L’entreprise est un agent économique créateur de richesse qui évolue dans un espace financier et dans un environnement incertain. Ce qui résulte des risques multiples. Pour cela elle doit surveiller sa situation financière d’une façon permanente en utilisant surtout les techniques et les méthodes d’analyse financière. Ce dernier est un outil de la gestion financière qui est lié aux flux monétaires c’est-à-dire aux ressources financières.
De manière générale, la finance d’entreprise ou la gestion financière est essentielle pour promouvoir le développement économique. Par conséquent, la finance d’entreprise ou la gestion financière se résume à l’analyse de données financières, afin de prendre des décisions financières. Son objet essentiel est l’analyse et la maximisation de la valeur de l’entreprise. L’analyse financière est un instrument de gestion pour n’importe quelle typologie d’entreprise. Elle apporte une réponse sur le futur grâce à une étude sur un passé réel. Elle ne peut être une unité de mesure que si le travail de recherche a été fait sur plus de trois ans ; ainsi elle utilise un ensemble de méthodes qui permet de rechercher les moyens de maintenir l’équilibre de la structure financière que ce soit à court terme , à moyen terme ou à long terme et les perspectives de développement . L’analyse financière se base sur l’interprétation de toutes les informations contenues dans les différents états financiers de l’entreprise. L’objectif est de prévoir un ensemble d’actions pour rétablir, maintenir ou améliorer la situation financière, la structure financière de l’entreprise ou sa rentabilité. D’autres objectifs sont liés à :
– La réalisation de l’équilibre financier ;
– L’utilisation optimale des ressources financières et leur affectation rationnelle ;
– La réalisation des performances économiques et financière.
Généralités sur l’équilibre financier à LT
La présentation financière du bilan
Selon Ginglinger : « Il s’agit de dépouiller les comptes de l’entreprise, et de mener une véritable enquête afin de déterminer leur véritable contenu. Cette enquête est facilitée par la comparaison de bilans de plusieurs années successives. Avant de l’entreprendre, les limites du bilan comptable doivent être soulignées » :
– La présentation du bilan est tributaire des options comptables adoptées par les dirigeants de l’entreprise ; il convient ainsi d’examiner les modes d’amortissement retenus, les méthodes d’évaluation des stocks, des titres de participation, l’optimisme dans l’appréciation des risques et de leurs conséquences financières ;
– Le bilan est une photographie de l’entreprise à un moment donné. Sa présentation dépend donc de la date de clôture des comptes choisie par les dirigeants. Si une grande partie des entreprises clôture ses comptes le 31 décembre, il peut être plus intéressant pour certaines d’entre elles d’établir leur bilan à la fin d’un cycle d’exploitation, au moment où leurs stocks sont à un niveau faible (après les fêtes pour un fabricant de jouets, en septembre pour un fabricant de matériel de camping) ;
– Beaucoup de grandes entreprises, notamment parmi les sociétés cotées, sont en réalité des sociétés-mères de groupes ; leur activité est essentiellement financière, et l’analyse de leurs comptes est peu significative. Il est, dans ce cas, impératif de se reporter aux comptes consolides publiés pour rendre compte de l’activité du groupe.
L’actif du bilan
A. Classification de l’actif
« La classification comptable des éléments d’actif relève de deux critères ; le critère principal est la destination des biens, le critère secondaire est la liquidité des biens ».
A.1 La destination des biens
Elle fonde la distinction entre actif immobilisé et actif circulant. L’actif circulant regroupe l’ensemble des biens physiques et financiers, y compris les disponibilités, qui sont transformés ou utilisés par l’entreprise dans son cycle d’exploitation. Les autres biens constituent le capital fixe ou actif immobilisé. Ils sont destinés à rester dans l’entreprise de façon durable.
A.2 La liquidité
Elle mesure la vitesse de transformation d’un bien en monnaie. La monnaie est un actif d’une liquidité totale.
D’un point de vue financier, il importe de retrouver une classification des éléments de l’actif selon le critère de la liquidité croissante. Pour cela, plusieurs sources d’information peuvent être utilisées : d’une part l’entreprise est tenue de faire figurer la fraction des créances à plus ou moins d’un an au pied du bilan ; mais surtout, il conviendra de se reporter à l’annexe publiée par l’entreprise, qui fournit des informations sur le degré de liquidité des créances dans l’état des échéances des créances et des dettes.
B. Les immobilisations
« Il est indispensable de s’assurer que tous les éléments inscrits dans les immobilisations de l’entreprise représentent une réelle valeur d’actif. Les non valeurs sont éliminés ».
B.1 Les immobilisations incorporelles
Elles comportent les frais d’établissement, les frais de recherche et développement, les marques, licences, brevets, fonds de commerce.
1 Les frais d’établissement : sont des charges par nature, dont les règles comptables et fiscales tolèrent l’inscription au bilan, et l’étalement par amortissement sur une période de cinq ans au maximum. Ils comprennent des frais de constitution, des frais d’augmentation de capital… En réalité, ils ne représentent pas une valeur d’actif, au sens réel, et doivent donc être éliminés du bilan. Ce redressement s’opère par une diminution de la situation nette de l’entreprise. Une analyse similaire peut être menée pour les frais de recherche et développement, qui n’ont pas nécessairement de valeur marchande.
2 Les autres immobilisations incorporelles : méritent un examen attentif. En effet, certaines entreprises, qui ont créé des marques ou des brevets, ne les inscrivent pas dans leur bilan, alors même qu’ils constituent des sources de revenus considérables. A l’inverse, il est possible de surévaluer une situation nette en notant des immobilisations qui n’ont pas, ou plus de valeur : par exemple brevet périmé, marque ayant perdu sa notoriété. Si une moins-value potentielle doit être constatée, il convient de procéder comme pour les frais d’établissement.
B.2 Les immobilisations corporelles
1 Les terrains et constructions : ils figurent au bilan pour leur valeur historique, en l’absence de réévaluation. II peut être utile d’en préciser la valeur réelle. Ces postes sont particulièrement importants pour les créanciers, qui sont susceptibles d’asseoir des sûretés réelles sur les biens immeubles.
2 Les installations techniques, matériel de transport et de bureau : les modes et les durées d’amortissement doivent faire l’objet d’une étude attentive, de même que le contenu du poste d’agencement.
3 Les immobilisations en cours : le montant de ce poste dépend beaucoup de l’évaluation faite par l’entreprise du degré d’avancement des travaux. Il convient d’être vigilant en présence de fortes variations de ce poste d’une année à l’autre.
B.3 Les immobilisations financières
1 Les titres de participations : Si ce poste est primordial à l’actif du bilan, il convient de se reporter aux comptes consolidés représentant l’activité du groupe. La vérification de l’évaluation des titres est difficile en l’absence de cotation. On peut éventuellement se tourner vers les comptes de la filiale.
2 Les prêts accordés par l’entreprise: l’existence et la qualité des garanties doivent être vérifiées, et les termes des engagements examinés. Les prêts à court terme doivent sortir à immobilisations.
C. L’actif circulant
Il comporte les stocks, les créances, les valeurs mobilières de placement et les disponibilités. Il convient d’examiner également le traitement des comptes de régularisation, des primes de remboursement d’obligations et des écarts de conversion actif.
C.1 Les stocks
Les entreprises de production disposent de stocks matières premières, de produits finis et de produits en cours ; les entreprises de distribution ont des stocks de marchandises La valeur des stocks inscrite au bilan résulte de l’inventaire réalisé par l’entreprise (inventaire intermittent). La valeur réelle du stock doit correspondre à celle qui est inscrite au bilan.
C.2 Les créances d’exploitation
« La plus grande partie des créances d’exploitation est constituée de créances clients.
– Il faut être attentif à la proportion des clients douteux, qui, si elle est importante, peut traduire une faible sélectivité de la clientèle.
– Les effets escomptés non échus peuvent également fausser l’appréciation des créances de l’entreprise. En effet, l’escompte, qui transforme une créance en monnaie, occulte la responsabilité de l’entreprise dans la bonne fin de la créance. Le recours au crédit de mobilisation des créances commerciales, solution de financement des créances alternative à l’escompte, fait apparaître une dette au passif du bilan, en contrepartie de l’augmentation du compte de trésorerie. Cette situation peut être recréée en inscrivant les effets escomptés non échus à l’actif du bilan, en contrepartie d’un crédit bancaire de même montant au passif ».
C.3 Les valeurs mobilières de placement et les disponibilités
Il convient de s’assurer de la négociabilité des titres inscrits en valeurs mobilières de placement, dont l’obtention est le fruit d’un arbitrage de trésorerie. Les disponibilités représentent l’ensemble des manières de règlement à la disponibilité de l’entreprise.
C.4 Les comptes de régularisation
Ils regroupent les charges constatées d’avance et les charges à répartir sur plusieurs exercices. Ce sont des créances de l’exercice en cours sur l’exercice suivant. Il faut être particulièrement prudent dans l’appréciation des charges à répartir sur plusieurs exercices parce que leur constations est facultative. Ces derniers sont considérer comme un actif sans valeur.
C.5 Les primes de remboursement d’obligations
Elles correspondent à la différence entre le prix de remboursement et le prix d’émission d’un emprunt obligataire. Elles représentent un surplus de rémunération pour les obligataires et doivent être considérées comme des non-valeurs ; leur élimination de l’actif entraîne une diminution de la situation nette de l’entreprise.
C.6 Les écarts de conversion
« Ils sont inscrits dans un compte transitoire ; ils correspondent à la différence entre la valeur des créances et des dettes en monnaies étrangères converties au cours de change au moment de leur constatation en comptabilité et leur valeur à la date de clôture des comptes. A l’actif, les écarts de conversion représentent une perte latente, et donnent lieu à la constitution d’une provision pour risque. L’écart de conversion à l’actif et la provision pour risque correspondante au passif peuvent être éliminés du bilan ».
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : L’équilibre financier à LT au niveau de l’entreprise
Section 01 : Généralités sur l’équilibre financier à LT
Section 02 : Les outils de gestion de l’équilibre financier à LT
Section 03 : Critères d’appréciation de l’équilibre financier
Chapitre II : les décisions financières à long terme
Section 01 : Prise de décisions : éléments de définition
Section 02 : Les facteurs qui influencent la prise de décision
Section 03 : Les types des décisions financières à long terme
Chapitre III : Étude de cas d’équilibre financier à LT avec ses modes de décision financière au niveau de l’électro-industrie d’Azazga
Section1 : Aperçu général sur l’entreprise Electro-industrie
Section 02 : Elaboration des documents financier d’Electro-industrie
Section 03 : L’analyse des outils de gestion relative à l’équilibre financier et les décisions financières à LT de l’Electro-industrie
Conclusion générale