La conservation de la biodiversité forestière

La communauté aviaire et sa distribution dans le paysage forestier aménagé

Au total, nous avons effectué 2 946 observations d’oiseaux, parmi 66 espèces. Quatre de ces espèces, soit le bruant à gorge blanche, la paruline à tête cendrée, le roitelet à couronne rubis et la paruline à joue grise représentent 42 % de l’ensemble de nos observations.
L’ACR a porté sur 40 espèces d’oiseaux, hormis les espèces rares. Les 25 variables explicatives incluses dans l’analyse permettent d’expliquer 42 % de la variance totale de l’assemblage aviaire. Le premier axe explique Il % de la variance et le deuxième axe explique 5 % de la variance. Les tests de permutation de Monte-Carlo indiquent que l’ensemble des axes (F-ratio = 1,857; p=0,0020) ainsi que le premier axe (F-ratio = 7,658; p = 0,0020) et le deuxième axe (F-ratio =4,459; p=0,0020) sont significatifs.
Le diagramme de dispersion exprime un gradient allant de la jeune forêt au couvert forestier ouvert (côté négatif de l’axe 1) à la forêt mature (côté positif de l’axe 1). Ainsi qu’un gradient allant du milieu feuillu faiblement fragmenté où la pente est importante (côté positif de l’axe 2), à un milieu plus fragmenté (côté négatif de l’axe 2).

Identification des espèces d’oiseaux indicatrices pour chaque CPFA

Sur les 40 espèces aviaires soumises à l’ analyse, 11 ont une valeur indicatrice plus grande que 25%, valeur significativement différente des résultats obtenus pour les autres CPFA.
li appert que les quatre espèces indicatrices des coupes sont le bruant à gorge blanche, le bruant de Lincoln, le moucherolle des aulnes et le junco ardoisé . La valeur indicatrice de chacune de ces trois espèces dans les autres CPFA est très faible ou nulle. D’autres espèces, telles que la paruline masquée et la grive solitaire, obtiennent leurs plus fortes valeurs indicatrices dans les coupes, mais elles demeurent relativement fréquentes ailleurs.
Notre analyse ne révèle aucune espèce d’oiseaux nettement associée aux bandes riveraines ou aux îlots forestiers puisqu’aucune n’ a une valeur indicatrice qui est supérieure à 25 % ou significative . Par ailleurs, les espèces indicatrices des sites inaccessibles sont le moucherolle à ventre jaune et la paruline à poitrine baie . La valeur indicatrice du pic mineur, de la paruline à croupion jaune et de la paruline à calotte noire sont toutes maximales dans les îlots forestiers et celles du durbec des sapins, de la mésange à tête noire et de la paruline à gorge noire sont maximales dans les sites inaccessibles sans toutefois atteindre 25 %.

La communauté de carabidés et sa distribution dans le paysage forestier aménagé

Au total, 551 carabidés ont été capturés, représentés par 26 espèces. Trois espèces, Pterostichus adstrictus Eschscholtz, Pterostichus coracinus Newman et Synuchus impunctatus Say représentent 69 % des captures totales.
L’ ARC a porté sur 15 espèces de carabidés après le retrait des espèces rares. Les 14 variables explicatives incluses dans l’analyse expliquent 36 % de la variance dans l’assemblage des espèces. Le premier axe explique 15 % de la variance et le deuxième axe explique 7 % de la variance. Les tests de permutation de Monte-Carlo indiquent que l’ensemble des axes n’est pas significatif (F-ratio : 1,244; p = 0,074).
La composition spécifique des communautés de carabidés est peu contrastée entre les cinq CPFA (NPMANOVA; F: 1,76, P: 0,008 et tests de comparaisons multiples subséquents) à l’exception des coupes et des îlots forestiers (NPMANOVA; F: 1,62, P: 0,003) où sont représentés des assemblages carabiques de composition significativement différente.

Identification des espèces indicatrices de carabidés pour chaque CPFA

Sur les 15 espèces de carabidés soumises à l’analyse, deux ont une valeur indicatrice plus grande que 25 %, valeur significativement différente des résultats obtenus pour les autres CPFA . il s’agit de Calathus ad ven qui est indicatrice des coupes forestières et de Pterostichus coracinus qui est indicatrice des sites inaccessibles.
Certaines espèces ne sont pas indicatrices d’une CPFA (lndVal > 25), maIS affi chent tout de même une certaine tendance en ce sens. Par exemple, la valeur indicatrice de Calathus ingratus est maximale dans les coupes forestières, sans que toutefois son abondance et sa fréquence dans les autres CPFA ne rendent cette valeur significative. li en est de même de Platynus decentis dans les îlots forestiers et de Pterostichus adstrictus dans les sites inaccessibles.

