Héritabilité des caractères agro-morphologiques liés à la tolérance au stress hydrique

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Fonctionnement de l’appareil photosynthétique du sorgho en condition de stress hydrique

Le stress hydrique affecte les fonctions métaboliques et photosynthétiques de la plante. En effet, en condition de stress hydrique, on observe une chute brutale de la photosynthèse due à la fermeture des stomates ce qui peut atteindre chez le sorgho jusqu’à 20% de la photosynthèse(Eastin, 1984). Chez le sorgho, l’approvisionnement en CO2 est fonction du degré d’ouverture de stomates cependant en condition de stress hydrique, le sorgho a tendance à fermer ses stomates pour limiter ses pertes d’eaux par évapotranspiration ce qui ralenti la fixation du carbone au niveau du cycle de Calvin. L’assimilation du carbone ne se faisant plus correctement dans les tissus, rend les plantes plus sensibles à l’exposition aux rayons solaires en modifiant la structure des protéines (Masojídek et al., 1991). L’accumulation d’ATP et de NADPH+H+ à cause d’un ralentissement de la fixation du carbone provoque la photo-inhibition c’est-à-dire que l’énergie lumineuse incidente est la même mais sa dissipation par voie photochimique est bloquée. Ainsi la photo-inhibition entraine un dégagement de chaleur et une fluorescence des chlorophylles à cause d’une saturation des chaines de transfert d’électrons. Des études ont montré que le photosystème II (PSII) à très un effet résistant au stress hydrique quand il est considéré isolément toutefois lorsqu’il est privé d’eau cela augmente sa susceptibilité aux stress provoqués par les fortes irradiations (Havaux, 1992).

Tolérance à la sécheresse chez le sorgho

Le sorgho peut tolérer jusqu’à une certaine limite certains facteurs abiotiques (température et stress hydrique). Ce qui ne sera pas sans conséquence sur le rendement.

Facteur température

En général, le sorgho est cultivé dans un environnement chaud et sec. D’après House (1987), même si la température augmente, cela ne peut pas empêcher la formation des graines. On peut avoir un développement floral avec une formation des graines à des températures de 40° à 43°C.
Pour ce qui concerne les températures basses, le sorgho a une croissance lente lorsque la température est aux alentours de 20°C toutefois, il y a certaines variétés qui germent et qui croissent même à moins de 12°C.

Facteur hydrique

Pendant la période sèche, le sorgho a tendance à réduire sa croissance et à la reprendre lorsque les conditions redeviennent favorables. Le sorgho peut résister en cas d’extrême humidité, et même en condition d’inondation, le sorgho peut continuer à croitre là où le maïs périra (House, 1987).

Types de stress hydriques

Lors de la culture du sorgho, plusieurs stress peuvent survenir à des stades de développement différents et ayant des conséquences sur le développement du sorgho selon leur durée et leur sévérité

Stress hydrique au stade juvénile

Le stade juvénile c’est la période pendant laquelle la plante est insensible à la photopériode. Un stress hydrique à cette période peut avoir des conséquences néfastes sur le rendement.

Stress hydrique au stade végétatif

Le stade végétatif est composé du stade juvénile et du stade induit par la photopériode qui s’achève par l’initiation paniculaire. Lorsqu’un stress hydrique survient à cette période, le rendement peut être réduit de 50 à 60% (Chantereau et Nicou, 1991).

Stress hydrique au stade pré-floral

Le stade pré-floral c’est la période entre l’initiation paniculaire et la floraison. C’est la phase la plus dépressive en cas de stress hydrique qui peut causer des pertes sur le rendement en grains de 87% (Craufurd et Peacock, 1993).

Stress hydrique au stade post-floral

Le stade post-floral est le stade qui survient après la floraison. A ce stade, un stress hydrique provoquerait d’énormes dégâts en réduisant le nombre et la taille des grains respectivement de 35 à 55% (Kapanigowda et al., 2013). Il peut induire une sénescence rapide des feuilles et réduire la photosynthèse. Cependant, il y a certaines variétés qui peuvent retenir en cas de stress hydrique post-floral une certaine quantité de chlorophylle qui leur permettra de faire la photosynthèse et d’utiliser les assimilâts carbonés pour le remplissage des grains (Borrell et al., 2000).

Mécanismes d’adaptation du sorgho au stress hydrique de fin de cycle

Lorsque la transpiration est supérieure à la capacité d’absorption de la plante, on dit qu’elle est sous stress hydrique. Face à cette contrainte, la plante va essayer d’y remédier à travers différentes stratégies :
 L’évitement : il consiste en un enroulement des feuilles, de la production de cire et de la réduction de la surface foliaire afin de limiter les pertes d’eau par transpiration.
 La tolérance : c’est le cas où la plante tolère le manque d’eau et garde ses réactions métaboliques fonctionnelles ainsi que le caractère « vert » de ses feuilles
 L’échappement : cela concerne surtout les plantes de cycle court qui bouclent leur cycle pour arriver rapidement à maturité afin d’échapper au stress hydrique.

Amélioration variétale du sorgho pour la tolérance au stress hydrique de fin de cycle

Les travaux d’amélioration variétale du sorgho ont débuté vers les années 1960 et cela a commencé par une proposition aux populations locales du sorgho phénotypiquement semblable, avec un bon rendement et une bonne qualité de grain. Toutefois, la sélection a réellement été intensifiée de 1960 à 1965 avec comme objectif l’amélioration générale du rendement et l’obtention de sorgho voisins à ceux utilisé par les paysans. Cela a surtout été accéléré par l’amélioration des techniques culturales, l’introduction de nouveaux matériels végétaux non originaire d’Afrique de l’Ouest et la définition d’objectifs précis par régions. Les premiers travaux sur l’amélioration variétale du sorgho ont porté sur l’obtention de variété à partir d’écotypes locaux ou d’introductions par la méthode de sélection massale ensuite, une obtention de lignées stables par la méthode de sélection généalogiques ou pedigree enfin vient l’exploitation de l’hétérosis et la stérilité mâle cytoplasmique pour la création d’hybrides.
Vers les années 1980 un certain nombre de variétés lignées ont été créées suivant les différentes zones agro-écologique du Sénégal. Il s’agit : F2-20 (rendement : 5,3 t/ha ; pour une zone à pluviométrie > 600 mm) ; CE 180-33 (rendement : 2,8 t/ha, pour le centre-nord) ; CE 196-7-2 (rendement : 8 t/ha, pour la Petite-Côte) ; CE 145-66 (rendement : 2,9 t/ha pour le centre-sud et sud). En 2011 grâce au projet WAPP, quatre nouvelles variétés ont été homologuées et destinées au centre Sud du Sénégal : Nguinthe (2-3 t /ha) ; Darou (2,5-3 t/ha) ; Faourou (2,5-3 t/ha) et Nganda (2-3 t/ha) et en 2015, deux nouvelles variétés lignées destinées au centre Nord du Sénégal ont été homologuées par l’ISRA de Bambey : Golobé (3,8 t/ha) et Payenne (3,5 t/ha).
Les variétés hybrides créées sont : CK-612A x 75-1 (85-90 jours) et CK-612A x 76-8 (100 jours) destinées au centre Nord du Sénégal en culture hivernale et en culture irriguée : CK-612A x 68-29 pour les 2 saisons, CK-612A x 73-208 , CK-612 x75-14 et CK-612 x 68-29. Leurs rendements varient de 4,2 à 7,7 t/ha (Ndione, Alfred, 2017).
La plupart des acquis sur la sélection variétale du sorgho porte sur la précocité, le rendement, la taille courte et la bonne qualité de la graine mais de nos jours l’amélioration est de plus en plus accentuée sur la résistance aux moisissures, la tolérance au stress hydrique afin d’avoir de variétés adaptées aux conditions édapho-climatiques locales. Cette sélection variétale était surtout basée par le développement de populations en utilisant différentes approches.

