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Chaque pays aspire à un développement. Ce dernier passe essentiellement par le renforcement de niveau d’industrialisation. L’un de phénomène incontournable de cette quête de l’industrialisation est la protection des industries naissantes. Ainsi, le remplacement des importations a servi de stratégie d’industrialisation à presque tous les pays du globe à un moment ou l’autre. L’Allemagne, l’Angleterre, le Canada, les Etats-Unis, la France et la Russie ont tous protégé leurs industriels contre la concurrence des importations. Depuis la révolution industrielle, le système dénommé protectionnisme, est ainsi considéré comme la solution permettant de résoudre le problème de développement et comme le système qui optimise le mieux la production des industries nationales.
En fait la majorité des pays développé démarre leur industrialisation par le choix système de protection, ce qui rend compétitive leurs industries locales. Des que ce niveau de la compétitivité atteint, les pays avancés incitent les pays en développement à libérer leur frontière. Ainsi, à l’heure où nous vivons, la plupart des pays en développement, Madagascar y compris oriente leurs économie vers l’ouverture avec les extérieures. Cela n’a pas pour autant résolu le problème au niveau de l’industrialisation de ces pays. De ce fait, des auteurs, Antoine de Montchrestien, Frederich List, sont convaincus de l’existence de corrélation positive entre le niveau de l’industrialisation et la politique protectionniste, en protégeant les industries locales afin qu’elles soient compétitives contre la concurrence étrangère. C’est la raison du choix de notre thème : « Le protectionnisme et le secteur industriel : cas de Madagascar ».
Les fondements théoriques du protectionnisme
Les fondateurs
Les théories Mercantiliste du commerce international
L’essentiel du politique économique mercantiliste découle de l’analyse de bienfaits du commerce exterieur.il convient de restreindre autant que possible les importations, éventuellement en taxant et de favoriser autant que possible les exportations, éventuellement en les subventionnant.
Théorie d’Antoine de Montchrestien
Toute activité de commerce suppose un gagnant et un perdant. Là où les classiques entendrons les bienfaits de la division de travail à l’échange internationale pour y décélérer un jeu à somme positive, Montchrestien voit dans l’échange entre nation un jeu à somme nulle.il condamne donc l’importation de Bien comme une source de perte de devise, affaiblis d’autant la recette de royaume.
Donc pour les mercantilistes, dans leur politique économique, ils soutiennent l’intervention de l’Etat pour les raisons suivantes :
✔ protéger le marché intérieur contre les produits étrangers
✔ Aider les industries locales à acquérir plus de débouchés à l’extérieur pour assurer leur développement.
Enfin, les mercantilistes recommandent les le travail et l’industrie. Ce pourquoi, ils adoptent une politique démographique expansionniste pour fournir une main d’œuvre abondante aux industries et une armée puissante pour les conquêtes coloniales. Si telle est la conception du protectionnisme par les mercantilistes, qu’en est-il de celle des courants modernes.
Les courants modernes
Friedrich List « Protectionnisme éducateur » :
Par rapport à toutes limites engendrées par le commerce international , la stratégie de développement axée sur l’industrialisation tournée vers l’exportation n’est toujours pas bénéfique au bien-être national. Il faut donc passer par le protectionnisme éducateur de List. Son raisonnement est le suivant :
comme toutes les spécialisations ne se valent pas, comme il vaut mieux fabriquer des produits manufacturés modernes que des produits primaires, le pays doit fermer ses frontières à ces produits modernes pour permettre la naissance et le développement des jeunes industries (ou “ industries dans l’enfance ”, comme dit List). Une entreprise qui lance une nouvelle production supporte dans cette phase de lancement des coûts très élevé (coûts d’apprentissages…), cette entreprise ne pourra pas lutter contre les entreprises qui produisent le même type de bien et depuis plus longtemps qu’elle.
List considère que les concurrents sont tous des étrangers, il est donc favorable à la prise de mesures protectionnistes, provisoire, qui a pour but de permettre à cette entreprise de se développer à l’abri de la concurrence étrangère. On parle ici de protectionnisme offensif.
Lorsque l’entreprise parvient à maîtriser ses coûts et qu’elle est devenue compétitive, List est favorable au libre-échange. En effet, si on n’établissait pas de protectionnisme, les produits étrangers modernes arriveraient en masse dans le pays, à un prix bas du fait de l’expérience et des économies d’échelle réalisées par les entreprises étrangères. Résultat :
Les entreprises du pays ne pourraient pas rivaliser et devenir compétitives car, au début de la production, les coûts sont toujours élevés, et finalement, les industries modernes ne se développeraient jamais dans le pays. Les pays les moins avancés (PMA) ne doivent pas mettre le libre-échange en application pour l’ensemble des branches mais seulement dans les branches où ils n’ont pas d’entreprises naissantes à protéger.
Cependant, le protectionnisme doit n’être que provisoire car il tend à augmenter les prix : à l’abri des frontières, les producteurs ne sont pas soumis à la concurrence internationale et pratiquent des prix supérieurs aux prix mondiaux. Ainsi la stratégie de l’industrialisation par substitution aux importations (ISI) est nécessaire avant d’ouvrir totalement l’économie.
Les travaux conduits par Alice Amsden et Robert Wade
Ainsi que ceux qui ont été regroupés par Helleiner tendent à montrer que dans les pays en voie de développement le choix du protectionnisme fournit des taux de croissance qui seront très au-dessus de ceux des autres pays, plus adeptes du libre-échange, dans le long terme. Le protectionnisme apparaît alors comme une condition nécessaire mais non suffisante du développement.
Les mesures utilisées dans le cadre de la politique protectionniste
Par définition, le protectionnisme est une politique économique interventionniste menée par un Etat ou un groupe d’Etats qui consiste à limiter la quantité des importations, sans pour autant limiter l’exportation. Les buts peuvent etre le maintien de l’emploi dans certains secteur d’activité, la diminution du déficit commercial, ou la défense du niveau de vie. Dans cette optique, les défenseurs de cette théorie sont conscient qu’une nation n’a aucune intérêt à vivre en autarcie’ est pourquoi, les nations utilisent un ensemble d’instruments protégeant les productions nationales de la concurrence étrangère .il peut s’agir de barrières tarifaires ou non tarifaires.
Les barrières tarifaires qui consistent à restreindre les importations grâce aux droits de douane protecteurs
Droits de douane protecteurs
Les droits de douane protecteurs taxent les importations à la frontière.Généralement, ils sont fixés par les pouvoirs publics afin d’augmenter autoritairement le prix des importations concurrentes. Chaque droit s’applique à un produit bien spécifié et l’ensemble des droits est rassemblé dans un document appelé tarif douanier. On distingue les droits d’entrée (ou droits à l’importation) et les droits de sortie(ou droits à l’exportation).les premiers sont les plus fréquent, la fixation de droits à l’importation est un moyen de permettre le développement d’industries naissantes.
Effets des droits de douane protecteurs
Considérons le marché des lecteurs de DVD. Pour le pays importateurs, le prix mondial des lecteurs importés est égale au coût au port d’arrivé, généralement qualifié de prix à la frontière. L’accroissement en pourcentage du prix intérieur résultant du droit de douane s’appelle taux de protecteur nominal. avec un prix mondial égal à Pw (égal au prix à la frontière), les consommateurs demandent une quantité Q1 et les producteurs locaux en produisent Q2 ; le solde M2=Q1-Q2 est importé. En cas d’imposition d’un droit de douane d’un pourcentage t0 sur le importation et d’une offre mondiale parfaitement élastique, le prix intérieur s’élevé à Pd, ce qui réduit la quantité demandée des consommateurs à Q3 et porte à l’augmentation de production nationale de Q2 à Q4 ,ce qui favorise le surplus des producteurs d’un montant représenté par forme trapézoïdale a. Pourtant cet augmentation de production entraine un coût en ressource (exploitation des main œuvre, des machines, des matières premières) donné par le triangle b. Les importations sont ramenées à M1=Q3- Q4 avec la quantité M1 inferieur à celle M2.
D’une manière générale, les consommateurs financent la protection en payant tous leurs achats un prix élevé Pd. une partie de leurs règlements est transférée aux pouvoirs publics sous la forme de recettes douanières qui est égale à la quantité des importations, M1, multiplié par le taux du tarif douanier et le prix mondial, représenté par le triangle c= (t0Pw) xM1.
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie I. le protectionnisme et l’industrialisation
Chap. I. les fondements théoriques du protectionnisme
Section 1. Les fondateurs
Section 2. Les mesures utilisées dans le cadre de la politique protectionniste
Chap. II .Le concepts de l’industrialisation
Section 1. Historique
Section.2.Les stratégies de la politique d’industrialisation
Chap. III. Les conséquences du protectionnisme au niveau du secteur industriel global
Section 1.Les avantages et limites du protectionnisme
Section 2. Conséquences du protectionnisme sur le secteur industriel global
Partie II. La politique de protectionnisme Industriel à Madagascar
Chap. I. Evolution de la politique Industrielle à Madagascar : De 1960 à nos jours
Section 1.Notions sur le secteur industriel à Madagascar
Section 2.la politique industrielle à Madagascar : De 1960 à nos jours
Chap. II. Les impacts de protectionnisme sur le secteur Industriel à Madagascar
Section.1 Poids du secteur industriel au PIB
Section.2 Evaluation de l’Etat des secteurs à l’aide du TPE
Chap. III. Etude du cas de la société SOMACOU
Section 1. Identité de la société
Section 2.Analyse empirique des situations de la société : Au niveau du Chiffre d’Affaire et personnel
CONCLUSION
