LA PROBLEMATIQUE DE L’ACCES A L’EAU POTABLE DANS LA COMMUNE D’OULAMPANE

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La revue documentaire

En ce qui concerne la documentation, nous avons parcours différents instituts et centres de recherche pour trouver des ouvrages en rapport avec notre thème.
En effet, ces derniers ont permis, non seulement de rédiger la problématique mais aussi d’avoir une réflexion sur les différentes questions qui composent notre étude. Ainsi la revue documentaire a été réalisée au niveau :
• De la bibliothèque centrale universitaire, celles de la chaine UNESCO et du département de géographie de l’UCAD grâce aux recherches relatives à l’eau potable dans le cadre des mémoires et des thèses,
• De la bibliothèque du CSE avec les différents rapports sur l’évolution de l’environnement au Sénégal et de ses interactions.
• Nos investigations ne sont pas seulement arrêtées à ces centres de recherche, nous nous sommes rendus dans les services techniques de l’Etats tels que l’Agence Nationale de la Statistique et de la démographique (ANSD), la Direction de l’Hydraulique Rurale (DHR), la Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau (DGRPRE) sans oublier le Programme Eau Potable et Assainissement du Millénaire(PEPAM).
• Des visites ont été effectuées au niveau des organismes internationaux et ONG comme l’OMS.
Ces investigations ont été complétées dans une large mesure par une recherche sur l’internet en consultant les sites suivants : WWW .pepam.sn, WWW.google.com, WWW.unesco .org

Les instruments de collecte des données :

L’échantillonnage et choix des localités d’enquête

L’échantillonnage nous a permis d’identifier le nombre de ménages à interroger. Pour se faire, nous avons répertorié l’effectif total des villages et leurs ménages. Ainsi d’après le Recensement Général de la population et de l’Habitat(RGPH) de 2002, la population de la communauté rurale d’Oulampane est chiffrée à 16958 habitants et 2404 ménages répartis dans 48 villages.
Au regard de ces données, nous avons choisi les ménages comme population mère enfin d’en extraire notre échantillon. De ce fait nous avons utilisé la formule d’échantillonnage suivante afin de déterminer la taille de notre échantillon : n=385/1 + 385/N
n = taille de l’échantillon N = taille de la population 1 = constante
Application numérique :
Pour N = 2404 on a :
n = 385/1+385/2404
= 385/1+0,1601
=385/1,1601
n = 332
L’échantillon ainsi retenu compte 332 ménages. Mais ces ménages sont choisis au hasard. Notre champ d’étude est divisé en trois(03) catégories de villages selon leur mode d’accès à l’eau potable : les villages ayant accès à l’eau potable par adduction d’eau potable, les villages ayant accès à l’eau par puits modernes ou par pompes à motricité humaine et les villages ayant accès à l’eau par points d’eau traditionnels.
Cependant compte tenu de nos maigres ressources financières, nous nous proposons de travail sur 26 localités dans lesquelles notre échantillon est réparti. Ainsi dans la première catégorie nous avons deux(02) villages, dans la seconde catégorie nous avons choisi 15 villages et dans la troisième catégorie neuf(09) villages (cf. au tableau suivant).

Enquête de terrain

Cette phase dite enquête de terrain, nous a permis de mieux connaitre notre zone d’étude car nous avons eu la possibilité d’être en contact direct avec la zone, d’identifier ses potentialités, ses difficultés mais aussi d’interroger les personnes ressources de la zone.
Cette enquête de terrain est effectuée à l’aide d’un questionnaire auprès des ménages pour avoir un minimum de données sur le thème. L’unité d’analyse étant le ménage qui désigne un ensemble de personnes unies par les liens de parenté et qui partagent le même repas sous l’autorité d’un chef de ménage (homme ou femme). Elle a pour objectif de dégager les indicateurs clés, en particulier les caractéristiques des populations (catégories sociales, et genre), les activités économiques exercées, les revenus et dépenses, les priorités et motivations des groupes ciblés, la volonté et la capacité à payer l’eau ainsi que les problèmes d’alimentation en eau potable pour les divers usages. Le questionnaire sera administré de préférence aux femmes à qui sont dévolues les taches d’approvisionnement en eau potable.
Les données recueillies par le questionnaire sont complétées par une investigation avec un guide d’entretien qui nous a permis d’interroger et de discuter avec certaines autorités locales ou notables (chef de village, chef religieux, élus locaux, ONG, OCB, Responsable de projets) et de visiter les différentes structures réalisées pour recueillir les informations sur la structuration de la population et les réalisations effectives, en cours ou en devenir. Cette investigation va toucher notamment les aspects liés aux conditions de vie des groupes ciblés, leur situation économique, sociale, environnementale, sanitaire et contraintes d’approvisionnement en eau. Cette étape nous a permis de mieux appréhender les relations qu’entretient la population avec ses différents modes d’approvisionnement en eau, car selon la provenance de l’eau ; les usages différents.

