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METHODOLOGIE
Dans la réalisation de notre étude portant sur le choix du régime de change pour Madagascar, nous nous sommes axés principalement sur une recherche en ligne. Nous avons opté pour cette méthode à cause de sa performance en matière de collecte d’information et pour la place de l’internet devenue incontournable à notre époque pour les recherches scientifiques. Sans oublier les avancées technologiques devenues allié fort des étudiants comme nous.
Dans cette tâche, nous avons visité principalement les sites de publication de revues et d’articles scientifiques en utilisant les mots clés : taux de change, régimes de change. Nous avons aussi téléchargé plusieurs informations sur les sites web des grandes organisations internationales (BM, FMI), des sites de recherches statistiques et universitaires étrangers, sans oublier quelques sites locaux (BFM, Université d’Antananarivo, INSTAT, etc.).
Revue de littérature
En ce qui concerne la revue de littérature, nous avons centré nos recherches autour des ouvrages plus ou moins récents. Nous en avons tiré les grandes lignes pour vérifier la pertinence de nos deux principales hypothèses. Dans le choix des ouvrages utilisés dans notre travail, et pour assurer leur fiabilité, nous n’avons visité que les meilleurs sites déjà proposés par nos précédents encadreurs lors des années universitaires antérieures dans la matière « initiation à la lecture et à la recherche ».
Comparaison et triage des données collectées
Après la collecte des informations et idées sur ces divers documents, nous les avons comparées et utilisées pour vérifier nos hypothèses. Ces informations peuvent être sous forme de tableau, figure ou de simple phrase suivie de source bien définies. Il est à noter que ces informations ont été triées et sélectionnées pour convenir à notre travail de recherche et surtout pour appuyer ou vérifier nos propres idées.
Autres sources
Nous avons aussi utilisé dans notre livre des idées reçues sur d’autres supports (schémas et vidéos) pour nous donner une compréhension plus accentuée sur notre thématique. Nous pouvons retracer ces recherches dans la webographie qui se situe dans les dernières pages de notre travail.
Avant d’entamer une nouvelle partie dans notre travail de mémoire, nous tenons à souligner que nous nous sommes limités aux revues de littératures. Cependant notre travail ne comporte pas de partie empirique.
RESULTAT
Avant d’avancer plus loin, il est important de souligner qu’il n’existe aucun régime de change adapté à tous les pays du monde à n’importe quel moment. Comme le dit la célèbre phrase de Frankel (1999) : « Aucun régime de taux de change ne convient à tout pays et à tout moment ». Cependant, chaque pays possède son taux de change optimal. Il est libre à chaque pays de choisir son propre régime de change.
EN FAVEUR D’UN REGIME DE CHANGE FLOTTANT
Pour le cas de notre pays, il a déjà adhéré à plusieurs types de régime de change si nous nous référons à son histoire. De notre point de vue, le plus grand revirement dans cette histoire est le passage au régime de change flottant en 1994. Cet évènement a créé un grand nombre de débat puisque l’application du taux de change flottant a entrainé plusieurs problèmes économiques et surtout liés à la l’Ariary (dépréciation, inflation, …). Depuis quelques temps les débats se sont résumés à choisir entre retourner vers le régime fixe et rester dans le régime flottant. Dans notre livre, la première hypothèse se base sur le régime de change flottant. Nous supposons que « le régime de change en vigueur reste le plus adapté par rapport au contexte économique actuel ». Pour répondre à cette hypothèse, nous allons voir plusieurs parties que nous pensons être déterminantes.
Les avantages du taux de change flottant
Le régime de change flottant ou flexible est considéré comme étant le plus adapté au contexte actuel de notre pays. Il sanctionne le pays des intérêts suivants (Imam et Rasoamanana, 2016) :
Le régime de change flexible favorise un meilleur ajustement face aux chocs réels6. En effet, Madagascar est exposée en permanence à de multiples chocs en général de nature réel. Nous pouvons citer parmi ces chocs les catastrophes naturelles, les chocs
d’origines politiques, les chocs issus des variations du prix des matières premières notamment le prix du pétrole en importation et le prix des minerais en exportation ;
Ce régime ne requière pas un niveau assez élevé de réserve en devises comme en régime de change fixe ce qui correspond bien à la capacité actuelle de Madagascar à mobiliser les réserves internationales de devises. En fait pour pouvoir défendre le cours fixe de la monnaie nationale, le pays est obligé de détenir un niveau assez conséquent de monnaies étrangères ;
Il neutralise les troubles causés par la variation brusque des mouvements des capitaux sur le taux de change. Dans cette même lancée, le régime de change flottant limite
aussi les risques d’exposition aux crises de change7. A titre d’exemple, l’Asie du Sud-est et le Mexique ont été gravement frappés par une crise des changes dans les années 908 ;
Un régime de change flottant est le plus favorable en cas d’entrée ou de revirement massif de capitaux. Même si le niveau de mobilité de capitaux à Madagascar n’est pas encore très élevé, il n’est pas également très faible donc non négligeable ;
Il procure aux autorités monétaires9 une liberté dans la conduite de la politique monétaire. De ce fait, la BFM peut l’utiliser pour répondre aux différentes conjonctures économiques du pays et surtout pour atteindre ses objectifs macroéconomiques de court à long terme.
Cohérence entre les avantages du régime de change flexible et Madagascar
Pour pouvoir soutenir notre première hypothèse, nous montrerons dans ce paragraphe que taux de change flexible/flottant concorde avec le cas actuel de Madagascar.
Ajustement plus facile face aux chocs réels :
L’un des principaux chocs auxquels Madagascar est obligée à faire face est la série de passages de cyclone. A cause de son positionnement géographique, la grande île endure à chaque période des pluies les effets d’un ou de plusieurs cyclones qui à chaque fois ravage le pays en causant des pertes et des dégâts majeurs sur une partie ou sur toute l’île. Les carences et les rénovations issues des ces passages créent généralement de grosses vagues d’importation qui avec eux génèrent une augmentation de la demande en monnaie étrangère.
Nous pouvons induire cette pensée puisque les matériaux, les PPN (riz, huile alimentaire), les médicaments utiles après les passages de cyclone sont en grande partie importés. Pour illustrer ce fait, prenons le cas du passage du cyclone Enawo en 2017. Après son passage, le volume de production de riz nationale a diminué de 20% par rapport à l’année précédente et de 19% par rapport à la moyenne des trois années précédentes (2013-2015). Dû à cette baisse considérable, entre Avril et Août 2017, les importations en riz ont été estimées à 220000 tonnes soient à peu près la quantité totale de riz importée au cours de l’ensemble de la campagne de commercialisation 2016/2017 selon le FAO en 2017.
Les chocs issus des variations des prix du pétrole influencent aussi le taux de change du pays puisque le pétrole figure parmi les principales matières premières importées (BFM, 2017). Madagascar n’étant pas encore producteur d’hydrocarbure raffiné importe en totalité sa consommation. Depuis le mois de Mars 2018 jusqu’à nos jours, il persiste une hausse de prix des dérivées du pétrole sur le marché locale qui se situe entre une fourchette de 20Ar à 100Ar presque à chaque fin de mois. Selon les actifs dans le secteur, cette hausse est une conséquence de la dépréciation chronique de l’Ariary et aussi la montée en flèche du prix du baril sur le marché international (OMH, 2019). Malgré cela, d’après Mignon (2009), puisque les achats de pétrole auprès des compagnies internationales s’effectuent en USD, pour les pays qui ne sont pas ancrés sur le dollar américain une dépréciation de ce dernier serait profitable.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. APPROCHE CONCEPTUELLE
1. Le système monétaire international
2. Les différents types de régime de change
3. Historique du régime de change à Madagascar
II. METHODOLOGIE
1. Revue de littérature
2. Comparaison et triage des données collectées
3. Autres sources
III. RESULTAT
A. En faveur d’un régime de change flottant
1. Les avantages du taux de change flottant
2. Cohérence entre les avantages du régime de change flexible et Madagascar
3. Quelques zones d’ombres sur l’adoption du taux de change
B. Se tourner vers un régime de change intermédiaire
1. Les inconvénients du régime de change de flottement
2. L’insoutenabilité du taux de change fixe à Madagascar
3. Les variantes du taux de change intermédiaire
IV. DISCUSSION
1. L’approche de Milton FRIEDMAN
2. L’approche de Charles KINDLEBERGER
3. Point de vue de John WILLIAMSON
4. Pensée de Robert MUNDELL
CONCLUSION
TABLES DES MATIERES
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
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