Les méthodes de dressage  des chiens

Les méthodes de dressage  des chiens

Recrutement des chiens

Chaque année, la Gendarmerie recrute entre 80 et 100 chiens pour la formation de ses équipes cynophiles implantées sur l’ensemble du territoire national ;
depuis l’abandon de l’élevage au chenil central de Gramat en 1952, elle doit se procurer des chiens à l’extérieur. Jusqu’à récemment, le recrutement se faisait par l’intermédiaire du 132ème Groupement cynophile de l’Armée de Terre à Suippes (Marne), mais cette voie a été abandonnée en raison de la divergence des objectifs opérationnels poursuivis par ces deux entités ; ce changement s’est fait au profit de rabatteurs français ou étrangers qui sillonnent les pays pour repérer des chiens susceptibles de convenir à la Gendarmerie et qui les lui présentent par lots. Les Hollandais, qui rabattent les chiens de Belgique, d’Allemagne et des pays de l’est, sont les premiers partenaires de la Gendarmerie. Il arrive que les chiens proviennent de particuliers qui veulent s’en séparer et en font don ou les vendent à Gramat (trop petit potentiel de dressage, besoin d’argent, chien à fort caractère ou mordeur) ; des premiers tests sont alors réalisés sur place par le gendarme maître de chien local puis, si le chien semble convenir, un dossier de proposition d’achat ou d’acceptation de don est constitué puis transmis au Commandant de Compagnie de la circonscription du vendeur, puis au Commandant de Groupement, à l’officier commandant le C.N.I.C.G. de Gramat et enfin à la D.G.G.N. Malgré cela, le Centre connaît actuellement des problèmes d’approvisionnement : peu d’animaux valables sont présentés (les lots sont parfois constitués de deux chiens seulement !) et les exigences étant constantes pour ne pas dégrader la valeur des chiens, les besoins ne sont pas toujours satisfaits, d’autant plus que la Gendarmerie n’est pas seule sur le marché et que la concurrence est rude. Les Américains, notamment, se fournissent en Europe et sont de gros demandeurs puisqu’ils utilisent les chiens dans les opérations de maintien de l’ordre, lors des manifestations par exemple, ce qui ne se fait pas en France ; ils sont de plus prêts à dépenser beaucoup et paient comptant : ils vont jusqu’à payer un chien 15000 francs (soit 2286,73 euros), sans délai de rétrocession ni exigences trop poussées, alors que la Gendarmerie ne déboursera pour ce même chien que 8500 francs (soit 1295,82 euros) au maximum en exigeant de pouvoir le retourner au bout d’un mois s’il se révèle insuffisant, et en ne payant que deux mois après l’achat… Dans ces conditions, la Gendarmerie a du mal à rivaliser.
Les chiens recrutés sont tous des mâles, les femelles risquant d’être moins efficaces en périodes de chaleurs et de détourner les mâles de leur travail. Ils possèdent, pour la majorité d’entre eux, des papiers et appartiennent presqu’exclusivement aux races Berger Allemand et Berger Belge (Malinois surtout) et sont âgés de 12 à 24 mois en moyenne ; la plupart du temps, il s’agit d’animaux ayant déjà travaillé, en rings principalement.
Les qualités morphologiques requises sont une ossature forte, une musculature bien développée, une poitrine profonde et bien ouverte, des aplombs bien faits et des articulations robustes. Le chien doit être conforme au standard mais ce ne sont évidemment pas toujours les plus beaux chiens qui sont les meilleurs au travail. Concernant le caractère, les animaux recherchés doivent présenter une attention sans défaut, un fort désir d’apprendre, du courage et de la ténacité dans le travail, et surtout être d’un bon équilibre nerveux : il faut un juste dosage entre agressivité, sociabilité et docilité ; les animaux trop mous, craintifs, trop agressifs, dangereux parce qu’imprévisibles ou d’une intelligence déficiente sont écartés .

Visite d’achat et quarantaine

C’est de la qualité des animaux achetés que dépendra la valeur des chiens mis en service, d’où la nécessité d’un examen exhaustif des chiens susceptibles d’être achetés, sur les plans sanitaire et comportemental.