Traitement des données

Dans cette partie finale, nous avons utilisé tous les outils qui peuvent nous aider à faire convenablement ce travail. D’abord pour la saisie du document nous avons utilisé le logiciel Word 2013. Pour les données quantitatives nous avons utilisé le logiciel ACCES (création d’une base de données) qui sont traitées dans les tableaux de fréquences tirés de la base de données. Pour le traitement statistique des données, nous avons utilisé le logiciel EXCEL qui nous a permis de réaliser des tableaux, des diagrammes et des figures.

L’Analyse des résultats

L’analyse des résultats est effectuée sur la base des variables ainsi listées : une classification des différents modes d’accès à l’eau potable, selon les degrés d’utilisation ; la mise en place d’une pyramide des contraintes et de leurs conséquences afin d’identifier les priorités et essayer de proposer des solutions ; la compréhension des enjeux de l’accès à l’eau dans un contexte de péjoration des conditions climatiques, de crise économique et d’accentuation de la pauvreté en milieu rural. Ceci nous a permis d’avoir des indications sur lesquelles nous pouvons appuyer pour mieux comprendre la problématique de l’accès à l’eau potable dans la commune d’Oulampane.

Les difficultés rencontrées

La recherche documentaire ne s’est pas faite d’une manière aisée, car l’accès à certains ouvrages nous a été très difficile. Les manuels disponibles traitent en grande partie la question de l’eau en milieu urbain. II y’a également le manque de travaux et d’études scientifiques consacrés dans notre zone d’étude car l’information était limitée et qu’il fallait mettre en place une base de données.
Les difficultés d’ordre économique n’ont pas manqué lors des déplacements vers les villages éloignés. A cela s’ajoute l’indisponibilité des populations à cause des travaux champêtres et surtout leur réticence par rapport à certaines questions.

LA VEGETATION ET LA FAUNE

La commune d’Oulampane a une végétation diversifiée. Des espèces soudaniennes subguinéennes ou tropicales y coexistent du fait des caractéristiques biophysiques. Cette formation végétale est caractérisée par une riche composition floristique allant d’un important tapis herbacé vers une population d’arbres consistante sans oublier les nombreuses colonies d’arbustes.
La richesse du tapis herbacé composé d’une diversité de classe de graminées contribue énormément à l’essor de l’élevage (pâturage et broutage) dans la commune d’Oulampane surtout en saison des pluies.
La communauté arbustive est assez fournie et contribue grandement dans le processus d’amélioration des revenus des populations de la localité.
La population d’arbres est composée de fromager, de baobab(Adansoniadigitata), de Link, de «santa »(Danielliaoliveri), rônier(Borassus aethoipum), palétuvier(Rhizophoraracemosa), palmiers à huile(Elaeis guineensis), lianes, néré(Parkiabiglobosa), «qinquéliba »(Combretum micratums), jujubier (zizyphus mauritania), cailcédrat(Khaya senegalensis) , cassia, « vén »(Parkiabiglobosa), « Kad »(Accasiaalbida), tek, etc… et d’espèces fruitiers cultivées (manguier, oranger, acajou etc…) ou sauvages. Cette population d’arbres constitue l’essentiel des productions forestières de la commune. Cependant, malgré son importance, on assiste à une déforestation des ressources végétales de la Commune du fait de l’abatage incontrôlé des arbres par les artisans (bois pour la sculpture), les charbonniers (combustible), et les menuisiers (meubles et matériaux de construction). Il s’y ajoute la recherche de nouvelles terres de cultures conjuguées à la précarité du climat.
S’agissant de la faune, elle est fortement éprouvée par la dégradation de son habitat. La grande faune y est absente. Les animaux à poils les plus rencontrés sont les chacals, les patas, les lièvres, et les rats palmistes, les mangoustes, genettes, les ratels etc….
Les animaux à plume sont constitués par les pintades, les francolins, les bécassines, les aigrettes, les cormorans, les tournelles, les pigeons, les hiboux, etc…. La régression quantitative de la végétation explique la pauvreté de la biomasse animale.