Population MAGIC

Les populations MAGIC sont les populations les plus avancées à ce jour, elles ont d’abord été développées pour les plantes chez Arabidopsis (Cavanagh et al., 2008). Pour ce qui concerne le sorgho la première population MAGIC de sorgho a été développée à l’Université de Purdue (Ongom et Ejeta , 2018) en croisant 19 lignées élites avec 10 parents mâles stériles. Les lignées élites ont été choisies sur la base de la tolérance à la sécheresse, du potentiel de rendement élevé, de la résistance aux maladies et parasites, de la maturité précoce et de la qualité de grain. La stérilité mâle génétique a été utilisée pour développer cette population. Après des séries de recombinaisons, d’autofécondation et de sélection par filiation monograine ou Single Seed Descent (SDD), 1000 lignées ont été générés à la génération S7. Parmi ces lignées, un échantillon constitue des 200 meilleurs lignées a été génotypé puis phénotypé pour la hauteur de la plante et le stress hydrique dans les conditions de Purdue. Le développement de cette population MAGIC de sorgho a durée 15 ans (Ongom et Ejeta, 2018). L’intérêt de la population MAGIC réside dans le fait qu’elle permet une cartographie précise des QTL (quantitative trait loci) ou locus de caractère quantitatif pour une utilisation directe ou indirecte dans le développement des variétés. C’est une population conçue avec une combinaison de traits utiles qui dérivent de plusieurs lignées élites. Les populations MAGIC peuvent aussi aider dans l’étude des intéractions entre introgressions du génome et recombinaison génétique (Bandillo et al., 2013)

Conditions expérimentales

Données climatiques

Les données climatiques ont été obtenues grâces à la station météorologique de l’ANACIM qui se situe à quelques mètres de l’essai. Les paramètres enregistrés pendant la période de l’essai (du 4 Octobre 2018 au 24 Janvier 2019) étaient la pluviométrie, la température, l’humidité relative, l’insolation et la vitesse du vent.

Pluviométrie

La quantité d’eau reçue par irrigation durant la période du 4 Octobre au 30 Novembre 2018 pour l’essai STR est de 431 mm dont 31 mm de pluie (le 7 Octobre pour 12 mm et le 16 Octobre pour 19 mm). L’essai ETM a reçu 581 mm d’eau par irrigation.

Température, Humidité relative, insolation et vitesse du vent

Au cours de l’essai les températures journalières maximales ont varié entre 32,66°C et 37,34°C et pour les minimales 16,15°C et 24,91°C (figure 7a). L’humidité relative maximale est de 100 à 46,4%. Elle est restée élevée jusque vers la fin du mois de Novembre pour commencer à chuter à partir du mois de Décembre. Ceci est caractérisé par les rosées et les brouillards humides. L’humidité relative minimale a varié de 13,3 à 64,5% (figure 7b). La durée d’ensoleillement journalière a été de 5,51 à 9,51 heures, soit une moyenne de 8,0275 heures par jour (figure 7c). La vitesse du vent à 2m du sol a varié de 1,33 à 2,13 m/s soit une moyenne de 1,785m/s (figure 7d)

Matériel végétal

L’essai a été effectué sur une population MAGIC de sorgho de 200 accessions. Cette population a été obtenue en croisant 19 lignées donneurs (parents mâles) ayant des traits agronomiques a importance économique comme la tolérance à la sécheresse, la résistance aux maladies, et la précocité du cycle) avec 10 lignées males stériles (parent femelle) en utilisant la méthode par filiation monograine ou Single Seed Descent (SDD). Ces croisements ont permis d’obtenir à la génération S7, une population de 1000 lignées prometteuses. Parmi ces lignées, un échantillon de 200 lignées dont 3 témoins (K7183, K7178, K7176) a été génotypés et phénotypés pour la hauteur de la plante et la tolérance à la sécheresse à Purdue (Ongom et Ejecta, 2018).

Dispositif expérimental

Le dispositif expérimental est un alpha lattice avec un essai en condition d’évapotranspiration maximale (ETM) (Figure 8A) et l’autre en condition de stress hydrique post-floral (STR) (Figure 8B). Chaque essai comprend trois répétitions avec chaque répétition 20 blocs de 10 parcelles chacun. La parcelle élémentaire est constituée de deux lignes de 2,25 m de long. L’écartement entre les lignes est de 60 cm et celui des poquets au niveau de la ligne de 15 cm.
Des allées de 0,9 m ont été dégagées pour séparer les blocs et de 1,2 m pour séparer les répétitions. La longueur d’une répétition est de 62,1 m et sa largeur de 6 m. La surface totale de l’essai est de 1266,84 m2 pour chaque régime (STR, ETM). En rouge on observe les témoins.

Conduite de la culture

L’essai a été conduit en respectant le protocole mis en place par l’ISRA. Ce protocole prend en charge tout le travail effectué de la préparation du sol au battage en passant par la récolte et le séchage, le gardiennage, le sarclo-binage et la fertilisation du sol ainsi que le semis.

Préparation du sol

Un labour au tracteur de 15 à 20 cm de profondeur a été réalisé afin d’aérer le sol après défrichage et juste avant le semis un hersage a été effectué dans le but de niveler les lits de semis et d’optimiser les conditions de germination des semences.

Semis et démariage

Le semis a eu lieu le 4 Octobre 2018 pour STR et le 5 Octobre pour ETM. Les grains traités préalablement au Granox ont étaient semés en raison de 5 à 10 grains par poquets. Aussi du Carbofuran a été administré au niveau de chaque poquet pour lutter contre les attaques des insectes et ravageurs potentiels.
Un démariage à raison d’un plant par poquet a été effectué entre le 8e et le 15e jour après semi(JAS). A cette même période, il y a eu un remplacement de plant manquant ou non levé par repiquage.

La fertilisation

Un engrais de fond NPK (15-15-15) a été épandu avant le semis de façon homogène sur l’ensemble des deux environnements (essai STR et essai ETM) à raison de 150 kg/ha. Ensuite, il y a eu un apport d’engrais de couverture de 100 kg/ha (Urée 46%N) en deux fractions : la première au démariage environ 15 JAS (50 kg/ha) et la seconde à la montaison au 32e JAS (50 kg/ha).

Sarclo-binage

Durant toute la période de l’essai, nous avons fait trois sarclo-binage. Le premier (mécanique et manuel) a été effectué au démariage afin d’enlever les mauvaises herbes et avoir une meilleure aération du sol. Le second survient 15 jours en moyenne après le premier et le troisième 15 jours plus tard. Le sarclo-binage permet d’améliorer l’infiltration de l’eau au bénéfice de la culture.

Récolte et séchage

La récolte a été effectuée à la maturité physiologique caractérisée par l’apparition d’un point noir au niveau du hile(Chantereau et Nicou, 1991) . L’essai STR a été récolté le 10 Janvier 2019 et l’essai ETM le 24 Janvier 2019. Lors de la récolte seul le carré du rendement coïncidant avec les poquets centraux a été récolté. Dans chaque parcelle, 8 poquets dont 4 poquets par ligne correspondant aux bordures ont été laissé. A l’aide de sécateur, les panicules ont été coupées puis introduites dans des sacs. Le séchage a lieu dans une aire de séchage pendant 3 semaines.

Battage

Le battage a été effectué de manière mécanique à l’aide d’un bâton. Les panicules étant introduites dans des sacs et à l’aide d’un bâton elles ont été débarrassées des grains. Ensuite vient l’étape du vannage qui permet de séparer les grains des glumes, glumelles et rachis.