Identification d’espèces de plantes de sous-bois indicatrices pour chaque CPFA

Sur 44 espèces de plantes de sous-bois soumises à l’analyse, neuf ont une valeur indicatrice significativement différente des résultats obtenus pour les autres CPFA .
il appert que l’épilobe à feuilles étroites, le cornouiller du Canada et le maïanthème du Canada sont les trois espèces indicatrices des coupes . Les espèces indicatrices des bandes riveraines sont la mitrelle nue, le gaillet piquant, la dryoptéride disjointe, le gadelier lacustre, la ronce pubescente et les graminées spp . Plusieurs autres espèces y ont une valeur indicatrice maximale sans être supérieure à 25 % . La chimaphile à ombelle est la seule espèce indicatrice dans les sites inaccessibles alors que la valeur indicatrice de la pyrole unilatérale y est également maximale .
Notre analyse ne révèle aucune espèce de plantes de sous-bois nettement associée aux îlots forestiers et aux massifs forestiers. Certaines espèces ne sont pas indicatrices (Ind Val> 25) mais affichent tout de même une tendance en ce sens. Par exemple, la chiogène hispide démontre une tendance dans les îlots forestiers, alors que la goodyérie rampante en démontre une dans les massifs forestiers.

Groupes de variables influents dans la composition des assemblages taxonomiques

L’effet conjoint des groupes de variables associées à la structure et à la composition du peuplement ainsi qu ‘ au paysage et à l’autocorrélation spatiale (CPMV) explique une part significative de la variance dans la composition des communautés d’oiseaux (p<0,001), de carabidés (p= 0, 034) et de plantes de sous-bois (p<0,001). Dans un premier temps, les variables de composition et de structure du peuplement expliquent respectivement 10 % de la variance totale de la composition des communautés d’oiseaux et ce, de façon très hautement significative.
Cependant, 6 % de cette variance est partagé avec les autres groupes de variables . Pour ce même taxon, la variance expliquée par les variables de paysage et d’ autocorrélation spatiale (CPMV) est respectivement de 4 % et 3 % de la variance totale et ce, de façon très hautement significative . Dans un deuxième temps, les variables de structure du peuplement et du paysage expliquent respectivement 6 % et 5 % de la variance totale de la composition des communautés de carabidés de façon significative et très hautement significative. Cependant, seulement 2 % de la variance de la structure est partagé avec les autres groupes de variables comparativement à 4 % pour les variables de paysage. Toujours pour les carabidés, la variance expliquée par l’autocorrélation spatiale (CPMV) et la composition sans le chevauchement avec les autres groupes de variables est nulle, la relation n’est toutefois pas significative . Dans un troisième temps, les variables de structure du peuplement et de paysage expliquent respectivement 5 % de la variance totale de la composition des communautés de plantes de sous-bois et 6 % est attribuable à l’autocorrélation spatiale (CPMV) et ce, de façon très hautement significative. Cependant, une forte proportion de la variance expliquée par ces trois groupes est partagée avec les autres groupes de variables.

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Table des matières

INTRODUCTION
METHODOLOGIE 
Territoire à l’étude
Sélection des sites
Échantillonnage
Analyse des données
RESULTATS 
La communauté aviaire et sa distribution dans le paysage forestier aménagé
Identification des espèces d’oiseaux indicatrices pour chaque CPFA
La communauté de carabidés et sa distribution dans le paysage forestier aménagé
Identification des espèces indicatrices de carabidés pour chaque CPFA
La communauté de plantes de sous-bois et sa distribution dans le paysage forestier aménagé
Identification d’espèces de plantes de sous-bois indicatrices pour chaque CPFA
Groupes de variables influents dans la composition des assemblages taxonomiques
DISCUSSION 
La communauté aviaire et sa distribution dans le paysage forestier aménagé
La communauté de carabidés et sa distribution dans le paysage forestier aménagé
La communauté de plantes de sous-bois et sa distribution dans le paysage forestier aménagé
Groupes de variables influents sur la composition des assemblages taxonomiques
CONCLUSION 
REFERENCES 

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