Etude de filière Cas de l’’huile essentielle de clou de girofle

Les soins par les plantes aromatiques : approche historique

                    A l’origine, depuis déjà trente mille ans, l’exploitation de la nature était déjà opérée par les Aborigènes. Leur incroyable savoir de la flore indigène leur permettait d’utiliser des feuilles de plusieurs espèces. Jadis, les peuples indigènes de toutes les civilisations du monde ont utilisé les plantes pour se soigner. A cette époque, les pharmaciens ou les apothicaires se prénommaient « aromatherii ». L’extraction des huiles essentielles, proprement dite, par le procédé de distillation à la vapeur d’eau nous vient du monde arabe où un grand médecin, Avicenne, a mis au point un alambic qui permettait d’obtenir des huiles essentielles. Ces dernières renferment en elles, des substances rares. Leur concentration biochimique de principes actifs terpéniques et leur exhalaison peuvent agir tant au niveau mental que sur les diverses troubles organiques associées. Des constatations spécifiques des vertus historiques de l’huile essentielle seront donc déterminées dans quelques pays de la planète, tels que l’Inde, l’Egypte, la Chine et la Grèce. Pour l’Inde, la médecine ayurvédique fait largement écho de l’emploi thérapeutique des plantes locales. Où les huiles essentielles de ces plantes peuvent être considérées comme le « souffle de vie apporté par l’énergie des huiles essentielles » ou « prana ». Une autre révélation de l’aromathérapie se conjugue en Chine, à travers la veille pharmacopée recouvrant plus de huit mille formules : le « Pen Tsao ». Mais l’Egypte et l’ère des pharaons restent la civilisation la plus avancée dans l’usage des huiles essentielles. Ayant une parfaite maîtrise des vertus antibactériennes et antiprutides de certaines d’entres elles, les prêtres et les médecins de cette époque utilisaient fréquemment les plantes aromatiques pour l’embaumement. En retour, la Grèce propagea les connaissances égyptiennes dans tout le bassin méditerranéen par les médecins grecs exerçant dans la Rome Antique mais aussi par Hippocrate, le père de la médecine occidentale, qui rédigea un autre considérable recueil : « De Materia Medica ». Cependant, il faudra attendre le XII° siècle, pour que l’aromathérapie s’introduit définitivement en Occident. Au retour des Croisades, les chevaliers rapportent les découvertes des huiles essentielles sur ses emplois et ses distillations à vapeur. Actuellement, un grand nombre de médicaments usuels sont issus de la matière végétale, sans que la synthèse chimique puisse parfaitement reproduire la perfection de la nature.

Historique et activités de la distillerie

                       A sa création, les locaux étaient destinés pour une papeterie. Après évaluation des éventuelles contraintes, des limites sont apparues surtout au niveau de l’évacuation des eaux usées. Ce facteur aurai freiné le projet d’exploitation et a conduit à la vente des locaux. C’est ainsi que la société Ramanandraibe a acquis ces derniers, qui devinrent une distillerie. L’usine de Betainomby comporte diverses exploitations, dont :
la production d’huiles essentielles ;
la préparation de la vanille, pour sa propre extraction (extrait de vanille) et pour l’exportation ;
la production des arômes et colorants alimentaires, destinées pour des ventes locales ;
l’extraction de café vert ;
la production de whisky.

L’approvisionnement

             Pour produire, il faut que l’usine ait des matières premières, « sans matière première, pas de produit fini ». Elle constitue l’une des critères prépondérants de la production. De la sorte, pour produire des huiles essentielles de clou de girofle, on a besoin comme principal matière de base : les clous de girofle. On peut obtenir des qualités diverses d’huiles essentielles de girofle mais on n’explicitera que celle qui fera le renom de la société. Deux opérations permettent à l’usine d’obtenir de clous de girofle. Soit par :
achat local dont majoritairement par l’intermédiaire des collecteurs, à plus de 95% ;
achat au niveau des agences qu’elle appelle aussi : « achat interne».
Les clous de girofle acquis vont être distillés. Mais parfois, les stocks de matière première persistent. Comme on a déjà mentionné auparavant sur les principales activités de la société, une vente est pratiquée entre agence qu’on appelle aussi « cession interne ». D’une manière externe, l’usine procure ses matières premières au niveau des agences affiliées comme celles de Mananara, de Maroantsetra, de Mahanoro et d’Antalaha. Une véritable collaboration est discernée entre les entités de la filiale Ramanandraibe.

Le prix de la matière première

                     Une production continue revendique un approvisionnement planifié et programmé de matière première. Sous cette rubrique, plusieurs éléments sont à considérer tels que les emballages, les matières végétales et les équipements.
1. Le prix de clou de girofle : Le prix du clou de girofle varie beaucoup. Les charges d’exploitation de la distillerie incluent ce coût de l’achat de la matière première, comme étant la consommation intermédiaire à des fins de production. Dans l’optique de bien gérer les coûts, le but est de « maximiser la production avec le minimum de charges ». Cet achat de matière première suit la loi de la demande. Cette dernière est une fonction décroissante ; c’est-àdire que quand le prix du clou de girofle augmente, la société préfère les commercialiser en l’état au lieu de les distiller. Donc, une récession sera observée au niveau de la production. En revanche, quand le produit est bon marché, elle sera incitée à transformer ces clous en huile essentielle.
2. Les intrants sont majoritairement importés : Le marché interne est dans l’incapacité de fournir les divers éléments essentiels pour l’exploitation des huiles essentielles. Ce problème se pose surtout au niveau de la production des autres huiles essentielles plus complexes. Pour résorber ce manque, la société doit importer ces intrants. Les équipements tels que soxhlet, les contenants plastiques spécifiés (PEHD) et les autres matières consommables ne sont que des infimes parties.

L’organisation paysanne et la création d’un groupement de paysans

                   Ce groupement doit initier à ses membres des objectifs unanimes de développement durable63. Il doit rechercher et sauvegarder en permanence les intérêts professionnels, sociaux et économiques des paysans, aussi véhiculer la technique et l’innovation aux producteurs. Cette entité aura pour mission suprême de :
diffuser des informations concernant la culture ;
organiser des sessions de formations périodiques ;
créer un climat de concertation entre les différents acteurs concernés ;
définir et mettre en œuvre une politique régionale de développement ;
participer aux activités concernant les techniques de production, l’amélioration et la diffusion du matériel végétal ;
créer une plate-forme de développement.
De ce fait, l’association paysanne doit regrouper tous les individus de chaque critère afin que les stratégies mises au point convergent vers l’atteinte des objectifs généraux. Donc elle requiert la participation active des paysans.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : FILIERE HUILE ESSENTIELLE DANS LA PROVINCE DE TOAMASINA
Chapitre I : GENERALITE SUR LES HUILES ESSENTIELLES
Section 1. Classification et utilisation
I. Les soins par les plantes aromatiques : approche historique
II. Définitions
III. Classification et utilisation
IV. Techniques d’extraction des huiles essentielles
Section 2. Normes sur les huiles essentielles
I. Qualité et norme
II. Norme sur les huiles essentielles
Section 3. Marché des huiles essentielles à Madagascar
III. Le marché national
IV. Le marché international
Chapitre II. LES PLANTES A HUILE ESSENTIELLE DANS LA PROVINCE DE TOAMASINA
Section 1. Présentation de la circonscription administrative de Toamasina
I. Présentation géographique
II. La circonscription administrative de Toamasina et ses huiles essentielles
Section 2. Environnement : le giroflier
I. Généralité
II. Objectifs de la culture
Chapitre III. EXPLOITATION DE L’HUILE ESSENTIELLE DE GIROFLE
Section1. Extraction et caractéristiques
I. La phase préparatoire
II. L’huile essentielle de girofle
Section 2. Conditionnement et commercialisation
I. La commercialisation
II. L’emballage et le conditionnement
PARTIE II. TRAVAUX PERSONNELS : ETUDE ANALYTIQUE DE LA FILIERE HUILE ESSENTIELLES
Chapitre I. UNITE INDUSTRIELLE D’EXTRACTION DES HUILES ESSENTIELLES (SOCIETE RAMANADRAIBE S.A)
Section 1. Constitution de la filiale
I. Composition de la filiale
II. Présentation de la société Ramanandraibe Exportation
Section 2. Unité industrielle d’extraction régionale
I. La distillerie Ramanandraibe : généralité
II. La distillerie de plantes aromatiques de la Société Ramandraibe S.A Agence de Toamasina
Section 3. Fonctionnement et exploitation
I. Les rôles de la distillerie en tant qu’entreprise
II. L’exploitation de la distillerie : les fonctions achats, production et distribution
Chapitre II. ANALYSE DES CONTRAINTES DE DEVELOPPEMENT
Section 1. Collecte
I. L’approvisionnement et ses objectifs
II. Description des opérations d’approvisionnement au niveau de la distillerie
III. L’étude de collecte
IV. Les problèmes subis par l’industrie de transformation liés au contexte de collecte
Section2. Exploitation
I. La production
II. Les techniques et l’unité d’extraction
III. Etude économique de l’exploitation
Section 3. La distribution
I. La fluctuation de prix des huiles essentielles
II. L’accessibilité au marché et la carence en information
III. La certification et le labellisation
Chapitre III. RECOMMANDATIONS
Section 1. Niveau préliminaire
I. Au niveau des paysans
II. Au niveau de la collecte
Section 2. Production
I. La recherche et la technologie
II. La compétitivité de la production et la qualité
III. Sécuriser les transactions à travers la formalisation de négoce
IV. Organisation de la production
Section 3. Commercialisation
I. Contact des syndicats professionnels de la filière
II. La création des labels malgaches de certification
III. Organisation du circuit de commercialisation
IV. Maîtrise de l’information : appréhender le marché
V. Personnalisation et diversification des produits
VI. La valorisation culturelle et touristique de la production
Section 4. Recommandations plus spécifiques
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES ILLUSTRATIONS

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