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Du XIXe siècle à la seconde guerre mondiale
Cette période est marquée, d’une part, par la prédominance des études théoriques (hormis quelques cas particuliers, comme les travaux de Le Play), d’autre part, par une attention particulière portée au système industriel naissant, sur le mode d’organisation du travail et sur les conflits engendrés par la division du travail et la répartition des ressources issues du travail.
Ce sont alors les sociologues Fondateurs qui vont poser les jalons de la disciplines souvent en étroite relation (et parfois en opposition) avec l’économie politique. Karl Marx, par exemple, théorise de façon systématique dès 1871, les rapports entre capital et travail, montrant comment le capital soumet le travail à travers des rapports de production. Emile Durkheim approfondit en 1893, dans sa thèse de doctorat la notion de division du travail, s’opposant aux travaux politiques sur le sujet. Pierre Naville entame ses premières études de l’automation et des formes modernes de la société industrielle. Un auteur comme Gabriel Tarde, quant à lui, développe dès la fin du XIXe siècle une réflexion sur les relations entre travail et loisir et sur l’importance de l’invention et de l’innovation dans la production humaine.
Durant toute cette période, il faut bien souligner que la sociologie du travail n’est pas constitué en champ de recherche distinct, ni au niveau de son objet et de ses méthodes, qui se confonde avec ceux de la sociologie générale ou avec ceux d’autres disciplines (notamment la philosophie), ni au niveau institutionnel où elle n’a pas encore acquis une position différenciée.
Des années 1940-1950 à aujourd’hui
Trois nouveaux traits caractérisent la sociologie du travail à partir des années 1940-1950. Tout d’abord, les premières monographies commencent à apparaitre. Autrement dit la sociologie du travail se penche davantage vers le terrain, tout en conservant une forte référence à la théorie, Cette évolution se poursuit dans les années 1960-1970, avec le développement d’une multitude d’études empiriques au sein même des usines et des administrations.
Ensuite, le champ de la discipline s’élargit ; de nouvelles thématiques apparaissent ou sont explorées plus finement, la motivation au travail, les conditions du travail, les rapports entre travail et loisirs, les effets sociaux du travail, etc.
Enfin, à partir des années 1950-1960 de nouvelles méthodologies de recherche davantage interactives (interaction chercheur/objet) apparaissent : recherche action, intervention sociologique, expériences de psychologie sociale, analyse institutionnelle, méthodes ethno-méthodologiques,etc. ces approches interventionnistes connaissent toutefois aujourd’hui un certain déclin en sociologie du travail proprement dit, plusieurs facteurs permettent peut-être d’expliquer cette évolution de la sociologie du travail.
L’évolution de la sociologie générale, qui acquérant une place institutionnelle toujours croissante, diversifie son objet d’étude et accumule des connaissances sur le travail. Les évolutions du travail celui-ci connait, en particulier durant les années 1970, sous l’effet, conjugué du progrès technique et de l’évolution des mœurs, de profondes modifications des plus, les représentations du travail sont modifiées durant cette période (on cherche à finaliser le travail, à améliorer le milieu du travail, etc.)
Nombre de financements se sont ouverts dès les années 1960, incitant les sociologues à se pencher sur des cas concrets et à développer des outils d’analyse adaptés à la transformation de la discipline, postérieures aux années 1940, s’inscrivent dans la continuité de celles de la période précédente, par exemple les recherches sur le terrain ont en réalité commencé de façon relativement systématique dans les années 1920-1930 aux Etats-Unis. Le but était alors d’améliorer la productivité du travail à l’heure de l’organisation scientifique du travail (cf. Frederick Winslow Taylor) et de la mise au point de stratégies managériales dans les entreprises de même, si les principes méthodologiques de la recherche action sont posés dès les années 1930-1940 par Kurt Lewin, en réalité, la sociologie marxiste était dès le XIXe siècle, favorable aux interventions de terrain, même si c’était dans une direction bien spécifique. Si rupture il y a, elle concerne donc davantage les finalités, la méthode et surtout, la position institutionnelle de la sociologie du travail.
Cadres juridiques
Code du travail
Le principal texte applicable en matière de droit du travail à Madagascar est la loi n°2003-044 du 28 juillet 2004, portant code du travail, issu d’une refonte récente de la législation du travail. En effet, le nouveau code du travail est venu abroger et remplacer l’ancien code du travail (issu de la loi n°94-029 du 29 aout 1995) dont les dispositions semblaient poser des difficultés de lecture et d’application; mais également l’ancien code d’hygiène, sécurité et environnement du travail (issu de la loi n°94-027 du 17 novembre 1994). Ainsi les dispositions relatives à l’hygiène, à la sécurité et à l’environnement du travail, qui faisaient auparavant l’objet de dispositions spécifiques sont désormais intégrées au nouveau code du travail.
Différents décrets d’application viennent compléter ce nouveau code du travail, qu’ils soient postérieurs r à l’entrée en vigueur de ce code, ou antérieurs (dans la mesure ou il est prévu que les textes règlementaires pris en application de l’ancien code du travail ou de l’ancien code d’hygiène, sécurité et environnement du travail, restent applicables dans leur dispositions qui ne sont pas contraires au nouveau code du travail, et ce jusqu’à la publication de nouveaux textes législatives et/ou règlementaires).
Code de prévoyance sociale
DECRET n° 69-145 du 08 avril 1969 fixant le code de prévoyance sociale (JO n°642 du 26.04.1969 p.886 ; Errata : JO n°644 du 10.05.1969 p.993, modifié par Décret 69-233 du juin 1969 (JO n°650 du 21.06.1969 p.1321)
Explications des termes et présentations des cadres d’études
Explications des termes clés
Sécurité sociale
Sous groupe de la protection sociale , est un système assurant un minimum de ressources ainsi que l’accès aux besoins essentiels (éducations, eau, nourriture, hygiène) à tous les citoyens hors catastrophe, guerre ou calamité (qui relèvent elles, de la sécurité sociale), elle fait partie de la politique sociale.
