Depuis la fin des années 90, l’économie algérienne a connu de grands bouleversements : transition économique, ouverture des marchés, accord et association avec des organismes de l’Union Européenne, négociations pour l’accession de l’Algérie à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), adhésion à la zone arabe de libre échange,… etc. Ces événements se traduisent par le passage de notre pays d’une économie dirigiste vers une économie de marché.
Devant ces changements du contexte économique, les banques algériennes de par leurs prérogatives, ont confronté dans leur prise en considération les aléas en vue d’assurer leur croissance, voire leur survie.
De ce fait, le système bancaire algérien a connu de nouvelles réformes se traduisant par une ouverture au secteur privé national et international, un nouveau cadre réglementaire et juridique facilitant l’installation d’établissements financiers en Algérie, création de sociétés de leasing, le refinancement hypothécaire, le capital-risque, l’assurance à l’exportation, les crédits aux particuliers, ainsi, donnant aux banques la possibilité de mettre en place de nouveaux produits et de nouvelles prestations demandées par un marché en pleine expansion.
Outres les grands réaménagements introduits dans le secteur par les pouvoirs publics, les établissements bancaires eux-mêmes se sont lancés dans l’application d’un programme de mesures avec pour finalité de mieux se professionnaliser en jouant le rôle de levier à la relance économique, tout en se préparant à mieux affronter la concurrence des banques privées et à répondre aux exigences du nouveau marché.
Par ailleurs, le nouveau paysage financier algérien a engendré des besoins de financement croissants et multiformes ce qui a entraîné les banques commerciales algériennes à une réflexion plus approfondie sur le montage financier et le coût du capital prêté.
Devant cette situation, les banques devront se transformer en partenaire financier dynamique et efficace dans les opérations économiques et ce par l’assouplissement du taux d’intérêts de crédits et la diminution des délais de traitement des dossiers de crédits.
Dans cet ordre d’idées, le thème du présent mémoire portera sur le financement des entreprises et des particuliers. Ainsi, à travers ce dernier nous évoquerons les différentes formes de crédits proposées par la banque, les modalités d’examen des différentes demandes de crédit, les risques qu’encourt le banquier dans toute opération de crédit et la gestion de ceux-ci.
Le financement du secteur agricole
Le financement occupe une place primordiale dans l’économie moderne. Le terme financement agricole est large et recouvre des domaines de nature différente :
• Le financement de l’exploitation agricole (campagne agricole, équipement, soudure…) ;
• le financement des organisations agricoles;
• le financement de la commercialisation des produits agricoles;
• le financement des services d’appui à l’agriculture (vulgarisation, recherche, infrastructure…) .
Evolution des modes de financement de l’agriculture en Algérie
a) Le crédit agricole
Le crédit agricole octroyé par deux structures, le crédit agricole mutuel et la caisse des prêts agricoles au profit des domaines autogérés. Le crédit agricole mutuel fonctionne comme une véritable banque de dépôt et de crédit, composé de caisses locales et régionales contrôlées par CACAM (caisse algérienne de crédit agricole mutuel).
La caisse des prêts agricoles est un établissement public à caractère administratif, chargé de financer les agriculteurs momentanément défaillants dans leurs remboursements. Ses ressources proviennent du trésor et de l’entreprise du réseau du crédit agricole.
b) Le financement bancaire
• La banque nationale d’Algérie(BNA)
Créé le 13 juin 1966, la BNA est une banque primaire qui monopolise les opérations des crédits à l’agriculture. Depuis 1968, elle fournit des crédits aussi bien à court terme qu’à moyen et à longue terme. Cependant elle finance également le secteur industriel et commercial.
La BNA dispose d’un vaste réseau d’agences à travers le territoire national ; depuis la mise en œuvre de la révolution agraire, chaque CAPS (Coopérative Agricole Polyvalent de Service) possède un guichet BNA. Celui-ci n’étant toute fois qu’un lieu d’enregistrement. Après des années de travail en matière d’analyse financière, la BNA a pu formuler un certain nombre d’observations et déterminer les carences qui sont comme suit :
– La BNA peut répondre aux besoins du secteur agricole en rassemblant les réserves publiques du secteur industriel et commercial au lieu des réserves privées.
– Sur la base des analyses effectuée par la BNA au cours de la période s’étalant de 1970- 1980, il a été décidé la fermeture des services de financement et la mise en œuvre de principes d’orientation financière.
– Le trésor public a également refusé de couvrir les prêts non payés par le secteur social.
– Dans ces conditions d’instabilité la banque de l’agriculture et de développement rural (BADR) a été créé dans le cadre de restructuration de BNA.
• La caisse nationale de mutualité agricole
La Mutualité Agricole est une institution née au début du 21ème siècle. Elle était régie jusqu’en 1972 par les dispositions de la loi 1901 portant sur les associations professionnelles à caractère non commerciales et à but non lucratif.
La CNMA est une société civile de personnes à caractère mutualiste à capitale variable.
Et a été créé à partir de la fusion de trois caisses :
– La caisse centrale de la mutualité agricole (CCMA);
– La caisse centrale de mutualité sociale agricole (CCMSA) ;
– La caisse de mutualité agricole de retraite(CMAR).
A partir de 1955, les opérations de la CNMA ont été élargies aux opérations de banques ; elle intègre en plus du secteur agricole ceux des forêts, de la pèche, de l’aquaculture et de l’agroalimentaire.
• La banque d’agriculture et du développement rural(BADR) L’économie algérienne a subi une importante restructuration. Celle du dispositif bancaire a donné naissance à la BADR crée le 13 mars 1982, « cette banque a repris les agences a vacation des CAPR (coopératives agricoles de production de révolution agraire) et la naissance des DAS (domaines agricoles socialistes)» .
La BADR
Présentation de BADR
La BADR est une institution financière nationale ayant le statut d’une banque commerciale, crée par décret n° 82/106 le 13 mars 1982. C’est une société par action au capital de 2.200.000.000 DA. Son réseau d’exploitation est constitué initialement de 140 agences cédées par la banque nationale d’Algérie (BNA). Il compte aujourd’hui 290 agences sur tout le territoire national .ces effectifs s’élèvent à 700 cadres et employé.
Lors de sa création, la BADR était un établissement à vocation agricole ; elle est cependant devenue au fil de temps et surtout depuis la promulgation de la loi 90/10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et le crédit une banque universelle qui intervient dans le financement de tous les secteurs d’activités. Elle est devenue une personne morale effectuant les opérations de réception des fonds du public, les opérations d’octroi des crédits, ainsi que la mise à la disposition de la clientèle les moyens de paiement et leur gestion.
Objet et missions de la BADR
L’objet de la BADR :
Par l’exécution conformément aux lois et règlements en vigueur de toutes opérations bancaires et par l’octroi de prêt et de crédit sous toutes formes, la BADR a pour objet de contribuer :
• Au développement du monde agricole;
• A la promotion des activités agricoles, artisanales et agro-industrielle;
• A la promotion économique du monde rurale;
Elle est notamment chargée de mettre en œuvre ses propres moyens ainsi que ceux fournie par l’Etat en vue d’assurer le financement, conformément aux lois et règlement en vigueur :
• Des structures et des activités de production agricole;
• Des structures et des activités de toute nature attachée au secteur agricole;
• Des structures et des activités agro-industrielles de toute nature liée directement au secteur de l’agriculture;
• Des structures et des activités de l’artisanat traditionnel en milieu rural.
