La prévalence du surpoids et de l’obésité

FACTEURS DE RISQUES LIES A L’OBESITE CHEZ LE CHIEN

L’évaluation de l’état corporel par morphométrie : le score corporel

L’évaluation de l’état corporel par morphométrie est une méthode subjective, semiquantitative, mais aussi non invasive, non couteuse, très facile à réaliser par tout vétérinaire en clientèle mais aussi par le propriétaire, et tout à fait bien acceptée. C’est la méthode la plus largement utilisée par les vétérinaires, en témoignent les publications auxquelles nous nous référons dans cette étude. En effet, elle est simple, basée sur des critères visuels et de palpation. Quelques auteurs ont proposé des modèles avec différentes grilles de critères de classification qui sont toutes aussi valables, comme nous allons le développer par la suite (Laflamme, 1997; German et al., 2006). La méthode la plus utilisée est celle de Laflamme, développée en 1970, qui repose sur une classification en 9 points. Cette méthode a été prouvée reproductible et répétable entre animaux de race différente, avec différents évaluateurs et, pour chaque évaluateur, entre chiens (Laflamme, 1997). Il existe une méthode similaire qui repose sur la même technique d’évaluation (visuelle et palpation) mais dont la notation est une lettre de A à G donc en 7 points, la méthode dite de « Shape » (German et al., 2006). Cette méthode est destinée aux propriétaires, il s’agit d’un arbre décisionnel avec des questions simples qui aident les propriétaires à déterminer le score corporel de leur chien. Elle a été testée et elle montre une très bonne reproductibilité entre assesseurs expérimentés (79% d’accord), une très bonne corrélation entre assesseur expérimenté et non expérimenté (76% d’accord). En comparant les résultats de cette méthode à la méthode DXA (Dual-energy Xray Absorptiometry) qui évalue le pourcentage de graisse corporelle, donc, par définition, exacte, l’auteur a mis en évidence une forte corrélation entre ces deux méthodes. Enfin, entre les systèmes d’évaluation SHAPE et le score corporel sur une échelle à 9 points, la corrélation était très bonne (90%), ce qui indique qu’elles ont une exactitude équivalente (German et al., 2006).Le problème majeur dans l’évaluation du score corporel du chien, c’est qu’il n’existe pas de consensus sur la méthode à utiliser en clinique. Le manque d’uniformisation se reflète dans la littérature, ce qui est un obstacle à la comparaison des données obtenues entre les pays et au cours du temps.Un autre biais important repose sur l’absence de consensus sur la définition de l’obésité, comme nous l’avons rapidement évoqué en introduction. Ainsi, selon les publications, la limite entre le surpoids simple et l’obésité n’est pas la même. De plus, il existe un amalgame entre obésité et surpoids. En effet, dans de nombreuses études, on remarque que les auteurs ne font pas de distinction dans la classification du score corporel entre obésité et surpoids et qu’ils classifient comme « obèse » des chiens qui ont un excès de poids de 15-20%. Pour éviter les confusions, dans cette étude bibliographique, « l’obésité » a été mentionnée pour parler de chiens avec un surpoids supérieur ou égal à 30% de leur poids idéal. Le « surpoids » évoque des chiens ayant un surpoids supérieur ou égal à 15% de leur poids de forme.

