Les crédits bancaires et le financement de l’entreprise

Le financement a toujours été au centre des débats et des préoccupations des entreprises pour assurer leur croissance. Pour cela, plusieurs modes de financement ont été mis à la disposition des entreprises. Au-delà de leurs ressources internes, Chaque entreprise adopte un ou plusieurs modes de financement, selon ses besoins et ses stratégies qui vont l’aider à minimiser les coûts relatifs aux capitaux investis.

Alors, le crédit tente de concilier deux préoccupations distinctes, celle de l’entreprise qui doit impérativement résoudre son problème de financement et celle du banquier qui n’entend prêter qu’après avoir minutieusement évaluer son risque et seulement si les résultats de son étude le rassurent quant aux capacité de remboursement de son client.

Présentation des crédits bancaires 

Notion de crédit

Le crédit est défini par plusieurs auteurs dont on réticents les définitions les plus importantes. D’après Emmanuel de seize : « Dans le monde moderne, le crédit est une face incomparable, c’est le levier essentiel des affaires, sans lui les entreprises se traineraient misérablement, incapable de se développer, avec lui les possibilités de production et des échanges deviennent infinies, c’est le principal facteur du progrès de l’humanité » .

Et plus loin cet auteur essaye d’apporter des éclaircissements à travers la question suivante : « Qu’est ce que le crédit ? C’est du temps ou de l’argent ? C’est du temps qu’on donne en attendant l’argent ou l’argent qu’on donne en attendant un temps ? ».

Nous appellerons également à notre aide un autre spécialiste des opérations de banques qui donne au crédit cette seconde définition :

G.PETIT DUTAILLIS : « faire crédit, c’est faire confiance, c’est donner librement la disposition effective et immédiate d’un bien réel ou d’un pouvoir d’achat, contre la promesse que le même bien , ou un bien équivalent vous sera restitué dans un certain délai , le plus souvent avec rémunération de service rendu et du danger de perte partielle ou totale que comporte la nature même de ce service » .

La définition de l’opération de crédit est donnée par l’article 112 de la loi n° 90-10 du 14 Avril 1990 :

« Constitue une opération de crédit, tout acte à titre onéreux par le quel une personne met ou promet de mettre des fonds à la disposition d’une autre ou prend dans l’intérêt de celle –ci, un engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement ou une garantie.

Sont assimilées à des opérations de crédits les opérations de location assorties d’option d’achat, notamment les crédits bail (leasing) ».

Justifications et domaines de crédit

Dans la vie des affaires, le crédit s’établit sur des bases nettement différentes, ainsi que le fait encore remarquer M.PETIT DUTAILLIS : « Tant que les artisans n’ont travaillé que sur commande, ils avaient besoin seulement d’un certain capital de mise en train pour faire face aux paiements de matières et de main d’œuvre » .

Si l’idée de crédit apparaissait alors, c’était plutôt pour permettre de transporter un pouvoir d’achat d’un pays à un autre, en évitant des mouvements d’espèce. A ce point de vue, c’est le développement des communications et par voie de conséquence , la naissance du commerce international ,qui firent naitre le crédit , en créant ses instruments: la lettre de charge et la lettre de crédit .Pendant très longtemps et jusqu’à la renaissance, le commerce de banque fait surtout un commerce de change , de virement et de transfert, dont le quel le crédit n’intervenait guère que sous l’aspect de « délai de route » au reste , les opérations de près étaient réalisées à des taux tellement élevés qu’elles interdisent par la même toute fonction économique .

Mais le progrès technique , les découverts , les perfectionnements des moyens de transports et l’accroissement des populations exigèrent des « moyens » très supérieur a ceux dont pouvait disposer le modeste artisan .

Ils permirent aussi d’envisager la constitution de stocks, la fabrication pour une consommation future, l’achat des matières premières « de réserve » qui en régularisant les marchés et en évitant souvent la disette et la pénurie, n’entraînèrent pas moins les producteurs et fabricants à investir des capitaux beaucoup plus importants et à rechercher une aide extérieur. Le recours au crédit se trouvait justifié par l’élargissement des marchés, l’essor économique, le progrès social.

Enfin , s’il apparait aléatoire que le consommateur du débit de boissons parvienne a rembourser le commerçant qui consent à le servir « à crédit » parce que rien dans cette action ne laisse prévoir une augmentation des ressources du client bien au contraire il n’est pas de même de l’artisan , du production , du Negotin qui trouvent dans le crédit une « substance nutritive » pour leurs activités commerciales qui doivent , raisonnablement ,en tirer un profit supplémentaire .

