La structuration du lexique

La structuration du lexique

Un cours d’enrichissement lexical conçu selon les théories d’apprentissage du lexique se base sur la forme structurale du vocabulaire, c’est-à-dire que les grands axes d’apprentissage du mot sont mis en relief. Ce sont l’axe syntagmatique et l’axe paradigmatique. Ces axes peuvent être étudiés en analyse sémique ou par le biais des champs lexicaux. Mais en plus de cette étude structurale, le lexique peut aussi être analysé selon le sens, la sémantique lexicale et sa forme dans la langue, la morphologie lexicale.

Les champs

La langue est un système organisé, une structure composée de structures, des sousstructures et de là, on a adopté que le principe qu’enseigner la langue revient à enseigner les structures.

De ce point de vue, on n’enseigne jamais un mot de manière isolée car :
– Il ne prend signification que dans une insertion dans une chaîne syntagmatique, pour l’enseigner on l’insère dans une structure.
Exemple : le mot « fleur »
Il a des yeux à fleur de tête
La fleur de rose est très jolie
Il est dans la fleur de l’âge .

– Selon le principe que les unités de la structure, c’est-à-dire les unités significatives, sont commutatives, il est possible de procéder à des commutations en substituant un élément par un autre suivant la chaîne paradigmatique.

Il est à noter que le vocabulaire possède donc une double organisation : son environnement syntagmatique et son environnement paradigmatique. Les théories méthodologiques proposent des études par l’analyse sémique ou par les champs lexicaux pour respecter cette double organisation.

Les champs lexicaux 

Les champs lexicaux se divisent en trois : conceptuel, morphosémantique et sémantique.

Le champ conceptuel
Il s’agit de regrouper les divers significations d’un mot autour d’un concept, d’une idée, d’une notion ; de différencier ces significations et de les opposer à l’intérieur d’un champ. C’est un procédé pour apprendre le vocabulaire autour d’un centre d’intérêt, afin de voir les divers aspects d’une idée, d’un objet.

Exemple : le mot « instruction » appartient à un même champ conceptuel que : éducation, enseignement, apprentissage, …

Cette étude favorise donc celle des synonymies, des antonymies et du niveau de langue.

Le champ morphosémantique
Il s’agit d’étudier le lexique en le regroupant selon les marques formelles et morphologiques évidentes. Il y a seulement une variation de signification. Le champ morphosémantique se définit comme une relation de forme et de sens.

Exemple : le mot « art » donne les mots : artiste, artisan, artistique, artistiquement, artisanal, artisanat, …

L’étude d’un mot dans un champ morphosémantique facilite l’étude des mots de la même famille ou des mots dérivés.

Le champ sémantique
Le champ sémantique tient compte des diverses acception d’un mot c’est-à-dire des divers emplois d’un mot par lequel il acquiert un sens différent et spécifique.

Exemple : le mot « détruire » peut aussi avoir comme sens :
– Miner dans : le temps détruit beaucoup de choses ;
– Abattre dans : une fusillade détruit toute l’escorte ;
– Détériorer dans : l’acide détruit les tissus organiques .

L’analyse sémique 

C’est une façon de structurer le lexique en analysant le contenu lexical. Il s’agit d’établir la composition sémantique de l’unité lexicale, d’analyser la plus petite unité de sens qu’on appelle « sème ».

Exemple : le mot « chaise »
Sème 1 : avec dossier
Sème 2 : avec pieds
Sème 3 : pour une personne
Sème 4 : pour s’asseoir .

Les sèmes sont les unités minimales de signification qui ne sont pas susceptibles de réalisation indépendante. L’analyse sémique présente donc dans le cadre de l’enrichissement lexicale une définition comportant toutes les unités de sens et offre le procédé de « la grille sémique » dans l’apprentissage du vocabulaire.

La sémantique lexicale 

a) La synonymie
Les synonymes sont des mots de sens voisin.
Exemple : penser et songer sont synonymes.
b) L’antonymie
Les antonymes sont des mots de sens opposés.
Exemple : avare et généreux sont antonymes.
Cette opposition peut se marquer par un préfixe négatif : c’est la négation lexicale.
Exemple : ordre/désordre, coudre/découdre.
c) L’homonymie
Les homonymes sont des mots qui ont une prononciation identique mais de sens différents. Ils ont souvent des étymologies distinctes donc des entrées différentes dans le dictionnaire, ce qui permet de distinguer homonymie et polysémie.

Ils doivent être dissociés des paronymes, qui, en raison d’une prononciation très proche, peuvent occasionner des confusions.

▶ Homographe : les homonymes sont dit homographes s’ils ont la même forme écrite.
Exemple : le hibou ne vole que la nuit.
« Celui qui a faim ? Il souffre, vole ou tue, mais il ne fait pas de phrase » Jules Renard, Journal, 1897
▶ Homophone : les homonymes sont dit homophones s’ils ont seulement la même prononciation :
Exemple : « la pension est situé dans le bas de la rue neuve-sainte-Geneviève, à l’endroit où le terrain s’abaisse vers la rue de l’Arbalète. » Honoré de Balzac, Le père Goriot, 1834 « La vieille demoiselle Michonneau gardait sur ses yeux fatigués un crasseux abat-jour en taffetas vert. » Honoré de Balzac, Le père Goriot, 1835 «Après avoir rempli le verre d’Eugène, et celui du père Goriot, il s’en versa lentement quelques gouttes. » Honoré de Balzac, Le père Goriot, 1835 .

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Table des matières

Introduction générale
Première partie : les outils conceptuels et les théories de référence pour une analyse de la compétence sémantico- lexicale
I. 1. La structuration du lexique
I. 2. Enseignement/apprentissage pour l’acquisition de la compétence sémantico- lexicale
I. 3. Les directives officielles
Deuxième partie : le champ et les outils d’investigation
II. 1. Les TEC comme corpus
II. 2. L’échantillonnage des TEC
II. 3. Les moyens utilisés pour le traitement des TEC
Troisième partie : l’état des lieux sur l’acquisition de la compétence sémantico -lexicale
III. 1. Approche pédagogique
III. 2. Approche didactique
Conclusion générale
Bibliographie
Webographie
Annexes

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