Actuellement la politique générale de l‟Etat, est de permettre à chaque Région de se développer et ainsi contribuer au développement du pays tout entier. Parmi les moyens qui sont indispensables à la réalisation du processus de développement économique durable, se situent prioritairement les voies de communication en général et la route en particulier : ce sont elles qui permettent la circulation des biens et des personnes dont l‟échange est à la base de l‟économie. On constate que la route RN 44 reliant Moramanga à Vohitraivo est en mauvais état. Cela constitue un obstacle majeur au développement économique dans la région d‟AlaotraMangoro même au niveau nationale car la région d‟Alaotra est le grenier à riz de Madagascar. On se propose de bitumer la route RN 44 du PK 20+000 au PK 79+400 pour remédier à ce problème.
Monographie de la Région Alaotra-Mangoro
Zone d’influence directe
La zone d’influence directe ou zone d’influence au sens strict comprend la zone où le projet aura des répercussions directes. Elle est donc constituée par le secteur avoisinant la route concernée: certaines zones sont traversées par la Route et d’autres y auront accès. Les districts qui remplissent ces critères sont : AMBATONDRAZAKAAMPARAFARAVOLA-MORAMANGA et ANDILAMENA.
Zone d’influence indirecte
C‟est la zone où le tracé de la route a une influence socio-économique par les échanges interrégions, à savoir :
➤ ANTANANARIVO
➤ TOAMASINA
➤ BRICKAVILLE
➤ MANJAKANDRINA .
La monographie de la zone d‟influence directe permet d‟évaluer la rentabilité du projet. Elle accède aussi à la connaissance des caractéristiques de la zone d‟influence.
Relief et topographie
Le relief est caractérisé au Nord par les cuvettes de l‟Alaotra, d‟Andilamena et de Didy qui sont de vastes plateaux intermédiaires, situés au milieu des plateaux de la région centrale de Madagascar avec une altitude moyenne de 700 m. Dans la zone plus basse se sont formées les marais ou « zetra » et les eaux libres comme le lac Alaotra d‟une superficie de 125000 ha et le lac Antsomangana. Les bassins versants sont formés par des massifs latéritiques très friables, siège d‟important phénomène d‟érosion avec des multitudes de formation de « lavaka ». Plus au Sud et au Sud Est, dans la zone de Moramanga et d‟Anosibe an‟Ala, on assiste à un rapprochement des deux falaises et le relief présente un aspect « polyédrique « avec des dénivellations importantes (50 à 100 m) entre les crêtes et les talwegs. La topographie est homogène, caractérisée par des versants à pente forte (> 50%) en général, et des dépressions marécageuses occupant du Nord au Sud le revers des escarpements. La plaine du Mangoro se situe aux alentours de 900 m d‟altitude, le cours d‟eau étant luimême à 850 m. Le fond de la cuvette du Lac Alaotra se situe aux environs de 750 m d‟altitude, avec des buttes résiduelles qui s‟élèvent à 900 m d‟altitude.
Sols
Concernant les bassins versants de l‟Alaotra, les études pédologiques effectuées montrent que les sols sont de type ferralitique et caractérisés par la présence en surface d‟une couche latéritique d‟épaisseurs variables (10 à 50 cm selon les endroits) reposant sur une roche mère en décomposition et sans aucune cohésion. Ces sols sont particulièrement sensibles et favorables à l‟érosion en lavaka dès que la couche protectrice de l‟horizon d‟altération est décapée par quelque moyen que ce soit.
Sur les plaines fluvio-lacustres, nous avons :
● des sols hydromorphes moyennement organiques. Ce sont des sols à texture très argileuse fine, aptes à la riziculture,
● des sols hydromorphes tourbeux ayant une aptitude bonne à moyenne pour la riziculture inondée, moyenne pour l’agriculture de contre-saison sans irrigation.
Au niveau de Moramanga, les zones à couverture végétale forestière présentent des sols évolués de type ferralitique. Dans l’ensemble, il s’agit des sols rouges et des sols jaunes sur rouges, caractéristiques des régions chaudes et humides. L’altération chimique du substrat géologique est très poussée et entraîne une importante épaisseur du sol. La section 1 de la RN44 est située en zone plate, et donc peu sensible à l‟érosion. La section 2 est généralement située sur des sols de crête peu affectés par l‟érosion (BCEOM, 2007). La végétation boisée semble encore assurer une certaine stabilisation des sols et les pentes assez douces des collines ne présentent pas encore de signes de formation de lavakas au voisinage immédiat du tracé. La section 3 de la RN44 passe au milieu des rizières dans la zone d‟influence du Mangoro très prochecôté ouest, qu‟elle longe en parallèle. Cette zone reçoit les apports solides sableux liés aux nombreux lavakas en cours d‟évolution sur les collines de l‟est, dont les bassins versants des affluents du Mangoro sont interceptés par le tracé. Ces apports solides font remonter l‟ensemble du niveau de la vallée, en conjonction avec un phénomène de seuil artificiel qui se serait formé, conséquence également de ces apports, en un ou plusieurs points du lit de la rivière Mangoro.
Climat
La cuvette du lac Alaotra constitue une enclave climatique de type tropical semi-humide de moyenne altitude avec une température moyenne de 21 à 22°C et comporte deux saisons bien marquées :
• D‟avril à septembre, une saison fraîche et sèche avec quelques pluies fines ;
• D‟octobre à mars une saison chaude et pluvieuse ; la pluviométrie annuelle étant de 1092 mm à 1200 mm à raison de 100 jours de pluie par an.
L‟irrégularité des pluies, avec 20 à 30 jours secs après les premières pluies d‟octobre, y est préjudiciable aux cultures. La maîtrise de l‟eau ainsi que les moyens de production constituent pour les agriculteurs un enjeu majeur. Cette sécheresse en début de saison peut être fatale pour l‟agriculture et entraîne une forte pression de pêche effrénée sur le lac. Le Haut Mangoro et Moramanga est par contre une « zone au vent » de l’alizé du Sud-est. Le nombre de mois biologiquement secs est inférieur à deux et il en découle des formations denses de ligneux. Les précipitations moyennes annuelles y sont de 1500 à 2000 mm avec des brumes toute l‟année et un hiver à pluies fines et fréquentes. L‟évaporation annuelle est de 500 à 600 mm.
|
Table des matières
Introduction générale
Partie I Monographie de la Région Alaotra-Mangoro
Partie II Etudes techniques
chapitre I: Analyses des états d‟infrastructures et proposition de variantes d‟aménagement
Chapitre II Etude des matériaux
Chapitre III Etude du trafic
Chapitre IV 3BDimensionnement de la chaussée
Chapitre V Etudes hydrologiques
Chapitre VI 15BEtudes hydrauliques
Chapitre VII Calcul des structures du dalot de type D24
Chapitre VIIIProgrammation
Chapitre IX Etudes géotechniques de l‟ouvrage hydraulique n°124
Chapitre X BAEL
Partie III Etudes financières
chapitre I: Estimation du cout du projet
Chapitre II ANALYSE FINANCIERE
Conclusion générale
Bibliographie
ANNEXES
