LA MYELOGRAPHIE CHEZ LE CHIEN

LA MYELOGRAPHIE CHEZ LE CHIEN

TECHNIQUE D’OBTENTION DES VUES MYELOGRAPHIQUES OBLIQUES

Nous ne reviendrons pas sur la technique de la myélographie qui est bien décrite dans la littérature (3, 8, 12, 18, 22, 26, 27, 29, 37) et considérerons que le produit de contraste a été introduit dans l’espace sous-arachnoïdien et que les vues standard latérales et ventro-dorsales ont été réalisées. Positionnement du sujet Afin d’obtenir les projections obliques, il convient de placer l’animal en décubitus dorsal : celui-ci est souvent dans cette position puisque les vues ventro-dorsales sont généralement réalisées après les vues latérales (27). L’animal étant en décubitus dorsal, une rotation de 45° vers la gauche ou vers la droite permettra d’obtenir la première projection oblique. La deuxième projection oblique sera obtenue en réalisant une rotation opposée de 90° (de façon à obtenir un angle de 45° avec le film radiographique) comme le détaille la figure 1. Le cadrage et le centrage du faisceau de rayons X ne sont pas modifiés. Dans un souci de radioprotection du personnel, le maintien de l’animal est assuré par des coussins et des liens et toute contention manuelle est évitée.
En cas d’exploration complète de la moelle épinière avec ces vues obliques, il est nécessaire de réaliser plusieurs clichés pour éviter les artefacts de déformation géométrique lorsqu’on s’éloigne du centre du faisceau des rayons X (2, 8, 17) ; un minimum de cinq zones sera radiographié séparemment (29) : – vertèbres cervicales crâniales : il est nécessaire de retirer la sonde trachéale avant la prise des radiographies afin d’éviter la superposition de celle-ci avec les colonnes de contraste, ce qui compliquerait la lecture des radiographies (12, 34). – vertèbres cervicales caudales. – vertèbres thoraciques crâniales. – vertèbres thoraco-lombaires. – vertèbres lombaires.
De même que pour les vues latérale et ventro-dorsale, il est judicieux de positionner les membres de sorte que des structures gênantes ne viennent pas se superposer à la colonne vertébrale .
– Vertèbres cervicales : tirer les membres thoraciques caudalement. – Vertèbres thoraciques : tirer les membres thoraciques crânialement.
Qualité radiographique Les vues obliques doivent être identifiées et latéralisées. Pour ce faire, les marqueurs radio-opaques (droit et gauche) utilisés pour la latéralisation de l’animal en décubitus dorsal sont laissés en place pour la latéralisation des vues obliques. Il faut néanmoins prendre garde à ce que les marqueurs ne viennent pas se superposer à la colonne vertébrale lors de la rotation à 45° de l’animal.

IMAGES NORMALES

Le produit de contraste dans l’espace sous-arachnoïdien dessine des images linéaires radioopaques autour de la moelle épinière, les ″colonnes de produit de contraste″. La figure 2 montre que sur les vues obliques, ces colonnes de produit de contraste dessinent respectivement le contour ventro-latéral (droit ou gauche) et dorso-latéral (gauche ou droit) de la moelle épinière. Les vues obliques sont ainsi désignées : – vue oblique ventrale gauche – dorsale droite, quand l’animal est oblique vers la gauche. – vue oblique ventrale droite – dorsale gauche, quand l’animal est oblique vers la droite.
Les radiographies A à D illustrent pour la jonction thoraco-lombaire des vues myélographiques respectivement ventro-dorsale (A), latérale (B) , oblique ventrale gauche – dorsale droite (C) et oblique ventrale droite – dorsale gauche (D). Des compressions extradurales y sont visibles.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE LA MYELOGRAPHIE CHEZ LE CHIEN : INTERET DES VUES OBLIQUES – ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
1. TECHNIQUE D’OBTENTION DES VUES MYELOGRAPHIQUES OBLIQUES
1.1. Positionnement du sujet
1.2. Qualité radiographique
2. IMAGES NORMALES
3. SEMIOLOGIE MYELOGRAPHIQUE
4. INTERET ET LIMITES DES PROJECTIONS MYELOGRAPHIQUES OBLIQUES
4.1. Intérêt des vues obliques
4.1.1. Localisation circonférentielle précise d’une compression extramédullaire
4.1.2. Cas particulier des hernies discales
4.2. Limites des vues obliques
DEUXIEME PARTIE ETUDE EXPERIMENTALE : INTERET DES VUES MYELOGRAPHIQUES OBLIQUES DANS
CAS DE COMPRESSIONS MEDULLAIRES EXTRADURALES CHEZ LE CHIEN
1. MATERIEL
2. METHODE
3. RESULTATS
3.1. Informations apportées par les vues obliques lors de la présence d’une compression extra-durale
3.2. Dédoublement de la colonne de contraste ventrale et latéralisation de la lésion extra-durale – Informations apportées par les vues obliques
3.3. Défaut de remplissage de l’espace sous-arachnoïdien – Comparaison entre les vues latérales/ventro-dorsales et obliques
3.4. Compressions extra-durales révélées uniquement par les vues obliques
4. DISCUSSION
4.1. Critique de la méthode
4.2. Hypothèses lésionnelles formulées d’après les myélographies
4.3. Intérêt des vues obliques pour la localisation circonférentielle d’une compression médullaire extra-durale
4.4. Intérêt des vues obliques pour la localisation longitudinale d’une compression médullaire extra-durale ventro- ou dorso-latérale discrète
4.5. Proposition d’une démarche myélographique incluant les vues obliques
4.6. Maque d’information apporté par les vues obliques dû aux défauts de remplissage de l’espace sous-arachnoïdien : comment essayer de l’éviter ?
4.7. Double ligne de contraste ventrale et latéralisation des lésions extra-durales
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Annexe 1 : population de l’étude : localisation de la compression extra-durale, race, sexe et âge des individus – hypothèses lésionnelles et diagnostics
Annexe 2 : présentation des résultats de l’étude

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