L’entrepreneuriat est un phénomène qui existe depuis longtemps, mais il reste très difficile à donner une définition qui fera l’unanimité. Plusieurs auteurs ont pris part de définir ce concept. Parmi eux Thierry Verstraet, ce dernier défini l’entrepreneuriat comme étant un phénomène combinant un individu et une organisation .
L’acte entrepreneurial est une démarche de création qui nécessite la prise de risque, afin que l’entrepreneur puisse satisfaire ces besoins. L’entrepreneuriat est de nature transversale, dès lors un apport est attendu de la part de chaque spécialité des sciences de gestion (finance, marketing, GRH, management stratégique, etc.).
L’entrepreneuriat est bien un objet des sciences de gestion, parce que les conditions d’émergence ne peuvent être ignorées par ceux qui prennent des initiatives et pilotent les organisations qu’ils ont créées, mais aussi parce que les sciences de gestion sont sans doute les mieux placées dans l’apport d’une connaissance pouvant être mobilisée pour faire des initiatives des entreprises pérennes.
L’entrepreneur représente l’essence même de l’entrepreneuriat. L’innovation est fonction des opportunités qui se présentent, mais aussi organise les ressources pour produire et commercialise, tout en cherchant son intérêt. Au sens économique, entrepreneur est celui qui combine des ressources, de la main-d’œuvre, des matières premières et d’autres actifs pour leur donner une valeur plus grande qu’auparavant, ou encoure celui qui introduit des changements, des innovations et un ordre nouveau.
Le cadre théorie de l’entrepreneuriat
La création et le développement des entreprises est le fait des entrepreneurs. Ce dernier prend des risques, ces capacités d’entreprendre dépendent de sa personnalité, de ses ambitions, motivations, ces formations et compétences. La réussite dépend de sa capacité à créer de nouvelles idées et de les réaliser sous forme de projet d’entreprise.
Le mot entrepreneur constitue la racine du terme qui définit la discipline de l’entrepreneuriat, l’intérêt porté à ce domaine est lié au renouveau d’attention pour la petite entreprise dont l’entrepreneur est le personnage principal du développement économique. L’entrepreneur et l’entrepreneuriat sont implicitement considérés comme étant à l’origine de la genèse de l’organisation.
La théorie de l’entrepreneuriat et l’entrepreneur
L’entrepreneuriat est un phénomène économique et social qui signifie différents phénomènes, plusieurs auteurs et économistes ont donné différents définitions à ce concept. Nous présenterons dans ce qui suit quelques définitions.
Définition de l’entrepreneuriat : L’entrepreneuriat est une dynamique de création et d’exploitation d’une opportunité d’affaires par un ou plusieurs individus via la création de nouvelles organisations à des fins de création de valeur .
Selon Verstraet (2000) «L’entrepreneuriat est un phénomène trop complexe pour être réduit à une simple définition, son intelligibilité nécessite une modélisation. Cette complexité exclut la possibilité d’une délimitation stricte et univoque de ses frontières sémantiques » . L’auteur définit l’entrepreneuriat comme «un phénomène conduisant à la création d’une organisation impulsée par un ou plusieurs individus s’étant associés pour l’occasion » .
Selon Julien et Marchesnay, le mot entrepreneuriat a été choisi au Québec par le conseil de la langue française, au détriment du terme anglais « entrepreneurs hip ». Ce mot désigne la qualité de celui ou de ceux qui sont entrepreneurs. Cet état résulte de plusieurs facteurs plus ou moins complémentaire, l’esprit d’entreprise, la création de l’entreprise et l’action d’entreprendre ou de conduire une entreprise en étant entrepreneur» .
Selon RobertHisrich, pour sa part, a préféré le terme d’entreprenance a celui d’entrepreneuriat : « l’entreprenance est le processus qui consiste à créer quelque chose de différent et possédant une valeur, en lui consacrant le temps et le travail nécessaires, en assumant les risques financiers, psychologiques et sociaux correspondants et à en recevoir les fruits sous forme de satisfaction pécuniaire et personnelle.» .
Selon Danjou(2002) définit l’entrepreneuriat comme étant un champ de recherche qui repose sur trois niveaux d’étude : l’entrepreneur, l’action et le contexte entrepreneurial.
C’est un champ dont les composantes multiples sont observées et analysées par des économistes, des sociologues, des historiens, des psychologues, des spécialistes en sciences de gestion » .
Genèse et fondement de l’entrepreneuriat
Nous présenterons dans cette recherche les points de vus des économistes qui s’intéressent aux effets de l’entrepreneuriat, en suite nous aborderons les approches centrées sur les individus et celles centrées sur les processus. Et nous terminerons avec une petite synthèse de ces approches.
Approche fonctionnelle des économistes
Le concept de l’entrepreneuriat a été présenté historiquement par Richard Cantillon(Landstorm 1998, Filion 1997) qui a été le premier à présenter la fonction de l’entrepreneur et Son importance dans le développement économique. Pour Cantillon, l’entrepreneur « prends des risques dans la mesure où il s’engage vis-à-vis d’un tiers de façon ferme, alors qu’il n’a Pas de garantie certaine de ce qu’il peut en attendre » .
