LES PARASITES DU TUBE DIGESTIF DU CHAT

LES PARASITES DU TUBE DIGESTIF DU CHAT

Epidémiologie des infestations endoparasitaires des chats

Devant la multitude des enquêtes pratiquées, plus ou moins récentes, une liste exhaustive de ces enquêtes paraît laborieuse, voire inutile. De plus les enquêtes ayant été menées dans diverses régions du monde, les parasites recherchés diffèrent. Les informations recueillies par ces études sont ponctuelles et difficilement comparables entre elles. Par exemple, selon les études, la prévalence de Toxocara cati varie de 3,9% [46] à 57,2% [68] dans le monde. Rien qu’en Europe, la prévalence relevée est de 9,5% [32] à 55,2% [23]. Ces disparités se retrouvent aussi pour d’autres parasites comme par exemple les Giardia dont la prévalence varie de 0,58% [27] à 80% [63]. La disparité des résultats pour la prévalence des Giardia a été attribuée à la méthode de détection selon une étude portant sur 40 échantillons rapporte des prévalence de 5, 80 et 60% selon la méthode de détection utilisée, à savoir respectivement par coproscopie microscopique, par PCR, et par un test Elisa [63]. Pourtant une autre étude [28] a montré que la sensibilité de deux coproscopies par flottation est équivalente à celle d’un test Elisa. Pour d’autres parasites comme Toxocara cati il apparaît peu probable que la méthode de détection influe sur les résultats, ce parasite étant relativement aisé à mettre en évidence, la disparité dans ce cas viendrait plutôt de la population étudiée. En effet, les populations diffèrent fortement : du chat errant au chat domestique, de milieux de vie pauvres aux milieux riches, de la campagne à la ville…

Contamination des sols

L’étude des sols se fait par des échantillonnages dans les jardins publics, notamment les bacs à sable où jouent les enfants. Le but est d’évaluer le risque zoonotique pour cette jeune population. Parmi ces enquêtes, l’une porte sur des jardins de l’agglomération toulousaine et révèle que 38% des prélèvements effectués dans les bacs à sable présentent des œufs de Toxocara sp. [34], [35]. Ces recherches ne permettent pas toujours de différencier les œufs provenant des chiens ou des chats, néanmoins la plupart de ces parcs étant clos et interdits aux chiens on peut estimer que le chat est responsable en grande partie de la contamination de ces jardins. Ainsi une étude menée sur des jardins dans la ville de Sapporo au Japon a permis de mettre en évidence des œufs de Toxocara cati.

Contamination de l’homme

Quelques études portent sur la contamination de l’homme. Outre le recensement des syndromes de larva migrans dont certains sont dus à des vers du chat, d’autres études s’attachent plus particulièrement à recenser un portage asymptomatique chez des populations exposées. Ainsi une étude sérologique sur une population cliniquement saine montre des prévalences à Toxocara cati de 7, 5 et 4% aux Etats-Unis, Canada et Grande Bretagne respectivement [9]. Plusieurs études épidémiologiques ont été menées sur l’homme dans la région Midi-Pyrénées. Une première enquête en 1982 a montré une séroprévalence de 8,03% sur 889 sérums sur des sujets souffrant d’un syndrome de larva migrans. Une seconde étude sur 255 sérums de donneurs de sang adultes prélevés à Toulouse (166) et à Mirande (89) dans le Gers a révélé une séroprévalence de 4,82% et 14,6% respectivement, ce qui est élevé [42]. Une troisième étude portant sur 92 cas de larva migrans a mis en évidence que la maladie touche préférentiellement les femmes, et les sujets âgés [56]. Une quatrième étude a décelé une infestation par Toxocara sur 37 adultes grâce à une augmentation des anticorps. Cette enquête a permis de mettre en évidence des facteurs de risque : la chasse ou vivre dans un foyer contant un chasseur, vivre dans un village de moins de 500 personnes [43]. Enfin une enquête menée sur 111 étudiants de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse a révélé une séroprévalence de la toxocarose de 11,8%, cette séroprévalence était nettement plus élevé chez les étudiants consommant du foie de veau ou d’agneau cru ou peu cuit

Méthode d’analyse utilisée dans notre enquête 

Macroscopique
L’analyse macroscopique a été pratiquée systématiquement avant tout examen microscopique des fèces. Elle consiste à évaluer la qualité du prélèvement et à rechercher à l’œil nu la présence d’éléments parasitaires dont la taille est suffisante pour être distingués. L’élimination de parasites dans les matières fécales est extrêmement irrégulière. Toutefois cette méthode est à employer pour la recherche de certains cestodes (Dipylidium caninum, Taenia) dont les segments ovigères sont éliminés dans les fécès. En médecine des carnivores domestiques, il est possible d’utiliser les matières fécales agglomérées sur le thermomètre. Cette technique présente l’avantage d’être simple, rapide et extrêmement peu coûteuse. Elle peut être indiquée dans l’examen de routine chez les carnivores domestiques. La quantité observée est trop faible pour être représentative du volume fécal total. De plus, cette technique ne permet pas l’élimination des plus gros débris qui vont gêner considérablement l’observation. Enfin, cette technique souffre d’une très faible sensibilité. C’est pourquoi le résultat ne devra être pris en compte que lors d’une positivité. En aucun cas, un résultat négatif permettra d’écarter une hypothèse parasitaire.

