L’entreprise est un agent économique créateur de richesse qui évolue dans un environnement incertain. Par conséquent, elle est exposer à différents risques, pour y faire face, elle doit surveiller sa situation financière d’une façon permanente on utilisant toute les méthodes et technique d’analyse financière. Ceci sous entent de la mise en place d’un système de gestion et de contrôle efficace de son équilibre financier, sa solvabilité et sa rentabilité qui ne peuvent être apprécié que par une analyse financière qui reste un instrument de suivi, d’évaluation et de contrôle de gestion, qui permet aux dirigeants de prendre des décisions à des moments opportuns.
Le diagnostic financier d’une entreprise peut être rapproché du bilan de santé établi en médecine pour un être humain. En effet, il permet de repérer et d’identifier des symptômes de dysfonctionnement et de mettre en œuvre une thérapeutique adaptée.
La théorie financière d’une entreprise utilise conjointement le concept d’analyse financière et de diagnostic financier. L’analyse devient alors « un ensemble des travaux qui permettent d’étudier la situation de l’entreprise, d’interpréter les résultats et d’y prendre les décisions qui impliquent des flux monétaires son but et de porter un jugement destiné à éclairer les actionnaires, les dirigeants, les salariés et les tiers sur l’état de fonctionnement d’une firme, face aux risques auxquels elle est exposée en se servant d’information et sources externes » .
Notion de base sur l’entreprise
Définitions de l’entreprise
En réalité le mot « entreprise » comporte plusieurs définitions selon les auteurs classés d’après les différents domaines de formation tels que les juristes, les spécialistes en sciences de gestion, en sciences humaines. D’une manière générale, l’entreprise est une structure économique et sociale, financièrement indépendante, produisant des biens et des services destinés à un marché concurrentiel ou monopolistique. Elle constitue l’unité fondamentale de l’économie de marché.
Étymologiquement, le terme dérive de « entreprendre », daté d’environ 1430-1440 avec le sens de « prendre entre ses mains ». Aux environs de 1480, il prit l’acception actuelle de « prendre un risque, relever un défi, oser un objectif ».
Trois aspects ressortent de cette définition :
– l’entreprise produit : elle crée ou transforme des biens ou des services susceptibles de satisfaire les besoins des individus, des autres entreprises ou des collectivités ;
– l’entreprise produit pour le marché, cela veut dire qu’elle vend les biens ou les services qu’elle produit ;
– l’entreprise est financièrement indépendante, c’est-à-dire qu’elle produit et vend de sa propre autorité, sous sa responsabilité, à ses risques et périls.
Il n’existe pas de définitions universelles de l’entreprise. Elle dépend de l’approche que l’on choisit. Il existe trois types d’approche :
L’approche économique
L’approche sociologique
L’approche systémique .
A- L’approche économique
Une unité de production des biens et services
Selon l’approche économique, l’entreprise est une unité de production des biens et services destinée aux marchés de biens de consommation (grand public) et aux marchés de biens de production (les autres entreprises).
Pour fonctionner, l’entreprise a besoin de flux d’entrées : les inputs (matières premières, marchandises, services, capitaux, travail et surtout informations). L’entreprise transforme ces inputs en outputs (produits finis, marchandises, services, informations). Lors de cette transformation, l’entreprise crée de la richesse (ajout de valeur aux inputs). Cette richesse est appelée valeur ajoutée, elle représente la contribution réelle de l’entreprise à la richesse nationale (P.I.B.).
La conception de la notion de production a fortement évolué. En effet, nous ne sommes plus en situation de pénuries relatives où il suffisait de produire pour vendre. De nos jours, les entreprises essaient de différencier leurs offres et de positionner leurs produits par rapport à ceux des concurrents dans le but d’obtenir un avantage concurrentiel (compétitif).
Qu’est-ce que la différenciation ?
Différencier un produit ou un service consiste à le démarquer de ceux de la concurrence sur la base des quatre « P ».
Produit
o La différenciation par le produit considère ses caractéristiques intrinsèques, à savoir sa composition, sa qualité, son aspect marchand (garanties, assistance…).
Prix
o Il existe deux stratégies en matière de différenciation par le prix : soit une stratégie d’écrémage qui consiste à fixer les prix plutôt plus élevés que le concurrent, soit une stratégie de pénétration de marché qui consiste à fixer les prix plutôt moins élevés que le concurrent.
o Le prix de vente d’un produit est déterminé par quatre facteurs :
Coût de reviens.
Concurrence.
Demande (clients), on prend en compte la notion de prix psychologique.
Réglementation en matière de fixation de prix (ex. : dans le secteur pétrolier en période de crise).
Place (Distribution)
o Généralement un produit de haut de gamme vendu cher est destiné à un réseau de distribution sélectif. Il importe de distinguer canal de distribution, circuit de distribution et réseau de distribution.
Un canal de distribution, c’est la voie d’acheminement d’un produit entre deux intermédiaires dans un circuit de distribution.
Un circuit de distribution est l’ensemble des canaux de distribution.
Un réseau de distribution est l’ensemble des circuits de distribution.
Publicité (& Promotion)
o Ces procédés concernent la communication autour du produit. Un gros budget de communication au lancement d’un produit permet de se démarquer de la concurrence.
o La publicité consiste à attirer les consommateurs (ou prospects) vers le produit (stratégie « pull »). La publicité joue trois rôles :
Rôle cognitif
Rôle affectif
Rôle conatif
o La promotion consiste à pousser le produit vers le consommateur (stratégie « push »).
Le dosage et la cohérence des quatre « P » constituent le Marketing-Mix (terme apparu dans les années 80).
Qu’est-ce que le positionnement ?
Le positionnement consiste à positionner le produit, à graver dans l’esprit des consommateurs (ou prospects) une image claire et minutieuse du produit (ou service, entreprise) par rapport à la concurrence.
B- L’approche sociologique
Selon l’approche sociologique de l’entreprise, l’entreprise est composée de 3 acteurs principaux :
Apporteurs de capitaux
Dirigeants
Salariés .
Ces 3 acteurs ont des objectifs et des stratégies individuelles différentes. En effet, en ce qui concerne les apporteurs de capitaux, leur logique est purement financière, ils recherchent avant tout la rentabilité de leurs placements. Leur but est de garantir leurs gains et si possible les augmenter. Les apporteurs de capitaux sont attirés par des placements de plus en plus rentables. Leur source de pouvoir est le capital. Ils élaborent ainsi une stratégie d’investissement ou alors de retrait (en cas de perte).
En ce qui concerne les dirigeants, leur logique est la maximisation des performances de l’entreprise, évaluées par la rentabilité économique des capitaux. Leur but consiste à garantir leur place et à élargir leur pouvoir (capital et organisation).
C- L’approche systémique (l’entreprise en tant que système)
Qu’est-ce qu’un système ?
Un système peut être défini comme un ensemble composé d’éléments en interaction permanente, organisé et ouvert sur son environnement auquel il doit s’adapter en permanence pour sa survie. Envisager une entreprise en tant que système consiste à la considérer comme un ensemble organisé, composé de différentes fonctions, services, individus en permanente interaction, ayant tous des objectifs pouvant être contradictoires.
L’entreprise en tant que système est ouverte sur son environnement externe, source de menaces à appréhender, mais aussi d’opportunités à saisir. L’entreprise doit s’y adapter en permanence pour sa survie et son développement. Les composantes de l’environnement sont très diversifiées : technologie, sociale, culturelle, juridique, économique, politique, écologique, concurrence, clients, fournisseurs. L’environnement international prend en compte toutes les composantes précédemment citées au niveau des pays d’importation.
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Table des matières
Liste des abréviations
Introduction générale
Chapitre I : l’importance du diagnostic financier dans une entreprise
Section I : notion de base sur l’entreprise
1-1 Définitions de l’entreprise
1-2 Les finalités et les objectifs de l’entreprise
1-3 Classification des entreprises
1-4 Les sources de difficultés de l’entreprise
1-5 Définition des cycles de l’entreprise
Section II : Généralité sur le diagnostic financier
2-1Initiation à l’analyse financière
2-2Définition de diagnostic financier
2-3Rôle et Objectif de diagnostic financier
2-3-1Rôle du diagnostic financier
2-3-2Objectif de diagnostic financier
2-4Les utilisateurs du diagnostic financier et leurs objectifs
Section III : la réalisation d’un diagnostic financier
3-1 L’examen du contexte
3-2 L’analyse des documents comptables et financiers
3-3Le calcul des ratios
Chapitre II : les méthodes du diagnostic financier
Section I : analyse financière et diagnostic financier : sources d’informations et mode de fonctionnement
1-1 Les sources d’informations financière
1-2 Le passage du bilan comptable au bilan financier
1-3 La structure finale de bilan financier
Section II : Analyse de l’équilibre financier
2-1 Les indicateurs de l’équilibre financier
2-2 la méthode des ratios
Section III : Analyse de l’activité et de la rentabilité de l’entreprise
3-1 Soldes intermédiaires de gestion
3-2 la capacité d’autofinancements (CAF)
3-3 La rentabilité de l’entreprise
Section IV : Analyse dynamique
4-1 Le tableau de financement
4-2 tableau des flux de trésorerie
Chapitre III : Le diagnostic financier de la SPA CEVITAL
Section I : Présentation de l’organisme d’accueils
1-1 Historique
1-2 Situation géographique de l’entreprise CEVITAL
1-3 Les activités de l’entreprise CEVITAL
1-4 L’environnement de l’entreprise CEVITAL
1-5 Les futurs projets de l’entreprise CEVITAL
Section II : Analyse de l’équilibre financier de la SPA CEVITAL
2-1 Elaboration des bilans financiers des exercices 2011, 2012 et 2013
2-2 Elaboration des bilans de grande masse
Section III : l’analyse des équilibres financiers
3-1 L’analyse par les indicateurs de l’équilibre financier
3-2 l’analyse par la méthode des ratios
Section IV : Analyse de l’activité et de la rentabilité de l’entreprise CEVITAL
4-1 Analyse de l’activité de CIVITAL
4-2 Analyse de la rentabilité de l’entreprise CEVITAL
Conclusion générale
Bibliographie
Les annexes