MASTOCYTES CIRCULANTS CHEZ LE CHIEN
LE MASTOCYTE
Origine
L’origine des mastocytes a longtemps été hypothétique et liée à celle des basophiles du fait de leurs ressemblances morphologiques et enzymatiques. Elle a dorénavant été prouvée par plusieurs études.Les mastocytes sont des cellules issues de la différenciation d’une cellule hématopoïétique pluripotente localisée dans la moelle osseuse. Cette cellule souche se multiplie dans la moelle osseuse, elle est agranulaire et porte les marqueurs membranaires CD34+, c-kit + et CD13-.4, Leur développement est long puisqu’il peut prendre de 4 à 10 semaines (contre 2,5 jours pour les basophiles) et leur durée de vie va également être longue puisqu’elle peut atteindre plusieurs mois.4, 18.Une fois la multiplication des cellules souches faite, les mastocytes vont être libérés dans le flux sanguin sous forme de précurseurs à l’état indifférencié puis rejoindre les tissus périphériques.
Une fois dans ces tissus périphériques, ils vont subir une différentiation et acquérir des caractéristiques qui vont dépendre des cytokines et du facteur de croissance SCF (Stem Cell Factor) produits par les cellules endothéliales, épithéliale ou fibroblastiques. Une mauvaise interaction du facteur SCF avec la protéine produite par le proto-oncogène ckit peut entrainer une mastocytose et éventuellement une oncogenèse mastocytaire.
Les mastocytes circulants sont donc ceux qui passent une nouvelle fois par le flux sanguins, après avoir acquis leur état différencié.
Les différents types de mastocytes et leur répartition
Du fait de la dépendance aux cytokines pour leur différenciation, les mastocytes semblent avoir des caractéristiques morphologiques, biochimiques et fonctionnelles différentes en fonction de l’endroit où ils se trouvent et des cytokines avec lesquelles ils interagissent.Des études avaient déjà montré qu’il existait plusieurs sous-types de mastocytes, notamment chez les rongeurs, les humains et chez les chiens.7,8 Des études ont également été réalisées chez le chat et ont montré l’existence de trois sous-types. Elles ont également permis de caractériser leur distribution dans l’organisme.En ce qui concerne la distribution générale chez le chat, les mastocytes sont présents dans tous les organes étudiés par ces recherches, à savoir la peau (principalement au niveau des oreilles), la langue, le cœur, les poumons, le foie, la rate, les reins, le tube digestif et le péritoine. L’organe où les mastocytes sont en plus grand nombre est la peau puis le poumon. Celui où l’on en trouve le moins est le rein.
Concernant le tractus digestif, les mastocytes sont plutôt trouvés dans sa partie proximale, et plus particulièrement dans la muqueuse. Une étude explique ce différentiel de répartition par l’exposition aux parasites et aux pathogènes.En ce qui concerne les variations inter-espèces, le chat semble avoir beaucoup plus de mastocytes dans la peau que le chien et, au contraire, moins de mastocytes dans le tractus digestif. Quel que soit le tissu dans lequel ils sont présents, les mastocytes vont se positionner à proximité des capillaires et des terminaisons nerveuses.Il existe deux principales sous-populations de mastocytes, distinctes par les différentes protéases contenues dans leurs granulations :
– Le sous-type conjonctif ou typique qui contient des chymases, des tryptases, des carboxypeptidases et de la cathepsine G. Ce sous-type est le plus fréquemment rencontré. Ces mastocytes se situent dans les tissus conjonctifs du derme, où ils représentent 70% des mastocytes, et les tissus conjonctifs sous-épithéliaux respiratoires et digestifs.
– Le sous-type muqueux ou atypique, qui contient uniquement des tryptases. Ces mastocytes se localisent dans le tissu interstitiel des muqueuses, notamment gastro-intestinales, ainsi que dans le coeur.
– Un troisième sous-type de mastocytes chez le chat a été identifié, contenant uniquement des chymases et des carbopeptidases.
Rôles du mastocyte
Du fait de leur localisation proche des nerfs et capillaires sanguins, les mastocytes vont être directement stimulés par les signaux immunitaires ou nerveux : effectivement, ils vont interagir après activation par différentes cytokines, avec les immunoglobulines IgE et avec le complément, ou après activation par des catécholamines.13, 18.Les mastocytes vont jouer un rôle particulièrement important dans l’hypersensibilité de type 1 (ou immédiate), à la fois dans la phase précoce et dans la phase tardive. Dans la phase précoce, ils vont déclencher la réaction inflammatoire par dégranulation, une fois au contact de l’allergène. Les enzymes et protéines libérées sont des amines vasoactives préformées qui vont entrainer une vasodilatation, une augmentation de la perméabilité vasculaire et une bronchodilatation dans l’appareil respiratoire. De plus, les mastocytes vont libérer des cytokines qui vont entrainer la phase tardive et le recrutement d’éosinophiles, de neutrophiles, de basophiles et de lymphocytes.
