INTRODUCTION
Le médicament dérivé du mot latin « medicamentum », est défini par l’OMS comme étant toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que tout produit pouvant être administré à l’homme ou à l’animal, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions organiques. Sont également considérés comme médicaments les produits hygiéniques contenant des substances vénéneuses et les produits diététiques qui renferment dans leur composition des substances chimiques ou biologiques ne constituant pas par elles-mêmes des aliments, mais dont la présence confère à ces produits soit des propriétés spéciales recherchées en thérapeutique diététique, soit des propriétés de repas d’épreuve [1]. Les médicaments sont d’origine végétale, animale, synthétique ou biogénétique [2]. Ils occupent une place centrale dans les services de santé. Jusqu’ au 31 décembre 1988, il existait 3 tableaux de médicaments regroupés en fonction de caractère commun de dangerosité : tableau A ou des substances (toxiques), tableau B ou (stupéfiant), tableau C ou des substances (dangereuses). Depuis le 31 décembre 1988, l’appellation “ tableau’’ a changé en “ liste’’, on ne doit donc plus parler de “ tableau ’’et à chaque liste correspond une réglementation minutieuse et très stricte concernant la présentation, la prescription et les conditions de circulation et de détention de ces produits [3]. Quand aux stupéfiants et psychotropes reconnus comme substances vénéneuses définies selon l’article R.5149 du code de la santé publique, décret N° 88-1232 du 29 décembre 1988, ils occupent une place importante dans la thérapeutique de la douleur et des maladies psychiques. Leur action sur le système nerveux central et leur potentiel effet d’accoutumance en cas d’utilisation incorrecte expliquent toutes les réglementations autour de ces substances. De la fabrication, l’exportation, l’importation, la distribution, la prescription à la délivrance, ces médicaments sont soumis à une réglementation internationale. Cette réglementation est principalement représentée par les différentes conventions telle que :
– La convention unique sur les stupéfiants de 1961 modifiée par le protocole de 1972 portant amendement à la dite convention
– La convention de 1971 sur les substances psychotropes
– La convention des Nations Unies sur le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes [4].
L’ordonnance :
L’ordonnance est la pièce écrite remise par le médecin à un malade ou à une personne de son entourage qui résume les prescriptions résultant de l’examen clinique et de l’interprétation des examens biologiques. Ces prescriptions sont d’ordre diététique, hygiénique, physiothérapeutique, médicamenteux ; la dose des médicaments et leur voie d’administration doit être indiquées. L’ordonnance est la propriété du malade [11]. Une ordonnance est individuelle et l’usage d’ordonnance préparée d’avance est interdit (bien que les services hospitaliers ne donnent pas eux même toujours le bon exemple) [3]. Une ordonnance engage la responsabilité morale, professionnelle et juridique du prescripteur qui doit la signer. Elle est faite pour être lue, et comprise par le malade (des explications adaptées au niveau de ses connaissances et de celles de son entourage améliorent l’observance ou adhésion au traitement) elles font partie de l’acte médical.
Les différentes types d’ordonnance
Il existe 4 types d’ordonnances : ordonnances simples, ordonnances sécurisées (ou infalsifiables), ordonnances bizones et les ordonnances « de médicaments d’exceptions». Les ordonnances sécurisées sont en papier filigrané blanc et comportent les coordonnées du prescripteur, un numéro d’identification par lot d’ordonnance, un carré réimprimé (en bas à droite) où le prescripteur devra indiquer le nombre de médicaments prescrits. Les ordonnances sécurisées sont obligatoires pour la prescription et la commande à usage professionnel des médicaments de la liste des stupéfiants [3]. Des douleurs chroniques par excès de nociception (s’opposant à « neurogènes »), lorsqu’on est arrivé au troisième palier de l’OMS, après avoir essayé les antalgiques périphériques purs du 1e palier (paracétamol) et les associations paracétamol opiacé faible (2e palier), présentant moins de effets indésirables.
Prescription des médicaments contenant des substances vénéneuses
Dans les établissements les médicaments contenants des substances vénéneuses ne peuvent être prescrits que par :
Les médecins, les chirurgiens dentistes (dans les limites prévues) et les sages femmes (dans les limites prévues) de l’établissement remplissant les conditions définies par le code de la santé publique,
Les internes ayant reçu délégation des médecins dont-ils relèvent ;
Le directeur de l’établissement communique à la pharmacie la liste des prescripteurs en assurant la mise jour. Cette liste comporte le nom, la qualité, signature ou tout autre mode d’identification de ces prescripteurs avec intitulé précis de leurs fonctions. Les prescriptions de médicaments sont individuelles et effectuées par écrit, datées et signées du prescripteur. La signature doit être authentifiable, l’original de la prescription est conservé dans le dossier médical, une copie est remise à la pharmacie. Toutefois, la prescription peut être faite de manière informatisée sous réserve que le prescripteur soit identifié, la prescription mémorisable et l’édition sur papier possible.
Les prescriptions mentionnées doivent comporter :
* L’identification de l’établissement et de l’unité de soins ;
* L’identification du prescripteur avec l’intitulé précis de sa fonction ;
* L’identification précise du malade :
– Le nom,
– Le prénom,
– Le sexe,
– L’âge,
– Le cas échéant, la taille et le poids ;
* L’identification du ou des médicaments :
– La dénomination et, s’il s’agit d’une préparation magistrale, la formule détaillée ;
– La forme pharmaceutique ;
– Le dosage ;
– La posologie et la durée de traitement ;
– La voie d’administration ;
* Toute autre information nécessaire à la dispensation des médicaments concernés. Toutes les précautions doivent être prises pour éviter les pertes, les vols et les falsifications des ordonnances. A cet effet, les prescriptions écrites sont effectuées sur des ordonnances réservées à l’usage de l’établissement, extraites de blocs d’ordonnances numérotés et paginés ; Les blocs d’ordonnances et tout tampon d’identification doivent être rangés sous clef, Toutes autres précautions complémentaires en fonction des caractéristiques de chaque établissement peuvent être prises.
Prescription selon la famille pharmacologique
Il résulte de l’analyse que les 3 familles pharmacologiques les plus fréquemment rencontrées dans les prescriptions sont :
• Les neuroleptiques (28,1%) sont les plus prescrits avec haloperidol qui représente (42,95%) de neuroleptiques prescrits.
• Suivit des benzodiazépines (26,5%) avec le bromazepam qui représente (17%) de benzodiazépines prescrites.
• Et le Carbamazepine qui représente (34,38%) de l’ensemble des antiépileptiques et barbituriques prescrites. Ces résultats sont conformes à celui de S FANE [11] en 2010 et à celui d’une étude faite en France sur la dépendance liée à l’utilisation de cette classe de psychotropes. Ce résultat n’étonne guère car il s’agit des malades qui vont à la pharmacie pour s’en procurer lorsqu’il leur a été prescrit pour la première fois.
Les différentes parties d’une ordonnance
Elle doit comporter :
• L’identification du prescripteur: nom, adresse, qualité
• L’identification du malade : nom, prénom, âge, sexe, taille/poids si nécessaire
• Le(s) médicament(s) : dénomination, forme, posologie et mode d’emploi, c’est à dire la quantité prescrite ou la durée de traitement
• La mention telle que « à renouveler » ou « à ne pas renouveler »
• La signature apposée immédiatement en dessous de la dernière ligne, de façon à ne pas laisser d’espace résiduel
• La date
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Table des matières
I. INTRODUCTION ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE
II. OBJECTIFS
III GENERALITES
1 .ORDONNANCE
2 .PRESCRIPTION
3. ORDONNANCIER
4. CLASSIFICATION DES MEDICAMENTS
5. L’ACTION DES SUBSTANCES PSYCHOTROPES ET STUPEFIANTES SUR LE SYSTEME NERVEUX CENTRAL
6. REGLE DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE DES MEDICAMENTS CONTENANT DES SUBSTANCES VENENEUSES
IV. METHODOLOGIE
1. CADRE D’ETUDE
2. TYPE D’ETUDE ET PERIODE D’ETUDE
3. LIEU D’ETUDE
4. ÉCHANTILLONNAGE
5. CONSIDERATIONS ETHIQUES
6. PROCEDURE DE COLLECTE
7. SAISIE ET ANALYSE DES DONNES
V. RESULTATS
1. DONNEES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
2. DONNEES DESCRIPTIVES SUR L’ANALYSE GENERALE DES PRESCRIPTIONS
3. RESULTATS ANALYTIQUES DES PRESCRIPTIONS
VI. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VII. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
1. CONCLUSION
2. RECOMMANDATIONS
VIII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
IX. ANNEXES
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