Observations et mesures

Les mesures agro-morphologiques ont été: la durée semi floraison, la hauteur sol sommet, la hauteur sol panicule, la longueur de la panicule, le diamètre de la panicule, la longueur du pédoncule, la verse, le stay green et le rendement et les mesures physiologiques : la biomasse sèche, le taux de chlorophylle (SPAD), la fluorescence chlorophyllienne, la température foliaire et l’humidité du sol.

Mesures agro-morphologiques

Le descripteur sorgho édité par Kannababu et al (2007) a permis de collecter les données agro-morphologiques. Les mesures ont porté sur les 5 poquets centraux aléatoirement choisie par parcelle.

Hauteur des plants

La hauteur moyenne sol-sommet panicule et sol-insertion dernière feuille a été effectué à l’aide d’une règle en bois de 4 m de long. Les mesures ont été faites après le stade floraison car d’après House (1987) les tiges de sorgho atteignent leur taille maximale à la floraison. Le point où le limbe se détache de la dernière feuille correspond à l’insertion de la dernière feuille (Figure 9).

Poids mille grains, poids panicule

 Le poids mille grains : c’est le poids mille grains choisi au hasard dans la récolte après battage. Il a été mesuré à l’aide d’un compteur électronique de type Numigral qui est un appareil muni d’un système magnétique de détection de particules permettant de compter un nombre exact de grain préalablement programmé. Le poids mille grains a été déterminé à l’aide d’une balance électronique. Le nombre de grain par pied a été mesuré par la formule suivante : Nombre de grains par pied = (poids grains par pied x 1000) / poids 1000 grains.
 Le poids panicule : c’est le poids des panicules récoltées par parcelle
Dans la caractérisation l’échelle suivante a été utilisée : très faible (< 16 g), faible (16-25 g), moyen (26-35 g), grand (36-45 g) et très grand (> 45 g)

Rendement grain

Après battage, le poids grain de chaque parcelle a été pesé et le rendement a été calculé à travers la formule suivante Rdt = Pgrain /surface récoltée. Elle représente la quantité de produit récolté sur une surface cultivée donnée.

Biomasse aérienne sèche

Les poquets ont été récoltés avec un nombre égale au nombre des panicules récoltés pour chaque parcelle. L’ensemble a été séché au soleil pendant 3 semaines pour chaque essai ensuite introduit dans une chambre de réchauffement pendant 72 h à 60°C. L’estimation de la biomasse a été faite grâce à une balance électronique (SF-400)

Mesures physiologiques

Les mesures physiologiques ont porté sur la dernière feuille mature ce qui coïncide avec la troisième feuille en partant vers le haut pour les variables taux de chlorophylle et fluorescence chlorophyllienne.

Fluorescence chlorophyllienne

Le HandyPEA est l’appareil qui nous a permis de faire les mesures de la fluorescence chlorophyllienne. Les mesures de la fluorescence chlorophyllienne nous ont permis d’estimer le niveau du stress hydrique pour les accessions étudiées. En effet, la fluorimètrie est une technique qui mesure le pouvoir de transformation de l’énergie lumineuse en énergie photochimique (85%). Etant donné que toute l’énergie provenant du soleil n’est pas utilisée, la plante va perdre une certaine quantité par fluorescence (3 à 5%). Cette dernière provient de la molécule de chlorophylle a et sa mesure permet d’évaluer l’efficacité du PSII (photosystème II) des plantes soumises à divers stress environnementaux. Les mesures ont été effectuées à l’aide d’un fluorimètre (PEA) à lumière continue sur trois poquets choisi au hasard au niveau du mètre central sur la dernière feuille mature. Nous avons pris les mesures au coucher du soleil (20h-22H) puisque le handPEA émet une lumière rouge 600W.m-2 à travers ses trois photodiodes sur la plage des feuilles (4 mm de diamètre) et aucun rayonnement solaire ne doit interférer sinon faire les mesures la journée et placer les clips sur les feuilles et attendre au minimum 30 mn pour prendre les mesures (Photo 3).

Taux de chlorophylle

Le taux de chlorophylle est mesuré par le SPAD 502 Minolta qui est un appareil portable qui nous renseigne sur la teneur relative en chlorophylle dans les feuilles (folioles) sans détruire les plantes. Le SPAD mesure l’absorbance de chlorophylle dans deux longueurs d’ondes : le rouge (600 à 700 nm) et le proche infra-rouge (700 nm et plus). Ainsi, il calcule et nous affiche une valeur qui est proportionnelle à la teneur en chlorophylle au niveau des feuilles. En effet, la teneur en chlorophylle est liée aux conditions nutritionnelles et physiologiques de la culture. Ce faisant, le SPAD nous permet de vérifier l’état physiologique des plantes soumises à un stress hydrique ou thermique ce qui conduit souvent à un jaunissement des feuilles et une détérioration de la photosynthèse, de faire une sélection des cultivars ayant la capacité de rester verts malgré une fertilisation déficiente ou un manque d’eau dans le sol et en plus de contrôler l’état nutritionnel de la plante afin de déterminer la nécessité d’application d’un fertilisant (Belko, 2011).

Mesure de la température foliaire

La différence de température entre la surface foliaire et l’air ambiant nous permet de connaitre le fonctionnement stomatique de la feuille. En effet, la température foliaire résulte de son bilan d’énergie. L’énergie absorbée sous forme de rayonnement solaire en l’absence de stress hydrique est dissipée par transpiration et l’élévation de la température au niveau des feuilles est alors limitée En présence de stress hydrique, la fermeture des stomates diminue le flux transpiratoire. Ainsi, l’énergie est dissipée sous forme d’un flux de chaleur ce qui conduit à une augmentation de la température au niveau des feuilles (IFV, 2006). L’appareil qui nous a permis de prendre ces mesures est le téléthermomètre infrarouge. Les mesures ont été prises lorsque le soleil était au zénith entre 12h-14 h afin d’avoir le maximum de rayonnement solaire au niveau des feuilles pour évaluer la température foliaire pour les deux environnements (STR et ETM).

Mesure de l’humidité au sol

Le Diviner 2000 est un appareil qui sert à mesurer l’humidité du sol. Il est constitué de deux parties : une console d’affichage des données et une sonde portative qui mesure la teneur en eau du sol à des intervalles réguliers de 10 cm de profondeur à travers le profil du sol jusqu’à une profondeur maximale de 1,70 m. Le Diviner 2000 peut nous renseigner entre autre sur la consommation quotidienne des cultures, la profondeur et la distribution de la zone racinaire, le seuil de stress hydrique des cultures, la présence et l’impact des nappes phréatiques sur le profil de sol (Sentek Pty Ltd).

Variables calculées

Dans l’objectif d’avoir une analyse beaucoup plus pointue sur le sujet, des variables ont été calculées, il s’agit notamment :
 Héritabilité au sens large (H) : σ2g = (σ2g + σ2gs + σ2e)
 FSTW (Fraction d’eau transpirable du sol par la plante) : qui permet de caractériser l’état hydrique du sol auquel les plantes étaient soumises. Elle a été obtenue par la formule : (CHs − PF)= (CC − PF) ; CC : à la capacité au champ (le cumul hydrique le plus élevé), PF : point de flétrissement permanent (le plus bas cumul enregistré sous environnement stressé) et le CHs : cumul hydrique à la profondeur d’extraction racinaire.
 Indices de stress :
• L’indice de l’intensité du stress (Fischer et Maurer, 1978) :
avec RDTstr : rendement moyen en condition STR et RDTetm, celui en condition ETM. Elle nous permet d’avoir une idée générale sur le stress, plus le SI est proche de 1, plus le stress est sévère.
• L’indice de sensibilité au stress (Fischer et Maurer, 1978) : 1 − ( / ) avec RDTstr le rendement de chaque génotype en condition de stress hydrique, RDTetm celui du contrôle et SI l’intensité de stress. SSI<1 alors le génotype est tolérant au stress, au cas contraire, il est sensible.
• L’indice de tolérance au stress (Fernandez, 1992): STI = ( )( ) 0 avec RDTstr le rendement du génotype x en condition de stress hydrique, RDTetm celui du contrôle et RDTm, le rendement moyen de l’essai contrôle. Plus le STI est élevé, plus tolérant et productif est le génotype.
• La réponse au stress : c’est le gain relatif d’un génotype par rapport à sa performance en condition ETM. Plus sa valeur est grande, plus ce génotype a une bonne réponse pour la variable considérée. Ri(%) < 0 : Mauvaise réponse ;]0,25] : Réponse faible ; ]25;50] : Réponse moyenne ; ]50;75] : Bonne réponse ; ]75:100] : Très bonne réponse. Elle est obtenue par la formule suivante : (%)= − ×100.

