Le nationalisme du Père Rémy RALIBERA

Le Père Rémy RALIBERA est un personnage social à Madagascar. Il est connu par tout le monde comme Père journaliste. Le stylo et le micro sont les matériels qui l’accompagnaient quotidiennement. Sa vie était étroitement liée, à l’église catholique, sinon à la société en général aussi.

Rémy RALIBERA est né le 1er octobre 1926, dans le quartier de la Haute Ville, un quartier historique de la Capitale voir toute la Nation. Il est le fils de Albert RALIBERA, décédé en 1975, un des fondateurs de la presse catholique Lakroan’i Madagasikara et de RAZANANTSEHENO Margueritte, disparue en 1985 à la 90ème de ses années. Rémy RALIBERA est le quatrième enfant d’une famille de trois garçons et de trois filles. Rémy RALIBERA avait commencé ses études primaires au collège des Frères des Ecoles Chrétiennes à Andohalo (de 1933 à 1940). Pour les études secondaires, il était scolarisé au séminaire d’Ambohipo de 1940 à 1942, avant d’entrer au collège Saint Michel à Amparibe, 1942 – 1945. Le 30 septembre 1945, il entra à la compagnie de JESUS, au Noviciat d’Analamahitsy pour suivre une formation de prêtre. Il acheva ses formations en France, en 1960, après trois années d’étude à l’extérieur.

Après ses formations à l’étranger, il revient à Madagascar, au début de l’année 1961. Suite à la décision de ses supérieurs dans la communauté de Jésus, il avait occupé différentes responsabilités : présentateur de l’émission hebdomadaire catholique à la Radio nationale, journaliste aux journaux chez Lumière et Lakroan’i Madagasikara . En même temps, il s’était aussi occupé des activités socio religieuses; il était déjà Aumônier national des « Antilin’ i Madagasikara » en 1980 ; supérieur de la communauté Jean XXIII de 1969 jusqu’en1975, et autres. Avant de partir à la retraite en 2004, il était nommé secrétaire général du FFKM.

LA BIOGRAPHIE DE REMY RALIBERA 

Fils de RALIBERA Albert et de RAZANATSEHENO Marie Margueritte, RALIBERA Jean Rémy fut né le 1er Octobre 1926 dans le quartier de la Haute Ville ; un vieux quartier qui se trouve au centre de la ville d’Antananarivo, sur la colline de Manjakamiadana. Il a eu deux frères et trois sœurs ; il est le quatrième enfant. Parmi ces six enfants, il ne reste que la dernière qui s’appelle Joséphine : « sœur Cécile » ; elle travaille auprès d’une communauté des Sœurs qui se trouve dans la région de Manakara.

L’ENFANCE DE REMY RALIBERA

LE CONTEXTE DE SA NAISSANCE 

A- Les origines de Rémy RALIBERA
Dans cette recherche, il est nécessaire de faire une breve étude sur les parents de Rémy RALIBERA ; cela nous aidera à connaître son origine.

• Les parents de Rémy RALIBERA
Albert RALIBERA et Margueritte RAZANATSEHENO s’étaient mariés, le 22 avril 1911, à la cathédrale d’Andohalo. Sous la royauté Merina, il existait trois catégories sociales : Andriana, Hova et Mainty. Hova et Mainty étaient des hommes libres, différents des Andevo ou esclaves. Les esclaves n’avaient pas d’appartenance à un ordre social et étaient considérés comme de simples instruments de production. Il est important que nous fassions une distinction nette entre Mainty enin- dreny, qui sont des hommes libres et les descendants d’anciens esclaves.

Les études sur les Mainty s’avèrent insuffisantes à Madagascar. Un seul ouvrage qui traite l’histoire des Mainty est devenu la source de toute étude les concernant : c’est le Tantara ny Andriana eto Madagasikara du R.P CALLET. Les Mainty se subdivisaient en Manisotra, Manendy et Tsiarondahy . Voici comment Andrianampoinimerina les plaçait au sein de l’Imerina enin-toko : les Manisotra dans le territoire de Vakinisisaony, les Manedianativolo dans le Marovatana et les Tsiarondahy à Faliary, Mangarano et Manjakaray. Les Manisotra occupaient la première au sein de cet ordre . Les origines des parents de Rémy RALIBERA sont les Mainty Manisotra d’Alasora, qui fait partie du Mainty enin-dreny .