CADRE DEMOGRAPHIQUE

L’analyse du cadre démographique de notre zone d’étude nous permet de comprendre d’abord son peuplement (historique) ; ensuite sa structure (composition ethnique et religieuse) ; enfin sa dynamique (l’évolution démographique et la mobilité de la population).

HISTORIQUE DE PEUPLEMENT DE LA COMMUNE D’OULAMPANE

D’après nos sources orales et la Direction des Archives du Sénégal, la zone de la basse Casamance était occupée par les peuples Bainounks avant les Portugais de la Guinée Portugaise (actuelle Guinée Bissau). L’arrivée de ces derniers au XVe siècle a entrainé les déplacements des Bainounks d’où leur cantonnement sur toute la rive gauche du fleuve Casamance. En suite d’autres ethnies ont émigré vers la zone. Parmi ces dernières, nous avons les Diolas de la Guinée Bissau appelée « kinnaras », les mandingues du Gabou, les peulhs de la Guinée Conakry, du Firdu. Toutes ces populations dans leur déplacement cherchaient une zone d’habitation où les conditions de vie seraient les meilleures (recherche de l’eau, de brousse, de forêt, etc…).
Cependant, les premiers lieux de chute de ces migrants étaient successivement dans le Kagnarou, le Diégoune, le Niamone et le Blouf. Mais ces migrants, dans leur recherche d’habitat favorable auraient continué leur chemin de croix après leur désillusion dans les premiers sites. C’est ainsi qu’ils auraient atterri dans le Fogny (actuels Arrondissement de Tenghory et de Sidian) où se situe la commune d’Oulampane.
Nous signalons au passage que nous n’avons rencontré aucun document parlant spécifiquement de l’histoire du peuplement de la commune d’Oulampane dans tous les lieux de documentations visités.
La principale source de l’histoire de notre zone d’étude est celle des chefs de village et certains vieillards de la zone. Ce qui justifié le manque de chronologie précise.
D’après ces dernières, la commune d’Oulampane était occupée vers le début du XVe siècle par les diolas du Fogny, du Blouf et les mandingues du Gabou. Nos source disent que les premiers venus (diolas du fogny) ont trouvé dans cette zone un fleuve qui coulait à fond (le fleuve Sougrougou et ses affluents), une brousse et une forêt très riche en espèces végétales, animales et une terre fertile leurs permettant de pratiquer l’agriculture vivrière. Mais ils durent batailler contre les populations Bainounks qui occupaient déjà la zone pour asseoir leur suprématie.
Le premier village dans la commune d’Oulampane occupé par les Bainounks puis les Diolas était celui de Moundaye. Au fur et à mesure, les nouveaux occupants de la zone faisaient venir leurs familles avec leurs cortèges d’animaux restant dans le Kagnarou, Diégoune, le Niamone, et Blouf. La venue de ces familles avait entrainé une occupation massive de la Commune. Mais, dans cette migration, on y distinguait plusieurs groupes d’ethnies. Parmi lesquels nous avons les Diolas du Fogny, les Mandingues du Gabou, Peulhs du Fouladou et la de Conakry. C’est ce qui justifie parfois l’emprunt des termes mandingues ou diolas par les populations de la Commune. D’où un brassage ethnique au niveau des langues.

LA STRUCTURE DE LA POPULATION

Il s’agit de la composition ethnique, religieuse et de la répartition par sexe et par âge de la population.
 La commune d’Oulampane est peuplée de plusieurs ethnies : les diolas majoritaire, occupent (95%) de la population, les manjacques avec (3%), constituent le deuxième groupe ethnique, les balantes avec seulement (1,5%) de la population mais plus représentés que les autres groupes d’ethniques tel que les wolofs, les mandingues et les peulhs qui ne représentes que (0,5%) de la population.
 Du point de vue religieux, la population de la commune d’Oulampane est majoritairement musulmane. Et les différentes religions sont ainsi réparties :
L’islam (85%), les 15% restants sont constitués de chrétiens. Dans le passé, l’animisme, fortement représenté a disparu au profit des religions monothéistes (l’Islam et Christianisme). Quant à la structure par âge, la population est relativement jeune avec une proportion de 49,20% de la population totale. Mais, il faut souligner que la répartition par sexe est en faveur des femmes avec un taux de 51,17%.

LA DYNAMIQUE DE LA POPULATION

Elle concerne l’évolution démographique et la mobilité de la population. III.1-L’EVOLUTION ET LA REPARTITION DE LA POPULATION
La population était estimée en 2003 à 16.958 habitants (RGPH III, 2003). En 2010 elle était de 18093 habitants. Actuellement, la commune d’Oulampane compte « 19545 d’habitants (RGPHAE, 2013) représentant 36% de la population de l’Arrondissement de Sidian (54664 hbts)»4. C’est une population marquée par une forte tendance à l’exode rural. La densité de la population est de 32,2 habitants au km². Mais, cette densité cache des inégalités au niveau de la commune. En d’autres termes, la répartition de la population varie d’un village à un autre. Cette répartition spatiale de la population entre les villages montre que l’habitat est de type groupé même si on rencontre à quelques endroits un type d’habitat dispersé. Cette situation s’explique par le fait que dans ces endroits ; les populations disposent d’un important cheptel qui les amène le plus souvent à vivre hors de leur village d’origine.

LA MOBILITE DE LA POPULATION

Il est très important dans la commune d’Oulampane parce qu’il touche près de 80% des jeunes (garçons et filles) et s’accentue durant la contre saison où, toutes les activités agricoles sont au ralenties. Les pôles d’attractions sont les grands centres urbains comme Dakar, Ziguinchor, Bignona et les zones de pêche comme Kafountine. Cet exode rural des populations est lié à la recherche d’activés génératrices de revenu. Il faut aussi noter que dans la commune d’Oulampane, les femmes au même titre que les hommes émigrent surtout vers Dakar, Ziguinchor et Kafountine. Le choix de ces destinations s’explique par l’importance du secteur informel, qui constitue le réceptacle dans les capitales régionales mais pour des raisons d’ordre sociales (éducation) et sécuritaire (réfugiés de guerre).

L’EMIGRATION

Elle se situe vers les pays limitrophes (principalement la Gambie) et en direction de l’Europe et des Amériques.
Cette migration est liée à la recherche de terre de refuges d’une part et d’autre part à la recherche de terres d’accueil plus clémentes. Il faut constater que dans la commune d’Oulampane, la migration en direction de l’Europe et des Amériques est un phénomène plus récent, mais qui tend à s’accentuer au vu des revenus engendrés au bénéfice des familles d’origine.
Malgré cela, la migration présente beaucoup d’inconvénients tant au niveau des migrants qu’au niveau de la production. Il s’agit de la réduction de la main d’œuvre locale surtout en période de cultures ; les grossesses non désirés chez les jeunes filles ; l’adoption de comportement néfastes chez certains jeunes dus au manque d’éducation ; la déperdition scolaire surtout chez les jeunes filles.

LE COMMERCE ET PECHE

LE COMMERCE

Le commerce n’est pas très développé dans la commune d’Oulampane, car il n’y a ni marché hebdomadaire ni marche permanent. Seules les boutiques des détaillants, le plus souvent des peuhls, assurent l’approvisionnement des populations en denrées alimentaires et autres produits de premières nécessités.
Mais, cette activité d’une importance capitale connait de nombreux problèmes tels que : les difficultés d’approvisionnement des boutiques villageoises, la faible capacité financière des commerçants détaillants, l’enclavement de certains villages, l’insécurité dans certaines localités et le prix relativement élevé de certains produits alimentaires. On peut également ajouter les cambriolages fréquents dans les boutiques pendant la nuit par les hommes armés.

LA PECHE

La pêche est une activité peu développé dans la commune d’Oulampane. Sa pratique est très limitée dans l’espace. En effet, elle est pratiquée par les populations vivant le long du fleuve Sougrougou pendant la saison dite morte. On dénombre huit (08) pirogues dont deux(02) motorisées.

LES INFRASTRUCTURES SOCIAUX DE BASES

La commune d’Oulampane souffre de nombreux problèmes en matière d’infrastructures et d’équipement sociaux de bases. Ces difficultés sont dues à la fois à l’insuffisance d’investissement et au manque de moyens pour l’entretien des structures existantes.

LES INFRASTRUCTURES SANITAIRES

Le secteur de la santé constitue l’épine dorsale du domaine sociale de la collectivité locale du fait de l’insuffisance des infrastructures, leur sous équipement et la vétusté de certaines établissements sanitaires sans compter une inégale répartition des postes et des cases de santé. Ainsi, le potentiel sanitaire de la commune d’Oulampane se présente comme suit : six(06) postes de santé; sept(07) cases de santé réparties presque dans tous les grands villages de la commune ; quatre(04) maternités rurales. Cette couverture spatiale des infrastructures sanitaires qui semble assez correcte comparativement aux autres collectivités locales du département de Bignona , est loin de répondre aux normes préconisé par l’OMS qui stipule qu’il faut un infirmier chef de poste(ICP) pour 10 000 habitants et des objectifs du Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté(DSRP2)qui souhaitaient un rapprochement des infrastructures sanitaires des postes de santé des populations sur un rayon de cinq kilomètres(05) et limiter à 3000 les habitants qui seront pris en compte au niveau de ces infrastructures. En effet, près de 80 % de ces infrastructures mises en place ne sont pas fonctionnelles depuis des années fautes d’équipement ou de personnels qualifiés. Certains postes de santé comme celui de Mampalago sont dans un état avancé de délabrement. Il y a un infirmier de poste de santé (ICP) ainsi que, des matrones et deux(O2) dépositaires de pharmacie.

LES INFRASTRUCTURES EDUCATIVES

Sur le plan éducatif la collectivité locale d’Oulampane n’est pas assez lotie en infrastructures et en ressources scolaires composées entre autres de 29 écoles élémentaires, dont sept(07) à cycle complet pour plus de 4000 élèves dont 52% de filles ; deux(02) Collèges d’Enseignement Moyen avec plus de 2000 élèves; un(01) Collège d’Enseignement Moyen doublé d’un lycée avec 328 élèves ; une(01) case des tous petits ; un Dahra ou école coranique.
Le système éducatif de la collectivité d’Oulampane est marqué par la présence de deux ordres d’enseignement que sont : le système formel incarné par l’école française et le système informel comme les Dahras. IL faut noter que l’école française connait un essor après de multiples campagnes de sensibilisation qui ont abouti à la création de nouvelles écoles. Tout ceci pour faciliter l’accès à l’éducation pour la réduction des distances à parcourir par les élèves qui tourne autour d’un rayon de deux(02) à trois(03) kilomètres selon les Objectifs du Millénaire pour le Développement(OMD).
Aujourd’hui, sur les 48 villages que compte la commune d’Oulampane, 29 localités sont pourvues  d’un établissement élémentaire.

HYDRAULIQUE VILLAGEOISE

L’approvisionnement régulier en eau potable est le principal obstacle auquel les populations de la commune d’Oulampane font face depuis des décennies. En débit de multiples efforts financiers consentis par l’Etat, le conseil municipal et les partenaires au développement, pour doter la collectivité locale d’infrastructures hydrauliques fonctionnelles, le déficit en eau potable persiste toujours et empêche le développement des activités socio-économique. La commune ne dispose que de deux(02) forages, puits traditionnelles, pompes à motricité humaine et de quelques puits modernes.

LES EAUX SOUTERRAINES

Les eaux souterraines constituent une composante essentielle du potentiel en eau de la commune d’Oulampane. Dans cette zone où il n’existe pas de cours d’eau pérenne et de ressources importantes en eau de surface, l’alimentation en eau potable des populations ainsi que l’abreuvement du bétail proviennent essentiellement des eaux souterraines.
La commune d’Oulampane a un système aquifère constitué par deux (02) principales formations géologiques. Il s’agit de l’aquifère semi-profond ou nappe phréatique et l’aquifère profond ou nappe maestrichtienne. Du fait de la non fonctionnalité des forages existants, l’essentiel de l’alimentation en eau potable provient de la nappe phréatique. Cette nappe est assez superficielle sur la façade marine (moins de cinq mètres) et profonde vers le nord (en moyenne 35 mètres). Elle est fréquemment utilisée par les populations pour l’approvisionnement en eau à usage domestique au moyen des puits (traditionnels et modernes) et des pompes à motricité humaine. Mais, cette nappe phréatique constitue toutefois une réserve d’eau fragile et pollué par endroit.
Quant à la nappe maestrichtienne, elle se situe entre cent(100) et cinq cents mètres (500m) de profondeur. Cette nappe, capté par la plupart des forages renferme souvent une minéralisation importante. Malgré sa qualité jugée bonne, la nappe maestrichtienne participe peu à l’alimentation en eau potable du fait de la vétusté des infrastructures mises en place pour l’exploiter.