Microscopique : Méthode d’enrichissement par flottation en OvassayND

La coprologie microscopique correspond à la recherche dans une petite quantité de matières fécales des formes pré-imaginales (larves et oeufs) d’helminthes et des ookystes de coccidies. Ces formes de dissémination sont éliminées en nombre élevé ce qui facilite leur observation, de façon plus constante et plus régulière que les vers adultes. La flottation (ou flottaison) est la technique d’enrichissement la plus utilisée en médecine vétérinaire. Elle a pour objet de concentrer les éléments parasitaires à partir d’une très petite quantité de déjections . Elle repose sur l’utilisation de solutions dont la densité est supérieure à celle de la plupart des oeufs de parasites (d=1,1 à 1,2). Le but est de faire remonter les éléments parasitaires tout en laissant couler les débris fécaux. Il s’agit d’une technique facile à mettre en oeuvre, peu coûteuse, rapide et sensible (concentration des éléments parasitaires et élimination des débris fécaux). Les limites de la technique sont inhérentes aux caractéristiques de la solution employée, à savoir dans notre cas du chlorure de sodium de densité comprise entre 1,18 et 1,2. Cette solution est très peu coûteuse et facile à préparer (diluer 400 grammes de sel de cuisine dans de la quantité suffisante d’eau pour obtenir un litre de solution) mais elle a tendance à former des cristaux et à déformer les œufs. La technique est simple est rapide : un gramme de fécès est déposé dans un pot du kit OvassayND, puis la solution dense est versée en petite quantité de façon à homogénéiser au fur et à mesure à l’aide de l’agitateur. Il faut veiller à ne pas faire de bulles qui gêneraient la lecture. Quand le pot est à moitié rempli, le filtre est fixé sur ce dernier et le remplissage se termine jusqu’à la formation d’un ménisque. Une lamelle 22 x 22 est déposée pendant 10 minutes puis la lecture est entreprise au microscope. Deux autres lamelles seront déposées et le nombre d’œufs dénombrés sur ces trois lamelles représentera la quantité contenue dans un gramme d’excréments. La lecture se fait à l’objectif x4 pour les œufs d’helminthes et x40 pour la recherche des ookystes de protozoaires.

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Table des matières

1ERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I. LES PARASITES DU TUBE DIGESTIF DU CHAT
1. Les plathelminthes
1.1. Dipylidium caninum
1.2. Taenia taeniaeformis
1.3. Echinococcus multilocularis
1.4. Mesocestoides sp
2. Les némathelminthes
2.1. Toxocara cati
2.2. Toxascaris leonina
2.3. Uncinaria stenocephala
2.4. Ankylostoma tubaeformae
2.5. Strongyloide sp
2.6. Aelurostrongylus abstrusus
2.7. Capillaria aerophila
3. Les protozoaire
3.1. Cryptosporidium sp
3.2. Giardia duodenalis
3.3. Isospora sp
3.4. Toxoplasma gondii
3.5. Hammondia hammondi
3.6. Besnoitia sp
3.7. Sarcocystis sp.
II. ANALYSE COPROSCOPIQUE ET DIAGNOSE DES ELEMENTS PARASITAIRES
1. Méthode d’analyse utilisée dans notre enquête
1.1. Macroscopique
1.2. Microscopique : Méthode d’enrichissement par flottation en OvassayND 21 2. Diagnose des éléments parasitaires
2.1. Diagnose des vers
2.2. Diagnose des œufs et des kystes
2.3. Diagnose des larves
III ETUDES EPIDEMIOLOGIQUES PUBLIEES
1. Epidémiologie des infestations endoparasitaires des chats
2. Contamination des sols
3. Contamination de l’homme
2EME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
I .PROTOCOLE
1. Obtention des prélèvements
2. Analyse coproscopique
II POPULATION ET MILIEU DE L’ETUDE
1. La région toulousaine
2. La géographie de Toulouse
3. Le climat de la région toulousaine
4. La population de chats étudiée
4.1. Sex-ratio
4.2. Distribution selon l’âge
4.3. Mode de vie
4.4. Vermifugation
4.5. Stérilisation
4.6. Présence d’autres animaux dans le foyer
III RESULTATS ET DISCUSSION
1. Prévalence des parasites dans la population totale
2. Prévalence des parasites selon le sexe
2.1. Cas de Toxocara cati
2.2. Cas des Giardia
3. Prévalence des parasites selon le mode de vie
3.1. Cas de Toxocara cati
3.2. Cas des Giardia
4. Prévalence selon la présence ou non d’autres animaux dans le foyer
5. Prévalence selon l’état de vermifugation
5.1. Cas de Toxocara cati
5.2. Cas des Giardia
6. Prévalence selon le statut génital de l’animal
6.1. Cas de Toxocara cati
6.2. Cas des Giardia
7. Prévalence selon l’âge des animaux
7.1. Cas de Toxocara cati
7.2. Cas de Giardia sp
BIBLIOGRAPHIE

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