Les formes les plus précoces de sécurité sociale moderne se situent en Allemagne sous BISMARCK et en France à la fin du XIXème siècle, notamment dans le milieu des mines .En 1945, le monopole de la sécurité sociale a été instauré dans presque toute l’Europe.
On oppose généralement le modèle Bismarckien de l’assurance sociale (cogéstation par les salariés et les employeurs, proportionnalité des prestations et des cotisations au salaire, les prestations sociales venant compenser une perte de capacité de gain) au modèle Beveridgiene protection sociale (gestion par l’Etat, financement par l’impôt, uniformité des prestations qui viennent compenser un besoin vital de subsistance, d’où leur très bas niveau)
Au sens large, la sécurité sociale désigne la couverture des risques sociaux (maladie, chômage, vieillesse, maternité, invalidité, décès, veuvage, etc.) par des mécanismes de mutualisation des risques tels que les assurances ou les mutuelles.
Travail
Etymologiquement, du bas latin Tripalium, appareil formé de trois pieux, utilisé pour ferrer ou soigner les animaux, ou comme instrument de torture pour punir les esclaves.
Le travail désigne l’effort physique ou intellectuel qui doit être accompli pour faire quelque chose ou obtenir un résultat recherché.
Quelques uns des différents sens du mot travail
• En tant qu’occupation rémunérée, le travail est le synonyme d’emploi, le terme travail peut aussi s’appliquer à des activités non rémunérée (ex : travail domestique, dans le cadre de la famille)
• En économie, le travail est l’un des facteurs de production, avec le capital et la terre. Fourni par des employés en échange d’un salaire, il est organisé et dirigé vers la réalisation de biens ou de services.
• Le travail est l’un des éléments d’appartenance d’un individu à la société. Mais, selon les points de vue, il est perçu comme un devoir moral et social ou, à l’inverse comme l’exploitation et une aliénation.
• En sociologie, le travail est l’ensemble des activités humaines répétitives, pénibles, non gratifiantes et réalisées dans la contrainte. Ex : le travail en usine, les travaux agricultures,….
• En matière artistique, le travail désigne une œuvre en cours de créations ainsi que l’ensemble des œuvres d’un artiste.
• En obstétrique, le travail est synonyme d’accouchement entre les contractions, et la délivrance.
• En physiques, le travail est le produit de l’intensité d’une force par le chemin parcouru.
Secteur formel
Le secteur formel est considéré comme étant le secteur de l’économie regroupant les entreprises constituées et fonctionnant conformément à la loi. C’est un secteur légal, déclaré et comptabilisé dans les statistiques qui sont soumises à des obligations fiscales et sociales.
Ainsi les entreprises de type formel sont celle reconnues officiellement légalement structurés, régulière et fonctionnant sous l’autorisation de la loi. Elles se différencient de l’entreprise du secteur informel par ses caractéristiques.
Secteur informel
Le secteur informel se définit de façon formelle comme l’ensemble des activités économiques légales qui échappent à toute législation en vigueur : il regroupe les petites activités et entreprises rémunératrices, souvent individuel ou familiale et se caractérise par l’absence d’une comptabilité légalement tenue, les salaires non déclarés etc.
Tel que défini, il couvre tous les secteurs économiques : primaires, secondaires, et tertiaires. Il comprend les marchands ambulants, les marchands sur étalages, les artisans tels que les réparateurs d’outils ménagers, les menuisiers, les mécaniciens, forgerons, employés de maison etc.
Selon le BIT, sept critères ont été retenus pour caractériser le travail dans le secteur informel :
La facilité d’accès aux activités.
L’utilisation des ressources locales. La propriété familiale des entreprises. L’échelle restreinte des opérations.
L’utilisation des techniques simples et le nombre réduit des travailleurs. Des qualifications qui s’acquièrent en dehors du système scolaire officiel. Des marchés à tout règlement et ouvert à la concurrence.
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : Cadrage théorique et cadrages juridiques
Section I : Cadrage théorique
I. Objet et méthodes de la sociologie du travail
II. Historique de la discipline
Section II : Cadres juridiques
I. Code du travail
II. Code de prévoyance sociale
Chapitre II : Explications des termes et présentations des cadres d’études
I. Explications des termes clés
II. Présentation des cadres d’études
Chapitre III : Résultats d’enquêtes
I. Enquêtes auprès des responsables
II. Enquêtes auprès de quelques entreprises
III. Enquêtes auprès des populations cibles
Chapitre IV : L’état du travail à Madagascar : les concepts juridiques, économiques et les réalités contradictoires
I. Etat des lieux entre les travailleurs dans le secteur formel et secteur informel
II. Raisons de la hausse croissance du taux de travail informel
III. Le travail actuel à Madagascar
Chapitre V : L’idéal de la sécurité sociale face aux réalités
I. La sécurité sociale
II. Le régime malgache de sécurité sociale
III. Réalité sur la sécurité sociale
Chapitre VI : Discussions à propos des résultats
I. Ignorance du droit : droit du travailleur, le contrat de travail, les conditions de travail etc.
II. La pauvreté générée par la mondialisation oblige les travailleurs à recours à des emplois de survie, ceci entraine une augmentation du secteur informel
Chapitre VII : Recommandations et acquisitions personnelles
I. Recommandations des organismes internationaux
II. Recommandations
III. Acquisitions professionnelle
Conclusion générale
BIBLIOGRAPHIE
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