Enquêtes communautaires et au niveau des autorités locales

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Méthodologie

Méthode de collecte et manipulation de données

La cartographie est le fondement de la méthode appréhendée pour caractériser les circonstances locales. Mais il n’en était pas point de rester à juste contemplation des images et orthophotos, la descente sur terrain pour une étude plus approfondie au terme de l’humanitaire, au terme de la géostructure, de l’hydrographie et de l’activité agricole locaux a été nécessaire.

Matériels utilisés

Moyen de déplacement :

La descente sur terrain est une étape importante dans l’analyse des risques afin de constater la situation présente et d’enquêter la population locale. De ce fait, les moyens de transport utilisés jusqu’à la zone d’étude sont :
Le bus : pour aller vers la Commune Rurale de Tsiafahy, la zone suburbaine F est la ligne de transport qui la relie de la ville d’Antananarivo.
Moto : arrivée à Ambatofotsy, la route vers la zone d’étude se continue par une route secondaire. Avoir une moto semble être l’idéal pour ne pas perdre plus de temps.
La marche à pieds est le seul moyen pour suivre l’écoulement de l’eau de la rivière et de voir les points rompus de la digue, ainsi que de constater les dégâts causés par l’ensablement.
Il est important de préciser que chaque partie de la surface du bassin versant a été visité en entier afin de mieux comprendre la situation.

Matériels d’enquête :

Les enquêtes effectuées pendant les descentes sur terrain ont été faites à l’aide des fiches d’enquête. D’autres enquêtes ont aussi été faites via la téléphonie (enquête à distance ou enquête téléphonique).

Capture de données sur terrain :

Au cours des descentes sur terrain, l’appareil photo a été le plus utilisé pour voir et enregistrer les dégâts causés par l’ensablement et les occupations du sol, ainsi que les alentours du bassin versant.
En ce qui concerne les coordonnées, le GPS a été le matériel utilisé pour les collecter.
Les points de ruptures de digues ont été facilement localisés grâce aux coordonnées GPS.

Outils informatiques :

L’analyse des risques s’est effectuée à base d’élaboration de carte des risques ; et pour avoir cette carte, les logiciels de cartographie et de SIG (Cf. Glossaire) ont été les logiciels primordiaux utilisés. Effectivement, toutes les cartes présentes dans ce travail d’étude sont toutes des cartes crées à l’aide de ces logiciels.
Ils s’agissent principalement de : Google Earth Pro, ArcGIS et de QuantumGIS,

Collecte de données

La collecte de données a été faite de façon multiple :

Enquêtes communautaires et au niveau des autorités locales :

A part l’observation des dégâts causés par l’ensablement et les prises de photos, les descentes sur terrain ont permis de faire des enquêtes auprès de la population locale vulnérable et des autorités locales concernées. Le but est d’avoir le maximum d’information sur l’extension du lavaka (Glossaire), les enjeux de l’érosion, les risques engendrés par cette érosion.
Grace à l’appui des autorités locales, la collecte de données via les enquêtes s’est faite sans la moindre soucie. Les enquêtes sont des éléments clés de l’étude car elles confirment la certitude des estimations.

Liaisons permanentes avec les autorités locales par téléphonie :

Le principal but des appels réguliers aux autorités locales est de faciliter les descentes sur terrain. Ces appels sont aussi conçus pour compléter les informations manquantes lors des enquêtes sur place. L’échange de nouvelles entre la commune rurale de Tsiafahy et le BNGRC se fait par téléphone.

Données météorologiques acquises auprès de la DGM :

Les données météorologiques (pluviométrie) ont été accessibles par l’intermédiaire d’une demande faite par le BNGRC au niveau de la Direction Générale de la Météorologie.
De cette manière, les données sont directement remises en main propre et tout de suite opérationnelles.

Imagerie satellitaire géostructurale et hydrographique :

Les images satellitaires sont des données capturées à travers l’option enregistrement d’image sur Google Earth Pro. D’autres données comme la couverture végétale, type de sol et les réseaux hydrographiques sont issus d’archives du BNGRC.
Les données utilisées dans cet ouvrage ont été mises à jour grâce aux descentes sur terrain successives dans la zone d’étude. En effet, il est primordial de voir de nos propres yeux la situation sur terrain.

La cartographie

La cartographie a été optée comme outil d’analyse. Une carte finalisée peut résumer toute l’étude du début jusqu’à la fin. Afin de créer une carte, le recours au logiciel de SIG est essentiel. Dans cette étude, le logiciel Google Earth Pro a été employé pour l’acquisition d’image satellitaire et pour la délimitation de la zone d’étude d’une part. D’autre part, les logiciels utilisés pour l’analyse et le traitement des données sont les logiciels QuantumGIS et ArcGIS.
Afin d’obtenir la carte des risques, la superposition des trois cartes spécifiques qui suivent a été effectuée :
– La carte des enjeux représentant les enjeux pris en considération face aux ensablements
– La carte du seuil 1 évoquant la situation actuelle c’est-à-dire le degré de surfaces touchées par l’ensablement
– La carte du seuil 2 reflétant la prévision de la situation future dans des conditions de précipitation plus dense

La pluviométrie

L’action de la pluie est un paramètre clé qui accentue l’érosion des collines du bassin versant. Pendant la saison cyclonique 2014 et 2015, la précipitation dans le District d’Antananarivo Atsimondrano était abondante et entrainant l’ensablement des rizières dans plusieurs localités. Cela a provoqué de grave problème de subsistance pour la population locale du point de vue agricole. La figure 3 reflète la fluctuation des données pluviométriques depuis 2000 à 2015 dans le District Antananarivo Atsimondrano.
La pluviométrie du district d’Antananarivo Atsimondrano durant ces quinze dernières années a été instable. L’année 2000 a été l’année la plus pauvre en pluie puisque la précipitation recensée n’est que 624 millimètres. Par contre, l’année suivante est caractérisée par la hausse précoce de la précipitation ; elle a atteint presque le double de la valeur de celle de 2000. La variation de précipitation de ce district est périodique, c’est-à-dire tous les 8 ans la précipitation dépasse les 1600 millimètres. Il est à noter que les années 2005 et 2013 sont les années à très forte précipitation. Il est envisageable de prévoir que dans 6 ans la précipitation dépassera de nouveau cette valeur de 1600 millimètres de pluie.
Pour l’année 2013, la quantité de pluie a augmentée jusqu’à 1787 millimètres durant la saison de pluie. Cette année a été marquée par la gravité du phénomène « lavaka » au sein du bassin versant. Cette valeur de pluviométrie de 2013 est équivalente à celle de l’année 2005 qui est de 1633 millimètres. La période de retour pour la pluviométrie de plus de 1600 millimètres par an est alors de 8 ans.
La précipitation de 2013 est la plus forte de ce cycle. Elle représente par sa nature le facteur de dégradation des lavaka de Tsiafahy. En plus de la faible occupation du sol des environs du grand lavaka, la précipitation accentue l’érosion et la pluie fait le rôle de transporteur de sédiments qui se déversent vers la rivière pour ensuite ensabler les rizières.

Les pentes

Comme il s’agit d’un bassin versant spécifié par des latérites rouges et de forte pente, la couverture végétale joue un rôle très important. Tous les reliefs au voisinage du bassin versant sont des collines. La partie Est est formée par des collines à forte pente tandis que celle de l’Ouest présente des collines à faible pente. Dans la partie exposant le grand lavaka, la pente est moyenne.
Plus la pente d’un champ est raide, plus cette pente est longue et plus les risques d’érosion augmentent. L’érosion hydrique augmente aussi avec la longueur de la pente à cause de l’augmentation du ruissellement. La fusion de petits champs pour en faire de plus grands a souvent pour conséquence d’allonger les pentes. Le débit de l’eau étant alors plus rapide, le transport des sédiments augmente ; ce qui donne lieu à des risques accrus d’érosion et d’affouillement.
La carte 4 représente la variation des pentes au sein de notre zone d’étude.

Caractéristique du sol

Le sol de Tsiafahy est régi par une couverture géologique représentée par la carte 5.
Le bassin versant de Tsiafahy est surtout caractérisé par un sol à latérite rouge. Sa caractéristique pétrographique est constituée de système graphitique. Les rizières de ce bassin versant sont caractérisées par des argiles tandis que les proximités de la rivière sont recouvertes de sables.

Analyse des éventualités d’incidence de l’aléa érosion et de son impact

Le détachement :
Avant que les sédiments et matières organiques soient transportés, ils sont, de prime abord, détachés des forces cohésives présentes dans le sol. Ce détachement peut se faire par l’impact des gouttes de pluie, par une combinaison d’impacts des gouttes de pluie et du ruissellement, ou par le ruissellement seul. L’énergie requise pour détacher les particules est plus importante que pour les transporter. Dans un sol cohésif, la surmontée de l’attraction entre particules (argiles, limons et matières organiques) pour qu’elles se mettent en mouvement. Pour des sédiments non-cohésifs, c’est la levée des particules contre la gravité qui est nécessaire avant qu’elles soient mises en mouvement dans l’eau.
Le transport :
Ceci correspond au mouvement des sédiments vers l’aval, que ce soit sur un versant ou dans un cours d’eau. Le transport peut s’effectuer dans l’air comme c’est le cas pour le splash ou dans l’eau par le ruissellement.
Le dépôt :
Tôt ou tard, les sédiments transportés par le ruissellement se déposent. Le dépôt peut se faire à l’intérieur d’une parcelle sur le même versant, dans le fossé en limite de parcelle, sur la route, dans le ruisseau, une rivière, la mer, etc. Très souvent, les conséquences provoquées par le dépôt des sédiments sont aussi graves, voire plus graves, que celles provoquées par l’enlèvement de la terre sur le versant. Comme il a été décrit ci-dessus, le dépôt se fait en fonction de la vitesse d’écoulement ; les sédiments sont déposés en fonction de leur granulométrie et de la vitesse d’écoulement. Les particules très fines, les argiles, sont transportées le plus loin.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : MATÉRIELS ET MÉTHODES
Chapitre I : Prérequis
I.1 Définition de l’érosion
I.2 Définition du risque
I.3 Présentation de la zone d’étude
I.3.1. Localisation
I.3.2. Superficie
I.3.3. Démographie
Chapitre II : Méthodologie
II.1. Méthode de collecte et manipulation des données
II.1.1. Matériels utilisés
a. Moyen de déplacement
b. Matériels d’enquête
c. Capture de données sur terrain
d. Outils informatiques
II.1.2. Collecte de données
e. Enquêtes communautaires et au niveau des autorités locales
f. Liaisons permanentes avec les autorités locales par téléphonie
g. Données météorologiques acquises auprès de la DGM
h. Imagerie satellitaire géostructurale et hydrographique
II.1.3. La cartographie
II.2. Analyse de données géophysiques
II.2.1. Occupation du sol
II.2.2. La pluviométrie
II.2.3. Les pentes
II.2.4. Caractéristiques du sol
II.2.5. Analyse des risques d’ensablement dans la zone d’étude
a. Le détachement
b. Le transport
c. Le dépôt
Partie II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
Chapitre III : Résultats
III.1. Cartographie des zones à risque
a. Enjeux
b. Seuil 1
c. Seuil 2
d. Évaluation spatiale des surfaces ensablées
III.2. Carte de risque d’ensablement
III.3. Rupture des digues
III.4. Ensablement des rizières
III.5. Existence de lavaka
III.6. Rétrécissement de certaines parties de la digue
III.7. Insécurité alimentaire
Chapitre IV : Discussion
IV.1. Recommandations
IV.2. Perspectives
IV.2.1. Perspectives de priorité
IV.2.2. Perspectives de possibilité
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *