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Madagascar est un pays à vocation agricole. Quatre vingt pourcent environ de la population sont des paysans. Si autrefois les paysans ne s’intéressaient qu’aux cultures vivrières et de rente, le secteur maraîcher connaît depuis quelques années une extension qui fait de cette filière une activité importante de l’agriculture et du commerce (27). Actuellement, les surfaces légumières ont augmenté de 22 à 40% par rapport à celles cultivées il y à deux ou trois ans. Ceci indique un développement de l’activité au cours de ces dernières années (24). Cette intensification de la culture maraîchère va de pair avec la recrudescence des maladies et des ravageurs.
Généralités
LA TOMATE
Origine et répartition
La tomate est originaire des régions montagneuses de l’Amérique du sud (Pérou – Equateur ….). Toutes les variétés de tomate d’Europe et d’Asie proviennent de l’Amérique latine, importées par des marchands espagnols et portugais au cours du 16 ème siècle. Les tomates africaines furent introduites par des marchands européens ou les colonisateurs. Aujourd’hui, les cultivateurs modernes peuvent cultiver des tomates hybrides sous des climats très différents de ceux de leur site d’origine (26). A Madagascar, on trouve la culture de tomate un peu partout, mais la principale production est assurée par les régions d’Itasy, de Betafo, d’Atananarivo et ses environs et les régions du Nord-Ouest et du lac Alaotra…
Systématique
La tomate appartient
➥ au Règne : VEGETAL
➥ à l’Embranchement des : PHANEROGAMES
➥ au sous- Embranchement des : ANGIOSPERMES
➥ à la Classe des : DICOTYLEDONES
➥ à l’Ordre des : TUBIFLORALES
➥ à la Famille des : SOLANACEAE
➥ au Genre : Lycopersicum
➥ à l’espèce : esculentum (Mill.) .
Cycle végétatif
Dans sa région d’origine, la tomate est une plante vivace. La même plante donne alors des fruits plusieurs années de suite (1). En culture, on considère la tomate comme une plante annuelle.
La durée du cycle végétatif des tomates cultivées est de 120 à 150 jours.
Le cycle végétatif comprend 4 phases :
Phase de germination
Elle se manifeste par l’apparition d’une tigelle portant 2 feuilles cotylédonaires simples et opposées. La levée s’effectue après une semaine dans le sol, à condition que l’aération, l’humidité, et la température soient propices à leur germination.
Phase de croissance
La tomate a un système radiculaire important. Un pivot puissant soutient de nombreuses racines primaires et secondaires. Les deux premières vraies feuilles de type composé imparipenné apparaissent vers le 11 ème jour et ne sont bien développées que vers le 20 ème jour. Au bout de 4 à 6 semaines suivant les conditions écologiques, le jeune plant a 3 à 4 paires de feuilles composées et 15 à 20 cm de hauteur. C’est le moment de le repiquer si le semis n’est pas direct.
Phase de floraison
A 2,5 à 3 mois environ après semis, la première inflorescence en grappe plus ou moins ramifiée de type « bouquet » apparaît. La croissance de la plante continue. Puis d’autres bouquets vont apparaître audessus de la première inflorescence, intercalés par des feuilles en nombre variable. On compte, en moyenne, 5 fleurs par bouquet, mais ce nombre diminue au fur et à mesure que l’on s’approche du sommet des tiges. La floraison dure un mois et demi environ.
Phases de fructification et maturation
A ces phases, la croissance s’arrête. La fructification débute durant la phase de floraison. Elle commence par la nouaison des fruits de l’inflorescence de base et se poursuit par les inflorescences supérieures au fur et à mesure de leur apparition et de la fécondation des fleurs. Les fruits se développent, grossissent et après avoir atteint leur taille définitive, ils commencent à perdre leur coloration verte au profit du jaune puis d’un rouge de plus en plus accentuée. La grosseur des fruits varie suivant les conditions écologiques, le nombre de fruits portés par le pied et les variétés.