DIAGNOSTIC DES INFRASTRUCTURES HYDRAULIQES ET LA SITUATION DE L’ACCES A L’EAU POTABLE.

Dans ce chapitre, on se propose d’abord d’étudier l’ensemble des ouvrages hydrauliques qui existent dans la commune, ensuite voir leur mode de gestion, pour enfin analyser la situation de l’accès à l’eau potable à partir de ces ouvrages.
Cette étude permet de remarquer que dans la commune d’Oulampane plusieurs partenaires au développement interviennent dans le sous-secteur de l’eau. Parmi ces acteurs, on peut noter la part importante de la Croix Rouge Internationale(CICR) qui a construit les 2/3 des pompes à motricité humaine.
Malgré les nombreux efforts consentis par l’Etat soutenu par les ONG et les acteurs au développement, l’accès à l’eau potable demeure encore un problème à Oulampane. Cette difficulté est liée à la fois à la mauvaise qualité chimique de l’eau, à des problèmes techniques au niveau des forages mais également à la contrainte économique, à la pollution de l’eau et à l’éloignement des ménages par rapport aux sources d’approvisionnement.

LES INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES

Ces infrastructures se définissent comme l’ensemble des équipements pouvant assurer un approvisionnement en eau.
Dans la commune d’Oulampane, ils sont aux nombres de quatre(04) catégories différentes : les puits (traditionnels et modernes) ; les pompes à motricité humaine ; les forages et les bornes fontaines.

LES PUITS

Un puits est un ouvrage de captage de l’eau souterraine de diamètre variant généralement de un(01) mètre à 1,20 mètre pour les puits traditionnels et de 1,60 mètre à 1,80 mètre pour les puits modernes.

LES PUITS TRADITIONNELS

Ils existent dans tous les villages avec des profondeurs très variables dans l’espace communal. Les puits traditionnels participent principalement à l’alimentation en eau potable des populations à raison de leur nombre très important. Ils captent la nappe phréatique, mais tarissent très souvent en début de saison sèche à cause du faible débit de cette nappe.
Ces puits sont réalisés généralement par les populations elles-mêmes et sont destinés aux usages domestiques, à l’approvisionnement du bétail et au maraichage. Mais ces ouvrages ont une courte durée de vie du fait des éboulements rapides des fonds.
Aujourd’hui, la commune d’Oulampane compte 463 puits traditionnels disséminés dans tout l’espace communale.

LES PUITS MODERNES

A la différence des puits traditionnels, les parois des puits modernes sont tenues par les buses en béton armé et la hauteur de pénétration dans la nappe est beaucoup plus importante. Ils sont munis d’un système de treuil et de poulie qui facilite le puisage de l’eau et d’une super structure (dalle anti-bourbier, rigole d’évacuation des eaux et puits perdus) pour l’entretien et l’hygiène des lieux.
Dans la commune d’Oulampane, les puits modernes sont moins nombreux que les puits traditionnels. Mais, ils représentent une part importante dans l’approvisionnement en eau des populations et du bétail. Leurs profondeurs peut atteindre cinquante mètres (50m) et les usagers utilisent l’exhaure manuel, c’est ce qui rend souvent difficile l’accès à l’eau à partir de ces ouvrages. En somme, la commune compte aujourd’hui 65 puits modernes dont 23fonctionnels.

POMPES A MOTRICITE HUMAINE

Peu connu dans notre zone d’étude (21 au total), les pompes à motricité humaine font une profondeur pouvant atteindre plus de soixante mètres (60m). Ces ouvrages peuvent même capter les nappes profondes (Paléocène, Maestrichtienne). En cas de panne de la pompe, les populations sont privées d’eau.
En réalité, les problèmes actuels qui se posent au niveau de ces ouvrages (PT, PM et PMH) sont la mauvaise qualité de l’eau fournit par certains puits traditionnels (salée ou saumâtre), l’effondrement rapide des puits traditionnels et la profondeur des puits modernes. En ce qui concerne les pompes à motricité humaine nous avons les difficultés d’entretien et de maintenance des pompes.

