Contribution à la Mise en place de la chimie verte dans l’enseignement de la chimie organique

Les enjeux liés au changement climatique, couplés aux contraintes énergétiques à venir, font du début du XXIème siècle l’un de ces carrefours à partir duquel on évolue vers une société plus durable (Rico-Lattes, 2007). Le développement durable est un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs (Brundtland, 1987). Des changements de comportement individuels et collectifs, une redéfinition des objectifs poursuivis par les acteurs de la société, seraient indispensables si l’on souhaite en finir avec une fuite en avant périlleuse pour l’humanité (Rico-Lattes, 2007). Or, l’éducation est porteuse de changement, un vecteur de transformation sociale ou politique porté lui-même par le développement durable (Salhberg, 2011).

L’EDD donne aux apprenants les moyens de prendre des décisions en connaissance de cause et d’entreprendre des actions responsables en vue de l’intégrité environnementale, de la viabilité économique et d’une société juste pour les générations présentes et à venir, et ce, dans le respect de la diversité culturelle (Unesco, 2014). L’éducation au développement durable consiste à intégrer dans l’enseignement et l’apprentissage des thèmes clés du développement durable (UNESCO, 2013). Nous espérons ainsi agir sur les attitudes et développer les valeurs et les comportements d’une citoyenneté responsable.

L’éducation au développement durable (EDD) ne constitue pas une nouvelle discipline, mais nécessite le croisement des apports de plusieurs disciplines. (IGEN, 2008). Il s’agit plutôt d’une thématique transversale s’intégrant à toutes les disciplines et touchant toutes les membres de la communauté éducative (Agbachi, 2014). Quand on parle d’intégrer l’éducation au développement durable dans des disciplines, c’est toujours dans les SVT et la géographie sous prétexte que les problématiques liées au développement et à la durabilité des ressources naturelles se trouvent au cœur de leurs enseignements. Or, les programmes dans les sciences physiques et chimiques sont aussi porteurs de questions, surtout dans le domaine de la chimie et de l’énergie.

Education et développement durable

Education

L’éducation est la formation globale d’un individu à divers niveaux (au niveau moral, social, religieux, technique, scientifique). Elle vise à assurer la bonne insertion sociale du citoyen et se concentre sur les aspects culturels plus ou moins arbitraires qui relèvent de la croyance et des valeurs véhiculées permettant aux apprenants d’affronter leur vie personnelle, de gérer leur vie en étant un citoyen responsable dans la société dans laquelle il évolue. (Bonhoure, 2003) .

On distingue 3 types d’éducation :

Education formelle
L’éducation formelle se rattache au domaine scolaire, sur la base de l’apprentissage des connaissances et des compétences apprises, entretenues et développées dans les institutions spécialisées. L’éducation formelle correspond à un système d’éducation hiérarchiquement nivelé avec des programmes spécialisés et des institutions qui s’occupent de la formation.

Education non formelle
Elle peut prendre des aspects variés et son approche est plus directe que celle de l’éducation formelle. Selon la politique de l’éducation non formelle à Madagascar : « L’éducation non formelle est constituée de toute activité éducative en dehors du système éducatif formel. Elle est destinée à offrir des possibilités d’apprentissage à tous ceux qui n’ont pas pu tirer profit du système éducatif formel pour leur préparation à la vie active. » .

Les programmes d’éducation non formelle sont souples et adaptés à la situation des apprenants et les durées ne sont pas bien définies. Elle est basée sur les besoins des apprenants. Elle est assurée par des organismes pour aider les populations non scolarisées.

Education informelle
L’éducation informelle est un processus de toute la vie par lequel s’acquièrent les attitudes, les valeurs, les aptitudes et les connaissances de chaque individu à partir des expériences quotidiennes, des influences et ressources de son environnement, l’éducation informelle s’effectue et peut être assurée au niveau familial. Coombs (1989) l’a défini ainsi : « l’éducation informelle est le processus par lequel, tout au long de sa vie, une personne acquiert et accumule des connaissances, des savoir faire, des comportements à travers ses expériences ».

Développement durable

Le terme « développement durable » traduit du terme anglais « sustainable development » est défini en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement pendant la conférence de Montréal.

Définition

Le rapport de Brundtland popularise le concept de durabilité comme suit « Le développement soutenable est un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de « besoin », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir ». (Brundtland, 1987) .

Fondement du développement durable

Plusieurs dirigeants dans le monde entier se rendent compte de la dégradation de l’environnement, de l’accroissement du nombre de population ainsi que des écarts mondiaux de développement. Ce fut la raison pour laquelle quelques pays concernés se sont rapprochés pour chercher des solutions. Ils ont organisé des conférences qui ont pour principal but de préserver l’environnement sans oublier le développement durable.

Conférence de Stockholm en 1972

La conférence de Stockholm est la première conférence qui associe le développement et la préservation de l’environnement. Ceci s’est déroulé à Stockholm (Suède) en 1972. C’est la conférence qui a inscrit le début d’un dialogue entre pays industrialisés et pays en développement concernant le rapport entre croissance économique, pollution de l’eau, de l’air et bien-être des peuples dans le monde entier.

Conférence de Montréal en 1987

La conférence de Montréal est fondée sur la préservation de la couche d’ozone. Elle a permis la mise en place d’un accord visant à réduire l’utilisation des substances qui amoindrissent cette couche tel que le CFC (Herve, 2010). Le CFC est un gaz très stable, inflammable, non toxique pour l’homme qui a connu un grand avantage pour les industries. Mais en 1977, on a pu constater leur inconvénient sur l’environnement car ce gaz libère leur atome de chlore dans la stratosphère et laisse introduire le rayon ultraviolet (UV) nocif pour la santé de l’homme.

Avant 1987, plusieurs actions ont été déjà élaborées par le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) pour protéger la couche d’ozone. En 1977, il a conçu le plan d’action mondial pour la protection de l’environnement gratifié d’un comité de coordination chargé de guider l’action internationale. Puis en 1981, il négocia un accord international exprimant la coopération dans les domaines de suivi, de la recherche et l’échange des données sur les SNO (substances nocives à l’environnement) mais n’empêche pas leur utilisation. Il a fallu attendre 1987, dans la conférence de Montréal pour introduire l’impératif de contrôle sur le CFC et les halons .

En 1987, le premier ministre norvégien Gro Harlem Brundtland publie le rapport « Notre avenir à tous », qui privilégie en particulier la protection de l’écosystème de la planète terre. « Penser globalement et agir localement », est le principe le plus important dans ce rapport. Entre des positions extrêmes il s’agit de trouver un compromis, garanti par l’acceptation de limites à ne pas dépasser pour ne pas franchir l’irréversible, de seuils au-delà desquels les pollutions induites par la civilisation industrielle doivent être contrôlées, voire censurées. Ce rapport accentue la nécessité d’instaurer un type de croissance qui ne pénalise pas les générations futures, notamment en matière de disponibilité de ressources naturelles. Le développement doit désormais se faire dans le respect des équilibres écologiques de la planète. Le terme développement durable est né depuis.

Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (C N U E D)

En 1992, s’est tenue à Rio de Janeiro la CNUED, au Brésil, plus généralement appelée « Sommet de la Terre », « Sommet planète Terre » ou encore «Conférence de Rio ». Elle réunit les représentants de 172 pays, dont 120 chefs d’État, diverses organisations gouvernementales et quelques 2 400 représentants d’organisations non gouvernementales (ONG). Cette conférence met en valeur la protection de l’environnement et le développement économique et social, dont les fondements du développement durable, tels que définis dans les « Principes de Rio ». Pour encourager le développement durable, les participants du monde entier ont, adopté un programme mondial appelé « Action 21 ». Pendant trois conférences, les participants ont privilégié la protection de l’environnement sans se soucier des deux autres fondements du développement durable : l’économie et le social. C’est pour cela que les Nations Unies avaient appelé en 1997 à une session extraordinaire pour parler de ce développement durable et sur les modes de financement du concept mondial, le « Sommet planète terre + 5 ».

Dans le document final issu de cette session extraordinaire, l’Assemblée générale a recommandé l’adoption d’objectifs ayant force obligatoire concernant, outre, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, responsables des changements climatiques, précédemment abordés, l’accélération du passage à des modes de production, de distribution et de consommation d’énergie plus rationnelle, et la lutte contre la pauvreté. Il a été reconnu que la réalisation de ces objectifs est indispensable pour parvenir à un développement durable.

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Table des matières

Introduction
PREMIERE PARTIE : REPERES THEORIQUES
Chapitre I : Education et développement durable
1. Education
1-1 Education formelle
1-2 Education non formelle
1-3 Education informelle
2. Développement durable
2-1 Définition
2-2 Fondement du développement durable
2-3 Piliers du développement durable
2-4 Principes du développement durable
3. Education au développement durable (EDD)
3-1 Définition
3-2 Mise en œuvre
3-3 Finalités des programmes
3-4 Objectifs de l’EDD
Chapitre II : Chimie verte
1. Historique
2. Définition
3. Domaines de la chimie verte
3-1 Les solvants
3-2 Les matières premières
3-3 Les énergies
3-4 Les déchets
3-5 Les produits finis
4. Les 12 principes de la chimie verte
Chapitre III : Contexte politique à Madagascar
1. Fondement du PSE
2. Organisation du secteur
3. Orientations stratégiques ministérielles
4. Stratégie de développement
5. Réforme du curriculum
DEUXIEME PARTIE : EXPERIMENTATION
Chapitre I : Méthode de travail
1. Méthodologie
2. Elaboration d’une fiche pédagogique
3. Réalisation pratique
3-1 Première réalisation pratique
3-2 Deuxième réalisation pratique : St Joseph Mahamasina
Chapitre II : Résultats et analyses
1. Recueil des résultats
1-1 Première expérimentation
1-2 Deuxième expérimentation
2. Analyse et interprétation des résultats
2-1 Première évaluation
2-2 Deuxième évaluation
2 -3 Analyse des sacs en matières plastiques
Chapitre III : Discussion
CONCLUSION
Références
Annexe

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