Selon Jean-Baptiste Say « l’entrepreneur est avant tout un preneur de risques qui investit son propre argent et coordonne des ressources pour produire des biens. Il crée et développe des activités économiques pour son propre compte » . Ensuite, la vision de Schumpeter qualifié de père du champ de l’entrepreneuriat (Fillon, 1997), basée essentiellement sur l’innovation émergea. Pour lui, « L’essence de l’entrepreneuriat se situe dans la perception et l’exploitation de nouvelles opportunités dans le domaine de l’entreprise… cela a toujours à faire avec l’apportD’un usage différent de ressources nationales qui sont soustraites de leur utilisation naturelle et sujettes à de nouvelles combinaisons » .
Richard Cantillon (1755) élabore l’une des premières théories de l’entrepreneur .Il analyse le rôle joué par cet acteur dans la croissance économique, en le définissant par ses fonctions économique et sociales ,Il plaçait l’entrepreneur au centre de la production et de l’échange de et introduisait le rôle de l’incertitude et du risque .Comme cet économiste a vécu à une époque où l’activité économique dominante était l’agriculture , il ,utilises l’exemple du fermier pour analyse d’une manier détailles la fonction de l’entrepreneur.
Jean Baptise Say prolongea l’analyse proposé durant la première moitié du XVIII siècle par Richard Cantillon. Il est le représentant principal de l’école classique français, connu par sa loi des débouchées résumée sous la formule célèbre, « l’offre crée sa propre demande. Il considère production comme un phénomène central de l’activité économique et place l’entrepreneur au centre du système économique. Pour lui, l’entrepreneur est avant tout un agent principal de la production, il met en œuvre les opérations qui sont indispensables pour son propre compte » .
Jean Baptiste Say (1821) comme établit une distinction claire entre la fonction de l’entrepreneur et celle du capitalistes, en montrant que la claire à assumer le inhérente au rôle de l’entrepreneur .Il exposé avec précision que le profit du capital (profit du fonds de capital) rémunère le capitaliste, alors que l profit de l’industrie rémunère les industrieux (salariés et entrepreneurs), En conséquence, l’entrepreneur peut avoir deux source de revenu. L’une liée au capital détient, l’autre provenant de son activité d’entrepreneur.
Pour Schumpeter le passage d’une économie de l’état d’équilibre à l’état d’évolution Sans tenir compte des phénomènes exogènes (guerre, catastrophe naturelle) conduit à une évolution économique induit par des facteurs endogènes. L’évolution économique chez l’auteur est fondée sur l’entrepreneur. Sans oublier le moteur de cette évolution qui est l’exécution de nouvelles combinaisons. L’entrepreneur est considéré comme le destructeur de l’équilibre économique (le célèbre processus de destruction créatrice).
Les écoles de pensée de l’entrepreneur
Plusieurs écoles de pensées présentent et commentent les différents courants qui résument la façon de distinguer l’entrepreneur, nous en retenons six :
L’école du « surhomme » :
Pour cette école, l’entrepreneur est décrit comme un individu né avec un sixième sens, une capacité à réaliser et à entreprendre des actions spectaculaires et à entreprendre. Il a une capacité innée pour les affaires.
L’école des caractéristiques psychologiques :
Cette deuxième école de pensée met l’accent sur les caractéristiques psychologiques. Il peut s’agir de valeurs, d’attitudes, ou des besoins. Les nombreuses recherches qui ont essayé d’apporter la démonstration que l’entrepreneur possède des caractéristiques psychologiques uniques que ne détiennent pas les non-entrepreneurs, ont dénombré les caractéristiques suivantes : l’optimisme, la flexibilité, la confiance en soi, la prise de risque, le lieu de contrôle interne (le sentiment de contrôler directement le cours des choses).
L’école classique :
S’intéresse à l’innovation et à l’identification des opportunités d’affaire. Elle montre que la fonction essentielle de l’entrepreneur est l’innovation et l’introduction, dans un environnement donné, de nouvelles combinaisons de facteurs de production. D’après Schumpeter« Les individus capables d’innover méritent seuls l’appellation d’entrepreneurs. Ils sont doués d’imagination et font preuve d’initiative et de volonté ».
L’école du leadership :
L’entrepreneur est leader qui sait animer des équipes et conduit les hommes vers l’atteint des buts et objectifs assignés, Il a une capacité à adapter son style aux besoins des gens, l’entrepreneur joue un rôle dans la motivation, la direction et la conduite de son personnel.
L’école du management :
Dont Stevenson et Gumpert (1985) Churchill et Lewis (1983) et Lefebre (1991) seraient de bons exemples, regardent les qualités nécessaires à l’entrepreneur pour, d’une part, bien gérer la croissance de sa nouvelle entreprise (planification, organisation, budget) et, d’autre part, faire en sorte que des gens le suivent dans sa vision (motivation des autres).
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Table des matières
Introduction Générale
Chapitre I : cadre théorique de l’entrepreneuriat
Introduction
1. la théorie de l’entrepreneuriat et l’entrepreneur
2. La Création de l’entreprise : acte essentiel de l’entrepreneurial
Conclusion
Chapitre II : Les déterminants à la création de l’entreprise
Introduction
1. Les facteurs motivationnels de l’entrepreneuriat
2. Les motivationnels de l’entrepreneur
Conclusion
Chapitre III : La dynamique entrepreneuriale en Algérie
Introduction
1. Les PME en Algérie
2. La PME privée dans la wilaya de Bejaia
Conclusion
Conclusion général