Table des matières

LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE DES ETUDES DISPONIBLES DANS LA LITTERATURE
I. LES METHODES
A. Le recrutement
B. Le sondage
1. Le support
2. Le nombre d’enquêteurs, durée de l’enquête et taille de l’échantillon collecté
C. Le tri des données
D. La méthode d’évaluation de l’état corporel
1. L’évaluation de l’état corporel du chien par morphométrie sans méthode particulière
2. L’évaluation de l’état corporel par morphométrie : le score corporel
a. La méthode d’évaluation de l’état corporel sur une échelle à 9 points
b. La méthode d’évaluation de l’état corporel sur une échelle à 7 points : la méthode « size health and physical evaluation » dite de Shape
c. Les méthodes d’évaluation de l’état corporel sur une échelle à 5 points
d. La méthode d’évaluation de l’état corporel du chien sur une échelle à 3 points
e. La méthode d’évaluation de l’état corporel du chien sur une échelle à 2 points
3. L’évaluation de l’état d’engraissement corporel par combinaison de morphométrie et poids
E. L’évaluateur du score corporel
F. Traitement des données : regroupement
G. Traitement des données : analyse statistique
II. LA PREVALENCE DU SURPOIDS ET DE L’OBESITE
III. FACTEURS DE RISQUES LIES A L’OBESITE
A. Les facteurs liés au chien (prédispositions génétiques et autres)
1. La race
2. Le sexe
3. L’effet de la stérilisation
4. L’âge
5. L’appétit du chien
6. L’état de santé du chien
7. Le score corporel dans la jeunesse du chien
B. Les facteurs qui relèvent du management de l’alimentation et de l’activité physique
1. L’activité physique
a. Nombre d’heures d’exercice par semaine ou par jour
b. La fréquence des sorties par semaine
c. La quantité d’exercice quotidien
d. Type d’activité physique
e. L’importance accordée à l’activité physique du chien par le propriétaire
2. L’alimentation
a. L’énergie ingérée quotidienne
b. La fréquence des repas
c. Les « à cotés » : friandises et restes de tables
d. L’effet de la nature de l’aliment : alimentation ménagère, aliment industriel en boite, aliment industriel semi-humide
e. Le comportement du propriétaire vis-à-vis de l’alimentation du chien
C. Les facteurs environnementaux
1. L’environnement social et spatial
2. Le rôle du propriétaire
a. L’évaluation du score corporel de son chien par le propriétaire
b. L’état corporel du propriétaire
c. L’âge du propriétaire
d. L’occupation du propriétaire
e. Les revenus du propriétaire
f. La connaissance du propriétaire des risques de santé liés à l’obésité
g. Le lien entre le propriétaire et son chien
IV. Les biais liés aux méthodes
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE EN AUSTRALIE
I. LES OBJECTIFS DE L’ETUDE
II. ANIMAUX, MATERIEL ET METHODES
A. La population enquêtée
B. Le recrutement
C. L’élaboration du questionnaire
D. Les questionnaires pris en compte
E. Le regroupement et le tri des résultats
F. Les données recueillies
1. Les prévalences du surpoids et de l’obésité
2. Les facteurs de risques étudiés
III. RESULTATS
A. Représentativité de l’échantillon par rapport à la ville de Sydney, et de l’Australie .. 52 B. Description de l’échantillon
1. Les prévalences du surpoids et de l’obésité
2. Les facteurs liés au chien
a. La race et le format de la race
b. Le sexe
c. L’effet de la stérilisation
d. L’âge du chien
e. L’appétit du chien
f. L’état de santé du chien
3. Facteurs qui relèvent du management de l’alimentation et de l’activité physique
a. L’alimentation
b. L’activité physique
4. Les facteurs environnementaux
a. L’environnement social et spatial
b. Le rôle du propriétaire
c. Le lien entre le propriétaire et son chien
d. La connaissance des risques liés à l’obésité canine
e. Le rôle du vétérinaire habituel dans la prévention de l’obésité
f. Le suivi médical
5. L’estimation du score corporel
a. L’estimation du score corporel du chien par son propriétaire
b. L’estimation du score corporel du chien par le vétérinaire
c. La comparaison des points de vue entre vétérinaire et propriétaire
C. Etude de l’influence des différents facteurs de risque sur le score corporel, le surpoids et l’obésité des chiens
1. Les facteurs liés au chien
a. La race du chien
b. L’âge du chien
c. Le statut sexuel du chien
d. Le comportement alimentaire du chien
e. L’état de santé du chien
f. Le régime destiné à la perte de poids
2. Les facteurs qui relèvent du management de l’alimentation et de l’activité physique
a. L’activité physique
b. L’alimentation
3. Les facteurs environnementaux
a. L’environnement social et spatial
b. Le rôle du propriétaire
4. Les facteurs liés à la méthode
D. L’influence relative des différents facteurs de risque
TROISIEME PARTIE : ETUDE COMPARATIVE FRANCE / AUSTRALIE
I. Comparaison des populations humaines et canines Australiennes et Françaises
A. La population Australienne
1. L’obésité et le surpoids en Australie
2. La population australienne des propriétaires de chiens
a. Le profil des propriétaires
b. La motivation pour avoir un animal
c. La place de l’animal dans le foyer
d. Les dépenses pour l’animal de compagnie
e. Les assurances pour animaux
3. La population canine Australienne
a. Les races de chien
b. L’identification
c. La stérilisation
B. La population Française
1. L’obésité et le surpoids en France
2. La population des propriétaires de chien en France
a. Le profil des propriétaires
b. La motivation pour avoir un animal
c. La place de l’animal dans le foyer
d. Les dépenses pour l’animal de compagnie
e. Les assurances pour animaux de compagnie
3. La population canine française
a. Les races de chien
b. L’identification
c. La stérilisation
II. Comparaison des résultats
A. Prévalence de l’obésité et du surpoids
B. Les facteurs de risques
1. L’âge du chien
2. Le sexe du chien
3. Le statut sexuel du chien
4. La race du chien
5. L’alimentation du chien
a. La composition de la ration
b. Le nombre de repas par jour
6. La profession catégorie socioprofessionnelle du propriétaire
C. Le jugement des propriétaires de l’état corporel de leur chien
1. L’appréciation visuelle
2. L’appréciation verbale
DISCUSSION
I. Discussion sur les objectifs
II. Discussion sur la méthode de l’enquête
A. L’échantillonnage
B. Le recueil des données
C. La méthode d’évaluation du score corporel
D. L’analyse statistique
E. La méthode d’évaluation des facteurs de risque
F. L’activité physique
G. L’alimentation
III. Discussion sur les résultats
A. La prévalence de l’obésité et du surpoids
B. Les facteurs de risques du surpoids ou de l’obésité
C. La comparaison entre avis du propriétaire et du vétérinaire sur le score corporel du chien
D. Discussion sur la comparaison France /Australie
E. Améliorations possibles
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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