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LES รTAPES DE LA CROISSANCE รCONOMIQUEย
A propos de ces รฉtapes de la croissance รฉconomique,W.W.Rostow4 considรจre que toute nation passe nรฉcessairement par cinq phases : la phase de tradition ; La phase de transition ; La phase de dรฉcollage ; la phase de maturitรฉ ; et la phase de la consommation de masse.
Sociรฉtรฉ traditionnelleย
Cโest le stade dโun pays restรฉ รฉtranger ร tous les progrรจs de la science et dans lequel lโรฉchelle des valeurs sโinspirait de ce que lโon pourrait appeler un fatalisme ร long terme. Dans cette sociรฉtรฉ encore agricole, la structure sociale est dรฉterminรฉe par la propriรฉtรฉ fonciรจre, seule source de richesse.
Les conditions prรฉalables au dรฉcollageย
Au cours de cette seconde รฉtape, les sociรฉtรฉs se ouventtr en voie de transition. Une mutation des structures fondamentales sโeffectue grรขce ร la profonde รฉvolution du secteur agricole. Il est, en effet, nรฉcessaire que la productivitรฉ de lโagriculture augmente afin de libรฉrer une partie de la population, qui pourra alors se consacrer ร lโindustrialisation. Dans le mรชme temps, une infrastructure doit รชtre mise en acepl grรขce, en gรฉnรฉral, aux investissements publics. Ces mutations รฉconomiques sโaccompagnent de lโapparition de structures nouvelles qui se manifestent dans lโordre politique, sociologique et psychologique.
Le dรฉmarrage ou dรฉcollage (take-off)ย
Cโest la phase au cours de laquelle la nouvelle sociรฉtรฉ renverse les obstacles qui sโopposaient ร sa croissance rรฉguliรจre. Des รฉvรฉnements politiques, des dรฉcouvertes techniques, une rรฉvolution commerciale peuvent constituer lโรฉlรฉment cristallisateur autorisant le dรฉcollage รฉconomique. Le dรฉmarrage permet dโatteindre un rรฉgime de croissance autonome, auto-entretenu, oรน la croissance se poursuit ร vitesse constante. Pour atteindre ce stade, deux conditions sont essentielles :
Une hausse du taux moyen dโinvestissement reprรฉsentant environ un doublement de celui-ci (il peut passer de 5% du revenu national ร 10% ou plus, par exemple) ;
La crรฉation dโindustries motrices : pendant la phase de dรฉmarrage, les industries nouvelles se dรฉveloppent rapidement.
De ce processus dโexpansion des industries motrices, il sโensuit que lโรฉconomie tire parti de ressources naturelles et de mรฉthodes de production nรฉgligรฉes jusque-lร . Enfin, ces nouvelles techniques se diffusent dans lโagriculture. Ainsi, en lโespace dโune ou deux dรฉcennies, la structure fondamentale de lโรฉconomieet la structure sociale et politique de la sociรฉtรฉ se transforment de telle faรงon que le tauxde croissance de lโรฉconomie pourra par la suite rester constant.
La marche vers la maturitรฉย
Il sโagit de la pรฉriode au cours de laquelle se gรฉnรฉralisent ร lโensemble de lโรฉconomie les techniques qui รฉtaient apparues au sein des industries motrices. En fait, entre la phase de dรฉmarrage et la phase de maturitรฉ, รงa demande beaucoup de temps environ une cinquantaine dโannรฉe.
Lโรจre de la consommation de masseย
Au cours de cette pรฉriode, lโรฉconomie considรฉrรฉe teintat un potentiel industriel important grรขce auquel la production de biens de co nsommation durables et de services se trouve largement diffusรฉe.
Selon cette analyse, les phases 2 et 3 apparaissent essentiellement au dรฉveloppement du processus de la croissance. La seconde phase, en recensant les conditions prรฉalables au dรฉcollage, permet de mettre lโaccent sur certains des facteurs sociaux, juridiques, politiques et culturels de la croissance. La troisiรจme phase, celle du ยซ take-off ยป, montre lโimportance de lโaugmentation quantitative du facteur capital ainsi que le rรดle des industries motrices.
Tout รงa nous permet alors de mieux comprendre et de mieux saisir cette notion de la croissance รฉconomique. Si cela concerne alors le concept ยซ croissance รฉconomique ยป, nous allons maintenant aborder le concept ยซ dรฉveloppement ยป et ensuite de la pauvretรฉ et le sous-dรฉveloppement.