LES FORAGES

Le forage est un ouvrage de captage de l’eau souterraine de petit diamètre (15 à 40 cm en général) avec un système de pompage qui refoule l’eau dans un grand réservoir appelé château d’eau. Le pompage est effectué par un engin électromagnétique appelé pompe immergée.
Dans la commune d’Oulampane, le nombre de forage s’élève à deux (02) : le forage d’Oulampane et celui de Kandiadiou.
Le forage d’Oulampane, avec un château d’eau d’une capacité de cent mètres cube (100m³) pour une hauteur sur radier de dix mètres (10m) offrant des possibilités d’extension du réseau qui n’ont jusque-là pas été exploitées. Il ne dessert que le village d’Oulampane (chef-lieu de commune) à travers quatre(04) bornes fontaines publiques, 11 branchements particuliers ou privés, un (01) potence charrette et un(01) abreuvoir. Ce forage qui doit actuellement polariser 12 villages de la commune selon le PEPAM est en panne depuis 2000. Cette situation rend très difficile l’accès à l’eau potable non seulement dans le village d’Oulampane mais aussi dans les localités qui doivent se connecter à ce forage.
Quant au forage de Kandiadiou, il s’agit d’un forage pastoral installé en 1990. Il polarise seulement le village de Kandiadiou à travers une borne fontaine publique, un branchement particulier ou privé, une potence charrette et un abreuvoir. Ce forage qui doit présentement alimenter neuf localités n’est pas fonctionnel depuis 2003 faute d’équipement d’exhaure emporté par des bandes armées. Avec un réservoir au sol d’une capacité de cinquante mètres cube (50m³), ce forage n’offre pas des possibilités d’extension du réseau.
En définitive, les problèmes actuels qui se posent au niveau de ces ouvrages sont la réhabilitation et le renouvellement de l’équipement d’exhaure de ces deux(02) forages.

LA GESTION ET LA MAINTENANCE DES INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES

Le problème de l’accès à l’eau potable à Oulampane est relativement lié aux difficultés de la maintenance, du renouvellement des équipements thermiques et à l’absence d’un comité de gestion des infrastructures.

LA GESTION DES INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES

Depuis 1980, il est créé au sein du ministère de l’hydraulique une direction de l’exploitation et de la maintenance (DEM) des forages ruraux pour l’amélioration des conditions de vie des populations rurales.
En1996, débute la réforme qui a décrété le partage des charges entres les usagers, l’Etat et les partenaires au développement qui interviennent dans le secteur de l’eau. C’est ainsi que les populations sont réunies en association appelée ASUFOR (Association des Usagers des Forages). Dans cette nouvelle réforme, c’est l’assemblée générale, structurée en délégués (hommes et femmes maraichers et éleveurs) qui forme le comité directeur. Ce comité aura pour rôle de gérer les recettes devant servir au fonctionnement et à l’entretient des forages ainsi qu’au renouvellement des équipements tels que les moteurs, pompes, robinets, etc….
Cependant, dans la commune d’Oulampane, ce comité de gestion n’a jamais existé depuis la mise en place des forages, ce qui a posé d’ailleurs d’énormes difficultés pour la gestion rationnelle des infrastructures hydrauliques particulièrement au niveau du forage d’Oulampane.

LA MAINTENANCE DES FORAGES

La maintenance des forages de la commune d’Oulampane était assurée par la brigade des puits et forages de Bignona. Mais depuis la panne du forage d’Oulampane et celui de Kandiadiou dont le moteur a été emporté par les éléments armés, aucune maintenance n’a été effectuée par ladite structure pour des raisons techniques et financières mais aussi pour des raisons d’insécurité causée par le conflit casamançais dans certaines localités de la commune particulièrement dans la zone de Kandiadiou.
Ainsi, malgré les efforts fournis par l’Etat et les partenaires au développement dans le secteur de l’eau pour soulager les populations de la commune, les problèmes de maintenance et de gestion persistent jusqu’à présent. Ceci constitue une contrainte majeure non seulement sur l’approvisionnement en eau potable des populations mais aussi un blocage des activités économiques notamment l’agriculture maraichère et l’élevage.
Aujourd’hui, hormis les puits modernes et les pompes à motricité humaine fonctionnels, les populations de la commune souhaitent avoir accès à l’eau potable à partir des bornes fontaines publiques, des branchements particuliers ou privés et des branchements communaux.

