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L’innovation. C’est une notion dont on entend beaucoup parler par les temps qui courent. Mais ce concept n’est pas nouveau et aussi peu sont en mesure de le définir ou encore moins le délimiter. Le premier théoricien qui a travaillé sur le thème de l’innovation est Joseph Alois Schumpeter, pour lui l’innovation c’est « les nouveaux objets de consommation, les nouvelles méthodes de production et de transports, les nouveaux marchés, les nouveaux types d’organisation industrielle… ».
Aspects théoriques sur l’innovation
Dans un monde marqué par une dynamique concurrentielle, l’innovation est devenue un enjeu stratégique majeur pour les entreprises. La mondialisation des marchés, l’ouverture croissante des économies, modifient les conditions de la concurrence forçant les entreprises à transformé les fondements de leur compétitivité et de leurs performances économiques. Dans ce premier chapitre, nous tenterons d’examiner le concept d’innovation dans ses divers aspects. Pour se faire, nous avons envisagé trois sections ; dans la première, nous apprendrons ce concept là à travers des généralités qui contiennent ses différentes définitions, la distinction entre innovation et invention, ses caractère, ses types et ses approches théoriques et la deuxième section sera consacrée pour le processus de l’innovation où nous devons définir le processus et son déroulement, puis ses étapes, ensuite les modèles de l’innovation; enfin, dans la dernière section on termine avec les mesures, risques et enjeux de l’innovation.
Généralités sur l’innovation
Notions générales sur l’innovation
A. Notions sur l’innovation
Le mot innovation vient du latin « innovatus », qui signifie « changer ou rénover » . Cette définition permet deux interprétations :
– Rénover : action de modifier ce qui existe et d’améliorer en donnant une nouvelle forme, moderne.
– Changer : Action, fait de changer, de modifier quelque chose, création et introduction, passage d’un état à un autre, soit un produit, un concept, ou un service.
Dans le cas de l’innovation dans l’entreprise, ces notions sont liées aux différents types de réactions et d’adaptation aux fluctuations d’un marché, à l’influence d’une nouvelle technologie, à la mise en place d’un système d’amélioration continue.
B. Définition de l’innovation
L’innovation est un terme polysémique. Selon la définition schumpetérienne de l’innovation, celle-ci se rapporte à un nouveau produit, à un nouveau processus de production ou à une nouvelle source d’approvisionnement. Outre une surestimation et une déconnexion du facteur technologique, ceci provient de ce que l’innovation est souvent présentée comme un facteur de gains de productivité, avant toute chose. La réalité est plus complexe… L’innovation se rapporte aussi à l’ensemble des processus qui permettent de renouveler la demande pour les biens et services et de transformer les modèles économiques. Il s’agit d’un facteur clé pour permettre aux entreprises d’éviter la concurrence par les prix, en déplaçant les termes de l’échange (nouveau business model) et en créant des préférences spécifiques chez les clients via l’innovation d’offre et les politiques de différenciation.
Les auteurs accompagnent souvent leur définition d’une typologie de l’innovation en vue de borner le champ sémantique. Pour l’encyclopédie Universalis, au sens large l’innovation désigne tout changement consciemment introduit dans l’économie .
Ces définitions de type encyclopédiques de l’innovation sont trop restrictives du fait, qu’elles ignorent les notions de compétence et de concurrence qui sont au cœur de l’analyse du phénomène d’innovation.
Pour Perrin (2001) , ce foisonnement de définitions s’explique par deux grandes raisons :
La confusion entre les notions suivantes : invention, innovation, découverte scientifique et développement technique.
Le terme même de l’innovation car il désigne à la fois un processus, un résultat, ou les deux.
Smail Ait-el-hadj (1989) abonde dans ce sens, pour lui le concept innovation a fait fortune du fait de sa richesse sémantique mais aussi de son image positive.
En effet, Schumpeter (1934) distingue l’invention de l’innovation. Pour lui le processus d’invention ne relève pas de l’économie, contrairement à l’innovation, qu’il définit comme étant l’exécution de nouvelles combinaisons : « produire, c’est combiner les choses et les forces présentes dans notre domaine. Produire autre chose ou autrement, c’est combiner ces forces et ces choses dans la mesure où l’on peut arriver à cette nouvelle combinaison en partant de l’ancienne avec le temps, par de petites démarches et une adaptation continue, il y a bien une modification, une éventuellement une croissance… » .
Elle regroupe selon cet auteur cinq situations :
La fabrication d’un bien nouveau ;
L’introduction d’une méthode de production nouvelle ;
L’ouverture d’un débouché nouveau ;
La conquête d’une source nouvelle de matières premières ou produits semi ouvrés ;
La réalisation d’une nouvelle organisation, comme par exemple la création d’une situation de monopole.
L’innovation (scientifique et technique) est définie comme étant la transformation d’une idée en un produit vendable nouveau et amélioré. Cette définition reste encore très répandue dans les milieux académiques et scientifiques .
L’approche sociotechnique de l’innovation à travers en particulier les travaux de Latour et Callon en 1985, l’innovation est un processus tourbillonnaire, ou` l’attention ne porte plus sur simplement sur le produit mais aussi les divers acteurs impliqués dans le processus d’innovation, cristallisé sous la nomination de réseau technico-économique (RTE) .
Dans tous les cas, une solution innovante est un pari réussi. Enfin, chacun s’accorde aussi à y voir un facteur-clé de compétitivité des industries, et un moyen de générer de la croissance. Ces notions de succès et de valeur ajoutée permettent de la distinguer d’une simple invention.
Depuis une dizaine d’années, on s’appuie souvent sur la définition de l’innovation proposée par L’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (l’OCDE) :
« La mise en œuvre d’un produit (bien ou service) ou d’un procédé nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques de l’entreprise, l’organisation du travail ou les relations extérieures. ».
Distinction entre innovation et invention
L’innovation est un terme fréquemment employé par les entreprises. Alors, un nouveau produit, une amélioration ou une découverte technologique relèvent-ils de l’innovation ou de l’invention ? Si l’innovation et l’invention ont bien en commun le concept de nouveauté, ces deux termes présentent deux réalités différentes.
Au cours de leurs recherches pour tenter de définir le concept de l’innovation, de nombreux auteurs soulignent la différence qui peut exister entre l’innovation et l’invention.
Une invention est la cristallisation de l’imagination, la création d’un concept totalement nouveau. C’est la création d’un produit, d’un procédé ou d’un service pour la première fois. Une invention est une découverte scientifique et technique qui répond à une problématique donnée. Cependant, lorsqu’une invention voit le jour, il n’y a pas forcément de marché lui correspondant. Pour illustrer la définition de l’invention, de nombreux exemples d’inventions existent. Parmi eux, le procédé d’impression par pressage de Johannes Gutenberg en 1450 est une invention qui a permis de diffuser le savoir tout autour du globe. On peut également citer les prémices (les débuts) de la photographie avec la fixation d’images sur des plaques d’étain par Joseph Nicéphore Niépce en 1826.
Une innovation représente l’amélioration d’un concept existant grâce à de nouvelles caractéristiques. L’innovation est également liée à la diffusion massive d’une invention et aussi la transformation de l’invention par l’esprit ajoutée à son intégration commerciale. Contrairement à l’invention, l’innovation a donc trouvé son marché.
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : Aspects théoriques sur l’innovation
Introduction
Introduction
Section 1 : Généralités sur l’innovation
1. Notions générales de l’innovation
A. Notions sur l’innovation
B. Définition de l’innovation
2. Distinction entre innovation et invention
L’importance de la différence entre innovation et invention pour les entreprises
3. Les caractéristiques de l’innovation
A. L’avantage relatif
B. La compatibilité
C. La complexité
D. La possibilité d’essai d’une innovation
E. L’observation
4. Typologies de l’innovation
A. Typologie d’innovation basée sur les caractéristiques
B. Typologie d’innovation par degré de nouveauté
C. Typologie d’innovation selon leurs origines
5. Les approches théoriques de l’innovation
A. L’école classique
B. L’école néoclassique
C. L’approche schumpetérienne
D. La théorie standard
E. L’approche évolutionniste
Section 2 : Le processus d’innovation
1. Définition du processus d’innovation
2. Le déroulement du processus d’innovation
3. Les étapes du processus d’innovation
A. Crée les conditions de l’innovation
B. Définir les cibles d’innovation
C. Approfondir la connaissance des problématiques
D. Générer des idées
E. Choisir son port-feuil de projet
F. Mettre en œuvre les projets développés
4. Les modelés du processus d’innovation
A. Les modèles en phase
B. Les modèles interactifs
C. La réconciliation entre les approches séquentielle et interactives
Section 3 : Les risques et les enjeux de l’innovation
1. Les mesures de l’innovation
A. Les dépenses de R&D
B. Les brevets
2. Les risques de l’innovation
A. La notion du risque
B. Le risque d’innover
C. Maitriser les risques
D. Les types de risques
3. Les enjeux de l’innovation
A. Qu’est ce qu’innover ?
B. Qui peut innover ?
C. Pourquoi innover ?
Chapitre II : La performance dans l’entreprise
Introduction
Section 1 : Généralités sur la performance de l’entreprise
1. Définition de la performance
2. Les composantes de la performance
A. L’efficacité
B. L’efficience
C. La pertinence
D. L’économie
3. Les caractéristiques de la performance
A. Support de jugement
B. L’évolution dans le temps
C. La performance se pilote
D. Les composants antinomiques
4. Les objectifs de la performance
5. Les typologies de la performance
A. L’efficacité organisationnelle
B. La performance stratégique et la performance concurrentielle
C. La performance humaine
Section 2 : Mesures, formes et indicateurs de la performance dans une entreprise
1. Les mesures de la performance
A. La performance financière
B. La performance économique
C. La performance organisationnelle
D. La performance sociale
E. La performance sociétale
2. Les formes de la performance
A. La performance clients
B. La performance actionnaire
C. La performance personnelle
D. La performance partenaire
E. La performance sociale
3. Les indicateurs de la performance
A. L’Axe financier
B. L’Axe organisationnelle
C. L’Axe commerciale
D. L’Axe client
E. L’Axe interne
F. L’Axe marché
G. Le tableau de bord : de la mesure à l’action
Chapitre III : La gestion de l’innovation au sein de la SARL IFRI
Introduction
Section 1 : Présentation de l’entreprise IFRI
1. Historique et évolution de la société Ifri
2. La situation géographique
A. Site Ighzer Amokrane
B. Site Zone d’activité Taharacht AKBOU
C. Ifri dans le monde
3. Prospectus de l’entreprise IFRI
A. Mission et activité
B. Les moyens de la SARL IFRI
C. Les filiales de la société IFRI
4. La structure organisationnelle de la SARL IFRI
5. Les objectifs de l’organisation
Section 2 : Démarche méthodologique et analyse des données
1. Démarche méthodologique
2. Analyse des données
Conclusion générale