Le domaine de crédit est extrêmement vaste : il s’étale dans le temps, s’étend à toutes sortes d’activités, répond à de multiples besoins économiques.

Les caractéristiques du crédit bancaire

Le crédit se caractérise par la confiance, le temps, la rémunération, et le risque.

La confiance
Faire crédit signifie faire confiance et la pratique sur une longue période de la relation de crédit crée un climat de confiance entre les protagonistes . Cette confiance est basée non seulement sur la solvabilité de l’emprunteur mais aussi sur son honnêteté et sa compétence dans son activité professionnelle. Le client, de son côté, doit être convaincu que la banque ne lui retirera pas son appui au moment où il en aura besoin et qu’elle fera un usage strictement confidentiel des renseignements sur son bilan et la marche de son entreprise. La confiance est la base principale du crédit. Le banquier croit au remboursement ultérieur de ses avances ou de l’accomplissement de ses obligations par son client, dans le cas de crédit par signature qui, potentiellement, peut déboucher sur un crédit de décaissement.

Le temps
Il n’y a crédit, en effet, que dans la mesure où se produit un décalage entre deux prestations : l’une, celle du créditeur, est actuelle, l’autre, celle du crédité, est retardée dans le temps, différée .

Le temps du crédit bancaire sera ainsi, à la fois, celui où se constituera la rémunération Du prêteur et celui nécessaire à l’emprunteur pour rembourser .

La rémunération
La convention de crédit contient généralement l’indication des rémunérations réservées à la banque. Il s’agit essentiellement du taux d’intérêt et des diverses commissions qui peuvent être prévues en fonction des services rendus . Les crédits qui comportent des décaissements sont rémunérés par des intérêts proportionnels au montant des capitaux avancés, par contre les crédits qui ne comportent pas des décaissements (crédit par signature), sont rémunérés par une commission .

Le risque
Le risque crédit est le premier des risques auxquels est confronté un établissement financier. C’est le risque de perte auquel la banque est exposée en cas de défaillance d’une contrepartie, il désigne le risque de défaut d’un emprunteur face à ses obligations.

Donc le banquier doit nécessairement évaluer le risque avant de donner une suite à la demande de financement. Le risque de non remboursement qui est appelé risque d’insolvabilité de l’emprunteur est inhérent à toute opération de crédit. La maîtrise de ce risque suppose une double compétence, la première concerne une parfaite connaissance des procédés d’analyse des dossiers de crédit, la seconde en matière de gestion, oblige à une surveillance attentive des concours à la clientèle.

Le risque encouru par le banquier prêteur se situe à quatre niveaux :

a) Le risque individuel : C’est un risque particulier à l’entreprise, il est fonction de la situation financière. Cela concerne les affaires qui manquent de ressources, qui sont endettées, qui possèdent des installations industrielles vétustes et affichent des frais généraux excessifs.
b) Le risque général : C’est celui qui provient de phénomènes de grande ampleur, événements naturels, politiques ou économiques.
c) Le risque sectoriel : Il réside essentiellement dans les brusques changements qui peuvent se produire dans les conditions d’exploitation d’une activité (pénurie de matières premières, effondrement des prix…).
d) Le risque pays ou risque souverain : Il est lié à la probabilité de non-paiement. des créances par débiteurs résidant dans des pays jugés à risques et sont généralement qualifiés « à risque », les pays en situation politique ou économique délicate, ou encore, les pays victimes de catastrophes naturelles.

« C’est dans l’intérêt de diminuer les risques que les banques ont un certain penchant au crédit à court terme ou aux crédits alloués aux activités rentables en elles-mêmes » .

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Table des matières

Introduction générale
CHAPITRE I : Les crédits bancaires et le financement de l’entreprise
Introduction
Section 1 : Présentation des crédits bancaires
Section 2 : Typologies des crédits bancaires
Section 3 : La relation banque/entreprise
Conclusion
CHAPITRE II : Procédure et traitement pratique des crédits
Introduction
Section 1 : Les risques des crédits bancaires
Section 2 : Etude et montage d’un dossier de crédit
Section 3 : Les garanties
Conclusion
CHAPITRE III : Etude d’un cas pratique au niveau de la BADR de Draa El Mizan
Introduction
Section 1 : Présentation de la BADR
Section 2 : Etude d’une demande de crédit d’investissement
Conclusion
Conclusion générale

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