L’éducation par compétences en médecine d’urgence

L’éducation par compétences en médecine d’urgence

Multisources; recueil de l’information provenant des différentes sources

Cette section présente les différentes étapes réalisées afin de recueillir l’information pour offrir une rétroaction efficace aux participants.

Les sources d’information

Des informations provenant de quatre sources ont été recueillies dans ce processus de rétroaction multisources, chacune fournissant une perspective différente, mais complémentaire, faisant ainsi la richesse de ce type de rétroaction.

1) Les médecins enseignants : Ils ont été sollicités afin d’obtenir de l’information à propos des compétences autres que l’expertise médicale, plus particulièrement le professionnalisme, la communication et la collaboration. Bien que les médecins enseignants évaluent constamment les résidents au cours de la formation, l’information fournie porte habituellement sur l’expertise médicale et très peu d’information touche les compétences visées par ce projet. Les médecins ont été impliqués dans le projet pour tenter de faire ressortir de l’information nouvelle sur ces autres compétences.

2) Les membres du personnel infirmier : Ils ont été sollicités afin d’obtenir leurs opinions sur les mêmes compétences que les médecins (professionnalisme, communication, collaboration). Les interactions auprès de ces intervenants étant très nombreuses dans le quotidien à l’urgence, ce sont eux qui ont aussi l’occasion d’observer directement les résidents auprès des patients. Avant la mise en place de ce projet, aucun processus ne permettait de recueillir leur perspective sur ces compétences essentielles au travail d’équipe et au bon fonctionnement d’un médecin à l’urgence.

3) Les patients : Très peu sollicités dans le domaine de l’urgence à cause de l’absence de suivi, ils ont plusieurs choses à dire sur les différentes compétences de l’apprenti médecin. Leur perspective, unique et essentielle à la définition du rôle du médecin, a aussi été sollicitée.

4) Le résident (auto-évaluation) : Bien que la littérature démontre que l’auto-évaluation est souvent inadéquate lorsque comparée avec l’évaluation des pairs, le fait de connaître et d’évaluer cette divergence peut guider la façon dont la rétroaction est offerte pour mieux orienter l’apprenant et aider à la conciliation entre sa perception et l’information recueillie [49]. L’auto-évaluation a donc été recueillie dans le but de mieux planifier la rétroaction.

 Échantillonnage : choix des participants et représentativité théorique

Les résidents : Tous les résidents du programme de médecine d’urgence spécialisée de l’Université de Montréal ont été invités à participer à ce projet. Les résidents de la première à la quatrième année ont été invités, étant donné que le projet de recherche s’étendait sur deux années académiques. Les résidents de cinquième année n’ont pas été en mesure de participer puisqu’ils quittaient le milieu universitaire avant la fin du projet. Sur un potentiel initial de seize résidents à la rédaction du protocole de recherche, ce nombre a été réduit à treize avant le début du projet (une résidente exclue du programme de formation, un résident n’ayant aucun stage dans le milieu de stage où s’est effectué le projet de recherche et une résidente étant en congé de maternité).

Bien qu’il s’agisse d’un échantillon de convenance, c’est-à-dire les résidents d’urgence provenant d’un seul réseau universitaire (Université de Montréal), on peut considérer que ces résidents représentent un échantillon représentatif des résidents en médecine d’urgence spécialisée de l’ensemble des programmes du Canada. Ayant les mêmes objectifs de formation et le même examen de certification, les programmes de formation post-graduée offrent une formation similaire à leurs résidents. Ils ont des horaires variables, font plusieurs stages dans des milieux différents, travaillent avec une multitude de patients, d’infirmiers et de patrons; caractéristiques qui sont communes et particulières aux différents programmes de spécialités en médecine d’urgence à travers le pays.

L’Hôpital du Sacré-Coeur a été choisi comme étant le milieu le plus approprié pour effectuer ce projet. Plus de soixante-cinq pour cent des stages en médecine d’urgence y sont effectués par les résidents en médecine d’urgence spécialisée du programme de l’Université de Montréal. Ce milieu a été choisi afin de développer un processus qui soit applicable et représentatif de la majorité des milieux universitaires ailleurs au pays et dans le monde étant donné qu’il s’agit du principal milieu de formation pour les résidents. Bien que les résidents aient des stages dans d’autres milieux de formation, il aurait été difficile d’implanter ce projet dans des milieux considérablement moins occupés et d’assurer que les intervenants (médecins, membres du personnel infirmier) se sentent concernés et s’impliquent dans le projet. Il s’agit aussi d’un lieu de convenance pour effectuer ce projet de recherche. Tout d’abord, de faire accepter ce projet de recherche impliquant des patients a été tout un défi auprès du comité d’éthique de l’hôpital. Ainsi, le fait de se concentrer sur un seul milieu a facilité le processus d’acceptation du projet de recherche. De plus, étant donné que de nombreuses formations ont été nécessaires afin de s’assurer que les formulaires d’évaluation soient bien remplis par les médecins et les infirmiers, choisir un seul milieu de formation a facilité le travail de la chercheuse. Avec l’expérience acquise en ce qui a trait à l’acceptation du projet par le comité d’éthique et la formation des différents intervenants, il sera dorénavant plus facile de répandre le processus de rétroactions multisources dans les différents milieux de formation du réseau universitaire.

Les patients, infirmiers, médecins enseignants : Tous les patients, membres du personnel infirmier et les médecins enseignants qui se trouvaient à l’urgence de l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal pendant la période de neuf mois où s’est déroulée la distribution des formulaires d’évaluation étaient susceptibles de participer au projet de recherche.

Chaque résident était appelé à recruter lui-même les personnes (patients, infirmiers, médecins enseignants) qu’il jugeait être en mesure de lui offrir de l’information formative. Il a été démontré
que les formulaires remplis par des évaluateurs choisis par l’apprenant ne sont pas significativement différents de ceux remplis par des évaluateurs choisis par une tierce partie [50]. Le résident était responsable de cibler les intervenants avec qui il a eu des interactions significatives au cours d’un quart de travail et qui étaient en mesure de remplir adéquatement un formulaire d’évaluation et d’offrir des commentaires pertinents. Bien que de nombreuses études portant sur le sujet des rétroactions multisources interrogent des personnes ciblées à l’avance (mêmes médecins et infirmier) pour évaluer tous les résidents, la nature du travail des résidents en médecine d’urgence (quarts de travail variables, variation élevé du nombre de médecins avec qui ils travaillent) rend cette façon de faire inadéquate, car elle risquerait d’interroger des personnes qui ne sont pas en mesure d’offrir des commentaires pertinents par l’absence de contact avec certains résidents.

En ce qui a trait aux patients, seuls ceux qui ont été vus au moins deux fois par le même résident lors de leur visite à l’urgence ont pu être invités à participer pour s’assurer que les patients sondés puissent émettre des commentaires pertinents et que l’interaction entre le résident et le patient ait été significative. En résumé, après l’évaluation initiale du patient par le résident, le patient devait avoir été réévalué au moins une autre fois au cours de l’épisode de soins pour être invité à remplir un formulaire d’évaluation. Par souci d’inclure tous les types de patient normalement rencontrés à l’urgence et d’éviter de sous-représenter certaines clientèles plus vulnérables (unilingues, personnes âges ayant des déficits cognitifs, aveugles, analphabètes, etc.), les formulaires d’évaluation pouvaient être lus et remplis par une tierce personne : les accompagnants, les infirmiers, les médecins enseignants ou les infirmiers de recherche présents à l’urgence. Il aurait été intéressant d’inclure les patients trop malades ou dits trop « instables » dans ce projet de recherche en les contactant ultérieurement par téléphone ou par courrier. Toutefois, éthiquement, il a été jugé inadéquat de le faire, l’issue de la maladie n’étant souvent pas connue après leur départ de l’urgence (séquelles permanentes, décès, etc.) et les coordonnées des patients étant des données confidentielles auxquels les chercheurs ne devraient pas avoir accès sans le consentement des patients.

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Table des matières

RÉSUMÉ
ABSTRACT
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES SIGLES, ABBRÉVIATIONS ET SYNONYMES
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
CHAPITRE I : PROBLÉMATIQUE
1.1 Mise en contexte : la formation médicale post-graduée
1.2 L’éducation par compétences en médecine d’urgence
1.3 Les contraintes reliées à l’enseignement en médecine d’urgence
1.4 Une rétroaction efficace, un grand défi en médecine
1.5 La rétroaction multisources, une piste de solution?
CHAPITRE II : MÉTHODOLOGIE
2.1 Phase 1 : Multisources; recueil de l’information provenant des différentes sources
2.1.1 Les sources d’information
2.1.2 Échantillonnage : choix des participants et représentativité théorique
2.1.3 Taille de l’échantillon
2.1.4 Le recrutement des participants
2.1.5 Les formulaires d’évaluation des différentes sources
2.1.6 Distribution et recueil des formulaires d’évaluation
2 .2 Phase 2 : La rétroaction
2.2.1 Préparation de la rétroaction — Synthèse de l’information
2.2.2 Mode de transmission de la rétroaction
2.3 Phase 3 : Perception des résidents
2.3.1 Choix de l’approche de recherche
2.3.2 Cadre conceptuel
2.3.3 La collecte des données : méthode
2.3.4 La collecte des données : étapes
2.3.5 Analyse des données
2.3.6 Confidentialité et éthique
CHAPITRE III : RÉSULTATS ET ARTICLE
CHAPITRE IV – DISCUSSION
4.1 La collaboration interprofessionnelle, au coeur de la pratique en médecine d’urgence
4.2 L’expertise toujours l’expertise; mais pourquoi?
4.3 L’importance d’aborder différentes compétences pour former des médecins compétents
4.4 Défis reliés à l’implantation de la méthode
4.5 Limites de l’étude
4.6 Perspectives pour la recherche
CONCLUSION
BIBLIOGR

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