La fonction de production néoclassique

La fonction de production néoclassique 

Du point de vue économique, on conçoit que la fonction de production est l’activité principale de l’agent économique producteur de biens et services marchands ou non marchands. En général, cet agent économique producteur est assimilé à la firme ou l’entreprise. Une firme est un décideur individuel qui procède à la production de marchandises par la combinaison de différents facteurs de production (inputs) grâce à des procédés techniques. Ces inputs sont des marchandises que la firme peut posséder en partie dans sa dotation initiale. Elle doit acheter le reste sur les marchés correspondants.

Les théories microéconomiques du producteur se proposent alors de déterminer toutes les caractéristiques d’une fonction de production selon les courants de pensée relatives.

La théorie néoclassique du producteur en concurrence pure et parfaite 

Les facteurs de production 

Les néoclassiques ont posé les fondements de l’analyse de la fonction de production, en précisant les caractéristiques des facteurs de productions. Pour produire, il convient de combiner des facteurs de production : travail, capital, et parfois la terre y est ajoutée. Il convient dans un premier temps de préciser quels sont les facteurs de production de cette théorie de production néoclassique.

● Le capital : stock de capital de la firme
● Le travail : l’utilisation de travail par la firme
● La terre :

L’analyse se fait suivant deux conditions : analyse à court terme et à long terme.

La théorie du producteur en courte période

Les néoclassiques supposent qu’à court terme, le facteur capital est fixe. Donc le seul facteur variable géré par le producteur est le facteur travail. La loi des rendements décroissants de David Ricardo suppose que la productivité marginale du facteur travail est décroissante, c’est-à-dire que chaque unité supplémentaire de ce facteur de production a une productivité inférieure à la précédente. En effet, sur une courte période, la productivité marginale d’un ouvrier est décroissante. Cette loi est une loi fondamentale car elle explique comment l’entreprise ou l’organisme détermine la quantité de travail dont elle a besoin pour produire la quantité de production qu’elle vise. En condition de concurrence pure et parfaite, l’entreprise est « Price taker », le salaire fixé selon la loi de l’offre et de la demande sur marché du travail s’impose à l’entreprise. Il existe alors une quantité optimale de facteur travail à embaucher qui correspond à un niveau de salaire égal à la productivité marginale du travail.

La théorie du producteur en longue période

En longue période, il n’y a pas de facteur fixe, les deux facteurs : capital et travail sont variables. Le producteur doit alors combiner les deux facteurs de manière optimale en tenant compte de la contrainte budgétaire donnée. Cette notion de combinaison de facteur de production en vue de produire des marchandises fait référence à certaines caractéristiques des facteurs de productions qu’il faut souligner :

Substituabilité des facteurs de production

Selon les néoclassiques, les facteurs de production sont aussi caractérisés par une parfaite substituabilité. Il est toujours possible de remplacer une certaine quantité d’un facteur par une certaine quantité de l’autre facteur tout en gardant le même niveau de production. En effet si le producteur voulait substituer du capital au travail, il devra compenser la perte d’une certaine quantité de travail par l’utilisation d’une certaine quantité supplémentaire de capital.et vice-versa. Etant alors substituables entre eux, les inputs seront mis en relation entre eux pour être combinés dans un processus de production. Ces combinaisons d’inputs seront représentées par le concept d’isoquant, et la relation entre ces inputs sera spécifiée par le taux marginal de substitution technique (TMST).

Les isoquantes

En partant de cette caractéristique de substituabilité, nous pouvons représenter les niveaux de productions possibles par des isoquantes. Une isoquante est la courbe qui permet de représenter les diverses combinaisons de capital et de travail permettant de produire une même quantité d’outputs.

Il s’agit de représenter les combinaisons possibles de deux inputs x1 et x2 pour produire un niveau d’output q tel que f : (x1, x2) q = f (x1, x2) et il y a autant d’isoquantes que de niveaux de production possibles.

Rendement d’échelle

Pour mesurer la variation de la production générée par une variation infime d’un seul d’input, il est plus pratique de mesurer cette variation d’output générée par une variation proportionnelle de tous les inputs en même temps. Par exemple, quelle serait l’augmentation d’output si l’on double ou triple les quantités d’inputs utilisées.

● Le rendement d’échelle constant :
Lorsque le niveau d’output augmente exactement proportionnellement à l’augmentation du niveau d’inputs utilisé alors nous parlons des rendements d’échelle constants. Par exemple, si la quantité d’inputs est doublée, c’est à dire augmente de 100%, la quantité d’output doit alors augmenter de 100% pour se doubler aussi.
● Le rendement d’échelle décroissant :
Lorsque le niveau d’output n’augmente pas proportionnellement à celui de l’input, le niveau d’output augmente moins que celui des inputs utilisés. Par exemple, si la quantité d’inputs est doublée, c’est à dire augmente de 100%, la quantité d’output n’augmente que de 50%.
● Le rendement d’échelle croissant :
Lorsque le niveau d’output par contre augmente plus que proportionnellement à celui des inputs utilisés, il s’agit des rendements d’échelle croissants. Par exemple, ce cas correspond à une augmentation de plus de 100% des outputs si le niveau d’input est doublé.

Concepts de base les plus utilisés dans cette étude

Farrell et la mesure de l’efficacité empirique 

Farrell est l’un des fondateurs de l’analyse empirique de l’efficacité au niveau microéconomique. Il s’exerce à la définition, à la mesure et au calcul de l’efficacité et de laproductivité. L’efficacité des organisations se décompose en fonction de  types d’efficacité définis comme suit :

➤ Efficacité technique: la capacité à produire un maximum d’outputs possible à partir d’une quantité d’inputs donnée, c’est-à-dire la capacité à éviter le gaspillage.
➤ Efficacité allocative: la capacité à combiner les inputs en proportions optimales en fonction des prix donnés sur le marché et de la technologie afin de produire une quantité d’outputs maximale.

Selon Farrell, il est possible a priori que des firmes soient inefficaces par rapport à l’un de ces aspects. Une mesure de l’efficacité doit alors être menée à partir d’une frontière d’un ensemble des possibilités de production. Ce serait l’ensemble des données qui pourrait contribuer à l’estimation de l’efficacité car le niveau extrême de certaines performances pourrait identifier des pratiques efficaces ou encore inefficaces. Ainsi, Farrell (1957) propose le recours à l’estimation d’une frontière plutôt que l’estimation de l’équation d’une droite décrivant le mieux possible l’ensemble des données observées comme ce qui est le principe dans une analyse économétrique. C’est le cas d’une analyse économétrique standard qui traite les données extrêmes comme des données incohérentes et produit une évaluation moyenne des performances.

La contribution principale de Farrell dans l’analyse de performance d’ un système de production consiste donc d’abord, à obtenir l’ensemble des possibilités de production, à déterminer sa frontière et enfin, à mesurer l’efficacité comme étant la distance qui sépare une entité de cette frontière. L’ampleur de la déviation à la frontière serait donc interprétée comme une mesure de l’inefficacité des firmes (Farrell, 1957).

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE DE LA FONCTION DE PRODUCTION
La fonction de production néoclassique
A. La théorie néoclassique du producteur en concurrence pure et parfaite
1. Les facteurs de production
2. La théorie du producteur en courte période
3. La theorie du producteur en longue période
a. Substituabilité des facteurs de production
b. Rendement d’échelle
B. Expression de la fonction de production néoclassique : la fonction Cobb-Douglas
1. Les fonctions de production les plus couramment utilisées
2. Extension de la fonction de production
2.1. Définition
2.2. Sources du progrès technique
2.3. Introduction de la notion de progrès technique dans la fonction de production
PARTIE 2 : METHODOLOGIE D’ANALYSE
I. Concepts de base les plus utilisés dans cette étude
1.1. Farrell et la mesure de l’efficacité empirique
1.2. Les différents modèles d’analyse de l’efficacité
1.2.1. Modèle d’analyse paramétrique : Modèle de la frontière stochastique
1.2.2. Modèle d’analyse non paramétrique : Modèle du Data Envelopment Analysis (DEA)
1.3. Notion d’efficacité et de performance dans le domaine de la santé publique en ce qui concerne le paludisme
1.3.1. Définition de l’efficacité technique
1.3.2. Notion de performance : Distinction entre efficacité et efficience
II. Présentation mathématiques de la méthode DATA ENVELOPMENT ANALYSIS (DEA)
2.1. Le modèle CCR
2.2. Considération du rendement d’échelle
2.3. Considération de l’orientation du modèle
2.3.1. Le modèle orienté input
2.3.2. Le modèle orienté output
PARTIE 3 : UN EXEMPLE D’APPLICATION DE LA METHODE DATA ENVELOPMENT ANALYSIS (DEA) AU PNLP MADAGASCAR
I. Description de l’échantillon de données choisi
1.1. Périodes étudiées : année 2009 – 2010 – 2011
1.2. DMU et méthode d’échantillonnage
II. Description des données et définition des variables d’étude
2.1. Source des données
2.2. Structure Organisationnelle du PNLP
2.3. Attributions du PNLP
III. Spécification de la fonction de production et définition des variables d’études
3.1. L’output : diminution de l’incidence du paludisme à Madagascar au fil des interventions
3.2. L’input (1) : Moustiquaires Imprégnées à efficacité Durable (MID)
3.3. L’input (2) : Campagne d’Aspersion Intra-Domiciliaire (CAID)
3.4. L’input (3) : Prise en charge des cas détectés au RDT positif
IV. Présentation des données empiriques de l’échantillon
V. Analyse empirique par la méthode DEA
5.1. Résultats généraux dans le cadre d’analyse du modèle non paramétrique DEA
5.2. Modèle d’analyse de données CCR orienté input: Modèle CCR-I
5.3. Modèle d’analyse de données BCC orienté input : Modèle BCC-I
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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