L’entreprise est une organisation poursuivant des objectifs dans un environnement économique et un lieu de rencontre pour toutes les parties prenantes intéressées par la performance de l’entreprise. Il s’agit notamment des dirigeants, des actionnaires, des établissements de crédit, des institutions publiques, des clients et fournisseurs et des employés. Dans ce cas, la gestion des activités de l’entité est déléguée au dirigeant qui dispose d’un réel accès direct à l’entité. Par conséquent, dans ce cas, un dispositif de contrôle est nécessaire. À cet égard, la préparation d’un certificat de compte annuel est un moyen de vérifier un grand nombre d’actions, mais nous ne pouvons pas non plus nous fier aux informations financières qui y sont contenues.
Généralités sur la notion d’audit
L’audit opère dans un environnement très réglementé, qui depuis sa création a connu de fortes migrations structurelles et typologiques. A travers cette section nous allons nous référer au cadre général de l’audit afin de mieux cerner ces enjeux et objectifs.
La notion d’audit est le résultat d’une évolution historique qui a entraîné l’émergence d’une activité bien définie, une activité qui devient indispensable aujourd’hui.
Historique de l’audit
« Beaucoup d’auditeurs remontent l’origine de l’audit à l’époque sumérien ou les premières traces de contrôle se trouvent lorsque ceux-ci vérifiaient que le nombre de sacs de grains entraient dans les magasins que correspondaient aux sacs livrée par les fermiers. » D’origine latin « auditus ». Il signifie étymologiquement le verbe entendre, écouter. Ce mot a été utilisé par les romains pour désigner un contrôle de la gestion des provinces au nom de l’empereur. Ce contrôle a pris cette signification car peu de gens savaient lire et écrire à cette époque et que les contrôles se faisaient, absolument oralement .
Ultérieurement, ce contrôle a été développé par les anglo-saxons au début du 19e siècle avec la création du premier cabinet d’audit à Londres. Ce dernier a été chargé de détecter les anomalies, les fraudes et les risques au sein des organisations qu’il examine.
Quant aux Etats-Unis, la révolution industrielle a conduit à adopter des méthodes pour contrôler les coûts, la production et les ratios d’exploitation. Ceux-ci ont été les principaux accélérateurs du développement de la profession comptable. C’est là où les entreprises américaines ont ressenti la nécessité des mécanismes de détection de la fraude et de la responsabilité financière, et les investisseurs de plus en plus compter sur les rapports financiers .
Ensuite, c’est qu’après la crise économique de 1929, l’audit est devenu un processus obligatoire aux États-Unis. A cet effet, la Securities and Exchange Act de 1934 a créé la Securities And Exchange Commission (SEC), qui a donné l’autorité pour la diffusion des normes comptables et précisé les tâches de surveillance des auditeurs. En conséquence, The American Institute of Certified Public Accountants (AICPA) a publié le Statement on Auditing procédure (SAP) n°1 en Octobre 1939 et il a fallu que les auditeurs examinent les inventaires et confirment les créances. De ce fait, les auditeurs sont devenus responsables de la vérification de l’entité de l’entreprise.
En 1977 une organisation internationale de la profession comptable nommée « the international federation of accountants » a été fondée dans le but de créer une forte profession comptable. Après, en 1996, l’IFAC était composée de 119 organismes comptables professionnels de 86 pays. Il s’agit notamment, des experts de l’industrie, du commerce, du secteur public, de l’éducation et ceux en pratique privée. La mission l’IFAC est le développement et la valorisation de la profession pour lui permettre de fournir des services de qualité élevée et constante par l’intérêt public .
Définition de l’audit
Plusieurs définitions ont été proposées, pour cerner au mieux cette notion, nous allons nous contenter dans le cadre de notre travail d’en citer les plus communément admises.
Définition 1 : Selon la rousse « L’audit est la procédure consistant à s’assurer du caractère complet, sincère et régulier des comptes d’une entreprise, à s’en porter garant auprès des divers partenaires intéressés de la firme et plus généralement, à porter un jugement sur la qualité et la rigueur de sa gestion. » .
Définition 2: « L’audit est l’examen auquel procède un professionnel compétent indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des informations. La régularité est la conformité aux règles et procédures en vigueur. La sincérité est l’application de bonne foi de ces règles et procédures en fonction de la connaissance que les responsables doivent normalement avoir de la réalité de l’importance des opérations, événements et situation. » .
Définition 3 :« L’audit a été défini par l’I.F.C comme l’examen effectué par un professionnel indépendant, de l’information financière émanant d’une entité à but lucratif ou non, quelle que soit sa taille ou sa forme juridique. Lorsqu’un tel contrôle a pour but objectif l’expression d’une opinion sur cette information ».
D’une manière générale l’audit peut se définir de la manière suivante : L’audit est une fonction d’investigation et d’appréciation du contrôle interne, exercée de façon périodique ou recommandé au sein de l’organisation pour aider les responsables de tous niveaux à mieux maîtriser leur activités et prendre des décisions et appliquer en toute indépendance des procédures en vue d’évaluer le fonctionnement par référence à des normes.
Objectifs de l’audit
En vue d’exprimer cette opinion motivée sur la régularité et la sincérité des états financiers, l’auditeur doit s’assurer que toutes les opérations de l’entreprise sont enregistrées en comptabilité et que ces opérations sont réelles et correctement enregistrées.
Pour atteindre cet objectif, il doit mettre en œuvre des contrôles pour vérifier que les états financiers répondent aux divers critères qui sont :
•L’exhaustivité : Toutes les opérations ont bien été comptabilisées et de façon complète :
– La saisie des opérations dès l’origine ;
– L’enregistrement de toutes les opérations ;
– Le respect de la séparation des exercices.
•L’existence : Actif ou passif existant à une date donnée.
– L’existence physique ;
– La réalité des opérations ;
– Le respect de la séparation des exercices.
•La propriété : Si les actifs qui apparaissent au bilan de l’entreprise lui appartiennent vraiment ou correspondent à des droits réellement acquis :
─ Existence d’actes, titres, contrats….
─ Identification des nantissements, hypothèques.
Ce critère s’applique aussi aux passifs qui doivent correspondre à des obligations effectives de l’entreprise à une date donnée :
─ Dettes effectives de l’entreprise.
•L’évaluation : Si toutes les opérations comptabilisées sont évaluées conformément aux principes comptables généralement admis appliqués de façon constante d’un exercice à l’autre.
• La comptabilisation : Si toutes les opérations sont correctement totalisées comptabilisées et centralisées conformément aux règles généralement admises en la matière, appliquées de façon constante :
─ Imputation ;
─ Totalisation ;
─ Centralisation ;
─ Permanence des méthodes de comptabilité.
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : Les éléments conceptuels de l’audit
Introduction
Section 01 : Généralités sur l’audit
Section 02 : Audit interne –Contrôle interne
Section 03 : Les normes d’audit et les outils de l’auditeur
Conclusion
Chapitre II : Le déroulement de la mission d’audit comptable et financier
Introduction
Section 01 :L’audit comptable et financier
Section 02 : Commissaire aux comptes
Section 03 : Méthodologie de l’audit comptable et financier
Conclusion
Chapitre III : La pratique de l’audit comptable et financier au sein de l’EPB
Introduction
Section 01 : Prise de connaissance de l’EPB
Section 02 : Évaluation du contrôle interne de l’entreprise portuaire de Bejaia
Section 03 : Analyse des comptes de l’EPB
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes