La fanfare comme révélateur de l’espace public 1er mouvement : Les coulisses 

1er mouvement : Les coulisses

Préparer la représentation et interroger l’espace public

En quoi l’organisation, le travail musical et les choix artistiques de la fanfare influent-ils sur son rapport à l’espace public ?
Comment la préparation d’une représentation questionne-t-elle déjà cet espace ?
La fanfare est ici présentée comme un outil pour observer et comprendre l’espace public.
D’une part, c’est en venant pertuber l’espace dans lequel elle se produit qu’elle le questionne. Il est donc important de comprendre au préalable la nature de cette perturbation, c’est-à-dire la nature d’une représentation de cette fanfare. Nous répondrons alors aux questions : quelle est cette fanfare dont nous parlons et quel type de spectacle propose-t-elle ? Nous constaterons que l’organisation du groupe influe fortement sur le type de représentation présentée.
D’autre part, nous verrons que des questions relatives à l’espace dans lequel elle se produit, au public potentiel devant lequel elle jouera, au choix du moment de la représentation amorcent une réflexion sur l’espace public avant même de début de la représentation.

LA FANFARE

La fanfare, un exemple de spectacle de rue

Du fait de sa configuration particulière, la fanfare est un groupe de musique qui a la capacité de jouer dans n’importe quelles conditions.
En effet, tous les instruments utilisés sont transportables à la main (plus ou moins aisément !) et ne nécessitent pas d’autres impératifs techniques que des musiciens prêts à souffler dedans (ou taper
dessus, en fonction de l’instrument). Laurence Baron de la fanfare des Accroche-Coeurs les décrit comme ceci : « les fanfares sont de fait, une proposition artistique différente du théâtre, de la danse, du cirque mais qui fait entièrement partie d’une programmation de rue.
Les fanfares peuvent jouer en fixe ou en déambulatoire, sur une place, dans la rue, renforcées un projet global (ex : participation à la clôture du festival…). Hormis les instruments à transporter, elles sont techniquement autonomes, permettent les liens entre les spectacles fixes, elles sont facilement repérables, puisque sonores, permettent rapidement une ambiance festive. » Ce type de formation est souvent employé pour jouer en extérieur, notamment dans l’espace public urbain.
La fanfare est volontiers associée aux arts de la rue, en tant que groupe de musique s’approchant du spectacle vivant ou du théâtre de rue. Tous les ans, une dizaine de fanfares sonnent dans les rues d’Aurillac pendant le Festival international de théâtre de rue17.
À ce titre, l’étude de la fanfare permet de présenter de nombreux exemples de représentations dans la rue et ainsi observer, comprendre et réfléchir à l’aménagement de l’espace public.

Une expérience personnelle

Le choix de la fanfare comme exemple de spectacle de rue n’est pas un hasard puisque j’ai moi-même la chance de faire partie des Durs à Cuivre, la fanfare de l’école d’architecture de Nantes depuis 2011. J’y joue de la clarinette que je pratique depuis une quinzaine d’année, dont 9 ans au conservatoire, ce qui me permet d’avoir une.

La double image de la fanfare : de quelle fanfare parle-t-on?

Différents types de fanfare : définitions

La fanfare, dans son sens général, est un ensemble d’instruments de la famille des cuivres accompagnés de percussions. D’autres instruments peuvent lui être associé comme des bois par exemple le saxophone, la clarinette et bien d’autres.
De manière plus large, Jean-Louis Perrier, éditeur du premier Guide des fanfares (en 2004) décrit les fanfares comme « des ensembles instrumentaux qui ponctuent les moments forts de la vie d’une communauté ».
Le terme « fanfare », désigne une multitude de formations. On peut ainsi nommer fanfares des ensembles de musique militaire, de chasse à courre jusqu’aux batterie-fanfares et les fanfares étudiantes d’aujourd’hui.
D’autres termes existent pour désigner le même type de formation.
Ils sont empruntés à d’autres langues et les différencie donc par leurs origines géographiques. Par exemple, pour désigner une fanfare espagnole on parle de banda, une fanfare américaine sera un brass band, un big band ou un marching band. On peut aussi distinguer les fanfares par leurs statuts : amateur (comme la fanfare étudiante les Durs à Cuivres), semi-professionnel (comme les WestCostars formés à l’initiative d’anciens de la Fanfrale), et professionnel (comme les Gipsy Pigs).
Dans ce mémoire, l’étude et l’observation de l’espace public se fait principalement au travers de mon expérience personnelle au sein des Durs à Cuivre qui est une fanfare étudiante amateure.
Le terme fanfare à la particularité, du moins en France, de renvoyer à deux imaginaires à priori distincts. D’un côté, elle renvoie à l’idée du défilé militaire des fêtes nationales, cadré et discipliné (on parle alors de batterie-fanfare) ou bien à l’orchestre d’harmonie (souvent rattaché à la municipalité) qui peut apporter une dimension festive à un événement tout en restant sérieuse et appliqué. De l’autre côté, la fanfare renvoie à un univers de folie légère, frivole qui se rapproche de son sens figuré et incarné par un esprit « doux-dingue, déluré et farfelu ». Cette seconde représentation de la fanfare provient de la tradition musicale festive de l’école des Beaux-arts de Paris. En effet, les premières fanfares étudiantes y ont vu le jour dans l’optique de « créer et d’entretenir un lien de solidarité entre tous les élèves et anciens élèves de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts ». C’est de ce deuxième type de fanfare dont nous parlerons dans ce mémoire.
Ces deux représentations de la fanfare semblent opposées mais sont pourtant liées de plusieurs façons.
Ces fanfares étudiantes, dites fanfares « bôzarts » officient dans un esprit résolument festif, léger et humoristique. À leur commencement, dès la fin du XIXème siècle, elles parodient le sérieux des batteries- fanfares en reprenant leurs codes sur un ton décalés. Ainsi, en 1889, une fanfare des beaux-arts parodie une cérémonie de remise du Grand Prix de Rome à l’aide de décors en carton. La fanfare de l’école d’architecture de Nantes, quant à elle, défile en costumes noirs pour l’enterrement du tramway Nantais en 195823. Certaines se décrivent aujourd’hui encore d’après ces références : « [les fanfares font] valser les requiem et swinguer les marches militaires. ». Et bien souvent, les fanfares étudiantes contemporaines ne savent plus vraiment que les déguisements qu’elles portent sont aussi un clin d’oeil ironique aux uniformes des fanfares militaires qui s’est petit à petit décliné et modifié.

La fanfare étudiante et son registre

Les fanfares étudiantes, résolument festives, se produisent dans un registre à la fois léger et volontairement maladroit.
Elles ont un répertoire composé principalement de reprises de chansons connues ou traditionnelles. Cela peut aller de chansons paillardes comme Le Curé de Camaret, à des tubes des années 80 comme Sweet Dreams, en passant par des classiques de la chanson française comme Les Copains d’Abord .
Ces chansons sont choisies et arrangées de manière à être abordables quel que soit le niveau des musiciens. Certains fanfarons« bôzarts » appelle ces chansons des « saucissons » : morceaux simples mais toujours agréables à partager entre amis. Les répertoires des fanfares se sont diversifiés avec le temps et les tendances mais restent majoritairement des reprises festives de morceaux inspirés de thèmes divers (funk, rock, disco, balkanique, etc.). Pourtant, dans cette profusion, on peut noter un manque de diversité réelle dans le répertoire comme le souligne Denis Le Bas, directeur de la programmation musicale de Jazz sous les pommiers : « On a une palanquée de fanfares funk ou des Balkans. Cela manque d’originalité et de composition, c’est du copiage de quelques fanfares illustres que l’on reprend et que l’on met à sa sauce ».
Les fanfarons prennent eux-mêmes plaisir à rire de leur niveau musical.
Les Pistons (de l’école Centrale de Lyon) décrivent la fanfare comme cela « Fanfare : Ensemble de cuivres. Sorte d’alambic géant distillant le Beaujolais en sons tout aussi bons ou mauvais. ».Dans un article de la Discographie française de 1961 on trouve ce même genre de propos qui pourrait être prononcé dans beaucoup de fanfares étudiantes encore aujourd’hui : « Il a même fallu écarter ces instrumentistes trop doués dont l’influence devenait pernicieuse à force d’élever le niveau général, […] ce qui est à l’opposé de l’idéal essentiel de l’Harmonie (des Beaux-Arts) dont la devise se résume en trois mots, faire du bruit… »
Mais ces paroles sont plus prononcées avec humour que par réelle conviction, afin de garder cet esprit d’autodérision et ne pas perdre la fraîcheur et la spontanéité de la musique amateure. S’il est vrai que le niveau est souvent hétérogène au sein d’un groupe de fanfare, on constate plutôt une volonté d’élever le niveau musical.
Louis René Blaire, architecte et chef de la fanfare Honoré Champion à partir de 1958, insiste sur la qualité musicale des fanfares de l’époque que leur réputation tendait à ternir : « Contrairement à certaines légendes tenaces, la Fanfare Léon Malaquais avait atteint un niveau musical qui la faisait considérer comme une formation presque « professionnelle » par les autres fanfares de l’École des
Beaux Arts »34. Aujourd’hui, cette volonté est toujours présente, par exemple chez l’Amfifanfare (la fanfare des facultés de Nantes) où les musiciens sont recrutés selon leur niveau musical et non sur leur motivation comme c’est souvent le cas chez les fanfares étudiantes. De plus on remarque bien que même si les fanfares étudiantes restent amateures, certaines fanfares dissidentes deviennent semi-professionnelles, enregistrent des albums et jouent leurs propres compositions, comme les WestCostars par exemple. Dans une logique assez proche, les Durs à Cuivre cherchent constament à élever leur niveau musical.

Le Bureau

Dans la fanfare, les membres du bureaux ont un rôle clé lors des représentations mais aussi durant leur préparation. Ils ont aussi une influence forte sur sur les prises de parti artistique du groupe.
Comme toute association 1901, les Durs à Cuivre sont organisés hiérarchiquement avec un bureau comprenant un président, un secrétaire et un trésorier, à cela s’ajoute le rôle spécifique à la fanfare de chef musical. Ces rôles ne sont pas qu’une nécessité administrative mais aussi un réel besoin d’organisation puisque la fanfare peut comprendre jusqu’à une quarantaine de membres pleins d’énergie, prêts à faire résonner leurs instruments n’importe où et n’importe comment.
Un fanfaron heureux est un fanfaron qui joue. Que ce soit jouer de la musique, jouer la comédie, jouer à se déguiser ou jouer un tour,il n’est pas dans la nature du fanfaron de jouer en sourdine. Il est donc crucial d’avoir une équipe qui canalise toute cette énergie pour la rendre productive. D’autant plus que la formation de la fanfare est variable en fonction des impératifs de chacun. Si les 1ères années sont « charrette » pour leur rendu, 5 membres de moins seront présents. Untel rentre chez ses parents. Untel a piscine. Ces aléas ordinaires accentuent l’importance d’avoir des personnes désignées pour être présentes régulièrement et transmettre les informations importantes à tous.
Les membres du bureau ne se limitent pas aux rôles qui leurs sont désignés mais fonctionnent en équipe, où tous discutent et décident ensemble des actions à entreprendre pour le groupe et s’entraident pour leur exécution. Toutefois, la convention veut que les rôles ces membres soient répartis:
• Le président organise les « contrats » (représentations rémunérées, ou du moins commandées par un client) ou les « manches » (représentations dans l’espace public). Il est aussi en charge des relations publiques pour la fanfare auprès des clients, de l’administration de l’école ou du public. Il est le représentant de l’image de la fanfare et aide au maintien de l’ordre pendant les répétitions et pendant les représentations, ce qui le place souvent face à cette dichotomie : être responsable ou être « scandaleux » (et ainsi être en accord avec la direction artistique de la fanfare).

Le recrutement

En quoi les méthodes de recrutement et les évènements qui y sont rattachés permettent-ils de comprendre la philosophie et l’esprit de la fanfare ? En quoi influent-elle sur le spectacle porposé ?
En tant que membres d’une fanfare étudiante, tous les ans des fanfarons sont diplômés de l’école et quittent le groupe. Il est donc important d’assurer la pérennité de celui-ci en accueillant de nouvelles recrues.
L’une des caractéristiques de la fanfare chère aux des Durs à Cuivre est qu’elle accueille volontiers des musiciens comme des personnes n’ayant jamais touché à un instrument. Cependant la fanfare garde quelques critères d’entée dans ses rangs. Il faut, plus exactement, remplir deux critères sur les trois énoncés : être bon musicien, être motivé, et faire la fête avec le groupe. En réalité, ces critères sont plutôt utilisés pour faire réfléchir les futurs fanfarons avant de rejoindre le groupe. Cela permet le limiter les phénomènes de groupe où un individu motivé mais timide ramène toute une bande de copains peu convaincus pour se rassurer. Cela fait qu’il n’y a pas assez d’instruments de musique pour tout le monde en début d’année et incite donc un grand nombre de nouveaux à se désister après quelques séances monotones à écouter les autres jouer.
Cette politique d’accueillir aussi bien les musiciens que les profanes handicape–t-il le niveau musical du groupe ? Oui mais il faut seulement prendre le temps de s’adapter au rythme de ces fanfarons sachant qu’il faut recommencer tous les ans presque à zéro avec l’arrivée des nouveaux et le départ de ceux qui se sont formés.
Cependant les avantages d’une telle pratique sont, aux yeux des fanfarons, bien plus importants que ses inconvénients. Elle permet d’abord l’accès à l’apprentissage de la musique pour tous ceux qui regrettent de ne pas avoir eu l’occasion de pratiquer plus tôt. Elle permet aussi de rendre cette pratique abordable financièrement. En effet l’intégration de la fanfare est gratuite et reste ouverte aux personnes extérieures à l’école même sans le statut étudiant. De plus, si l’on accepte d’être limité dans le choix de l’instrument pratiqué, la fanfare met à disposition des instruments de musique achetés grâce aux contrats ou aux subventions. Elle permet ensuite de garder la fraîcheur et la spontanéité qui caractérise les Durs à Cuivre. Le niveau musical prend ainsi moins d’importance, cela permet de ne pas trop se prendre au sérieux. On entend souvent un fanfaron rassurer (ou inquiéter) un nouveau en lui disant : « les fausses notes, ce n’est pas grave, l’important c’est de jouer fort. »
Le bureau, le recrutement et les traditions qui leurs sont associés permettent à la fanfare de s’organiser pour travailler et perfectionner le spectacle présenté, de planifier les représentations mais aussi de créer une cohésion entre les membres. Cette cohésion est importante pour un meilleur déroulement de la représentation. En effet, plus les membres se connaissent et s’apprécient, plus ils sont à même de s’écouter et donc de s’améliorer.
Elle influe aussi sur l’énergie qui se dégage du spectacle. En effet, chaque membre n’ayant que très peu, voire aucune, expérience dans le monde du spectacle, il est important que les fanfarons se sentent à l’aise en représentation. La dérision, la légèreté et la folie douce qui se dégagent des fanfares étudiantes sont d’ailleurs des valeurs qui leurs permettent de se démarquer à l’échelle locale par rapport à certains groupes professionnels. On aime faire appel à une fanfare pour couvrir des évènements festifs : mariage, festival, carnaval. Ou bien pour alléger un événement plus pompeux comme l’assemblée générale d’une entreprise ou l’inauguration d’une place publique.

La répétition entre chaos, travail, et harmonie

Le chef trie ses partitions. La bassiste fait une démonstration du dernier morceau qu’elle a appris pendant qu’un groupe de saxophonistes et de clarinettistes commentent le travail qu’un fanfaron-architecte, un peu charrette, termine à côté. D’autres s’entrainent à faire quelques figures de skate au milieu de l’amphithéâtre. La répétition va commencer.
L’assiduité, les expériementations et la bonne ambiance pendant les répétitions sont déterminantes sur le déroulement des représentations futures.
Les fanfarons semblent totalement indisciplinés. Il est vrai que parfois, diriger une répétition donne le sentiment d’encadrer un centre aéré. Notamment, lorsque un fanfaron à la brillante idée d’y ramener des pistolets à eau… Mais derrière cette apparence et ces quelques moments d’égarement, les Durs à Cuivre montrent un réel entrain à pratiquer et à apprendre des morceaux. Ils sont généralement aussi

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Table des matières

Réflexions introductives 
1. Le spectacle de rue pour parler de l’espace public
2. Les intérêts dans le domaine de l’architecture
3. Des clés pour comprendre l’espace public
4. La fanfare comme révélateur de l’espace public 1er mouvement : Les coulisses
Préparer la représentation et interroger l’espace public
LA FANFARE 
1. La fanfare, un exemple de spectacle de rue
2. Une expérience personnelle
3. La double image de la fanfare : de quelle fanfare parle-t-on?
ORGANISER LE GROUPE 
4. Le Bureau
5. Le recrutement
REPETER 
6. La préparation des répétitions
7. Les effets théâtraux et musicaux des morceaux
8. La répétition entre chaos, travail, et harmonie
9. La préparation des représentations
CONCLUSION DU 1ER MOUVEMENT 
3ème mouvement : Et après ?
Fin de la perturbation
L’ORDINAIRE REPREND SON COURS
1. Un retour à l’ordre précédent ?
UNE VOLONTÉ D’AMÉLIORATION 
2. L’évaluation de la représentation
3. Une analyse critique du lieu.
DES CLÉS POUR CONCEVOIR L’ESPACE PUBLIC 
4. Les enjeux de l’aménagement
5. Aménager pour la fanfare ?
CONCLUSION DU 3ÈME MOUVEMENT 
2ème mouvement : La représentation
Proposer un ordre éphémère
CHOISIR LE LIEU 
1. Contexte urbain et temporalités
2. Formes et ambiances
L’EXPÉRIENCE EN EXTÉRIEUR 
3. Entrer dehors
4. Les ajustements pendant le spectacle
5. L’harmonie et la prise de possession du lieu
6. Fête et trouble-fêtes
LA QUESTION DU SPECTATEUR DANS LA RUE 
7. Un nouvel usage de l’espace public
8. L’organisation des spectateurs
CONCLUSION DU 2ÈME MOUVEMENT 
Conclusion 
Bibliographie

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