• Les occupations de ses parents
Albert RALIBERA, le père de Rémy est un élève des Frères d’Andohalo. Il a reçu ainsi une éducation purement catholique, non seulement au niveau de sa famille mais aussi à l’école des Frères. Il commença à travailler auprès de l’administration coloniale, placé au poste de chef de gare. Après, il quitta ce poste et a créé le journal Lakroan’i Madagasikara  avec un laïc, du nom de Jean Baptiste RAMANAMISATA . Il est nommé rédacteur en chef de cette presse écrite jusqu’en 1945.A part l’activité de journalisme, Albert Ralibera était aussi catéchiste et organiste de l’église catholique d’Andohalo. Il était l’un des fondateurs du syndicat chrétien.

Quand à Margueritte Marie RAZANATSEHENO, la mère de Rémy RALIBERA, elle était élevée dans une famille protestante, mais elle a reçu une éducation catholique, quand elle rentra à l’Ecole des Sœurs. A 14 ans, Margueritte RAZANATSEHENO a terminé ses études primaires à l’Ecole des Sœurs. A part l’occupation familiale qu’elle doit entretenir quotidiennement, Margueritte fait aussi le travail de couture.

B – Le contexte géographique, historique et socio-religieux de la haute ville
• La situation géographique de la Haute ville
Le quartier de la Haute Ville se trouve à Antananarivo, la capitale de la Grande Ile. Il se localise au cœur de la ville, au sommet de la colline de Manjakamiadana, avec une altitude de 1448 mètres. Le quartier de la Haute Ville est limité au sud, sur la colline, par Ambohipotsy et Ambohimitsimbina, le Palais de la Reine bâti au sommet, le palais du Premier Ministre plus bas au nord Andafiavaratra, le quartier général de l’armée française à Ambohitantely, Ambavahadimitafo à l’est. Puis au centre, comme le cœur historique de la capitale, la place d’Andohalo entourée d’Ambohimanoro, au nord, d’Ambodinandohalo à l’ouest, Imarivolanitra et Ambatovinaky à l’ouest nord-ouest, toujours sur la colline, et plus bas, Ambatonakanga.

C’est dans ce vieux quartier que RALIBERA Rémy avait passé son enfance, jusqu’à son quatorzième âge, période duran laquelle il avait quitté définitivement sa famille et son quartier pour entrer au petit séminaire d’Ambohipo, afin de suivre les formations de prêtrise.

• La situation historique de la Haute Ville
A part sa spécificité géographique, le vieux quartier de la Haute Ville est aussi un lieu privilégié marquant différentes époques historiques, qui part de la royauté, en passant par la colonisation et jusqu’à la république Malgache. Du temps de la monarchie, la place d’Andohalo était un lieu de rassemblement pour écouter les discours royaux. C’était sur cette place d’Andohalo, que le Roi Andrianampoinimerina fit connaître à ses sujets son successeur, le jeune prince RADAMA . Et c’était au même endroit, un an après la mort de son père, que Radama fut intronisé « Roi de Madagascar ». De nombreux souverains ont choisi cette localité pour célébrer leurs fêtes d’intronisations : RANAVALONA Ière, le 12 août 1829, RANAVALONA II, le 03 septembre 1868 et RANAVALONA III. Du temps de la colonisation, le quartier de la Haute Ville était considéré comme étant, le quartier général de l’armée française d’Antananarivo, qui s’était localisé plus précisément à Ambohitantely. Et vers la fin de la domination coloniale, Andohalo a réussi sa conversion républicaine. Depuis le 14 octobre 1958, elle est décorée d’une stèle commémorative de la proclamation de la République Malgache.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : LA BIOGRAPHIE DE REMY RALIBERA
Chapitre I : L’ENFANCE DE REMY RALIBERA
I- LE CONTEXTE DE SA NAISSANCE
A- Les origines de Rémy RALIBERA
B – Le contexte géographique, historique et socioreligieux de la haute ville
II – LA VIE FAMILIALE ET SOCIALE DE REMY RALIBERA
A- La pratique religieuse de la famille
B – La manifestation de la pratique religieuse dans la vie quotidienne
Chapitre II : LE PARCOURS SCOLAIRE DE REMY RALIBERA
I – LES ETUDES PRIMAIRES ET SECONDAIRES
A- les études primaires au collège des Frères des Ecoles Chrétiennes d’Andohalo
B- Les études secondaires au collège Saint Michel d’Amparibe
II- REMY RALIBERA ET LES FORMATIONS JESUITES
A- Les caractéristiques des formations des prêtres Jésuites
B- Rémy Ralibera et ses formations au sein de la communauté Jésuite
Chapitre III : LES ACTIVITES APRES LES FORMATIONS RELIGIEUSES
I – RALIBERA REMY ET LES ACTIVITES JOURNALISTIQUES
A – Père Rémy RALIBERA : responsable des émissions catholiques à la Radio Madagascar
B – Père Rémy RALIBERA: Journaliste de presses écrites
II – PERE REMY RALIBERA: HOMME D’EGLISE
A- Père responsable des communautés des jeunes catholiques
B- Père responsable des communautés religieuses et des paroisses
C- Secrétaire général du FFKM
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : LA VISION DU PERE REMY RALIBERA A TRAVERS LA SOCIETE MALGACHE PENDANT LA COLONISATION
Chapitre I : LES RAPPORTS SOCIAUX DURANT LA COLONISATION
I – LES RELATIONS ENTRE MALGACHES
A – La colonisation et la question de castes
B – La pratique religieuse définit la relation sociale
II – LES RELATIONS ENTRE MALGACHES ET ETRANGERS
A – La relation au quotidien
B – Les différences au sein de la société composée par des étrangers et des Malgaches
Chapitre II : LES ORIGINES DU NATIONALISME SELON LE REVEREND PERE REMY RALIBERA
I – COLONISATION ET EFFORT DE GUERRE
A- La position de l’Eglise catholique de Madagascar pendant la deuxième guerre mondiale
B – La pénurie alimentaire suite de la guerre
C – La participation des tirailleurs malgaches à la seconde guerre mondiale
II– LES DIFFERENCES AU NIVEAU DE L’EDUCATION AU NATIONALISME
A – Le nationalisme dépend de l’origine sociale
B – Le nationalisme dépend de la pratique religieuse
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEME PARTIE : LES ASPECTS DU NATIONALISME DE REMY RALIBERA
Chapitre I : LE NATIONALISME ESTUDIANTIN
I – LE CHANGEMENT DE LA STRUCTURE DE L’ENSEIGNEMENT PENDANT
LA COLONISATION
A – L’enseignement à Madagascar avant 1945
B – L’enseignement après la seconde guerre mondiale
II- LA MANIFESTATION DU NATIONALISME AU SEIN DES ETUDIANTS
A – L’initiative d’apprendre une autre langue : l’Anglais
B – Les gestes des élèves du Saint Michel face au discours d’une autorité française
C – L’esprit de concurrence de Rémy RALIBERA à l’égard des élèves étrangers
Chapitre II-LA FORMATION RELIGIEUSE ET LE NATIONLISME
I – L’INFLUENCE FRANCAISE AU SEIN DE LA COMMUNAUTE JESUITE
DE MADAGASCAR
A- les caractéristiques des formations jésuites à Madagascar d’après guerre
B – L’esprit de concurrence des jésuites Malgaches
II – Rémy RALIBERA ET L’EVENEMENT DE 1947
A- La création du MDRM (Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgache)
B- Rémy RALIBERA et le soulèvement de 1947
Chapitre III – LA LUTTE DE RALIBERA : UN NATIONALISME MODERE
I – L’EGLISE CATHOLIQUE ET LA DECOLONISATION
A- Une église anti-communiste
B- La lettre des évêques de 1953
II – UN NATIONALISME MODERE
A – Les moyens facilitant le nationalisme de Rémy RALIBERA
B – Le désir de faire connaître Madagascar à travers les pays européens
C – La formation des deux tendances au sein du monde ecclésiastique malgache en Europe
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CONLUSION GENERALE

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