L’ENTRETIEN DES PUITS

Les puits constituent les sources les plus utilisées dans la commune d’Oulampane pour l’approvisionnement en eau des populations et du bétail du fait de la non fonctionnalité des forages existants. C’est pourquoi, ces points d’eau nécessitent un bon entretien pour leur maintien dans la durée.
Ainsi, dans la commune d’Oulampane, les puits modernes et les pompes à motricité humaine conformément à l’administration de l’espace communale sont confiés aux chefs de villages et aux notables des quartiers.
Quant aux puits traditionnels, leur entretien relève des chefs de ménages (hommes ou femmes). Mais, ces puits traditionnels sont habituellement contaminés par les eaux provenant du ruissellement de surface à cause de l’absence de margelles autour des puits. A cela s’ajoute le manque d’étanchéité du couvercle ou du scellement ou encore l’insalubrité des lieux (épandage de fumier ou autres activités génératrices de pollution fécale).

LA REPARTITION DES MENAGES PAR RAPPORT AUX SOURCES D’APPROVISIONNEMENT UNE CONTRAINTE DE DISTANCE

La distance est un facteur non néglisable dans les dispositifs d’approvisionnement des populations en eau potable. Ainsi, dans la commune d’Oulampane la plupart des populations font une certaine distance pour accéder à une source d’eau.
Dans la zone d’Oulampane, le forage est abandonné puisqu’il est en panne depuis des années. Cette zone à forte densité humaine dépend totalement des puits (traditionnels et modernes) et des pompes à motricité humaine pour son alimentation.
Dans la zone de Kandiadiou non seulement le forage ne fonctionne pas mais aussi les puits modernes sont moins nombreux. C’est pourquoi, la quasi-totalité de la population s’alimente à partir des puits traditionnels où il n’est toujours pas certains de trouver de l’eau potable. Cette zone à vocation agro Ŕpastorale n’est plus connectée au réseau d’adduction du forage de Kandiadiou.

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Table des matières

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
INTRODUCTION
PROBLEMATIQUE
PREMIERE PARTIE : LE TERRITOIRE D’OULAMPANE, PRESENTATION GENERALE
CHAPITRE l : CADRE PHYSIQUE
I-LE RELIEF ET SOLS
II- LE CLIMAT
III- LA VEGETATION
CHAPITRE ll : CADRE DEMOGRAPHIQUE
l- HISTORIQUE DE PEUPLEMENT DE LA COMMUNE D’OULAPANE
ll- LA STRUCTURE DE LA POPULATION
lll- LA DYNAMIQUE DE LA POPULATION
CHAPITRE lll : CADRE SOCIO-ECONOMIQUE
l- AGRICULTURE ET ELEVAGE
ll- COMMERCE ET PECHE
lll- LES INFRASTRUCTURES SOCIAUX DE BASE
DEUXIEME PARTIE : LA PROBLEMATIQUE DE L’ACCES A L’EAU POTABLE DANS LA COMMUNE D’OULAMPANE
CHAPITRE l : LES RESSOURCES EN EAU
l- LES EAUX DE SURFACE
ll- LES EAUX SOUTERRAINES
CHAPITRE ll : DIAGNOSTIC DES INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES ET LA SITUATION DE L’ACCES A L’EAU POTABLE
l- LES INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES
ll- LA GESTION ET LA MAINTENANCE DES INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES
lll- SITUATION DE L’ACCES A L’ASSAINISSEMENT ET A L’EAU POTABLE
CHAPITRE lll : DIAGNOSTIC DE LA GESTION DE L’EAU
l- LE COUT DE L’EAU DANS LA COMMUNE D’OULAMPANE UNE CONTRAINTE ECONOMIQUE
ll- LE TRANSPORT DE L’EAU A OUPAMPANE UN RISQUE DE POLLUTION DE L’EAU
lll- LA CONSERVATION ET LE TRAITEMENT DE L’EAU
TROISIEME PARTIE : CONSEQUENCES DES PROBLEMES D’ACCES A L’EAU POTABLE ET LES STRATEGIES POUR AMELIORER L’ACCES A L’EAU
CHAPITRE l : CONSEQUENCES DES PROBLEMES D’ACCES A L’EAU POTABLE
l- LES CONTRAINTES LIEES A L’ACCES A L’EAU POTABLE
ll- LES CONSEQUENCES DES PROBLEMES D’ACCES A L’EAU POTABLE SUR LES CONDITIONS DE VIE DES POPULATIONS
CHAPITRE ll : STRATEGIES POUR AMELIORER L’ACCES A L’EAU POTABLE
l- MISE EN ŒUVRE DES PROJETS D’AEP
ll- LE COMITE DE GESTION DES PUITS ET DES FORAGES
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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