Tests cynotechniques

Ces tests sont destinés à cerner le caractère du chien et à voir s’il est exploitable ou non pour la Gendarmerie ; dans la mesure du possible, on essaie de tester les chiens hors du domicile de leur propriétaire car leur comportement peut être différent (défense de la propriété, protection du maître). Le premier test consiste à évaluer la vigilance du chien : il doit se montrer attentif, curieux et observateur ; lorsqu’une personne issue du groupe se met à faire des mouvements brusques et anormaux, le chien ne doit pas montrer de crainte ou d’indifférence. Le second test vise à déterminer l’équilibre nerveux du chien par son attitude face aux coups de feu : après une réaction de surprise, il doit rester indifférent et surtout ne pas chercher à fuir ; les animaux craintifs sont d’emblée éliminés. On fait d’autre part évoluer le candidat dans différents milieux (sols carrelés, escalier, différentes pièces) pour regarder ses réactions : là encore, il doit se montrer curieux mais sans démonstration de peur et présenter un comportement exploratoire normal.On teste ensuite l’intérêt porté à l’objet et la ténacité à la recherche, ce qui donnera une indication pour l’orientation du chien vers l’une ou l’autre des spécialités : on agite devant le chien une balle ou un cylindre et on regarde s’il s’y intéresse, puis on le dissimule pour voir s’il cherche spontanément à le retrouver. Le dernier test consiste en une évaluation de l’agressivité et du mordant : le chien est menacé avec un bâton, un boudin ou un sac de jute et on regarde sa réaction ; les animaux trop hargneux, sournois (qui mordent par derrière) ou peureux sont éliminés. Lors de la réalisation de tous ces tests, il faut bien sûr tenir compte de l’origine des animaux : un jeune chien n’ayant jamais été dressé n’a pas le même comportement devant une attaque qu’un ancien chien de ring, il peut par exemple se montrer indifférent s’il ne se sent pas réellement menacé ; on se montre donc plus sévère avec les chiens ayant déjà travaillé. Au final, les chiens mal socialisés, craintifs ou trop agressifs sont éliminés.

Visite sanitaire

Si le chien réussit les tests de caractère, il passe une visite sanitaire dans les cinq jours et des radiographies des hanches au plus tard une semaine après la visite. Cette visite consiste en un examen clinique poussé qui vise à vérifier l’intégrité de la vision (recherche d’atrophie rétinienne), de l’audition et de l’olfaction ; le vétérinaire examine attentivement les aplombs, l’état de la peau, des organes sexuels (les cryptorchides sont rejetés), des coussinets et des dents. Il insiste particulièrement sur les articulations, notamment celles des hanches, des coudes et de la région lombo-sacrée. Une auscultation attentive est également effectuée afin de détecter d’éventuelles malformations congénitales(cf. Annexe 1 ‘Fiche de visite médicale à l’entrée du chien’).

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Table des matières

INTODUCTION
HISTORIQUE DES DEBUTS DIFFICILES
A) Le chien au service de l’Homme à travers les siècles
B) Introduction progressive du chien en Gendarmerie
C) Création du chenil central
II EVOLUTION DE LA POPULATION CANINE DE LA GENDARMERIE
A) Evolution dans le choix des races
1- Particularités de la recherche de stupéfiants
2- Particularités du secours en montagne
B) Evolution dans l’emploi du chien
1- Exploitation de sa force physique
2- Exploitation de son flair
3- Evolution des techniques
C) Des résultats en constante progression
   III LA SITUATION ACTUELLE
A) Les effectifs aujourd’hui
B) Le suivi des chiens.
UNE FORMATION DE BASE COMMUN
I L’ARRIVEE A GRAMAT
A) Présentation du Centre
1- Description
2- Entretien des chiens
3- L’infirmerie : un rôle fondamental au sein du Centre
B) Recrutement des chiens
C) Visite d’achat et quarantaine.
1- Tests cynotechniques.
2- Visite sanitaire
3- Quarantaine
II LE DEBOURRAGE : UNE PERIODE DE TRANSITION
A) Les méthodes de dressage
1- Le dressage par réflexes conditionnés
2- Le dressage par habitude
3- Conditions de réussite
B) Des points communs dans la formation de tous les chiens.
1- L’obéissance
2- Le mordant
C) Des particularités propres à chaque spécialité
1- Les chiens de Piste et Défense
2- Les chiens d’Avalanches
3- Les chiens de Recherche
 III FORMATION DU COUPLE MAITRE / CHIEN
A) Recrutement du maître
B) Attribution du chien
C) Formation de l’équipe cynophile
1- La familiarisation
2- Le stage de formation
3- Le stage de recyclage
 MAIS DES ROLES TRES DIVERS AU FINAL
 I LE CHIEN DE PISTE ET DEFENSE
A) Formation
B) Conditions de travail
1- Causes de réussite ou d’échec
2- Déroulement de l’enquête
C) Vie en unité60
1- Dressage d’entretien
2- Déconditionnement
3- Liaisons entre maîtres de chien
4- Soins vétérinaires
II LES CHIENS DE RECHERCHE
A) Recherche de Stupéfiants
1- Présentation
2- Méthodes de travail
B) Recherche d’Explosifs
1- Présentation
2- Méthodes de travail
  III LES AUTRES SPECIALISATIONS
A) Les chiens d’Avalanches
1- Présentation
2- Formation
3- Conditions de travail
B) Les chiens de Garde et Patrouilles
C) Les chiens d’Assaut

CONCLUSION ANNEXES

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