Lors d’hypersensibilité de type 2 (ou semi-retardée), les mastocytes vont cette fois être activés par des anaphylatoxines du complément, ce qui va entrainer leur dégranulation et donc une réaction inflammatoire qui est amplifiée par les médiateurs libérés.Selon une étude réalisée par Noli et al en 2001, les mastocytes ont également un rôle prépondérant dans la cicatrisation cutanée. En effet, de par leur localisation, ces cellules vont tout d’abord être activées à la fois lors de l’atteinte directe du tissu et par des médiateurs nerveux lors de plaie cutanée. Une fois activés, les mastocytes vont participer à toutes les phases de la cicatrisation :
– Lors de la phase inflammatoire : les mastocytes vont libérer des substances vaso-actives comme l’histamine, les protéases (chymases et tryptases), un facteur de nécrose tumorale (TNF) et des précurseurs de l’acide arachidonique. Ces substances vont induire une vasodilatation et une augmentation de la perméabilité vasculaire. De plus, les cellules endothéliales vont en retour libérer des interleukines 3 (IL-3) et des facteurs de croissance SCF qui vont induire la multiplication des mastocytes.13 Pendant cette phase, les mastocytes vont également jouer un rôle dans l’hémostase primaire en libérant des facteurs d’activation plaquettaires (PAF) puis en libérant des substances fibrinolytiques comme l’héparine, permettant ainsi l’activation de l’hémostase secondaire.
– Lors de la phase de détersion : les mastocytes vont permettre le recrutement des leucocytes en libérant des médiateurs spécifiques comme les interleukines 8 (IL8), les leucotriènes ou encore des protéases qui permettent la margination, la diapédèse et l’afflux massif de leucocytes sur le site de la plaie. Ils encouragent également la détersion par la stimulation de la phagocytose par les macrophages.
– Lors de la phase de reconstruction : les mastocytes vont participer à la reconstruction en induisant la formation des néo-vaisseaux par libération de cytokines et de facteurs de croissance vasculaire. Ils vont également activer les kératinocytes et les fibroblastes pour permettre une ré-épithélialisation et une synthèse de collagène de type I. Ils permettent enfin une ré-innervation de la zone traumatisée.
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Table des matières
LISTE DES ABREVATIONS
INTRODUCTION
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I. LE MASTOCYTE
1. Origine
2. Les différents types de mastocytes et leur répartition
3. Rôles du mastocyte
II. MASTOCYTES CIRCULANTS CHEZ LE CHIEN
1. Epidémiologie et prévalence
2. Affections causales
3. Valeur diagnostique
4. Valeur pronostique
III. MASTOCYTES CIRCULANTS CHEZ LE CHAT
1. Epidémiologie et prévalence
2. Affections causales
3. Valeurs diagnostiques
4. Valeurs pronostiques
ETUDE RETROSPECTIVE
I. MATERIEL ET METHODE
1. Période et durée de l’étude
2. Critères d’inclusion
3. Critères d’exclusion
4. Etude expérimentale
5. Calculs
II. RESULTATS
1. Prévalence
2. Présentation des cas
a. Cas n°1 : Ernest, chat européen mâle castré, né le 01/01/1995
b. Cas n°2 : Marmaduke, chat européen mâle castré, né le 01/11/1998
c. Cas n°3 : Moustache, chat européen mâle castré, né le 28/08/1997
d. Cas n°4 : Tartine, chat européen femelle, née le 25/04/2011
e. Cas n°5 : Bilbo, chat européen mâle castré, né le 03/07/2004
f. Cas n°6 : Mr Gris, chat européen mâle castré, né le 01/01/2002
g. Cas n°7 : Nisch, chat européen femelle stérilisée, née le 01/08/2002
h. Cas n°8 : Isis, chat européen femelle, née le 01/10/2003
i. Cas n°9 : Groom, chat européen mâle, né le 01/05/2007
j. Cas n°10 : Capone, chat chartreux mâle, né le 20/04/2007
k. Cas n°11 : Grisette, chat européen femelle stérilisée, née le 15/05/2000
l. Cas n°12 : Cola, chat européen mâle castré, né le 01/04/2001
m. Cas n°13 : Cléo, chat européen femelle stérilisée, née le 01/01/2003
n. Cas n°14 : Gregre, chat européen mâle castré, né le 07/03/2002
o. Cas n°15 : Tara, chat européen femelle, née le 01/04/2014
p. Cas n°16 : Hevy, chat British shorthair femelle, née le 20/06/2012
q. Cas n°17 : Fripouille, chat européen femelle stérilisée, née le 01/09/2005
r. Cas n°18 : Canelle, chat européen femelle, née le 01/01/2000
s. Cas n°19 : Caps, chat européen femelle stérilisée, née le 01/05/2014
t. Cas n°20 : Bambou, chat européen femelle stérilisée, née le 01/08/2012
3. Résultats
III. DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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