SANTE BUCCO-DENTAIRE DE LA PETITE ENFANCE

L’Organisation mondiale de la Santé (O.M.S.) définit la santé comme étant : « un état de complet bien être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité ». La santé des enfants est d’une grande importance, elle est même fondamentale pour la survie de l’espèce. Selon l’OMS, en ce début du XXI ème siècle, les nouveau-nés, les enfants et les adolescents qui constituent pratiquement 40% de la population mondiale, figurent parmi les plus vulnérables. Les nouveau-nés et les jeunes enfants ont des besoins essentiels pour leur survie et doivent recevoir des soins adéquats pour pouvoir se développer de manière optimale. En effet la santé des enfants est une des premières préoccupations de la santé publique surtout dans les pays en développement où les maladies infectieuses font encore des ravages au sein de la population infantile. Les pathologies bucco-dentaires, notamment la carie et les parodontopathies constituent dans les pays en développement un véritable problème de santé publique. Les enfants sont touchés de façon précoce, dès l’âge de 2 à 3 ans, au moment où ils découvrent les sucreries. Il paraît essentiel de mettre en œuvre des programmes de prévention bucco-dentaire dans la formation des enfants dès l’âge préscolaire. Cette formation peut avoir comme cadre l’école. L’école offre des installations et des moyens sur lesquels on peut asseoir les éléments fondamentaux d’une éducation pour la santé destinée aux enfants. Elle crée un climat propice à un bon apprentissage pour un changement de comportement. Au Sénégal, depuis 2002, la création du système de la case des tout-petits participe à la prise en charge des enfants d’âge préscolaire tant sur le plan éducatif, nutritionnel que sanitaire. Dans le but d’avoir des données épidémiologiques actuelles susceptibles de contribuer, à la mise en œuvre de programme de prévention en santé bucco dentaire, nous avons réalisé une étude épidémiologique transversale sur la santé bucco-dentaire des enfants d’âge préscolaire du Sénégal dans trois régions.

GENERALITES SUR LE SENEGAL 

PRESENTATION DU SENEGAL

Géographie

Le Sénégal, pays soudano-sahélien situé à l’extrême Ouest du Continent africain, est limité au nord par la république de Mauritanie, à l’est par le Mali, au sud par la Guinée Bissau et la Guinée et à l’ouest par l’océan atlantique. Il est traversé par la Gambie qui est une enclave de terre située entre les régions de Kaolack et de Ziguinchor, sur le cours inférieur du fleuve du même nom. D’une superficie de 196 722 kilomètres carrés, le Sénégal possède une grande ouverture sur l’Océan Atlantique avec ses 700 kilomètres de côte. C’est un pays plat ; l’altitude dépasse rarement 100 mètres et le point culminant, le mont Assiriki situé au sud-est du pays, a une hauteur de 381 mètres. Au plan hydrographique, le pays est traversé d’est en ouest par quatre fleuves : le Sénégal, le Gambie, le Casamance, le Saloum et leurs affluents. Ce réseau est complété par quelques cours d’eau temporaires et une contribution significative du lac de Guiers au nord du pays. Au niveau administratif, la nouvelle organisation administrative, territoriale et locale, du Sénégal est fixée par le décret du 10 septembre 2008. Le territoire passe ainsi de 11 à 14 régions administratives avec comme dernières créations Kaffrine, Kédougou et Sédhiou issues respectivement des anciennes régions de Kaolack, Tambacounda et Kolda. Les régions sont subdivisées en départements (au nombre de 45). On dénombre 150 communes (assimilées au milieu urbain), 117 arrondissements et 353 communautés rurales (6).

Démographie

Le Sénégal dispose d’une masse importante de données sociodémographiques grâce à de nombreuses enquêtes réalisées au cours des trente dernières années. En effet, en dehors de trois recensements généraux (RGP de 1976, RGPH de 1988 et RGPH de 2002), il a été mené plusieurs enquêtes d’envergure nationale parmi lesquelles on peut citer l’enquête sénégalaise sur la fécondité de 1978, l’enquête sur les migrations et l’urbanisation au Sénégal en 1993, l’enquête sénégalaise auprès des ménages (1994/1995 et 2001/2002), quatre enquêtes démographiques et de eanté (1986, 1992/1993, 1997 et 2005), l’enquête nationale sur le travail des enfants au sénégal en 2005 et l’enquête de suivi de la pauvreté au Sénégal en 2006. Ces différentes investigations ont permis d’obtenir des indicateurs démographiques de base à différentes dates qui contribuent au suivi et à l’évaluation des projets et programmes de développement. Avec 6 428 189 d’hommes et 6 445 412 femmes, en 2013, ces dernières représentent 50,96% de la population contre 49,04% chez les hommes. Les populations rurales constituent la majorité avec 7.048.624 habitants en 2013, soit 55%. La région de Dakar, avec un taux d’urbanisation de 96%, regroupe presque la moitié de la population urbaine du pays (49%) (6). La population croît rapidement. Le fort taux de croissance démographique (2,5 % en 2002 RGPH) résulte essentiellement d’une fécondité encore élevée (de 5,3 en 2005) et d’une mortalité infantile en baisse (68 ‰ en 96-97 et 61 ‰ en 2005). De cette forte croissance, résulte une extrême jeunesse de la population (plus de 50 % sont âgés de moins de 20 ans). Bien que le Sénégal compte plus de 20 ethnies, plus de 90 % de la population appartiennent à cinq groupes ethniques dominants : Wolof (43 %), Poular (24 %), Sérer (15 %), Diola (5 %) et Mandingue (4 %). La population du Sénégal est essentiellement musulmane (94 % de musulmans). On y trouve aussi des chrétiens (4 %); les animistes représentent les 2 % restants.

Découpage administratif 

Le pays est divisé en 14 régions. Chaque région est divisée en départements, ce qui fait qu’il y a 45 départements. Les départements sont eux-mêmes divisés en arrondissements. Les villes d’une certaine taille sont subdivisées en communes d’arrondissement, 46 au total. Dakar, par exemple, en possède 19. Les villes moyennes ont été érigées en communes ; elles sont au nombre de 113. Les autres localités sont des villages regroupés en communautés rurales, qui sont au nombre de 370 .

Cependant, tenant compte de l’acte III de la décentralisation qui a été officiellement lancé par le Président de la République le 19 mars 2013 à l’hôtel King Fahd Place, Il est temps que les collectivités locales se départissent de leur dépendance vis-à-vis de l’Etat. Mais il est également temps que ce dernier fasse des collectivités locales, des entités plus viables car plus libres et majeures, à travers une meilleure politique d’aménagement du territoire, de planification, d’instauration d’une fiscalité locale et d’amélioration des capacités locales à capter les opportunités d’investissement. Cette politique a pour objectifs de :
• définir de nouvelles régions qui seront de véritables pôles de développement économique et social ;
• réaliser la communalisation universelle des autres collectivités locales dont les pouvoirs économiques seront renforcés ;
• améliorer la gouvernance locale ;
• améliorer la politique d’aménagement du territoire et de planification locale ;
• doter l’élu local d’un nouveau statut ;
• améliorer les conditions d’existence et de travail des agents des collectivités locales;
• renforcer la déconcentration ;
• définir de nouveaux types de relations entre déconcentration et décentralisation, etc.

Economie

L’économie sénégalaise s’est appuyée pendant longtemps sur le secteur primaire, avec le développement de la culture de l’arachide. Avec les cycles de sécheresse, la détérioration des termes de l’échange et les difficultés du pays à s’adapter aux mécanismes nouveaux de relations intervenues dans le monde, l’économie nationale a traversé des crises de plus en plus profondes. Malgré l’héritage relativement favorable d’infrastructures matérielles et sociales dans le contexte de l’Afrique de l’Ouest en 1960, le Sénégal est resté un pays agricole. Des années après, la persistance des dysfonctionnements a abouti à la dévaluation du franc CFA (en 1994). La baisse des revenus par tête d’habitants qui en résulte a fait régresser le Sénégal du groupe des pays à revenus intermédiaires à celui des pays à faibles revenus. Aujourd’hui, l’assainissement de l’économie qui se dessine permet de mobiliser les ressources nationales et de rassurer les partenaires nationaux. Il s’agit de maintenir les acquis pour que l’école profite de cette tension nouvelle. Depuis 2010, l’économie du Sénégal a amorcé une reprise sous le double effet de la relance de l’économie mondiale et des mesures prises par les autorités en faveur de l’activité économique nationale. En effet, le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) est passé de 2,2 % en 2009 à 4,2 % en 2010. L’économie est basée essentiellement sur l’agriculture où 54 % de la population tirent leurs revenus. Le pays est malheureusement encore loin de l’autosuffisance alimentaire. L’agriculture comme l’élevage souffrent des aléas climatiques. La pêche par contre subit une forte expansion. C’est d’ailleurs le seul sous-secteur où le Sénégal est auto suffisant sur le plan alimentaire. Le secteur touristique est en plein développement. Le taux de croissance du PIB s’est établi en moyenne annuelle à 3,9%, un ratio légèrement supérieur au croît démographique (2,6%). Le faible niveau de la croissance de l’économie sénégalaise résulte des facteurs suivants : i) la prépondérance du secteur informel, peu productif, dans la création de richesses et d’emplois ; ii) les chocs exogènes qui soulignent la fragilité des fondements productifs de l’économie sénégalaise et iii) les impacts relativement limités des politiques publiques sur la croissance économique. L’économie sénégalaise reste dominée par une production de biens à faible valeur ajoutée et repose sur des schémas de spécialisation basés sur des produits peu dynamiques qui n’ont pas permis une insertion réussie dans l’économie mondiale.

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Table des matières

INTRODUCTION
1- GENERALITES SUR LE SENEGAL
1.1 PRESENTATION DU SENEGAL
1.1.1- Géographie
1.1.2- Démographie
1.1.3- Découpage administratif
1.1.4- Economie
1.1.5- Système de santé
1.1.6- Organisation du système éducatif
1.1.7- Politique de la petite enfance au Sénégal
1.2- PRESENTATION DE LA CASE DES TOUT-PETITS
1.2.1- Symbolique de la case des tout-petits
1.2.2- Buts de la case des tout-petits
1.2.3- Organisation et localisation de la case des tout- petits
1.2.4- Financement de la case des tout-petits
1.2.5- Programmes de la case des tout-petits
2- SANTE BUCCO-DENTAIRE DE LA PETITE ENFANCE
2.1- Carie dentaire
2.2- Gingivite
2.3- Traumatisme dentaire
2.4- Fluorose dentaire
3- EVALUATION DE LA SANTE BUCCO-DENTAIRE DES ENFANTS DE LA CASE DES TOUT-PETITS DU SENEGAL
3.1- PROBLEMATIQUE-JUSTIFICATIF
3.2- OBJECTIFS
3.2.1- Objectif général
3.2.2- Objectifs spécifiques
3.3-METHODOLOGIE
3.3.1- Type d’étude
3.3.2- Cadre de l’étude
3.3.3- Population à l’étude
3.3.4- Critères de sélection
3.3.5- Echantillonnage et Taille de l’échantillon
3.3.6- Description des variables et des indicateurs
3.3.6.1- Etat dentaire
3.3.6.2- Etat gingival
3.3.6.3- Traumatismes
3.3.6.4- Fluorose
3.3.7- Collecte des données
3.3.8- Analyse des données
3.4- RESULTATS
3.4.1- Données socio-démographiques
3.4.2- Données sur les connaissances préventives
3.4.3- Etat dentaire
3.4.4- Etat gingival
3.4.5 Traumatisme dentaire
3.4.6. Fluorose dentaire
3.5- DISCUSSION
3.6- RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
ANNEXE 1 : Autorisation de l’ANPECTP
ANNEXE 2 : Liste des cases des tout-petits du Sénégal
ANNEXE 3 : Liste des cases des tout-petits des trois régions
ANNEXE 4 : Questionnaire

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