MรTHODOLOGIE
Le choix du couple
Le choix dรฉfinitif de mon couple n’รฉtait pas d’emblรฉe, une รฉvidence.
Ladite รฉvidence รฉtait d’รฉcrire l’histoire d’un de mes ancรชtres paternels et de la restituer ร mon Papa. Les dates devaient trรจs certainement correspondre ร notre ancรชtre Victor ยซย descenduย ยป de Lozรจre et รฉpousant en Arles la provenรงale Marie Magdelaine … ce que mon papa considรฉrait un peu comme le dรฉbut de notre histoire.
Hรฉlas ! Victor a รฉpousรฉ Marie-Magdelaine en 1852, annรฉe beaucoup trop รฉloignรฉe de la dรฉcennie de la consigne.
Je cherche du cรดtรฉ de ma grand-mรจre paternelle et des Hautes-Alpes, mais lร encore, aucun mariage ne correspond.
Du cรดtรฉ de ma Maman en Savoie ? Pas de chance, la situation est identique.
Je me tourne alors du cรดtรฉ de mon mari. L’histoire paternelle est dรฉlicate, avec des diffรฉrents familiaux qui ont conduit ร la rupture des liens avec le papa.
Qu’en est-il du cรดtรฉ de sa maman, Thรฉrรจse Villard ? Ma belle-mรจre est originaire de Rontalon, cette petite commune toute proche de son lieu de vie actuel … et aussi du nรดtre. Cรดtรฉ pratique, cette proximitรฉ me paraรฎt de bon augure.
Mais vais-je enfin trouver un couple mariรฉ dans la bonne dรฉcennie ?
Oui !
Arriรจre-grands-parents de Thรฉrรจse, Jacques Villard et รlisabeth Buyer, mariรฉs en 1839 ร Rontalon constitueront bien les personnages centraux de cette saga gรฉnรฉalogique.
Les bornes temporelles
La borne temporelle de l’ascendance ne se choisit pas : on doit remonter le plus loin possible.
Pour bรฉnรฉficier d’une cohรฉrence patronymique, je dรฉcide, de procรฉder ร l’ascendance agnatique des Villard, c’est ร dire choisir ร chaque fois le pรจre de l’individu prรฉcรฉdent.
Je peux faire de mรชme avec la descendance, car ce sera le fils, puis le petit-fils de Jacques et รlisabeth qui donneront naissance ร Thรฉrรจse et sa fratrie.
Thรฉrรจse sera donc l’exception, et cela ne me dรฉplaรฎt pas d’achever l’histoire avec la gent fรฉminine.
Ce choix me permet par ailleurs de respecter la loi de communicabilitรฉ des documents d’archives des personnes en vie de moins de 75 ans.
Les sources
Le choix de mon couple central n’avait รฉtรฉ possible qu’aprรจs discussion avec Thรฉrรจse et identification prรฉcise de ses ascendants immรฉdiats, parents et grands-parents. Pour obtenir les premiรจres dates, je m’รฉtais rendue sur la tombe du cimetiรจre de Rontalon, oรน sont inhumรฉs son grandpรจre, ses parents et ses frรจres et soeurs dรฉcรฉdรฉs enfants. Cela m’a donnรฉ les premiers รฉlรฉments d’identification dans une pรฉriode riche en prรฉnoms homonymes.
La recherche s’est poursuivie de maniรจre trรจs classique sur le site des Archives Dรฉpartementales du Rhรดne, dans les registres d’รtat civil, paroissiaux, de recensement … puis sur place, pour les documents non accessibles en ligne : cadastre, hypothรจques, actes notariรฉs … jusqu’ร la fermeture des AD pour cause de confinement.
Et enfin, une nouvelle rencontre avec Thรฉrรจse m’a permis d’รฉcrire sa propre histoire, de son enfance ร nos jours. Ce qui explique que la derniรจre partie de ce mรฉmoire repose plus sur son rรฉcit que sur des documents, d’ailleurs trรจs peu accessibles en regard de leur jeunesse.
Mais cela a รฉtรฉ, de loin, la partie la plus intรฉressante et la plus รฉmouvante de ma recherche.
Les rรจgles de transcription
J’ai choisi, pour transcrire les documents anciens, de respecter les rรจgles prescrites par nos professeurs de palรฉographie Jean-Franรงois Viel et Boris Deschanel, dont voici les principales :
โข Respect rigoureux de la graphie du document, en รฉvitant la modernisation du texte et en conservant l’orthographe de l’original (exemple : le verbe ยซย estreย ยป ne devient pas ยซย รชtreย ยป).
โข Les abrรฉviations doivent รชtre dรฉveloppรฉes.
โข La ponctuation, les capitales et les minuscules sont rรฉtablies en suivant les rรจgles actuelles.
โข L’accentuation et les signes graphiques sont modifiรฉs afin de respecter les normes actuelles … mais en accentuant seulement la derniรจre syllabe : ยซย departย ยป reste inchangรฉ, mais ยซย arriveeย ยป devient ยซย arrivรฉeย ยป. De mรชme, on rรฉtablit l’accent grave sur la prรฉposition ยซย ร ย ยป, pour bien faire la distinction avec l’auxiliaire avoir.
Ceci explique la prรฉsence d’apparentes fautes d’orthographe, mais qui ne sont que le respect de la graphie du document original.
Petit glossaire
โข AD : Archives dรฉpartementales
โข AD69 : Archives dรฉpartementales du Rhรดne
โข AD42 : Archives dรฉpartementales de la Loire
โข AM : Archives Municipales
โข BMS : Baptรชmes – Mariages – Sรฉpultures
โข RP : Registres Paroissiaux
โข RC : Registres Civils
โข DS : Dรฉclaration de succession
โข NMD : Naissances, Mariages, Dรฉcรจs.
L’identification des individus
Pour identifier facilement les individus de l’arbre, j’utilise une double numรฉrotation La numรฉrotation ascendante Sosa-Stradonitz.
Elle est utilisรฉe pour identifier les ancรชtres de la personne dont on fait l’ascendance, appelรฉe le ยซย de cujusย ยป. C’est donc Jacques, qui porte le nยฐ1. ร Son pรจre porte le nยฐ2, sa mรจre le nยฐ3 ร Son grand-pรจre paternel le nยฐ4, sa grand-mรจre paternelle le nยฐ5, son grand-pรจre maternel le nยฐ6, sa grand-mรจre maternelle le nยฐ 7 … ร Sauf pour le nยฐ1, un chiffre pair dรฉsigne donc toujours un homme, un chiffre impair une femme ร Le numรฉro du pรจre est le double de celui de son enfant ร Le numรฉro d’une femme est celui de son mari + 1 ร Le numรฉro d’une mรจre est le double de celui de son enfant + 1.
La numรฉrotation descendante d’Aboville
Pour identifier les descendants, j’utilise la numรฉrotation descendante d’Aboville, associรฉe ร la numรฉrotation Sosa.
Jacques porte le Sosa 1, ses enfants portent le nยฐ1 + le numรฉro dans la fratrie. Ses petits enfants ont le numรฉro du parent + le numรฉro dans la fratrie, et ainsi de suite. Je trouve trรจs pratique de pouvoir identifier au premier coup d’oeil le rang des individus dans l’ordre chronologique des naissances. Dans cette numรฉrotation, les conjoints ne sont pas numรฉrotรฉs.
Le code couleur
En raison du nombre important d’homonymes rencontrรฉs dans les familles (collatรฉraux, oncles et tantes, cousins et cousines, aรฏeux …), j’ai dรฉcidรฉ en outre d’identifier dans le texte les individus dont je retrace l’histoire par un code couleur.
Les ascendants et descendants choisis seront ainsi distinguรฉs : Franรงois Villard.
Les รฉpoux ou รฉpouses le seront ainsi : Francis Gaudin.