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Table des matières

INTRODUCTION
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
1 Généralités sur le sorgho
Systématique et classification
Origine, domestication et mode de diffusion
Utilisation et importance du sorgho
2 Les besoins en eau du sorgho
3 Fonctionnement de l’appareil photosynthétique du sorgho en condition de stress hydrique
4 Tolérance à la sécheresse chez le sorgho
Facteur température
Facteur hydrique
5 Types de stress hydriques
Stress hydrique au stade juvénile
Stress hydrique au stade végétatif
Stress hydrique au stade pré-floral
Stress hydrique au stade post-floral
6 Mécanismes d’adaptation du sorgho au stress hydrique de fin de cycle
7 Amélioration variétale du sorgho pour la tolérance au stress hydrique de fin de cycle
8 Types de populations génétiques
Population Biparentale
Population Mini NAM
Population BCNAM
Population MAGIC
MATERIELS ET METHODES
1 Présentation du site
2 Conditions expérimentales
2.1. Données climatiques
2.1.1. Pluviométrie
2.1.2. Température, Humidité relative, insolation et vitesse du vent
2.2. Matériel végétal
2.3. Dispositif expérimental
2.4. Conduite de la culture
2.4.1. Préparation du sol
2.4.2. Semis et démariage
2.4.3. La fertilisation
2.4.4. Sarclo-binage
2.4.5. Récolte et séchage
2.4.6. Battage
3 Observations et mesures
3.1. Mesures agro-morphologiques
3.1.1. Hauteur des plants
3.1.2. Longueur panicule et pédoncule
3.1.3. Diamètre panicule
3.1.4. Sensibilité à la verse
3.1.5. Caractère « stay-green »
3.1.6. Durée semi floraison (DSF)
3.1.7. Poids mille grains, poids panicule
3.1.8. Rendement grain
3.1.9. Biomasse aérienne sèche
3.2. Mesures physiologiques
3.2.1. Fluorescence chlorophyllienne
3.2.2. Taux de chlorophylle
3.2.3. Mesure de la température foliaire
3.2.4. Mesure de l’humidité au sol
4 Variables calculées
5 Analyse statistique
RESULTATS
1 Caractérisation du statut hydrique du sol
2 Analyses de variance
3 Variabilité du matériel étudié
3.1. Impact physiologique du stress hydrique
3.2. Héritabilité des caractères agro-morphologiques liés à la tolérance au stress hydrique
3.3. Classification des lignées en fonction du PMG et de la Biomasse sèche
3.4. Caractère « stay green » et sensibilité à la verse
3.5. Comportement des accessions par rapport à leurs indices de réponses au stress35
4. Performance des entrées pour les variables étudiées
4.1. Variables agro-morphologiques
4.2. Variables physiologiques
5. Corrélation entre variables
5.1. Corrélation entre variables de croissance et physiologiques
5.2. Corrélation entre composantes du rendement et variables physiologiques
5.3. Corrélation entre les indices de stress et les composantes du rendement
5.4. Corrélation entre les composantes du rendement et les indices de réponse au stress
6. Analyses en composante principale
6.1. Caractérisation des axes factoriels
6.2. Caractérisation des génotypes
DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE

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