Projet de création d’un cabinet spécialisé dans le suivi-évaluation des projets

Le monde évolue à une vitesse accélérée et tous les jours on assiste aux naissances de plusieurs projets qui contribuent fortement à cette évolution. La norme X50-105 de l’AFNOR définit le projet comme « une démarche spécifique qui permet de structurer méthodiquement et progressivement une réalité à venir » et ajoute « un projet est défini et mis en œuvre pour élaborer une réponse au besoin d’un utilisateur, d’une clientèle et il implique un objectif et des actions à entreprendre avec des ressources données ». Ainsi, comme tout projet, la mise en place d’un système de suivi-évaluation serait nécessaire pour juger de la progression réalisée en direction des objectifs et des résultats. Le suivi est plus que la simple collecte de l’information sur le projet.

C’est l’évaluation systématique et continue du progrès dans le temps par la collecte et l’analyse de l’information et l’utilisation de cette information pour améliorer le travail au sein du projet. Evaluer, c’est estimer à un moment donné dans le temps les résultats d’un projet, et à quel point les objectifs ont été atteints. Suivi et évaluation sont des mécanismes pour identifier les points forts et faibles et pour prendre de bonnes et opportunes décisions.

CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE 

La gestion des projets est apparue dès les années 1958 aux Etats-Unis dans le domaine spatial et militaire avec la fusée Polaris de l’US NAVY.

A partir des années 1980, le concept de projet apparait dans plusieurs secteurs. Mais c’est vers les années 1990 que le concept se retrouve dans presque toutes les entreprises grâce à la nouvelle technologie. La demande étant forte, la concurrence de plus en plus rude, il fallait prendre en considération les exigences des clients et les contraintes économiques (délais, coût, optimisations des ressources et contraintes professionnelles : qualité, innovation technologique). D’où l’apparition dès 1997 des normes ISO.

Notion de projet

Il existe plusieurs définitions sur la notion de projet dont quelques-unes sont :

Selon l’AFITEP , « un projet est un ensemble d’action à réaliser pour satisfaire un objectif défini, dans le cadre d’une mission précise, et pour la réalisation desquels on a identifié non seulement un début mais aussi la fin. » .

Selon Eddy BATISTE, « un projet est un ensemble d’éléments intégrés dans le but d’atteindre un objectif selon un plan défini à l’avance. » .

Hubert WALLOT défini le projet comme étant « un ensemble de moyens mis en œuvre de façon coordonnée. Il doit poursuivre un résultat de développement et concourir à la réalisation d’objectifs de planification. » .

Quant à P. GITTINGER, « un projet est un ensemble d’investissements et d’activités limitées dans le temps et dont le résultat contribuera à améliorer la qualité de la vie d’un groupe de bénéficiaires donné. Un projet est limité dans le temps. C’est une activité déterminée par un point final précis, visant à atteindre un objectif particulier. » .

S. MICHALOF avance que : « Un projet est l’ensemble complet d’activités et d’opération qui consomment des ressources limitées et dont on attend des revenus ou autres avantages monétaires. » .

En résumé, le projet est un ensemble d’activités interdépendantes planifiées dans le temps, accompagnées de ressources limitées en vue d’atteindre un objectif précis.

Typologie des projets

On peut distinguer deux types de projets : les projets productifs et les projets non productifs.
• Un projet productif est un projet dont l’objet est de fournir un bien ou service marchand destiné à la commercialisation (importation, exportation …) ;
• Un projet non productif est un projet à but non lucratif, son objet est de fournir un bien ou service non marchand et dont on attend un rendement dans le long terme (projet d’infrastructures, d’éducation, de santé …) .

De ce fait, il est possible de les classer par catégorie :
– Selon l’initiateur :
• Projet public
• Projet privé
• Projet ONG
– Selon la taille
• Micro-réalisation
• Macro-réalisation
– Selon le domaine
• Projet industriel
• Projet de développement rural
• Projet sanitaire
• Projet éducation
• Projet de développement
– Selon l’articulation avec d’autres projets
• Projet techniquement compatibles : projet réalisables simultanément à condition que les moyens existent et sont disponibles ;
• Projets compatibles dépendants : qui doivent être réalisés simultanément (grappes de projets) ;
• Projets compatibles indépendants : qui peuvent être réalisés simultanément ou séparément (portefeuille de projets) ;
• Projets incompatibles : projets qui ne peuvent être cumulés c’est-à-dire réalisés en même temps ou conjointement. La réalisation de l’un intervient nécessairement après la fin de l’autre .

Caractéristiques d’un projet

Un projet possède comme caractéristique :
• l’unicité ;
• une durée limitée ;
• l’assujettissement à des contraintes (délais, performance, qualité, coûts) ;
• un cycle de vie dynamique ;
• l’implication de nombreux intervenants (d’intérêts différents, d’organisations différentes, de disciplines différentes, de cultures différentes) ;
• un contexte d’incertitude (incertitude de l’environnement, incertitude technologique, incertitude reliée aux ressources).

Notion de Suivi-évaluation 

Le suivi

Il existe plusieurs définitions du suivi dont quelques-unes à sont :
• le suivi se définit comme étant un processus continu ou périodique de collecte des informations sur l’utilisation des moyens mis en œuvre et du niveau d’avancement de l’exécution des activités ;
• le suivi est une observation ou un examen périodique de l’ensemble des composantes/volets programmés dans le cadre d’un projet.
• le suivi consiste à fournir et à utiliser des informations permettant à la direction d’un projet de juger de l’évolution de l’exécution et de prendre à temps les décisions qui imposent selon le programme prévu.
• le suivi est l’examen et l’observation continus ou périodiques exercés par la direction à chaque niveau de la hiérarchie d’une activité, afin de s’assurer que les livraisons intrants, les calendriers des travaux, l’obtention des produits espérées et les autres actions nécessaires se poursuivent conformément aux prévisions.
• le suivi est la collecte, l’analyse et l’utilisation systématique et continue d’informations au service de la gestion et de la prise de décision.

Le but du suivi est d’assurer une mise en œuvre effective et efficace du projet en fournissant à tous les niveaux de la direction du projet des informations remontantes qui permettront aux responsables du projet d’améliorer les plans d’opérations et de faire au besoin le nécessaire pour remédier aux insuffisances et aux contraintes qui se présentent dans l’exécution de chaque élément ou de l’ensemble du projet.

En matière de gestion, le suivi fait partie du système d’information et constitue une activité interne qui doit être assuré à tous les niveaux par les personnes ayant la charge d’exécution d’un projet ou programme.

C’est en cours de l’exécution d’une activité ou d’un projet que le suivi se fait. La périodicité varie selon le besoin et selon les acteurs :
• A la base, au niveau des communautés, le suivi par les bénéficiaire est beaucoup plus rapproché, voire quotidien ;
• Au niveau du projet, le suivi est plus espacé : il peut être mensuel, trimestriel ou semestriel ;
• Au niveau des partenaires financiers, des missions de supervision sont organisées une ou deux fois dans l’année pour s’assurer de l’état d’avancement du projet.

Cependant les bailleurs de fonds exigent aussi de leurs partenaires des rapports périodiques d’avancement (trimestriels, semestriels…). Le suivi est nécessaire à tous les acteurs qui ont une responsabilité dans la bonne exécution d’une action.

A chacun des niveaux d’intervention correspond un acteur particulier de suivi :
• Au niveau de l’action : les bénéficiaires et les réalisateurs directs (agents du projet) ;
• Au niveau de l’appui : les structures d’encadrement technique ou de formation (services agricoles, de l’environnement, d’alphabétisation…) ;
• Au niveau du financement : les partenaires financiers.

L’évaluation

C’est l’appréciation ponctuelle ou périodique:
• des actions ou activités en cours de réalisation ;
• des changements produits par l’action / l’activité dans le temps et dans l’espace par rapport à une situation de référence au démarrage de celle-ci ;
• des résultats obtenus.

L’évaluation est une attitude critique et dynamique d’analyse. Elle a par conséquent une opération qui peut se dérouler avant, pendant ou après l’exécution d’une action ou d’un projet de développement :
• Elle établit les liens de causalité entre les activités, les moyens prévus et les résultats attendus.
• L’évaluation cherche à expliquer pourquoi les résultats se sont produits ou non par suite des activités du projet et autres intrants.

Évaluer consiste fondamentalement à porter un jugement de valeur sur une intervention ou sur n’importe laquelle de ses composantes dans le but d’aider à la prise de décision. Ce jugement peut résulter de l’application de critères et de normes (évaluation normative) ou s’élaborer à partir d’une démarche scientifique (recherche évaluative).

L’évaluation est une opération qui vise à déterminer systématiquement et objectivement entre autres la pertinence, l’efficacité, l’effet et l’impact des activités au regard de leurs objectifs.

C’est un processus d’organisation qui vise à améliorer les activités en cours et à aider la direction dans ses activités futures de planification, de programmation et de prise de décisions.

Dans le contexte des projets de développement rural qui ont par définition vocation de combattre la pauvreté, l’évaluation a pour but d’apprécier particulièrement :
• les produits (extrants) ;
• les effets (avantages ou désavantages) ;
• et l’impact (objectifs à long terme) sur les bénéficiaires classés de préférence en groupes de revenus.

