Actuellement, Madagascar reste encore parmi les pays ruinés de la pauvreté de la planète. Pour s’en sortir, l’objectif de développement consiste à réduire le taux de pauvreté à travers la promotion d’un développement rapide et durable. Pour atteindre cet objectif, il est primordial d’adopter une approche intégrée à travers le passage de l’économie de subsistance à l’économie de marché, en créant une articulation entre l’économie rurale et l’économie industrielle. La stratégie consiste à identifier et à exploiter de façon optimale les avantages de chaque région dans leur contribution à la croissance économique du pays. Afin d’obtenir des résultats concrets et des impacts réels, rapides et durables sur la croissance économique, il est nécessaire de concentrer les efforts sur l’exploitation des ressources disponibles.
Plusieurs plantes aromatiques et médicinales endémiques comme le cas des ylang ylang méritent alors une exploitation effective. C’est la raison pour laquelle nous avons opté pour créer un projet d’extraction et de commercialisation de huiles essentielles à partir de Ylang Ylang.
Caractéristique du projet
Historique de l’huile essentielle
Historiquement, on trouve des traces d’alambics primitifs utilisés il y a 500 ans, en Orient. Les eaux aromatiques et les résines apparaissent dans les cérémonies et les rituels. La réintroduction de l’usage d’huile essentielle eut lieu dans les années 1900 avec les travaux d’un chimiste français René Maurice Gattefossé qui furent le premier à donner le nom d’aromathérapie. Un autre français, le Docteur Jean Valnet, s’intéresse aux propriétés curatives huile essentielle après avoir utilisé pour soigner les blessures des soldats durant la seconde guerre mondiale.
L’étude approfondie de la propriété des huiles essentielles a une connaissance de la valeur officielle de thérapeutique. Actuellement, les recherches se sont accélérées dans des hôpitaux et des universités afin de mieux connaître la nature des huiles essentielles.
Objectifs du projet
La création de cette unité offrira, en premier lieu, de nouveaux produits au niveau national ainsi qu’international. De ce fait, elle apportera au développement du marché des produits cosmétiques et médicaux. Ensuite, la mise en place de ce projet peut inciter à la culture des matières premières, ce qui est favorable pour l’environnement et offrira aussi une occasion permettant la valorisation des plantes malgaches.
En suite, la création de l’unité sera une source de revenu puisqu’elle assurera de nouveaux emplois, donc une diminution du taux de chômage ; et elle participera également à l’augmentation de la recette nationale.
Et en dernier lieu, notre activité contribuera au développement du secteur secondaire en l’occurrence de l’industrie et les petites et moyennes entreprises malgaches.
Opportunités
Différentes opportunités se sont présentées au promoteur pour la mise en place de ce projet. De prime, notre entrée dans le marché est encore libre, du fait de la moindre existence de la concurrence. Ensuite, l’exonération d’impôt sur les bénéfices (IBS) de deux années, pour les entreprises de TATAMIH (tourisme, des agricoles, des transports, des artisanales, des minières, de industrielles, et d’hôtellerie) est une opportunité favorable pour notre projet. Notre unité sera une de transformation, ce qui fait qu’elle fera partie des petites industries bénéficiaires de l’exemption. Et enfin, le secteur contribue promouvoir les investissements privés afin d’adopter une amélioration à l’économie malgache.
Présentation de l’unité et sa constitution
Indenté de l’entreprise
Nous envisageons de créer une entreprise formelle tout en respectant le règlement en vigueur. Le procédure de création d’une société dépend généralement de son statut et de sa forme juridique. Nous allons déterminer certaines informations afin d’identifier notre future unité :
• Dénomination : ESDEX SA
• Objet : Extraction de l’huile essentielle
• Capital Social : 32 000 000 ariry
• Siège : Mananara Nord – Toamasina
• Durée de vie : 99 ans environ .
Démarche relative à la constitution
Au cours de al constitution de la société, nous devons suivre les étapes suivantes :
• Assemblée générale constitutive des associés
• Souscription et versement du capital
• Légalisation des signatures et certification des photocopies
• Ouverture du compte de la société
• Déclaration d’existence (enregistrement au bureau des sociétés)
• Publication de la création dans un journal
• Enregistrement fiscal
• Déclaration fiscale
• Paiement de la patente (taxe professionnelle)
• Immatriculation au registre de commerce
• Immatriculation statistique
• Immatriculation fiscale
• Délivrance de la carte professionnelle
• Annonce légale (opérateurs) .
Présentation de la région d’implantation
L’implantation du projet est prévue à Mananara-nord dans la région d’Analanjorofo, province de Toamasina. Cette zone dispose ses particularités du point de vue géographique et socio-économique.