Les missions de la BADR :
Ses principales missions sont:
• Le traitement de toutes les opérations de crédit, de change et de trésorerie;
• L’ouverture de comptes à toute personne faisant la demande;
• La réception des dépôts à vue et à terme;
• La participation à la collecte de l’épargne;
• La contribution au développement du secteur agricole;
• L’assurance de la promotion des activités agricoles, agroalimentaires, agro-industrielles et artisanales;
• Le contrôle avec les autorités de tutelle de la conformité des mouvements financiers des entreprises domiciliées.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : le financement de l’agriculture et son l’évolution en Algérie
Introduction
1. SECTION 01 : EVOLUTION DU FINANCEMENT DE L’AGRICULTURE EN ALGERIE
1. Le financement du secteur agricole
1.1 Evolution des modes de financement de l’agriculture en Algérie
2 SECTION 2: PRESENTATION D’UN ORGANISME SPECIALISE DANS LE FINANCEMENT DE L’AGRICULTURE (LA BADR)
2.1La BADR
2.1.1 Présentation de BADR Objet et missions de la BADR
2.1.2 Objet et missions de la BADR
2.1.3 Les différents types de crédits accordés par la BADR
conclusion
CHAPITRE 2 : LES GRANDES TENDANCES DES TIC DANS LES BANQUES
Introduction
1. Section I: Aperçu général sur les TIC
1.1 Définition et historique des TIC
1.1.1 Définition des TIC
1.1.2 L’historique des TIC
1.2 Les supports de communication inhérents aux nouvelles technologies
2. Section II : L’adoption des TIC dans le secteur bancaire
2.1 L’informatisation et l’automatisation du secteur bancaire
2.2 Les fonctions du système d’information
2.2.1 La fonction d’Acquérir
2.2.2 La fonction de Stocker
2.2.3 La fonction de traiter
2.3 Les objectifs du système d’information
2.4 La prolifération des outils informatiques
2.5 L’adoption des nouvelles technologies par les banques
2.5.1 La banque à distance
2.5.2 La monnaie électronique
2.5.3 La carte bancaire
2.5.4 Les avantages de carte à puce
2.6 Les DAB/GAB
3. Section 3 : L’apport des nouvelles technologies sur l’activité des banques
3.1 Les raisons d’introduction des TIC par les banques
3.1.1 La recherche de meilleures méthodes de gestion
3.1.2 La maitrise des couts et la réalisation des économies d’échelle
3.1.3 Faire face à la concurrence
3.1.4 L’amélioration des relations avec la clientèle
3.2 L’apport des TIC sur l’activité des banques
3.2.1 L’apport de la technologie sur la fonction de la production
3.2.2 L’apport de la technologie sur la fonction de distribution
3.2.3 L’apport de la technologie sur le coût des moyens de paiement
3.2.4 L’apport de la technologie sur l’efficacité des produits et la rentabilité bancaire
Conclusion
CHAPITRE 3 : LE FINANCEMENT D’UN PROJET D’INVESTISSEMENT PAR LA BADR (Etude de cas au niveau de l’agence 361)
1. SECTION I : ASPECTS ORGANISATIONNELS ET FONCTIONNELS DE LA BADR
1.1 Présentation de l’agence BADR de Bejaia
1.2 L’effectif de l’agence 361 de Bejaia
1.3 Les emplois et les ressources de l’agence
1.4 Prestation du service du crédit de l’agence 361de Bejaia
1.4.1 Organisation du service crédit
1.4.2 Le rôle du service crédit
1.4.3 Les relations du service de crédit
2. Section II : IDENTIFICATION DES PROMOTEURS ET DE LEUR ACTIVITÉ
2.1 Constitution du dossier
2.2 Présentation des promoteurs
2.2.1 Historique de l’affaire
2.2.2 Capital et gérances
2.2.3 Localisation de l’entreprise
3. Section 3 : ÉTUDE DE LA VIABILITÉ DU PROJET
3.1 Identification du projet
3.1.1 Objet du projet
3.2 L’analyse du marche
3.3 L’analyse commerciale
3.4 L’analyse technique
3.5 L’analyse des coûts
Section 4 : ETUDE DE LA RENTABILITE DU PROJET
4.1 L’analyse financière de l’entreprise FROYAM
4.2 L’analyse de la rentabilité de l’entreprise FROYAM
4.3 Etude de la rentabilité après financement
6. ETUDE DES RISQUES
Conclusion de l’étude et avis personnel
C. Comparaison avec la décision de la Banque
CONCLUSION GENERALE
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUES