Tableaux de bord des PME : choix méthodologiques et résultats empiriques

La méthodologie de recherche

Dans le cadre du présent travail, nous proposons de vérifier un ensemble de relations entre les variables explicatives (facteurs de contingence organisationnelle et comportementale), la variable intermédiaire (Caractéristiques des tableaux de bord) et la variable à expliquer (Pilotage de la performance). Afin de répondre à notre objectif de recherche, nous avons choisi de tester notre modèle conceptuel, en nous inscrivant dans une approche quantitative. Nous avons adopté une démarche hypothético-déductive.

Mesures des variables du modèle

Afin de tester notre modèle de recherche ainsi que les hypothèses afférentes, nous devons tout d’abord définir les différentes variables, en choisissant les mesures adéquates à notre objectif de recherche. Ainsi, pour certaines variables, nous avons repris les échelles de mesure fournies par la littérature sans y apporter de modifications. Pour d’autres, nous avons procédé aux modifications appropriées, afin de rendre ces échelles spécifiquement applicables au contexte des PME marocaines.

En conformité avec la division des variables du modèle conceptuel en trois grands blocs, sont présentés dans ce qui suit, les mesures des facteurs de contingence, des caractéristiques des tableaux de bord et du pilotage de la performance.

Les mesures des facteurs de contingence (les variables explicatives) 

Les échelles de mesure initiales des neuf facteurs de contingence retenus dans le modèle – la taille, le type d’activité, l’âge d’entreprise, la structure, l’environnement, l’informatisation, la formation, le style de décision et la stratégie de contrôle – sont présentées en deux blocs.

Les mesures des facteurs de contingence organisationnelle 

La taille
Les PME se distinguent des grandes entreprises par leur taille modeste. Les typologies les plus connues sont basées sur des méthodes quantitatives qui se réfèrent à des données quantitatives d’emplois (effectif des salariés), d’actif ou de chiffre d’affaires.

Au Maroc, avant la publication de la charte des PME en 2002, il n’existait pas de définition juridique unique permettant de classer les entreprises par taille, mais des définitions des PME élaborées pour déterminer les entreprises éligibles dans le cadre de certaines lignes de financement ou dans le cadre des codes d’investissement.

La nouvelle définition a fait pour la première fois au Maroc la distinction entre les différentes composantes des PME, à savoir : les très petites entreprises (TPE), les petites entreprises (PE) et les moyennes entreprises (ME).

La définition adoptée dans la charte de la PME s’applique à toutes entreprises quelques soit l’activité exercée. Les critères retenus sont : l’effectif permanent, le chiffre d’affaires et un total de bilan pour les entreprises en extension d’activité, et pour les entreprises nouvellement crées (moins de deux années d’existence), le critère retenu est le montant d’investissement démarrage et le ratio investissement par emploi.

Pour notre recherche et par manque de données, qualitatives et quantitatives, détaillées sur les structures financières des entreprises étudiées, nous nous contenterons d’adapter le critère le plus communément utilisé, à savoir la taille de l’entreprise mesurée par le nombre de salariés permanents.

Le type d’activité
Sa mesure s’effectue à l’aide d’une échelle nominale à la quelle ont associées les modalités suivantes : activité industrielle, activité commerciale et activité de prestations de services.

La question que nous avons posée est la suivante :

Quel est le type d’activité de votre entreprise ? 

Il a été demandé aux personnes interrogées de choisir le type d’activité de leur entreprise: activité industrielle, activité commerciale ou activité de prestations de services.

L’âge d’entreprise
L’âge d’entreprise est mesuré en demandant à la personne interrogée d’indiquer le nombre d’année d’existence de l’entreprise.

La structure
Avant de donner la façon dont nous avons construit nos variables, il nous paraît important de donner quelques exemples de travaux qui se sont spécifiquement interrogé sur la «meilleure façon » de mesurer les différents types de la structure d’entreprise.

Appliquée à l’organisation, la notion de structure a abouti à des conceptions relativement différentes donnant à la structure organisationnelle un éventail de définitions allant de définitions très étroites à des définitions très larges.

De nombreuses études statistiques comme celles menées en Angleterre et aux Etats-Unis ont tenté de dégager plusieurs dimensions pour n’en retenir que les plus pertinentes. Quatre axes ont été ainsi retenus et considérés comme suffisamment explicatifs pour dresser une typologie des organisations : le degré de standardisation, de spécialisation, formalisation et le degré de concentration du pouvoir de décision. En France , une étude menée sur 81 monographies d’entreprises à travers la codification de certaines variables de structure a permis de dégager trois dimensions clés distinguant les structures adoptées plus récemment par les entreprises françaises : la longueur et le poids de la ligne hiérarchique, le degré de centralisation des décisions et le degré de planification des activités.

À la lumière de ces travaux, pour construire nos variables de structure nous avons sélectionné dans notre enquête un ensemble d’éléments permettant de caractériser nos différentes structures :

– le degré de spécialisation des tâches ;
– le degré de standardisation (degré de définition des fonctions, des règles et procédures et des objectifs de performance) ;
– le degré de décentralisation horizontale de la prise de décision ;
– le degré de décentralisation verticale de la prise de décision ;
– le degré de formalisation des tâches et des règles et des procédures.

L’environnement
L’environnement a fait l’objet de nombreuses évaluations en tant que facteur de contingence des systèmes de contrôle de gestion. Il apparaît cependant que c’est en terme d’incertitude perçue que cette variable a le plus souvent été prise en compte dans les travaux empiriques (Gordon et Miller, 1976 ; Gordon et Narayan, 1984 ; Kalika, 1987 ; Bergeron, 1996 ; Germain, 2000 ; Komarev, 2007), les auteurs recourant pour ce faire à des mesures reposant sur la perception que les acteurs ont de la prévisibilité et de la stabilité de l’environnement économique, technologique et concurrentiel.

Ainsi, pour mesurer l’environnement, nous avons posé les questions suivantes :

Le dynamisme de votre environnement externe (au plan économique et au plan technologique) est il très stable ou très dynamique ?

Il a été demandé aux personnes interrogées de répondre sur une échelle de Likert de 1- très stable (évolutions lentes) à 5- très dynamique (évolution rapides) pour chacune des dimensions suivantes : au plan économique et au plan technologique.

Les actions et les comportements de vos concurrents sur le marché sont ils facilement prévisibles, ou totalement imprévisibles ?

Les goûts et les préférences de vos clients sont ils facilement prévisibles, ou totalement imprévisibles ? 

Dans les deux questions, il a été demandé aux personnes interrogées de répondre sur une échelle de Likert de 1- facilement prévisibles à 5- totalement imprévisibles.

Nous assimilons alors la facilité de prévision avec un environnement plus ou moins complexe. Ainsi, une entreprise dont l’environnement est faiblement complexe aura une grande facilité à prévoir son activité.

L’informatisation
À l’instar d’un examen des travaux empiriques (Chapellier, 1984 ; Kalika, 1987), le degré d’informatisation des activités des entreprises est mesuré en fonction du niveau de développement des applications informatiques de préférence à la prise en compte des caractéristiques techniques des matériels ou de leur capacité de traitement.

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Table des matières

INTRODUCTION GÉNÉRALE
PREMIÈRE PARTIE : TABLEAUX DE BORD : APPROCHE CONCEPTUELLE ET ÉLÉMENTS DE RECHERCHE
CHAPITRE 1. LE TABLEAU DE BORD : OUTIL DE CHANGEMENT DU CONTRÔLE DE GESTION
CHAPITRE 2. LE TABLEAU DE BORD : ÉTUDE DU TERRAIN ET ÉLÉMENTS DE RECHERCHE
DEUXIÈME PARTIE : TABLEAUX DE BORD DES PME : CHOIX MÉTHODOLOGIQUES ET RÉSULTATS EMPIRIQUES
CHAPITRE 3. LE TABLEAU DE BORD DES PME : MÉTHODOLOGIE ET PRATIQUES
CHAPITRE 4. LE TABLEAU DE BORD DES PME : APPROCHE CONTINGENTE DES PRATIQUES
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHIQUES
LISTE DES SCHÉMAS
TABLE DES MATIÈRES
LISTE DES ANNEXES
ANNEXES

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