DรVELOPPEMENT รCONOMIQUEย
La croissance รฉconomique est une condition nรฉcessaire au dรฉveloppement, mais il est ร noter que ce nโest pas une condition suffisante. Le dรฉveloppement implique en plus de la croissance, une meilleure satisfaction des besoins fondamentaux (alimentation, santรฉ, รฉducation), une rรฉduction des inรฉgalitรฉs, du chรดmage et de la pauvretรฉ. Ainsi il sโagit dโun mouvement vers le haut de tout le corps social, et plus prรฉcisรฉment du processus de hausse du revenu par habitant sur une longue pรฉriode, accompagnรฉe dโune rรฉduction de la pauvretรฉ et des inรฉgalitรฉs. Cependant, lโaugmentation du revenumoyen par habitant nโest pas synonyme de progrรจs. Elle peut, en effet, sโaccompagner dโune dรฉgradation des conditions de vie (pollution, nuisanceโฆ), dโune dรฉgradation des รฉquip ements collectifs ou encore dโune aggravation des inรฉgalitรฉs et de lโexclusion. Le dรฉveloppement peut alors se dรฉfinir comme suit: ยซ une transformation des structures sociales, mentales, techniques et institutionnelles qui va permettre la croissance รฉconomique et le progrรจs รฉconomique ยป. Ainsi, nous pouvons constater que la croissance crรฉe le dรฉveloppement et en retour le dรฉveloppement permet la croissance.
INDICATEUR DU DรVELOPPEMENTย
Dโune maniรจre gรฉnรฉrale, une mesure du bien รชtre parle seul indicateur du PIB par tรชte peut induire en erreur car cela ne permet pas de rendre compte du changement de la structure dโun pays. En effet, ร cรดtรฉ du PNB, de nombreux ind icateurs sont utilisรฉs pour รฉvaluer le niveau de dรฉveloppement. On pourra distinguer les ndicateurs รฉconomiques des indicateurs sociaux, ce qui permettra de faire apparaรฎtre les diffรฉrences ente la croissance et le dรฉveloppement.
Indicateurs รฉconomiquesย
Entre autres, on peut citer les indicateurs รฉconomiques suivants :
– La rรฉpartition des activitรฉs entre lestrois secteurs est significative du niveau de dรฉveloppement. Celui-ci se caractรฉrise par des transferts successifs de la population active de lโagriculture vers lโindustrie, puis vers les servi ces, ร la suite des gains de productivitรฉ atteignant tour ร tour ces trois secteurs. Tout dโa bord, le calcul de la production agricole, industrielle, de service permet de suivre lโรฉvolution des rรฉpartitions des activitรฉs par secteur. Ensuite, le calcul du PIB par rรฉgion et de son tauxde croissance permet dโindiquer lโรฉvolution des dรฉsรฉquilibres rรฉgionaux. Ainsi mรชme un taux croissancede รฉlevรฉ du PIB ne peut cacher la baisse de certaines productions et le dรฉclin de certaines rรฉgions.
-Le niveau des consommations alimentaires est habituellement mesurรฉ en fonction du nombre de calories par jour et par habitant. On parlera de sous nutrition pour une quantitรฉ infรฉrieure ร 2400 calories correspondant aux besoins normaux dโun individu pour une journรฉe.
Indicateurs sociauxย
Les principaux indicateurs sociaux sont relatifs : ร la santรฉ : ร titre dโexemple lโespรฉrance de vie, mortalitรฉ infantile, nombre dโhabitant par mรฉdecin, taille moyenne des individus, etc.
ร lโinstruction : taux de scolarisation, taux dโalp habรฉtisation ;
aux conditions de logement : pourcentage des mรฉnages ayant accรจs ร lโeau courant, ayant des installations sanitaires, pourcentages de logements prรฉcaire, etc.
ร lโurbanisation : pourcentage de la population urb anisรฉe ; ร la dรฉmographie.
LA PAUVRETร ET LE SOUS-DรVELOPPEMENTย
Le terme sous-dรฉveloppement est souvent utilisรฉ pour distinguer les pays qui souffrent de la pauvretรฉ, de la maladie, de la famine, de lโanalphabรฉtisme. Ces pays ont du retard รฉconomique par rapport aux autres pays qui sont dรฉjร dรฉveloppรฉs. Si on se rรฉfรจre aux รฉtapes de la croissance รฉconomique de W.W. Rostow, citรฉs ic-dessus, les pays en voie de dรฉveloppement se trouvent encore jusquโร maintenant ร la phase 2 cโest-ร -dire la phase de transition. Il y a mรชme des pays qui restent toujours dans la premiรจre phase. Il est difficile pour les pays en voie de dรฉveloppement de surmonterla phase de transition et surtout la phase du dรฉmarrage ou bien du dรฉcollage. En fait, la principale cause de cette difficultรฉ des pays en dรฉveloppement est lโinsuffisance financiรจre cโest-ร -dire le manque dโรฉpargne. Non seulement, cela empรชche de surmonter les diffรฉrentes รฉtapes dela croissance, mais devient รฉgalement un cercle vicieux de la pauvretรฉ pour le pays.
CARACTรRISTIQUE DU PAYS EN DรVELOPPEMENTย
La pauvretรฉ dans les pays en dรฉveloppement est surtout marquรฉe par :
Lโappauvrissement de larges couches de la population, c’est-ร -dire que beaucoup des mรฉnages vivent en dessous du seuil de la pauvretรฉ tesouffrent de la malnutrition et de lโinsรฉcuritรฉ alimentaire ;
La faiblesse du taux de croissance de lโรฉconomie par rapport au taux de croissance dรฉmographique se traduisant par la diminution du revenu par tรชte dโhabitant ;
Lโaccรฉlรฉration du taux de dโinflation ;
Le degrรฉ รฉlevรฉ dโanalphabรฉtisme et une situation nitairesa dรฉsastreuse ;
Lโinsuffisance de la mise en place dโun Etat de dro it dโoรน un accaparement de la richesse par juste quelques personnes dans le pays et surtout une fuite massive des richesses du pays vers les autres pays extรฉrieurs qui sont dรฉveloppรฉs ;
Lโinstabilitรฉ politique : les pays sous-dรฉveloppรฉs sont gรฉnรฉralement des Etats autoritaires et faibles oรน la mauvaise gouvernance et la corruption rรจgnent ;
Pour complรฉter tout รงa, les pays moins avancรฉs se aractรฉrisent aussi par la part peu รฉlevรฉe de lโindustrie dans leurs activitรฉs, la dรฉficience des communications, le degrรฉ รฉlevรฉ dโanalphabรฉtisme et une situation sanitaire dรฉsastreuse. Ces pays pratiquent une agriculture de substance, et leur croissance a รฉtรฉ trรจs faible oumรชme nรฉgative. Ils sont trรจs dรฉpendants de quelques produits dโexportation et de lโaide intern ationale, qui reprรฉsente une part รฉlevรฉe de leurs ressources. Ce sont, alors, des pays sous industrialisรฉs.
Par ailleurs, lโorganisation des Nations Unies ont classรฉs les pays moins avancรฉs en fonction de trois critรจres suivants : un faible revenu; ensuite, lโinsuffisance des ressources humaines; et enfin, le taux dโalphabรฉtisation des adultes. Selon les Nations Unies, 50 pays faisaient parties du groupe des pays les moins avancรฉs
Afin de sortir les pays pauvres du sous-dรฉveloppement, certains auteurs ont avancรฉs lโaide extรฉrieure comme un des remรจdes pour favoriser la croissance รฉconomique du pays et ensuite de son dรฉveloppement. Nous ne pouvons pas bien รฉtudier cette relation entre croissance รฉconomique dโun pays et ยซ aide extรฉrieure ยป, aussi bien sur le plan thรฉorique que pratique, sans savoir ce que cโest vraiment lโaide extรฉrieure. Donc, aprรจs avoir parlรฉ sur les notions de croissance et dรฉveloppement, ce concept ยซ aide extรฉrieure ยป mรฉrite maintenant dโรชtre expliquรฉ.
AIDE EXTรRIEUREย
Lโaide extรฉrieure peut se dรฉfinir comme des financements que reรงoivent les pays en dรฉveloppement et provenant des diffรฉrents bailleursmultilatรฉraux, bilatรฉraux, des ONG internationaux. En effet, lโaide extรฉrieure est traitรฉe dans un contexte plus large des sources exogรจnes du financement comme partie constituante de la stratรฉgie de croissance dโun pays en voie de dรฉveloppement. Lโaide internationale peut prendre plusieurs formes et pour sa coordination, certains mรฉcanismes ont รฉtรฉ adoptรฉsant au niveau des bailleurs de fonds que des institutions nationales. Nous allons alors parler dans cette sous partie les diffรฉrentes formes des aides extรฉrieures et ensuite les conditionnalitรฉs, le rรฉamรฉnagement et lโannulation de la dette.
