TRAITEMENT ANTIRETROVIRAL

Transmission par voie sexuelle

             Les liquides biologiques mis en jeu sont les secrétions sexuelles, c’est à dire le sperme ou le liquide pré-séminal en ce qui concerne l’homme ou les sécrétions vaginales pour la femme et, dans une moindre mesure, le sang. Le risque de transmettre le virus varie selon le type de rapport sexuel, la charge virale au stade de l’infection, et la présence ou non de co-infections [36]. Les rapports insertifs sont moins à risque comparés aux rapports réceptifs. Les rapports anaux réceptifs sont ceux ayant le risque de transmission le plus élevé. La probabilité de transmission du VIH par rapport anal réceptif non protégé est estimée entre 0,3 et 3%, et celle par rapport vaginal réceptif non protégé est estimée entre 0,05 et 0,15% [37]. Le préservatif, masculin ou féminin, demeure l’élément incontournable dans la prévention du risque de transmission par voie sexuelle. Mais actuellement, d’autres moyens sont utilisés pour diminuer le risque de transmission de la maladie, comme le concept de « Treat as Prevention » (TasP) qui consiste à traiter le patient afin de diminuer le risque qu’il transmette la maladie, la prophylaxie préexposition (PreP) qui constitue à traiter les personnes non infectées mais hautement exposées au VIH, la circoncision, et la prophylaxie post-exposition (PPE) qui consiste à traiter les personnes qui auraient pu être exposées au VIH.

Prévention de la transmission de la mère à l’enfant

                 Plus la charge virale VIH de la mère est élevée, plus le risque d’acquisition du VIH par son enfant est élevé. La réduction de la charge virale chez la mère est la façon la plus sûre pour prévenir la transmission du VIH de la mère à son enfant. Le TARV doit être mis en route sans délai chez toutes les femmes enceintes indépendamment de l’âge de la grossesse et chez la femme qui allaite au sein (allaitement protégé). Pour la mère, le TARV est à débuter sans tenir compte du taux de CD4 ; quel que soit l’âge de la grossesse et est à poursuivre à vie. Le schéma thérapeutique est le (TDF+FTC+EFV) 0-0-1 et en alternatif (TDF+3TC+EFV) 0-0-1. L’enfant né d’une mère séropositive bénéficie d’une prophylaxie post-exposition de 6 semaines. Pour un enfant moins de 2 kg, il est prescrit de la NVP à 2 mg/kg/j, une fois par jour pendant 6 semaines. Pour un enfant de 2 kg ou plus, il est prescrit de la NVP à 5 mg/kg/j une fois par jour pendant 6 semaines. L’allaitement maternel protégé par les ARV est recommandé.

Modification de la dose sans avis médical

                Neuf patients (3,8%) sur les 234 avaient affirmé avoir augmenté ou diminué la dose prise sans avis médical. Et les raisons qui ont été citées sont les suivantes : « je n’étais pas sûr d’avoir pris mon traitement » d’après quatre patients, « des effets secondaires sont apparues » selon trois patients, « j’ai bu de l’alcool après avoir pris mon traitement et je pensais que l’effet du médicament était atténué par l’alcool et du coup j’en ai repris » a déclaré un patient, et « les nombres de comprimés n’étaient pas équivalent lorsque le traitement était encore en forme séparée » d’après un patient.

Forces et limites de l’étude

                   Cette étude est importante parce que l’USFR Maladies Infectieuses du CHUJRB est le centre qui possède la plus grande cohorte de PVVIH à Madagascar. Les PVVIH qui ont accès au TARV doivent avoir une bonne connaissance et une attitude positive envers la thérapie médicamenteuse afin de maximiser ses bénéfices. Le questionnaire a été conçu en français et traduit verbalement en malagasy au moment de l’entretien par l’enquêteur. Les réponses ont été traduites et saisies en français. Pour limiter les biais liés à la traduction et à la compréhension, tous les questionnaires ont été remplis par un même enquêteur. Notre échantillon était de grande taille car le nombre de répondants a dépassé largement la taille d’échantillon estimée pour l’étude. Cependant, il existe certaines limites aux résultats de cette étude. Tout d’abord, malgré la mesure prise pour diminuer les biais, le passage d’une langue à l’autre et les interprétations du traducteur pour les réponses données en malagasy ont pu entraîner des imprécisions, voire des modifications de sens. De ce fait, certaines questions ont pu ne pas être bien comprises. Il est évident que les réponses aux questions sur la pratique du TARV et sur les situations sociodémographiques comme le niveau d’instruction ou l’orientation sexuelle, sujet sensible s’il l’est, n’ont probablement pas toujours été très franches, même si l’anonymat des réponses était garanti, et certaines informations auraient aussi pu être oubliées du fait d’Un biais de mémorisation. Deuxièmement, ces PVVIH proviennent uniquement de la région d’Antananarivo et de ses alentours, et peuvent ne pas refléter les connaissances et les attitudes de ceux qui sont dans des régions plus éloignées. Enfin, l’absence de questionnaire standardisé sur le TARV limite la comparaison de notre étude par rapport à d’autres. Cela indique la nécessité de développer un outil objectif qui puisse être adapté au contexte africain et surtout malagasy pour évaluer la connaissance et l’attitude à l’égard des ARV.

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Table des matières

INTRODUCTION
Première partie : RAPPELS
I. Le virus de l’immunodéficience humaine 
1.Généralités sur l’infection à VIH
2.Généralités sur le virus du VIH
3.Mode de transmission du VIH
4.Physiopathologie de l’infection par le VIH
II. La thérapeutique antirétrovirale
1.Objectif 90-90-90
2.Généralités sur les antirétroviraux
3.Caractéristiques pharmacologiques
III. Prise en charge du VIH à Madagascar
1.Traitement antirétroviral de première ligne
2.Prévention de la transmission de la mère à l’enfant
3.Prise en charge des accidents d’exposition au sang ou autres liquides biologiques
4.Formulations pour adulte disponibles à Madagascar
5.Education thérapeutique
6.Observance thérapeutique
Deuxième partie : METHODE ET RESULTATS
I. METHODE
1.Cadre de l’étude
2.Type d’étude et période de l’étude
3.Population d’étude et échantillonnage
4.Mode de collecte et de saisie
5.Paramètres évalués
6.Analyse statistique
7.Considérations éthiques
II. RESULTATS
1.Données de population
2.Connaissances sur le traitement
3.Attitude et perception concernant le TARV
4.Pratique concernant le traitement
5.Qualité de la connaissance et attitude concernant les ARV
6.Facteurs associés à une bonne connaissance et une attitude positive
Troisième partie : DISCUSSION
1.Forces et limites de l’étude
2.Connaissance
3.Attitude
4.Pratiques
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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