Feedback et fréquences

Feedback et complexité de la tâche

Avec l’ arrivée de nouvelles technologies, il est possible d’ augmenter les feedbacks avec stimuli représentant un aspect du mouvement. Kohl et Shea (1995) ont examiné l’ efficacité d’ un feedback auditif sur l’ acquisition et la rétention d’ une tâche simple, soit de déplacer un levier, avec stimuli sonores concomitants sans possibilité de rétroaction visuelle. Les résultats montrent que le groupe avec feedback auditif performe mieux pour l’acquisition; toutefois, à la rétention le groupe sans feedback auditif performe mieux.
L’hypothèse de la « guidance» explique ce résultat (Salmoni, Schmidt, et Walter, 1984). Cette hypothèse suggère que, quand les participants reçoivent un feedback sonore continu, cela améliore la performance lors de l’acquisition tout en minimisant en même temps le processus de mémorisation, ce qui entraîne une chute de la performance lors des tests de rétention. Les auteurs suggèrent que, lorsque cela est applicable, il est préférable d’utiliser un feedback sonore lors de la familiarisation avec la tâche et non plus durant la phase d’acquisition.

Feedback et motivation

En outre, le feedback peut aussi influencer la motivation intrinsèque. Chiviacowsky et Wulf (2005) ont démontré que les apprenants préfèrent recevoir de la rétroaction après qu’ils croient avoir eu une bonne réponse plutôt qu’une mauvaise. Les mêmes auteurs ont repris cette conclusion en 2007 et ont vérifié si l’apprentissage était bénéfique lorsque les 9 individus recevaient les rétroactions après les bonnes réponses plutôt que les mauvaises.
Dans cette étude, les participants devaient lancer des sacs de fèves sur une cible placée sur le sol et ce, en utilisant le bras non dominant, les yeux bandés. Un groupe recevait la CR après les bons lancers, le second groupe après les mauvais. Les auteurs n’ont constaté aucune différence significative pour l’apprentissage immédiatement, mais une différence significative favorable est apparue à la rétention. Les auteurs concluent que les rétroactions après \es résultats positifs facilitent l’apprentissage. De plus, ces résultats sont interprétés comme la preuve que la rétroaction soutient et améliore la motivation.

Stress et tir

Plusieurs métiers demandent d’effectuer certaines tâches sous stress. En effet, le travail des policiers, celui des pompiers et des chirurgiens par exemple, est souvent accompagné de niveaux de stress élevés. Cependant, la formation se concentre principalement sur les aspects techniques, tactiques et physiques de la performance et néglige le rôle des facteurs psychologiques tels que le stress et l’anxiété (Ou de jans 2008). Il est important de différencier les notions d’ activation, d’anxiété et de stress. L’activation est un état général d’éveil physiologique et psychologique de l’organisme, état qui varie sur un continuum allant d’un sommeil profond à une intense agitation (Gould et Krane, 1992). Le stress peut être défini comme un déséquilibre important entre les exigences physiques ou psychologiques imposées à un individu et l’aptitude qu’ il a à y répondre, dans des circonstances où l’ échec a des conséquences sérieuses (McGrath, 1970). L’anxiété est un état émotif négatif qui s’accompagne de nervosité, d’ inquiétude et d’appréhension en même temps que d’activation corporelle (Weinberg et Gould, 1997).

Feedback et fréquences

Au cours des dernières années, plusieurs études ont montré qu’ une utilisation modérée des rétroactions (ou feedback) peut favoriser l’apprentissage moteur. Même si, en phase d’acquisition, les performances progressent moins rapidement sous des feedbacks à fréquence réduite, ces derniers contribuent généralement à améliorer la rétention à long terme (Nicholson et Schmidt, 1991; Winstein et Schmidt, 1990; Wulf, Schmidt et Deubel, 1993; Wulfet Shea, 2002).
De plus, contrairement aux prédictions de la plupart des études traditionnelles sur l’ apprentissage moteur (Adams, 1971 ; Schmidt, 1975; Thorndike, 1927), les récents travaux suggèrent que, par rapport à une fréquence de rétroaction constante, une fréquence plus faible peut être bénéfique pour la rétention de l’apprentissage à long terme, au détriment possible de la performance de pratique à court terme. Cela s’explique par le fait que lorsque le feedback est toujours disponible pendant la pratique, il devient une partie de la tâche, de sorte que lorsqu’ il est retiré plus tard dans un test de rétention, une partie de la tâche est amputée avec elle et la performance décline (Proteau et Isabelle, 2002). D’autres travaux ont aussi montré que trop de ressources fournies en cours d’apprentissage peuvent être et sont utilisées comme une béquille, ce qui a pour effet que les apprenants ont alors tendance à négliger leurs propres ressources pour développer un système de rétroaction de leur cru (McLaughlin et coll., 2006). Enfin, un feedback fréquent peut entraîner une production de mouvement très variable, ce qui empêche vraisemblablement l’apprenant de développer une représentation de mouvement stable (Lai et Shea, 1998; Wulfet Schmidt, 1991).

Différence de performance au tir selon le sexe

Les analyses montrent que les femmes présentent une performance significativement (quoique légèrement) moins bonne au tir au pistolet. Leur nombre de balles ayant atteint la cible à toutes les épreuves est moins élevé, et il l’ est de façon statistiquement significative aux épreuves de tir à 15 met 7 m comme pour le total de 50 tirs. Pourquoi la significativité ressort-elle à 15 m et 7 m, et pas à 5 m ou 1 m? La difficulté de la tâche y est sans doute pour quelque chose, puisque les épreuves partielles à 7 et 15 m sont un peu plus difficiles. Pour les autres épreuves partielles, l’ effet de plafonnement des scores contribue à amortir considérablement la variation des scores du 5 m, sans parler des 3 m et 1 m. Aussi, il est probable qu’ un contexte de mesure objectivement plus demandant ferait mieux ressortir la disparité des sexes, sans parler d’ un éventuel effet positif du feedback augmenté.
Et, enfin, pourquoi les femmes obtiennent-elles des scores de tir inférieurs à ceux des hommes? Lors d’ un tir, la tenue et le contrôle de l’ arme sont primordiaux pour amortir l’ effet de recul lors de la détonation. En effet, le canon du pistolet a tendance à se déporter vers le haut et à droite (pour un droitier). Ce phénomène entraîne généralement deux problèmes : premièrement, une perte de focus visuel sur la mire avant, causant ainsi un temps de mouvement plus long et, deuxièmement, une compensation motrice ayant comme résultante un tir vers le bas et à gauche. Avec une bonne prise de l’ arme et une pression adéquate sur la crosse, le canon ne bouge presque pas, ce qui diminue de façon importante le temps d’ ajustement de la mire.

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Table des matières

Introduction 
Contexte théorique
Feedback et fréquences
Feedback et complexité de la tâche
Feedback et motivation
Stress et tir
La formation en tir défensif à l’École nationale de police du Québec
Objectifs de recherche
Méthode 
Participants
Expérimentation
Appareils
Mesures
Déroulement
Description des épreuves certificatives
Considérations éthiques
Résultats 
Description des participants selon la condition expérimentale et le sexe
Biais de performance au tir selon le sexe
Données de réussite ou d’échec à l’épreuve certificative
Analyse des scores d’ atteinte
Discussion 
Rappel des hypothèses, discussion et conclusion
Différence de performance au tir selon le sexe
Conclusion 

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