Un peu de gรฉographie : un bien bel endroit
Situรฉe aux portes des Monts du Lyonnais, Rontalon s’installe ร 30 km au sud-ouest de Lyon, dans les Coteaux du Lyonnais. Aujourd’hui, le terme de Monts du Lyonnais se rรฉduit aux territoires du massif les plus รฉlevรฉs en altitude, mais ร la fin du XIXรจme siรจcle, cette bourgade รฉtait bien localisรฉe dans les Monts, et l’habitude est restรฉe. C’est donc cette appellation que j’ai choisie d’utiliser, pour รชtre plus proche de Thรฉrรจse et de ses ancรชtres.
La commune compte 73 lieux-dits dont les plus importants sont ceux oรน ont vรฉcu Jacques, รlisabeth et ses parents, puis leurs enfants et petits-enfants : Tiremanteau et Le Niguet.
Rontalon s’รฉtend sur 1267 hectares, et son altitude varie entre 377 et 820 mรจtres ; Tiremanteau et le Niguet se situent ร environ 650 mรจtres d’altitude, les hivers y รฉtaient rudes et la neige persistante, particuliรจrement lorsque la ยซย Burleย ยป, ce vent du nord glacial, obligeait ร ยซย bien remonter (tirer) le col de son manteauย ยป, comme le raconte Thรฉrรจse en riant.
Un peu d’histoire
Pour รฉtudier et comprendre l’histoire de Rontalon, j’ai รฉpluchรฉ plusieurs numรฉros de l’Araire, notamment le nยฐ95 : ยซย Rontalon, 1000 ans d’histoireย ยป.
Comme indiquรฉ sur leur site Internet http://www.araire.org/, l’Araire est une association visant la recherche sur L’Histoire, l’Archรฉologie et le Patrimoine en Pays Lyonnais. Depuis sa fondation en 1970, elle รฉdite des revues trimestrielles, abrite un centre de documentation, et depuis 1982 est propriรฉtaire d’une maison d’exposition ร Yzeron, que nous retrouverons ร l’occasion de notre voyage dans le temps.
Sa revue trimestrielle constitue un lot de plus de 15000 pages de publications sur le Pays Lyonnais.
Plus prรฉcisรฉment, l’objet de l’Association vise l’รฉtude et la publication de travaux, de recherches et de dรฉcouvertes :
โข Exploration de tout type d’archives pour approfondir les connaissances.
โข Chantiers de sondage et de fouilles avec autorisation des autoritรฉs compรฉtentes.
โข Recherche sur les coutumes et traditions locales, les parlers, les moeurs, les habitudes, modes de vie, savoir-faire …
Toponymie : un bien drรดle de nom !
Le nom de Rontalon reste un mystรจre
Il apparaรฎt dans une charte de 984, qui dรฉnombre les possessions de lโรฉglise de Lyon sous la forme ยซย Ecclesia de Rantaloneย ยป. Ce terme ne correspond ร aucun radical latin connu et ne peut รชtre rapprochรฉ des noms des propriรฉtaires gallo-romains qui lรฉguรจrent leur nom ร leur domaine comme Socius ร Soucieu, Maximius ร Messimy ou Nerius ร Vaugneray. Aucun rapport non plus avec le nom des saints qui servaient ร baptiser de nombreux villages de la rรฉgion. Rontalon est donc un toponyme prรฉ romain, ou gaulois, ou celte, mais inconnu. On peut le rapprocher des noms de riviรจres locales (Yzeron, Garon), dโรฉtymologie prรฉlatine, seule certitude de lโantiquitรฉ du lieu, qui prรฉcรจde lโinstallation des Romains sur ce sol.
Au Moyen-รge, le nom de Rontalon apparaรฎt ร Lyon, dont un quartier portait le nom de ยซย Port-Rontalonย ยป, sur les bords de Saรดne, lieu sur lequel les ยซย Rontalonarioย ยป vendaient leurs fruits de trรจs grande qualitรฉ, notamment des pommes, qui constituaient une vรฉritable rรฉfรฉrence.
Dans les archives de lโabbaye dโAinay, il apparaรฎt au 14รจme siรจcle une famille Rontalon : Stรฉphane Rontalon, tenancier du pressoir (torculator), citoyen de Lyon oรน il รฉtait installรฉ, avait pris le patronyme de son village.
Jacques et รlisabeth habitent donc le hameau de Tiremanteau (parfois Tiremantel) : c’est un ancien lieu de passage trรจs frรฉquentรฉ sur le grand chemin reliant Lyon ร Saint- Symphorien-le-Chรขteau, ayant succรฉdรฉ ร une voie romaine.
Le hameau doit tirer son nom des nombreux voleurs qui guettaient les passants pour les dรฉvaliser. En vieux franรงais, les rรดdeurs de nuit qui volaient les manteaux portaient le nom de ยซย tire-laineย ยป.
Nous l’avons vu, certains, comme Thรฉrรจse, prรฉfรจrent cette autre explication : ils pensent que ce lieu trรจs froid et exposรฉ plein nord doit son nom ร la bise qui faisait voler les manteaux des voyageurs.
Les habitants de Rontalon, les Rontalonnais et les Rontalonnaises, sont aussi surnommรฉs les Alanquรฉs, cโest-ร -dire Les Penchรฉs : il semble que ce sobriquet est dรป ร la forte dรฉclivitรฉ de la commune.
Un blason qui raconte (presque) tout
Il est nรฉ grรขce ร lโassociation ยซย Rontalon : Cultures et Traditionsย ยป, fondรฉe en 1987 pour dรฉpoussiรฉrer lโhistoire du village ร la suite de la dรฉcouverte dโune hache en pierre polie enfouie depuis 5000 ans et voisinant avec des fragments de tuiles romaines dโun passรฉ beaucoup plus rรฉcent.
Une histoire reconstituรฉe en fouillant dans les archives paroissiales, municipales ou dรฉpartementales, sans nรฉgliger la mรฉmoire collective qui a colportรฉ autant de lรฉgendes que de rรฉalitรฉ.
Une illustration qui se veut fidรจle ร lโHistoire
Il marque la prรฉsence et l’influence trรจs forte des Chevaliers de Malte dans lโorigine mรชme du village, jetant les premiรจres bases dโune vie organisรฉe, mรชme sโil reste peu de vestiges de leur passage.
Il montre le dynamisme de lโagriculture qui reste lโactivitรฉ principale de Rontalon. De la diversitรฉ des productions locales, cโest bien la pomme qui fait la renommรฉe du village, principalement ร Lyon ร la fin du XVIIIรจme siรจcle.
Produites sur un terroir de qualitรฉ, par des hommes de savoir-faire, conservรฉes en cave jusquโen mai-juin, ces pommes รฉtaient recherchรฉes par les consommateurs ร tel point que les marchands de pommes furent donc appelรฉs ยซย Rontalonairoย ยป sur la place de Lyon, tant le nom de Rontalon รฉtait liรฉ aux pommes quโils exportaient.
ยซย De gueules, ร la croix de Malte dโargent, au chef dโor chargรฉ de 3 pommes feuillรฉes de sinopleย ยป Homologuรฉ par la Commission dรฉpartementale dโHรฉraldique le 13 janvier 1993, il trouve sa place sur les รฉdifices publics et les documents administratifs.
Les mรฉtiers d’antan
J’ai trouvรฉ ร la bibliothรจque du village le Bulletin municipal de Rontalon nยฐ30 de 2017 ยซย Rontalon Horizonsย ยป, lequel comporte un trรจs beau dossier ยซย Commerce et artisanat d’antanย ยป, dans lequel je me suis plongรฉe avec dรฉlices.
J’y ai appris qu’autrefois, le village, (comme beaucoup d’autres), pouvait vivre presque en autarcie : ยซย Une interdรฉpendance existait entre certains mรฉtiers : le cordonnier (bottier), le bourrelier (personne qui fait, vend ou rรฉpare des harnachements d’animaux de trait et divers articles de cuir : sacs, courroies) dรฉpendaient du tanneur, du corroyeur (ouvrier qui apprรชte le cuir, les peaux), lui-mรชme trouvant sa matiรจre chez le paysan. Le charron (artisan ou ouvrier qui construit et rรฉpare les trains des vรฉhicules ร traction animale) dรฉpendait du bรปcheron, du scieur de long qui lui prรฉparait ses planches, du forgeron (marรฉchal-ferrant) qui lui forgeait ses piรจces mรฉtalliques, les cercles de roues. Le tisserand dรฉpendait de la tisseuse…ย ยป.
Le village comptait en 1895 : 2 cordonniers, 1 galocher-sabotier, 2 charrons, 2 marรฉchaux-forgerons, 1 menuisier, 1 horloger, 2 vignerons, 1 coiffeur, 3 tailleurs et des couturiรจres modistes, brodeuses, lavandiรจres, 1 maรงon, 1 marchand de bestiaux, 1 plombier-zingueur, 2 charcutiers, 3 boulangers, 6 รฉpiceries, 1 merciรจre, 3 cafรฉs, 1 hรดtelrestaurant, 4 transporteurs (dont 1 voiturier) et 1 transporteur-marchand de charbon.
Tous les artisans pratiquaient une petite agriculture en complรฉment de leur mรฉtier ou tissaient le velours ร leur domicile (environ 70 mรฉtiers). On comptait รฉgalement quelques paysans tenant du bรฉtail dans le village. Il existait aussi un petit artisanat temporaire et alternatif : vanniers (artisan du tressage de vรฉgรฉtaux ร tiges flexibles), tรขcherons (ouvriers effectuant des travaux payรฉs ร la tรขche dans les exploitations), bรปcherons, bergers, apiculteurs, commis de ferme ร l’annรฉe et ร la journรฉe, tueurs de cochon, charcutiers, un meunier ร farine (sur le lieu de Fondrieu) et un autre ร huile (sur le lieu de La Tuiliรจre), un carrier. Mais l’artisanat emblรฉmatique de Lyon et de sa rรฉgion au XIXรจme siรจcle reste le tissage de la soie et du velours.
Jacques รฉtait tisserand et propriรฉtaire cultivateur, et รlisabeth รฉtait veloutiรจre, je vous parlerai de ce trรจs bel artisanat un peu plus loin dans l’histoire de notre couple.
Petite chronique municipale
Ce prรฉcieux nยฐ95 de l’Araire m’offre quelques extraits de dรฉlibรฉrations du Conseil municipal entre 1826 et 1906, reflet d’une vie quotidienne ponctuรฉe de grandes rรฉalisations.
Dans le quotidien, j’apprends qu’en 1841, monsieur le Prรฉfet demande qu’on lui repรจre le nombre de vaccinations sur la Commune.
Le 14 novembre 1844, suite ร plusieurs plaintes sur l’ouverture illimitรฉe des nombreux cabarets, ยซย vu que la jeunesse et les domestiques qui frรฉquentent ces lieux rentrent trop tard et que les dรฉsordres sont frรฉquentsย ยป, le Maire arrรชte que ยซย les cabarets seront fermรฉs ร 10 heures du soirย ยป.
En 1883, la commune fait l’acquisition d’une pompe ร incendie.
Le 3 fรฉvrier 1884, le dรฉlรฉguรฉ des dรฉbitants de boisson de la commune demande qu’une nouvelle foire soit รฉtablie chaque annรฉe, le lundi de la vogue fixรฉe le dimanche le plus prรจs du 14 septembre. Le 24 aoรปt 1894, les agents voyers proposent la pose de plaques indicatrices ร l’intersection des chemins vicinaux nยฐ 4 et 9 pour la somme de 18 francs. En 1839, c’est le dรฉbut de la construction du cimetiรจre actuel, qui ne s’achรจvera vraiment qu’en 1873, aprรจs une dรฉcision d’agrandissement en 1869. Dans les annรฉes 1860, c’est la crรฉation d’un Bureau de Bienfaisance, ancรชtre du Bureau d’Aide sociale, dirigรฉ par un Conseil que prรฉsident le Maire et le curรฉ. Il fonctionne essentiellement avec des dons et des legs.
Le parcours militaire
Je n’ai malheureusement aucune information sur le parcours militaire de Jacques : les tableaux de recensement du Rhรดne couvrent essentiellement la pรฉriode 1870-1937, et les sรฉries sont lacunaires entre 1819 et 1866, et mรชme si les AD indiquent que les listes du tirage au sort couvrent la pรฉriode 1817-1904, il n’existe rien pour 1830.
Le tableau de recensement m’aurait apportรฉ des informations trรจs intรฉressantes quant ร sa taille, sa profession ร 20 ans, son degrรฉ d’instruction.
Le registre matricule, avec sa partie Signalement, m’aurait fourni des donnรฉes sur son physique, et indiquรฉ aussi son domicile en 1830.
Tant pis, je creuserai le sujet pour son fils et son petit-fils, et reviendrai plus en dรฉtail sur le recrutement militaire.
Les biens hรฉritรฉs
Mรฉthode
Pour dรฉtecter les testaments, successions et partages รฉventuels, j’ai d’abord consultรฉ en sรฉrie 3Q les Tables Alphabรฉtiques des Successions et Absences des cantons de rattachement des communes ; puis, les rรฉpertoires des notaires de ces mรชmes cantons.
En cette pรฉriode de confinement, je ne peux aller plus loin que la consultation des documents numรฉrisรฉs โฆ et lisibles, parce que cela n’est pas toujours le cas. Lorsque les Archives seront ร nouveau accessibles, je pourrai alors y consulter les registres des notaires dont j’ai relevรฉ les cรดtes. Et รฉgalement, pour cette pรฉriode, les Dรฉclarations de Succession, et les Tables des testaments, donations et autres dispositions รฉventuelles.
La mรจre de Jacques, Jeanne Declรฉrieux, est dรฉcรฉdรฉe le 17 juin 1849 ร Duerne, canton de Saint-Symphorien-sur-Coise (AD69 Dรฉcรจs Duerne 1849 – 4E1248). Dans la Table Alphabรฉtique des Successions et Absences 1844-1854 (AD69 – 3Q47/330), en date du 12 dรฉcembre 1849 (folio 50/181), je trouve la somme de 1600 francs qui รฉchoit ร son mari Claude ; mais les รฉlรฉments de la derniรจre colonne sont illisibles. J’ai donc รฉpluchรฉ les rรฉpertoires des notaires de Saint-Symphorien pour les annรฉes 1849 et 1850, mais sans succรจs.
Claude Villard est dรฉcรฉdรฉ le 20 mars 1854, รฉgalement ร Duerne (AD69 Dรฉcรจs Duerne 1854 – 4E1249).
Dans les Tables Alphabรฉtiques des Successions et Absences (3Q47/330 pour 1844-1854 et 3Q47/331 pour 1854-1864) en date du 11 avril 1854, je trouve l’enregistrement d’une vente deย meubles de 717 francs. La DS est datรฉe du 7 septembre, les hรฉritiers ne sont pas tous visibles. Je ne distingue pas non plus ยซย la Valeur du mobilier, argent, rentes et crรฉancesย ยป, c’est bien dรฉcevant. Je suis seulement sรปre des ยซย Revenus des Immeublesย ยป, 200 francs, et de leur situation, Saint-Martin et Duerne.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
1. Objet de la recherche
2. Les consignes
3. Le confinement
4. Mon engagement
MรTHODOLOGIE
1. Le choix du couple
2. Les bornes temporelles
3. Les sources
4. L’identification des individus
5. L’arbre
1รจre PARTIE : Se situer
1. Un peu de gรฉographie
2. Un peu d’histoire
2รจme PARTIE : Jacques Villard et Elisabeth Buyer
1. Jacques et sa famille
2. Elisabeth et sa famille
3. Le couple, les veloutiers de l’รขge d’or
3รจme PARTIE : les ascendants
1. Franรงois Villard et Gasparde Chanavat
2. Simon Villard et Franรงoise Ferlay
3. Jean Villard et รtiennette Rivoire
4. Simon Villard et Pierrette Fournel
5. Claude Villard et Jeanne Declรฉrieux
4รจme PARTIE : les descendants
1. Jean-Marie Villard et Louise Vรฉricel
2. Jean-Benoรฎt Villard et Jeanne Jacoud
3. Thรฉrรจse Villard et Francis Gaudin
Et maintenant ?
Bibliographie
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