Situation géographique
Mananara-Nord où se situe le site du projet se trouve à 295 km au Nord de Toamasina. Il est desservi par la route nationale N°5 qui relie la capitale de Betsimisaraka et Maroantsetra. Le district est baigné à l’Est par l’Océan Indien sur près de 100 km de côtes. Il est limité au Sud par le district de Soanierana Ivongo, au Sud – Ouest par le district d’Andilamena, à l’Ouest par le district de Mandritsara (province de Mahajanga) et au nord par le district de Maroantsetra, limite septentrionale de la province de Toamasina. Enfin, le District de Mananara-Nord s’étend sur une superficie de 4 318 km² et compte actuellement environ 122 000 habitants, soit une densité de 28 habitants par km². (Source : monographie de la région).
De l’Est à l’Ouest, on distingue des plaines côtières étroites essentiellement constituées d’étendues montagneuses transformées par les paysans. Au fur et à mesure que l’on s’avance à l’intérieur, la région devient montagneuse et couverte de forêts presque vierges.
Au point de vue technique, le Ylang Ylang est une plante exigeante en eau : il faut environ 1,5m au 1,7m de pluie bien répartie toute au long de l’année. Au dessous de 100mm/ mois, le Ylang Ylang souffre du manque d’eau. Le climat de Mananara-Nord est un climat tropical et très humide. Il y tombe chaque année 2,50m de pluies. Il ne se passe pas de jours sans pluie dans la région, pendant la saison pluvieuse et surtout du mois de mai au mois d’août. Ce climat favorise donc, en effet, la production du Ylang Ylang.
Situation socio-économique
La connaissance des caractéristiques socio-économiques est nécessaire lors de l’étude du projet. Plusieurs domaines ont été examinés : artisanal, industriel, agriculture. Dans le domaine artisanal, nous avons remarqué que le tissage de paniers, de nattes, de chapeaux constitue une activité généralement complémentaire à l’échelon familiale. Toutefois, quelques familles en font une activité principale. Tout le travail se fait principalement à la main et l’utilisation de la machine n’est pas encore développée.
Sur le plan industriel, le secteur se réduit à l’exploitation du quartz ainsi qu’à l’extraction de l’essence de Ylang Ylang et au conditionnement et au stockage de la vanille. L’extraction de l’essence de Ylang Ylang reste encore artisanale. Il en est de même pour le conditionnement et le stockage de la vanille car la plupart des tâches sont effectuées manuellement. En d’autres termes, aucune industrie proprement dite n’est implantée dans la région, la plupart des activités sont des activités artisanales. Pourtant, la région est dominée par l’agriculture. Elle est riche en culture des produits d’exportation tels que le café, le girofle les litchis, les poivres et surtout la vanille. La présence du ylang Ylang est une des caractéristiques de la région. L’analyse socio-économique de la région nous permet de constater qu’elle dispose une grande potentialité économique. Nonobstant, la promotion des activités de transformation reste encore limitée et insuffisante. Ce contexte nous a amené à s’orienter dans le domaine industriel.
Cependant, l’injection de fonds, c’est-à-dire, l’investissement comme celui du projet ne doit pas être effectué aveuglement, il faut une sérieuse étude de marché pour savoir les caractéristiques de la demande et de l’offre ainsi que l’environnement.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
Section1 : Caractéristique du projet
Section2 : Présentation de l’unité et sa constitution
Section3 : Présentation de la région d’implantation
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE ET ASPECTS MARKETING
Section1 : Description du marché
Section2 Analyse de l’offre
Section3 Analyse de la demande
Section4 : Aspects marketing
CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS ET LES CRITERES D’EVALUATION
Section1 : Les outils d’évaluation
Section2 : Les critères d’évaluation du projet
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUES DE PRODUCTION
Section1 : Les moyens de production
Section2 : Méthodes de production
Section3 : Control de qualité et de normes
Section4 : Capacité de production envisagée
CHAPITRE II : ETUDES ORGANISATIONNELLES
Section1 : Organigramme et description des Postes
Section2 : Politiques du personnel
TROIXIEME MARTIE : ETUDES FINANCIERE ET EVALUATION DU PROJET
CHAPITRE I : LES INVESTISSEMENTS ET LES COMPTES DE GESTION
Section1 : Les investissements nécessaires
Section2 : Les Tableaux d’amortissements
Section3 : Le financement du projet
Section4 : Les comptes de gestion
CHAPITRE II : LES ETATS FINANCIERS PREVISIONNELS
Section1 : Comptes de résultat prévisionnels
Section2 : Les bilans prévisionnels
Section3 : Les tableaux de flux de trésorerie
CHAPITRE III : EVALUATIONS DU PROJET
Section1 : Evaluations financières du projet
Section2 : Analyses des ratios et le seuil de rentabilité
Section3 : Evaluations socio-économiques
CONCLUSION