Il s’agit de déterminer entre autres:
• qui ou quel groupe a bénéficié de l’activité (ou a été désavantagé par elle),
• dans quelle proportion (par rapport à la situation existant auparavant),
• de quelle façon (directe ou indirecte) ;
• et pourquoi (c’est-à-dire établir autant que possible les relations de cause à effet entre les activités et leurs résultats).

De façon générale, l’évaluation permet :
• de tirer des enseignements sur les raisons et les facteurs explicatifs de l’atteinte ou de la non atteinte des objectifs d’une action ou d’un projet ;
• d’apprécier les retombées sur divers plans : économique, social, environnemental, institutionnel, etc.
• de prendre des décisions sur la suite à donner au projet du point de vue de l’orientation, de la stratégie d’intervention, etc.

Les différents acteurs de l’évaluation se caractérisent en fonction des différents types d’évaluation :
• Il existe l’évaluation dite externe qui est animée par des évaluateurs extérieurs à l’action et choisis par le partenaire financier ou par le partenaire technique. Elle peut être destinée à remplir les fonctions de contrôle ou de réflexion du partenaire financier.
• L’évaluation dite interne est réalisée de manière autonome (par les bénéficiaires et les agents du projet) avec parfois un appui méthodologique externe.
• Dans tous les projets, il n’y a pas de vrai développement sans participation, raison pour laquelle une bonne évaluation se doit d’être participative, même quand elle est effectuée par un consultant externe.

Alors que le suivi a lieu pendant l’exécution d’une activité ou d’un projet, l’évaluation revêt plusieurs formes qui se situent à différents niveaux de la vie de projet.

Ces différentes formes d’évaluation sont :
• l’évaluation continue : elle consiste à analyser, au cours de la phase d’exécution d’une activité, dans quelle mesure celle-ci continue d’être pertinente, efficace et efficience, et quels sont et seront ses produits espérés, ses effets et impact actuels et probables. Elle peut aider les décideurs en les informant de tous les ajustements qu’il faudra apporter aux objectifs, politiques, stratégiques d’exécution ou autres éléments du projet, en leur fournissant des renseignements en vue de leurs activités futures de planification.
• l’évaluation à mi-parcours : cette évaluation a lieu quelques années après démarrage des activités du projet. Elle peut avoir lieu trois ans après pour certains, six ans pour d’autres. Sa période est fonction de la durée de vie du projet en question. Certains l’appellent revue à mi-parcours. Cette évaluation vise à comparer les objectifs atteints à mi-parcours à ceux qui étaient prévus pour la même période. Elle permet de voir si la stratégie de mise en œuvre du projet tient la route, d’identifier les écarts d’objectifs afin d’entreprendre des actions correctives. Il s’agit de remettre le projet sur « orbite ».
• l’évaluation terminale : elle a lieu six ou douze mois après la fin du projet ou programme et elle remplace parfois l’évaluation rétrospective dans le cas des projets à courte période de gestation.
• l’évaluation rétrospective : elle établit le bilan de fin d’exécution du projet.
• l’évaluation d’impact : Elle a lieu quelques années après l’achèvement du projet, lorsque ses avantages et son impact sont censés être intégralement réalisés. Cette évaluation a un double but :

– évaluer dans quelles mesures les résultats globaux du projet ou programme ont été atteints en termes de produits, d’effets et d’impact ;
– tirer les enseignements comme la conception ou la formation, la pré-évaluation, l’exécution et le S&E de futures activités de développement.

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Table des matières

DEDICACES
REMERCIEMENTS
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATION
LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX
AVANT-PROPOS
SOMMAIRE
PRESENTATION GENERALE DU PROJET
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE, CONCEPTUEL ET CONTEXTUEL DE L’ETUDE
Chapitre 1 : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE
I. Présentation des concepts clés
II. Notion de Suivi-évaluation
Chapitre 2 : CADRE CONCEPTUEL ET CONTEXTUEL DE L’ETUDE
I. Cadre conceptuel de l’étude
II. Cadre contextuel de l’étude
DEUXIEME PARTIE: PRESENTATION DES RESULTATS DE L’ETUDE ET ECOMMANDATIONS
Chapitre 1 : PRESENTATION DES RESULTATS DE L’ETUDE
I. L’Etude du marché
II. L’étude technique
III. Etude institutionnelle et organisationnelle
IV. L’Analyse financière du projet
Chapitre 2 : RECOMMANDATIONS
CONCLUSION GENERALE
TABLE DES MATIERES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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