรฉrique : Cโest une anatoxine dรฉtoxifiรฉe couplรฉe ร un adjuvant. Une protection efficace est obtenue aprรจs la deuxiรจme dose administrรฉe
-Le vaccin anti tรฉtanique : Cโest une anatoxine dรฉtoxifiรฉe, lโefficacitรฉ est obtenue aprรจs la deuxiรจme dose de vaccin.
-Le vaccin anti coquelucheux : il est composรฉ de germes entiers inactivรฉs. Lโefficacitรฉ est obtenue aprรจs la deuxiรจme dose. Il existe des vaccins anti coquelucheux acellulaires mais qui ne sont pas prรดnรฉs par lโOMS en primo vaccination. Il est ร noter que les vaccins antitรฉtanique, anti diphtรฉrique et anti coquelucheux ont รฉtรฉs longtemps associรฉs chez les nourrissons formant ainsi le DTC et utilisรฉs jusquโร lโintroduction rรฉcente de vaccin tรฉtra, penta ou hexavalents selon les pays.
Le vaccin antipoliomyรฉlitique : le vaccin vivant oral ou vaccin poliomyรฉlitique oral (VPO) de type SABIN est le plus utilisรฉ. Il est composรฉ des sรฉrotypes viraux 1, 2, et 3 cultivรฉs et attรฉnuรฉs. Il assure une immunitรฉ intestinale dรจs la premiรจre dose chez 70 ร 100 % de nouveaux nรฉs. LโOMS recommande le VPO, de prรฉfรฉrence au vaccin inactivรฉ de type SALK-LEPINE ou vaccin poliomyรฉlitique injectable (VPI) pour plusieurs raisons :
-dans les pays en voie de dรฉveloppement, la transmission est essentiellement fรฉco-orale
-le coรปt du VPO est modeste, son administration est facile
-le virus a un pouvoir infectant secondaire sur les contacts familiaux et communautaires. Le vaccin anti rougeoleux est un vaccin vivant attรฉnuรฉ dont lโefficacitรฉ clinique est de lโordre de 95%. Lโรขge de vaccination est fixรฉ ร 9 mois, mais en situation dโurgence (camps de rรฉfugiรฉs, enfants hospitalisรฉs ou infectรฉs par le virus du VIH) on peut vacciner ร 6 mois et revacciner ร 9 mois. Dans certains programmes nationaux, il est couplรฉ aux vaccins contre les oreillons et la rubรฉole, formant ainsi le ROR (Rougeole- Oreillons- Rubรฉole) Le vaccin antituberculeux (Bacille de Calmette et Guรฉrin) : cโest un isolat de Mycobacterium bovis attรฉnuรฉ. Son efficacitรฉ clinique est de 60 ร 80 %. LโOMS recommande dโadministrer le BCG le plus tรดt possible aprรจs la naissance ร toutes les populations ร risque. Le vaccin anti hรฉpatite B : il est issu de la recombinaison gรฉnรฉtique, constituรฉe de protรฉines recombinantes de lโenveloppe virale (protรฉines S et prรฉ S de lโantigรจne HBs). Son efficacitรฉ sรฉrologique est supรฉrieure ร 90 % un mois environ aprรจs la troisiรจme dose. Le vaccin anti amaril : Cโest un vaccin vivant, attรฉnuรฉ, relativement thermostable. Le vaccin reconstituรฉ perd sa thermostabilitรฉ ; il doit รชtre administrรฉ dans lโheure qui suit sa rรฉhydratation. Son efficacitรฉ clinique est longue, bien supรฉrieure aux 10 ans dรฉfinis par la lรฉgislation internationale. Le vaccin anti Haemophilus influenza type b : il est constituรฉ dโun fragment polyosidique de la capsule du type b, le polyribosyl-ribitol-phosphate (PRP). Lโefficacitรฉ sรฉrologique faible avant 2 ans et lโabsence dโeffet rappel de ce seul constituant polyosidique ont poussรฉ la recherche ร le coupler ร des protรฉines. La forme du PRP la plus utilisรฉe est celle conjuguรฉe ร lโanatoxine tรฉtanique (PRP-T).
d. Le calendrier vaccinal Lโรขge recommandรฉ pour administrer les vaccins dรฉpend de plusieurs facteurs : le risque de maladie liรฉ ร lโรขge, la rรฉponse immunitaire par les anticorps maternels, le risque de complications de la vaccination liรฉ ร lโรขge. Il est recommandรฉ de vacciner le plus jeune groupe dโรขge susceptible de contracter la maladie sachant quโil rรฉpond de maniรจre satisfaisante ร la vaccination, sans rรฉactions indรฉsirables.
La vaccination anti diphtรฉrique
Caractรฉristiques du vaccin Lโanatoxine est produite en traitant une prรฉparation de toxine par le formaldรฉhyde qui la transforme en anatoxine immunogรจne, mais sans toxicitรฉ. Les seuls vaccins disponibles en France sont des associations :
โ ร concentration normale (D) :
โ InfanrixTetraR, Infanrix QuintaR, InfanrixHexaR, PentavacR, TetravacacellulaireR : une dose de vaccin contient au moins 30 unites internationales dโanatoxine diphtรฉrique adsorbรฉe sur sel dโaluminium,
โ DTPolioMerieuxR : une dose vaccinante contient au moins 30 UI, sans adjuvant, non disponible ร ce jour ;
โ ร concentration rรฉduite (d) :
โ RevaxisR (dTPolio), RepevaxR, BoostrixtetraR (dTcaPolio) : une dose de vaccin contient, au minimum, deux unitรฉs internationales dโanatoxine diphtรฉrique absorbรฉe sur sel dโaluminium.
Mode dโadministration, schรฉma de vaccination, conservation
-La dose est de 0,5 ml ร injecter par voie intramusculaire.
-Les vaccins doivent รชtre conserves entre + 2 ยฐC et + 8 ยฐC et ne doivent pas รชtre congelรฉs.
-Vaccination des nourrissons et des personnes รขgรฉes de moins de 16 ans
-Le vaccin diphtรฉrique est lโun des composants des vaccins pentavalents DTCa Polio Hib et hexavalent DTCaPolioHib Hรฉpatite B recommandes pour la primovaccination des nourrissons dรจs lโรขge de 2 mois, avec trois doses a au moins un mois dโintervalle entre chaque dose. Cette primovaccination est complรฉtรฉe par un rappel effectue un an aprรจs la troisiรจme dose de vaccin, soit ร 16-18 mois. Si le schรฉma a รฉtรฉ interrompu, il faut le reprendre la ou il a รฉtรฉ arrรชtรฉ ; il nโest pas utile de tout recommencer. Rappels ultรฉrieurs : une dose de rappel, contenant les anatoxines diphtรฉrique et tรฉtanique et le vaccin poliomyรฉlitique, est recommandรฉe ร 6 ans, puis entre 11 et 13 ans (associรฉe ร la valence coqueluche acellulaire).
Vaccination des personnes รขgรฉes de 16 ans et plus Les vaccinations doivent รชtre effectuรฉes avec une anatoxine ร concentration faible (d), moins concentrรฉe que lโanatoxine utilisรฉe chez lโenfant en raison du risque de rรฉactions graves si le sujet est dรฉjร immunise. La primo vaccination comporte deux doses a au moins un mois dโintervalle entre chaque dose, suivies dโune troisiรจme six ร douze mois aprรจs la deuxiรจme, par voie intramusculaire. Pour le rappel, une seule dose de vaccin faiblement titre en anatoxine est nรฉcessaire. Politique vaccinale : recommandations, lรฉgislation et conduites ร tenir spรฉciales La vaccination diphtรฉrique est obligatoire depuis la loi du 25 juin 1938, modifiรฉe par les lois du 7 septembre 1948 et du 12 aout 1966 (obligation des trois premiรจres injections et dโun rappel un an aprรจs, pratiques avant lโรขge de 18 mois). Les rappels ultรฉrieurs a 6 ans, 11-13 ans et 16 18 ans sont recommandes. La recommandation dโun rappel de vaccination contre la diphtรฉrie tous les dix ans (avec la composante โช d โซdiphtรฉrie ร dose rรฉduite dโanatoxine diphtรฉrique) a รฉtรฉ รฉtendue ร tous les adultes (avis du CSHPF du 18 mars 2005, calendrier vaccinal 2005). Les personnels de santรฉ sont soumis ร lโobligation vaccinale dรฉfinie par lโarticle L. 3111-4 du Code de la sante publique. Ils doivent recevoir un rappel tous les dix ans, avec une dose rรฉduite dโanatoxine diphtรฉrique [13]. Un rattrapage vaccinal est recommandรฉ ร tous les voyageurs non ร jour de leurs vaccinations, ร destination de zones dโendรฉmicitรฉ.
Vaccination contre lโhรฉpatite A
ย Lโhรฉpatite A est une infection virale du foie trรจs contagieuse due au virus hรฉpatite A (VHA). Le plus souvent, cette infection est asymptomatique chez les nourrissons et les jeunes enfants. A partir de lโรขge de 5 ans, plus de la moitiรฉ des sujets infectรฉs dรฉvelopperont une maladie symptomatique. Cette proportion augmente jusquโร 80-90% pour les adolescents et les adultes infectรฉs. Les symptรดmes les plus importants sont la fiรจvre, les nausรฉes, la fatigue et la perte dโappรฉtit. Aprรจs quelques jours, les signes cliniques caractรฉristiques jaunisse, urines sombres et, parfois, selles dรฉcolorรฉes apparaรฎtront. La phase aiguรซ de la maladie dure environ 2 ร 3 semaines. La convalescence peut prendre plusieurs mois. Dans 1% des cas, lโhรฉpatite A peut prendre une forme fulminante accompagnรฉe de dรฉcompensation hรฉpatique aiguรซ et dโun taux de lรฉtalitรฉ important. Ce risque sโรฉlรจve ร environ 2% au-delร de lโรขge de 40 ans. Le dรฉcours de lโhรฉpatite A peut-รชtre plus long dans 10% des cas avec la possibilitรฉ de rechute aprรจs quelques semaines ou quelques mois. Lโinfection ร hรฉpatite A ne passe jamais ร chronicitรฉ. La pรฉriode dโincubation est dโenviron 30 jours (15 ร 50 jours). Le VHA est transmis par la nourriture contaminรฉe (par les dรฉjections), par lโeau bue ou par une contamination fรฉco-orale. Le sujet infectรฉ par le VHA peut รชtre contagieux ร partir de 2 ร 4 semaines avant lโapparition de lโictรจre et jusquโร la disparitionย des symptรดmes cliniques. Lโincidence des cas cliniques dโhรฉpatite A en Belgique a รฉtรฉ estimรฉe entre 1982 et 1984 ร 72/100.000 habitants par an. Entre 1991 et 1992, lโincidence รฉtait estimรฉe ร 23/100.000 (estimation par le rรฉseau des mรฉdecins vigies). Lโenregistrement via un rรฉseau de laboratoires vigies indique la poursuite dโune tendance ร la baisse. Cette diminution est attribuรฉe ร une amรฉlioration des conditions dโhygiรจne et du niveau sanitaire et socio-รฉconomique. Sur la base dโune enquรชte sรฉro-รฉpidรฉmiologique de 2002, la prรฉvalence des anticorps anti-hรฉpatite A dans la population adulte au-delร de 50 ans (nรฉ avant 1959) a รฉtรฉ estimรฉe ร plus de 50%. Depuis 1992, il existe en Belgique un vaccin trรจs efficace et sรปr contre lโhรฉpatite A (virus inactivรฉ); depuis 1996, un vaccin combinรฉ hรฉpatite A et hรฉpatite B est รฉgalement disponible [23].
Indications et schรฉma vaccinal Le vaccin monovalent contre lโhรฉpatite A doit รชtre administrรฉ en intramusculaire dans le muscle deltoรฏde: deux injections ร un intervalle de 6 ร 12 mois. La notice prรฉcise quโaprรจs deux doses, ladurรฉe de la protection est estimรฉe ร 10 ans au minimum mais des รฉtudes scientifiques dรฉmontrent que celle-ci est dโau moins 25 ans. Bien que deux doses soient nรฉcessaires pour une protection de longue durรฉe, on obtient une protection de pratiquement 100% pendant un an aprรจs la premiรจre dose. Il existe plusieurs vaccins contre lโhรฉpatite A avec leurs propres schรฉmas et dosages. Les vaccins contre lโhรฉpatite A, dont certains disposent dโune formulation pรฉdiatrique, peuvent รชtre administrรฉs ร partir de lโรขge de 1 an (voir les notices et la fiche. Pour les sujets qui sont nรฉs avant 1959, les personnes qui ont passรฉ plus dโun an sous les Tropiques ou dans les rรฉgions subtropicales ou qui ont des antรฉcรฉdents de jaunisse, il est raisonnable de pratiquer une sรฉrologie VHA avant de les vacciner. La prรฉsence dโanticorps VHA aprรจs une infection marque une immunitรฉ ร vie. Il existe une rรฉglementation spรฉcifique pour le remboursement du vaccin contre lโhรฉpatite A (parfois sous forme du vaccin combinรฉ HA et HB) pour certaines catรฉgories dโemployรฉs dans le cadre du Fonds des maladies professionnelles.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
I. OBJECTIFSย
1. Objectif gรฉnรฉral
2. Objectifs spรฉcifiques
II. GENERALITES SUR LA VACCINATION
III. METHODOLOGIE
1- Cadre et lieu dโรฉtude
2- Type et pรฉriode dโenquรชte
3- Dรฉfinition de la population dโรฉtude
4- Echantillonnage
4.1. Unitรฉs de sondage
4.2. Critรจres dโinclusion
4-3 Critรจres de non-inclusion
4-4 Calcul de la taille de lโรฉchantillon
4-5 Dรฉfinition opรฉrationnelle des variables recueillies
5. Modes de recueil des donnรฉes
6. Saisie et analyse des donnรฉesย
7. Considรฉrations รฉthiquesย
8. Ressources humaines, matรฉriels et financiรจres
9. Utilisation et diffusion des rรฉsultats
IV. RESULTATS
VI. CONCLUSION
VII. RECOMMANDATIONS
VIII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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