LES DIFFรRENTES FORMES DES AIDES EXTรRIEURESย
Selon la comitรฉ dโaide au dรฉveloppement (CAD), lโaide publique au dรฉveloppement correspond aux courants dโaide en direction de pays en dรฉveloppement et dโinstitutions multilatรฉrales รฉmanant dโorganismes publics, y compris lโEtat et les autoritรฉs locales de leurs agents dโexรฉcution et dont chaque opรฉration rรฉpondaux critรจres suivants : avoir pour objectif principal de promouvoir le dรฉveloppement รฉconomique et le bien รชtre des pays en dรฉveloppement ; et avoir un caractรจre concessionnelet comprendre un รฉlรฉment de don dโau moins 10% (au taux dโescompte de 10%).
On distingue lโaide multilatรฉrale et lโaide bilatรฉrale selon le nombre de partenaires concernรฉs. Lโaide multilatรฉrale est celle qui est ccordรฉea par un groupe dโEtats ou plus gรฉnรฉralement par une organisation internationale. Tandis que lโaide bilatรฉrale est accordรฉe par un Etat ร un autre Etat. Cette derniรจre est assortie ou non de conditions, on parle dโaide bilatรฉrale liรฉe ou non liรฉe. Elle est non liรฉe lorsque lโaide fournie par un Etat donateur et sans conditions dโutilisation en retour. On parle รฉgalement des aides dรฉsintรฉressรฉs. Alors que lโaide bilatรฉrale est dite liรฉe si le pays donateur soumetlโoctroi de lโaide ร des conditions prรฉalables, telle lโobligation de lui acheter en retour.
LโAPD 7 peut se prรฉsenter soit sous forme des aides financiรจres, soit sous forme des dons. Les aides financiรจres sont des prรชts consenti ร des conditions favorables, c’est-ร -dire avec un taux dโintรฉrรชt trรจs bas, et assorties desonditionnalitรฉsc. Tandis que les dons, ce sont des financements ou bien des aides en nature sans contrepartie, octroyรฉs par des organismes multilatรฉrales ou par dโautres pays par le biais dโun projet par exemple. Parmi dโautres, on peut citer comme aides publiques au dรฉveloppement, lโattribution de bourses dโรฉtudes, envoi de techniciens dans le cadre dโune coopรฉration technique bilatรฉrale ou multilatรฉrale, aide hors projet par lโassistance technique. Lโassistance tec hnique se prรฉsente sous forme de coopรฉration technique liรฉe ร des projets dโinvestissement public, aide aux programmes/aide budgรฉtaire ou appui ร la balance des paiements, aide alimentaire et assistance et secours dโurgence.
Les projets dโinvestissement publics se prรฉsentent comme le financement en espรจces et en nature, des projets dโรฉquipement prรฉcis, par exemple des projets crรฉateur de capital productif susceptibles de produire de nouveaux biens et services non marchands.
Tandis que lโaide aux programmes/aides budgรฉtaires ou appui ร la balance des paiements correspond ร lโassistance qui sโinscrit d ans le cadre des objectifs plus large de dรฉveloppement macroรฉconomique et qui est fournie dans le but dโamรฉliorer la balance des paiements du bรฉnรฉficiaire et de mettre ร sa disposition des devises. Cette catรฉgorie comprend lโassistance en nature pour les apports de produits de base autre quโalimentaire et les dons et prรชts financiers permettant de payer ces apports. Elle comprend aussi les ressources correspondant aux annulations de la dette publique.
En outre lโaide alimentaire se prรฉsente sous forme de fourniture de vivre pour lโalimentation des hommes ร des fins de dรฉveloppement. Les articles apparentรฉs fournis par les donateurs, la nourriture pour animaux et les intrants agricoles, par exemple pour les cultures vivriรจres font partie de lโaide alimentaire.
Quant ร la coopรฉration technique bilatรฉrale ou multilatรฉrale, on trouve par exemple, le divers projet, comme les projets concernant sur la protection de lโenvironnement, la lutte contre le VIH SIDA etc.
Par ailleurs, lโaide a pour principaux objectifs :
Surmonter les objectifs financiers qui maintiennent les pays en dรฉveloppement dans une รฉducation de dรฉpendance.
Rรฉduire de maniรจre considรฉrable la pauvretรฉ de masse et lโinรฉgalitรฉ.
LES CONDITIONS ET CONDITIONNALITรS DE LโAIDEย
Par soucis dโefficience et dโefficacitรฉ, et pour que lโaide produit un rรฉsultat positif en terme de croissance รฉconomique, les bailleurs ont mis certaines conditionnalitรฉs. Nous allons voir donc dans un premier temps quelles sont ces conditionnalitรฉs que les bailleurs de fonds ont mis ; et ensuite, dans un deuxiรจme temps, les rรฉamรฉnagements et annulation des dettes.
LES CONDITIONNALITรSย
La conditionnalitรฉ consiste en lโaccord de financement en contrepartie des rรฉformes. Les bailleurs deviennent en quelque sorte des ยซ conseilleurs โ payeurs ยป ; Dans cette conditionnalitรฉ, il y avait deux รฉtapes. Auparavant, on a mis la premiรจre conditionnalitรฉ qui repose sur la Politique dโAjustement Structurel (Washington consensus I en 1985) et contient 10 conditions. Ensuite, ร cause de lโรฉchec de cette premiรจre conditionnalitรฉ, les bailleurs de fonds ont mis une deuxiรจme conditionnalitรฉ (Washington consensus II en 1995) qui met en ลuvre des politiques de la rรฉduction de la pauvretรฉ (DSRP8) et contient 20 conditions.
Les plans dโajustement structurelย
Les premiers pas vers la rรฉsolution du problรจme delโendettement des PED 9 voient le jour dans les annรฉes 80. Cโest ainsi quโapparait le concept des Plans dโAjustement structurel proposรฉs par le FMI. Les pays en dรฉfaut de paiement, selon ce concept, pouvaient obtenu de nouveaux emprunts ร condition de conduire les mesur es รฉconomiques proposรฉes par le FMI ayant pour but principal la diminution des dรฉpenses gouvernementales et du dรฉficit budgรฉtaire, la libรฉralisation des marchรฉs des PED oulantv bรฉnรฉficier de cette initiative ainsi que la privatisation de certains secteurs de lโรฉconomie. Les anciens dettes sont rรฉรฉchelonnรฉes dans le temps mais cependant, pas allรฉgรฉes.
Pour rรฉduire le dรฉficit budgรฉtaire, les gouvernements des PED sont forcรฉs ร :
Baisser les dรฉpenses sociales et appliquer des tarifs pour lโaccรจs de la population ร lโรฉducation et ร la santรฉ (รฉquilibre macroรฉconomique) ;
Procรฉder ร la dรฉrรฉglementation du marchรฉ du travail(ce qui mรจne dans certains cas au gel des salaires des fonctionnaires) ;
Baisser des subventions aux produits de base (pain, eau,..), ainsi que les protections douaniรจres ; Effectuer une libรฉralisation des entรฉes et sortie ed capitaux ; Procรฉder une politique dโaustรฉritรฉ ;
Faire une รฉconomie de marchรฉ.
En effet, les pays en voie de dรฉveloppement qui suivent ces conditionnalitรฉs que les bailleurs ont mis, sont appelรฉs ยซ good boys ยป ou bien ยซ bon รฉlรจve ยป ; par contre, les pays qui sโen fichent des conditionnalitรฉs sโappellent ยซ Bad boys ยป.Ce genre de mesures peut avoir pour consรฉquence un grave appauvrissement des populations des PED et une augmentation des inรฉgalitรฉs. On a constatรฉ donc un รฉchec su cettpremiรจre conditionnalitรฉ puisque tous les pays subaรฉriennes en Afrique รฉtaient sรฉvรจrement trรจs endettรฉs, cโรฉtait lโรฉchec de la premiรจre conditionnalitรฉ, et cโest ainsi quโapparaรฎt la deuxiรจme conditionnalitรฉ qui oblige les pays pauvres trรจs endettรฉs de mettre en place dโรฉlaborerun document de stratรฉgie pour la rรฉduction de la pauvretรฉ (DSRP).Malgrรฉ deux dรฉcennies de leurmise en ลuvre, les conditionnalitรฉs retiennent toujours un instrument peu performant pour promouvoir les rรฉformes รฉconomiques. En fait, le grand problรจme est que la politique du gouvernement dรฉterminรฉe par les forces politiques intรฉrieures et la formation des conditionnalitรฉs nโest pas appropriรฉe.
LE RรAMรNAGEMENT ET LโANNULATION DE LA DETTEย
Quand les services de la dette sont impayรฉs, ils deviennent des arriรฉrรฉs de paiement qui sโajoutent au stock de la dette, il y a donc une augmentation de la dette. En effet, ร cause de cette augmentation, les pays emprunteurs demandent un rรฉamรฉnagement ou bien un allรจgement de la dette. De temps en temps, il existe mรชme des pays qui demandent une annulation de leurs dettes au cas oรน ils nโarrivent jamais ร les rembourser.
Rรฉamรฉnagement de la detteย
Lors du sommet de Lyon de 1996, le groupe des sept (G7) a lancรฉ lโinitiative en faveur des pays les plus pauvres trรจs endettรฉs (PPTE) grรขce aux critiques de CNUCED11 et de nombreuses ONG. Cette initiative a รฉtรฉ renforcรฉe rslo du sommet de Cologne en 1999. Lโexรฉcution de lโinitiative a รฉtรฉ confiรฉe au FMI etla banque centrale. Cette initiative repose sur lโidรฉe quโun rรฉamรฉnagement ou bien une rรฉduction de la dette est une condition nรฉcessaire au dรฉveloppement des pays les plus pauvres. Des facilitรฉs de crรฉdit baptisรฉes ยซ facilitรฉs dโajustement structurel renforcรฉ ยป sont accordรฉes uxa Etats รฉligibles. Il y a plusieurs critรจres dรฉfinis pour quโun Etat puisse bรฉnรฉficier de ce traitement parmi lesquels les plus importants sont les suivants :
Une dette ยซ insoutenable ยป c’est-ร -dire que le rapport du volume de la dette doit รชtre compris entre200 et 250% du PIB et le rapport du service de la dette aux exportations doit รชtre entre 20et 25% ;
Les pays รฉligibles sont censรฉs de mettre en ลuvre de politiques de rรฉduction de la pauvretรฉ, sous lโรฉgide du FMI pendant au moins 3 ans.
Avoir รฉlaborรฉ un document de stratรฉgie pour la rรฉduction de la pauvretรฉ (DSRP)
Un Etat qui correspond ร ces critรจres est รฉligible pour devenir bรฉnรฉficiaire de lโinitiative. La dรฉcision finale est prise par le conseil dโadministration du FMI et de la banque centrale. En cas de dรฉcision positive, des mesures commencent ร รชtre prises pour ramener la dette ร un niveau jugรฉ soutenable. Cโest la premiรจre รฉtape du programme qui est appelรฉe le point de dรฉcision. Un Etat qui atteint ce point, commencent immรฉdiatement ร recevoir un allรจgement intermรฉdiaire du service de sa dette. Ladeuxiรจme รฉtape de lโinitiative est le point dโachรจvement. Afin dโy arriver le pays doit continuer ร mettre en ลuvre les programmes soutenus par les prรชts du FMI et de la banque centrale pendant au moins 6 mois. Lorsque lโEtat a respectรฉ ses engagements, un allรจgement intรฉgral de sa dette lui est accordรฉ.
Annulation de la detteย
Malgrรฉ le rรฉamรฉnagement de la dette, certains paysnโarrivent pas encore ร rembourser leurs dettes, voilร pourquoi ils demandent dโefface r toutes leurs dettes totales. Depuis des annรฉes, le concept de lโannulation de la dette fait lโobjet de campagnes internationales de diverses ONG. Ce concept repose sur lโidรฉe que la dette quel que soit son poids, est en effet un fardeau insupportable qui dรฉtruit toute possibilitรฉ pour les PED. Ces compagnes ont dรฉbouchรฉ sur la crรฉation de lโinitiative dโallรจgement de la dette multilatรฉrale en2005 dont le but est dโaccรฉlรฉrer les progrรจs vers la rรฉalisationdes objectifs du Millรฉnaire pour le dรฉveloppement des Nations Unies et complรฉter lโiniative PPTE. LโInitiative dโAllรจgement de la Dette Multilatรฉrale prรฉvoit lโamortissement de la totalitรฉ des dettes des trois institutions multilatรฉrales (le FMI, la banque centrale et le fonds africain de dรฉveloppement (FAD )), pour les Etats qui ont accompli tous les points proposรฉs dans lโinitiative PPTE.
RELATION ENTRE AIDE EXTERIEURE ET CROISSANCE ECONOMIQUE
Dans le chapitre prรฉcรฉdent, quelques questions ontรฉtรฉ posรฉes sur lesquelles expliquent quโil existe certaines doutes sur lโobjectif final des aides octroyรฉes par les pays riches. Ces questions consistent ร savoir si lโaide extรฉrieure permet ou non de relancer la croissance รฉconomique des pays en voie de dรฉveloppement. Il est important, alors, de parler quel est vraiment le rapport entre lโaide extรฉrieure et la croissance รฉconomique, ou autrement dit de savoir pourquoi les pays en dรฉveloppement ont-ils besoins de lโaide extรฉrieure. Certaines thรฉories vont nous permettre de rรฉpondre ร cette question. Dans ce chapitre, nous mettons lโaccent sur la thรฉorie de la croissance endogรจne dโune part, et la thรฉorie du double dรฉficit dโautre part, et aussi les liens entre ces thรฉories et lโaide extรฉrieure. De plus, nous examinerons aussi dans ce chapitre les problรจmes de solvabilitรฉs et soutenabilitรฉs de la dette.
THรORIES SUR LA CROISSANCE ET LโAIDE EXTรRIEURE
THรORIE DE LA CROISSANCE ENDOGรNEย
La croissance est endogรจne au sens oรน elle ne dรฉpen que des seuls comportements des agents et des variables macroรฉconomiques. Cettethรฉorie montre en quoi plusieurs facteurs peuvent faire apparaรฎtre des externalitรฉs positives et par consรฉquent รชtre source de croissance pour la collectivitรฉ. Ces facteurs sont les suivant : investissement en capital physique, investissement en capital public, investissement en capital humain, apprentissage par le pratique, division du travail, recherche et innovations technologiques.
DIFFรRENTS FACTEURS DE CROISSANCEย
Investissement en capital privรฉ et publicย
Quand on parle dโinvestissement en capital, on parle du capital technique, des biens de production, des biens dโรฉquipement, etc. Lโinvestissement en capital est donc un ensemble des dรฉpenses effectuรฉes pour crรฉer, rรฉnover ou รฉlargirles fonds fixes dans les sphรจres productives et non productives. Les investissements comprennent, alors, les dรฉpenses engagรฉes pour les travaux de construction et de montage, lโachat de matรฉriel et dโรฉquipement, lโรฉtablissement des projets, les travaux des prospections gรฉologiques, etc. Puisquโil sโagit du renouvellement et la crรฉation des acteurs de production et des infrastructures, lโinvestissement peut รชtre considรฉrรฉ comme un des facteurs favorables ร la croissance รฉconomique. En gรฉnรฉral, la plupart des grands investissements comme les infrastructures sont effectuรฉs par lโEtat puisque les sociรฉtรฉs privรฉes nโont pas la possibilitรฉ de slefaire. Mais pourtant, les sociรฉtรฉs privรฉes et mรชme les particuliรจres bรฉnรฉficient les effets dโernalitรฉsxt positives provenant de ces grands investissements effectuรฉs par lโEtat. Cela permettra, ensuite, de faciliter et dโaugmenter leur production. Vu tout รงa, nous pouvons prรฉciser que lโinvestissement permet de relancer la productivitรฉ du pays. En effet, la notion de la croissance est รฉtroitement liรฉe ร la notion de la productivitรฉ, ce qui veut dire quโune augmentation des investissements implique ร une forte croissance.
Thรฉorie du Capital humainย
Lโidรฉe de base de la thรฉorie du capital humain estde considรฉrer que du point de vue de lโindividu, lโรฉducation est un investissement. La valeur de celui-ci dรฉpend directement du coรปt monรฉtaire de lโรฉducation et des gains futurs nticipรฉsa procurรฉs par lโinformation. Celle-ci reprรฉsente un investissement avantageux si la valeur actualisรฉe nette des coรปts et des avantages est positive. Lโinvestissement e capital humain est aussi un investissement profitable du point de vue de la sociรฉtรฉ. Autrementdit, lโรฉducation procure aussi des gains sociaux, supรฉrieurs aux gains privรฉs. Cette externalitรฉ positive justifie pour certains lโintervention de lโEtat sinon dans lโรฉconomie du moins dans la prise en charge du systรจme รฉducatif. Pour lโemployeur, la distinction entre รฉducation gรฉnรฉrale et formation spรฉcifique de lโindividu revรชt une importance capitale. En effet, la formation spรฉcifique augmente la productivitรฉ de lโindividu seulement chez son employeur. Ce dernier peut par consรฉquent rรฉcupรฉrer le fruit de lโinvestissement quโelle constitue.
