LE MARIAGE TRADITIONNEL DE FENERIVE-EST

Les divers projets

Distinction Il y a à Fénérive-Ville divers bureaux de projets opérant surtout dans le domaine du développement rural. Ils sont :
– privés comme CARE (to care : entretenir, soigner, aider…), INTERAIDE (Organisme français s’occupant des projets d’adduction d’eau potable et des femmes), MATEZA (Malagasy TEknisiana miaro an’i ZAhamena), ASOS (Association de Secours et d’Œuvres Sociales), Aide et Action (Organisme français se chargeant de la promotion de l’Education primaire)…
– confessionnels comme SAF/FJKM (Sampan’Asa Fampandrosoana), CASEDIFEN (Centre d’Animation Socio-Economique du Diocèse de FENérive-Est), SALFA/FLM (Sampan’Asa Loterana ho amin’ny Fampandrosoana ny eny Ambanivolo)…
B. – Indispensabilité : Ces différents projets sont plus qu’indispensables pour FénériveVille que pour les autres communes rurales dans la mesure où le pouvoir public décentralisé ne peut plus comme auparavant assumer ses pleines responsabilités pour les besoins vitaux des habitants locaux. En d’autres termes, ils complètent ou remplacent même les organes de l’Etat dans leurs tâches de garant du bonheur de la population.

Origine de Fénérive-Est

                  Avant, on ne disait pas Fénérive-Est mais Añalambolo. Ratsimilaho ou Itsimilaho était un descendant des Malata. Pendant son règne, sa question était la suivante : « Quand cette ville Añalambolo sera-telle remplie de mille personnes ? Quand les gens s’accroissent dans la région d’Añalambolo, ils ont atteint le nombre mille. Ramaromanompo disait : « Comptez un peu les gens de cette région ». Après l’accomplissement de son ordre, c’est-à-dire le comptage fait, on prouvait qu’ils atteignaient le nombre mille. Alors, on laissa le nom Añalambolo et on le remplaça par Fenoarivo. L’ancienne ville de Fenoarivo était près de l’église FJKM, dans le quartier d’Andranolava. C’est là que le nombre mille a été atteint. Il accomplit alors son vœu, car il a dit : « Si le nombre des gens atteint mille dans cette région, je boirai un peu d’alcool, je tuerai un bœuf à tête blanche ». Ratsimilaho avait bien choisi son endroit pour fêter. C’était à Ambinañin’i Sahavola (à l’embouchure de la rivière Sahavola). Cette petite histoire raconte l’origine du nom de Fénérive-Est. Les mille personnes ne sont plus là, mais leurs descendants y vivent jusqu’à nos jours. Cette histoire est illustrée dans le Musée Lampy de Fénérive-Est, inauguré le 28 janvier 2000, en immolant un bœuf. Ce musée se situe en face du marché sur la partie gauche, lorsqu’on vient de Toamasina.

La demande d’une femme

                    Le jour prévu, les parents du jeune homme, accompagnés de plusieurs amis, arrivent chez les parents de la jeune fille. Après le repas du soir, le porte-parole du jeune homme prend la parole devant les parents de la jeune fille réunis pour la circonstance.
(P. J. H.) : Avez-vous encore quelqu’un à attendre ?
(P. J. F.) : Personne, mon seigneur, nous sommes tous là.
(P. J. H.) : S’il n’y a personne à attendre, nous allons exposer l’objet de notre visite.
Pendant quelques jours ou quelques mois, notre fils s’est promené, alors il a vu votre fille qu’il aime beaucoup. Un proverbe dit : “Na maro aza ny vorona, ny akanga ihany no tsara” (quoique les oiseaux soient nombreux, ce sont les pintades seules qui sont belles). Cela veut dire qu’il y a beaucoup de filles, mais c’est votre fille seulement que nous aimons. Nous venons donc, non pour une razzia ni pour mobiliser les hommes valides pour une corvée, mais vous demander un plant. Il existe plusieurs sortes de plant : riz, canne à sucre, manioc, bananier, etc. Ces plants, nous les demanderons mais une autre fois ; aujourd’hui, c’est un plant humain que nous désirons. (P. J. F.) : Votre parole, nous l’avons entendue, mon seigneur, et nous n’avons pas d’objection, nous acceptons votre demande. Dans votre famille, nous ne voyons personne à qui refuser nos filles. Laquelle d’entre elles voulez-vous épouser : Maevatsara, Soazara, Maitsomeva, Kalotsara ou Tsaravelo ? (P. J. H.) : Merci, seigneur et que Dieu vous garde… L’énumération des noms, nous l’avons entendue. Cependant, Rasoa n’a pas été nommée et c’est elle que nous demandons. (P. J. F.) : Nous avons entendu votre parole, comme nous l’avons déjà dit, nous ne voyons personne à qui refuser nos filles. Rasoa est là, jusqu’à présent personne n’est venu la demander, sinon vous. C’est pourquoi nous l’avons nommée. Nous sommes prêts à vous la donner, si vous la désirez vraiment. (P. J. H.) : Nos mains et nos pieds sont prêts à accueillir Rasoa que nous avons demandée. Nous vous remercions, mon seigneur. (P. J. F.) : Vous nous remerciez, à notre tour, nous vous remercions de l’honneur que vous nous faites en venant chez nous demander notre fille, alors qu’il y a beaucoup d’autres familles et des filles, mais c’est chez nous que vous êtes entrés. Devant tous les habitants, c’est un honneur, un très grand honneur pour nous. La maladie, la honte, l’inceste, vous nous enlevez tout cela. Nous vous remercions.

L’orimbato ou le lien du mariage

                      Le lendemain matin, après le petit déjeuner, les deux familles se réunissent dans la maison du père de la jeune fille. Le porte-parole du jeune homme parle le premier. (P. J. H.) : Mesdames et Messieurs, permettez-nous de retourner dans notre village. Mais avant de partir, nous allons faire le lien du mariage. (l’orimbato) et nous invitons tous ceux qui étaient là hier soir à y assister, pour que nous puissions ainsi leur dire au revoir. (P. J. F.) : Nous vous remercions. Cependant, veuillez attendre un instant. La fille n’est pas tout à fait prête et les invités ne sont pas encore arrivés. Vers dix ou onze heures, lorsque tous les invités sont arrivés, on place la jeune fille à côté du jeune homme, tous les deux face aux assistants. Le porte-parole du jeune homme prononce un discours pour la demande en mariage avec plus d’éloquence que la veille. Puis, il conclut en disant : “La pirogue termine son voyage à l’amarre et la parole qu’on a lancée dans le cœur. Nous vous invitons à parler de vos interdits et de vos recommandations. Le mariage est un grand événement dans la vie de l’homme et il dit : Après la répétition d’usage du discours de son interlocuteur et les remerciements habituels, le porte-parole de la jeune fille dit : (P. J. F.) : Nous allons procéder à la cérémonie de l’orim-bato (contrat de mariage).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU TERRAIN
CHAPITRE I : SITUATION GEOGRAPHIQUE LOCALISATION ET CARTE DU DISTRICT DE FENERIVE-EST 
I. – Les données géographiques
1. – Localisation
CARTE DU FIVONDRONAMPKONTANY DE FENERIVE-EST : Délimitation – Cours d’eau – Routes
2. – Caractéristiques géographiques
II. – Population
1. – Aperçu historique
2. – Composantes
III. – Autres données
1. – L’Administration
A. – Structure et fonctionnement
B. – Qualification
2. – Les divers projets
A. – Distinction
B. – Indispensabilité
CHAPITRE II : HISTOIRE DE FENERIVE-EST
I. – Origine des Betsimisaraka de Fénérive-Est
II. – Origine de Fénérive-Est
CHAPITRE III : LE MODE DE VIE DES GENS SUR LE PLAN SOCIOCULTUREL 
I. – Sur le plan social
II. – Sur le plan culturel
III. – La religion traditionnelle
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DESCRIPTIVE DU MARIAGE TRADITIONNEL DE FENERIVE-EST 
CHAPITRE I : LA PREPARATION DU MARIAGE
I. – La recherche de la jeune fille
1. Solofo aime Rasoa
2- Solofo flirte avec Rasoa
3. – Solofo invite ses parents pour demander Rasoa
4. – Le père de Solofo demande la femme de sa vie
II- Le père de Solofo l’envoie pour connaître l’avis de Rasoa
III- Solofo demande l’avis de Rasoa
CHAPITRE II : LA CELEBRATION DU MARIAGE 
I. – Définition du mariage
II. – La période du mariage
III- L’odiody ou les fiançailles
1. – Solofo avec ses parents et trois jeunes hommes ainsi que trois jeunes filles vont demander Rasoa
2. – La remise de la somme coutumière
3. – La distribution de boissons
4. – Le repas commun
5. – Les fiançailles
CHAPITRE III : L’UNION D’UNE FEMME ET D’UN HOMME 
I. – La veillée
1. – La demande d’une femme
2. – Le diafotaka ou cadeau de mariage
TROISIEME PARTIE : ETUDE ANALYTIQUE DU MARIAGE
CHAPITRE I : SENS DU MARIAGE
CHAPITRE II : LES INCONVENIENTS ET LES AVANTAGES DU MARIAGE
I. – Les inconvénients du mariage
II. – Les avantages du mariage
CHAPITRE III : LE MARIAGE PUBLIC
I. – Généralité
1. – Notion
A. – Définition du mariage public
B. – Principales conditions
2. – Célébration et effets
A. – Célébration du mariage public
B. – Les effets du mariage public
II. – Le divorce
1. – Notion
A. – Définition du divorce
B. – Les conditionnalités du divorce
III. – Effets du divorce
1. – Pour le couple
2. – Pour les enfants
CHAPITRE IV : LE MARIAGE CHRETIEN
I. – Définition du mariage chrétien
II. – PRINCIPALES CONDITIONS
ENQUETE CANONIQUE DE MARIAGE
ENTREVUE AVEC LE PRETRE
L’ANNONCE A L’EGLISE
LE SERMENT
CONNAISSANCE PARFAITE SUR LA RELIGION CATHOLIQUE ET LE MARIAGE
LES PARENTS DE L’HOMME
LES PARENTS DE LA FEMME
QUESTIONS AUX TEMOINS
LIBRE CONSENTEMENT
III. – CELEBRATION DU MARIAGE CHRETIEN
La célébration
LA LITURGIE DE LA PAROLE
LA LITURGIE DU SACREMENT
Don mutuel des alliances
LA LITURGIE EUCHARISTIQUE
LA BENEDICTION NUPTIALE
LA BENEDICTION FINALE
IV. – LES EFFETS DU MARIAGE CHRETIEN
CHAPITRE V : LES AVANTAGES DU MARIAGE CIVIL
I. – POUR L’ETAT
II. – POUR LE COUPLE
III. – POUR LES ENFANTS
IV. – NOTION DE CELIBAT
V. – QUELQUES REMARQUES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
I. – OUVRAGES SUR MADAGASCAR
1. OUVRAGES HISTORIQUES
2. ETHNOLOGIE ET ANTHROPOLOGIE DE MADAGASCAR
A. OUVRAGES EN FRANÇAIS
B. OUVRAGES EN MALGACHE
II. OUVRAGES GENERAUX
1. ETHNOLOGIE ET ANTHROPOLOGIE
2. PHILOSOPHIE ET RELIGION
III. JOURNAL
IV. DICTIONNAIRES
INDEX-GLOSSAIRE

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