Il existe quelques indicateurs du capital humain tels que le taux de scolarisation (dans le primaire et/ou le secondaire), taux dโalphabรฉtisation, part des dรฉpenses publiques consacrรฉes ร lโรฉducation, nombre moyen dโannรฉes descolarisation pour la population active, espรฉrance de vie et mortalitรฉ infantile dans le domaine active. Le stock de capital humain est mesurรฉ par la population active multipliรฉe par le ombren moyen dโannรฉes dโรฉtudes par habitant.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION :
PATIE 1 : APPROCHE THEORIQUE SUR LโAIDE EXTERIEURE
CHAPITRE I : CONCEPTS ET DEFINITIONS SUR LE DEVELOPPEMENT ET LโAIDE EXTERIEURE
I. Notions sur la croissance et dรฉveloppement et la pauvretรฉ
1. Croissance รฉconomique
a. Instrument de mesure de la croissance รฉconomique
b. Diffรฉrents facteurs de croissance
i. Le facteur travail
Volume du facteur travail
Qualitรฉ du facteur travail
ii. Le facteur capital
Volume du facteur capital
Qualitรฉ du facteur capital
c- Les รฉtapes de la croissance รฉconomique
i. Sociรฉtรฉ traditionnelle
ii. Les conditions prรฉalables au dรฉcollage
iii. Le dรฉmarrage ou dรฉcollage (take-off)
iv. La marche vers la maturitรฉ
v. Lโรจre de la consommation de masse
2. Dรฉveloppement รฉconomique :
a. Indicateur du dรฉveloppement :
i. Indicateurs รฉconomiques :
ii. Indicateurs sociaux :
3. La pauvretรฉ et le sous-dรฉveloppement
a. Caractรฉristique du pays en dรฉveloppement
II. Aide extรฉrieure
1. Les diffรฉrentes formes des aides extรฉrieures
2. Les conditions et conditionnalitรฉs de lโaide
a. Les conditionnalitรฉs
i. Les plans dโajustement structurel
b. Le rรฉamรฉnagement et lโannulation de la dette
i. Rรฉamรฉnagement de la dette
ii. Annulation de la dette
CHAPITRE 2 : RELATION ENTRE AIDE EXTERIEURE ET CROISSANCE ECONOMIQUE
I. Thรฉories sur la croissance et lโaide extรฉrieure
1. Thรฉorie de la croissance endogรจne
a. Diffรฉrents facteurs de croissance
i. Investissement en capital privรฉ et public
ii. Thรฉorie du Capital humain
iii. Recherche et innovations technologique et progrรจs technique
b. Lien entre lโaide extรฉrieure et la thรฉorie de la croissance endogรจne
2. Thรฉorie du double dรฉficit
a. Les problรจmes provenant du double dรฉficit
i. La faiblesse de lโรฉpargne
ii. Manque des devises
b. Liens entre ยซ aide extรฉrieure ยป et la thรฉorie du double dรฉficit
II. Problรจme de la solvabilitรฉ et de la soutenabilitรฉ de la dette
1. Analyse de la capacitรฉ de rembourser
2. Remboursement aprรจs maximisation de lโintรฉrรชt du dรฉbiteur
PARTIE 2 : AIDE EXTERIEURE ET DEVELOPPEMENT A MADAGASCAR
CHAPITRE 3 : ANALYSE DE LโAIDE EXTERIEURE ET DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE A MADAGASCAR
I. Les diffรฉrents types de lโaide reรงus du pays
1. Coopรฉration entre Madagascar et lโUnion Europรฉenne
a. Du 1er au 3รจme FED (de 1959 ร 1975)
b. Du 4รจme au 6รจme FED (de 1976 ร 1990)
c. Du 7รจme au 8รจme FED (de 1990 ร 2000)
d. 9รจme FED (de 2000 ร 2007)
2. Evolution du volume des aides extรฉrieures ร Madagascar depuis 1997
3. Analyse des aides extรฉrieures pendant les 3 derniรจres annรฉes ร Madagascar (2008, 2009 et 2010)
4. Principaux PTF prรฉsents dans chacun des trois premiers principaux secteurs dโinterventions
II. Situation รฉconomique de Madagascar
1. Lโรฉvolution de la croissance ร Madagascar
2. Niveau dโinstruction ร Madagascar
3. Dรฉpendance รฉconomique
4. Niveau de la santรฉ
CHAPITRE 4 : ETUDE SUR LES EFFETS DE LโAIDE A LA CROISSANCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR
I. Impact de ces aides sur le dรฉveloppement du pays
1. ยซ Aide extรฉrieure ยป comme un facteur de dรฉveloppement et croissance pour le pays
a. Amรฉlioration du capital humain
b. Amรฉlioration du capital
c. Autres effets positives
2. ยซ Aide extรฉrieure ยป comme un facteur de blocage de croissance et dรฉveloppement
a. Limite des aides affectรฉes aux secteurs ยซ รฉducation ยป et ยซ santรฉ ยป
i. Limite des aides affectรฉes au secteur ยซ รฉducation ยป
ii. Limite des aides sur le secteur ยซ santรฉ ยป ร Madagascar
b. Limite de la thรฉorie du double dรฉficit
d. Les autres menaces de lโ ยซ aide extรฉrieure ยป
e. Les avantages des bailleurs de fonds en nous donnant des aides
II. Solutions et perspectives
1. Perspectives
a. Objectifs de lโaide extรฉrieur
b. Peut-on se passer de lโ ยซ aide extรฉrieure ยป ?
2. Solutions pour sortir Madagascar de son indรฉpendance financiรจre et du sousdรฉveloppement :
CONCLUSIONย
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