Besoins écologiques
Besoin en eau
La tomate ne supporte pas la sécheresse. Même de courtes périodes de manque d’eau peuvent faire baisser la production. De la plantation à la floraison, les besoins en eau sont de 50 ml / jour, ensuite ces besoins doublent jusqu’à la récolte.
Besoin en chaleur et en lumière
La tomate est une plante héliophile ,c’est-à-dire elle préfère beaucoup des milieux ensoleillés. Sa température optimale de croissance se situe entre 20 à 25 °C . Pour les jeunes plantes, leur température de croissance se situe entre 20°C à 27°C le jour et 13°C à 20°C la nuit . Une température entre 18°C et 20°C le jour accélère la maturation des fruits. Pendant la phase de floraison, un écart de 6°C à 7°C entre la nuit et le jour est nécessaire pour la réussite de la fécondation.
Besoin en sol
La tomate demande des sols profonds, légers, frais, non humides, assez riches en humus et en matières fertilisantes. La tomate est moins sensible à la salinité et préfère un sol légèrement acide à pH 5,5 à 6,8 .
Besoin en matières fertilisantes
• L’azote assure le bon développement des feuilles et l’allongement des tiges (16).
• Le potassium donne une certaine résistance aux maladies.
• Le magnésium favorise la fertilité des fleurs.
• Le phosphore : L’utilisation de phosphore diminue la couleur des fleurs provoquée par un excès d’azote. Il est aussi un facteur de précocité et accélère la maturité des plantes.
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Table des matières
INTRODUCTION
Première partie : GENERALITES
A- Généralité
I- LA TOMATE
I-1 Origine et répartition
I-2 Systématique
I-3 Cycle végétatif
I–3-1 Phase de germination
I–3-2 Phase de croissance
I–3-3 Phase de floraison
I–3-4 Phases de fructification et de maturation
I–4 Besoins écologiques
I- 4-1 Besoin en eau
I–4-2 Besoin en chaleur et en lumière
I–4-3 Besoin en sol
I–4-4 Besoin en matières fertilisantes
I–5 Les techniques culturales
I–5-1 Choix de semences
I–5-2 Semis
I–5-3 Plantation
I–5-3-1 Densité de plantation
I–5-3-2 Préparation du sol
I–5-3-3 Fertilisation
I–6 Entretien
I-6-1 Apport en eau
I-6-2 Sarclage – binage
I-6-3 Buttage
I-6-4 Tuteurage
I-6-5 Taille
I-7 Récolte
I- 8 Utilisation de la tomate
II L’Alternariose
Deuxième partie : MATERIELS ET METHODES
B- MATERIELS
I- La plante hôte : « La tomate »
I-1 Essais culturaux
I-1-1 En serre
I-1-2 Au champ
II- Les souches microbiennes
II-1 Les milieux de culture microbien
II-1-1 Milieu solide (milieu de KSA)
II-1-2 Milieu liquide (bouillon végétal)
II-2 Stérilisation et étuvage
II-3 Ensemencement
III- Les luttes biologiques d’origine végétale, les luttes chimiques et le produit témoin
III-1 Les luttes biologiques d’origine végétale (fongicides naturelles)
III-1-1 Le CURCUMA et l’urine de vache
III-1-1-1 – Les caractéristiques de ces produits
III-1-2 Les feuilles de papayer
III-1–2-1 Caractéristiques
III-2 Le produit chimique
III-3 Le produit témoin
C- METHODES
I- Techniques de préparation des souches fongiques
I-1 Prospection et prélèvement d’échantillon des plantes malades
I-1-1 Les étapes de la prospection
I-1-2 Prélèvement des échantillons des plantes malades
I-2 Diagnostic visuel sur terrain
I-3 Diagnostic visuel en laboratoire
I-4 Evaluation de la maladie
I-5 Purification dessouches fongiques prélevés d’une tige infectée
I-5-1 Préparation du milieu de KSA
I-5-1-1 Ensemencement des souches fongiques sur milieu de KSA
II- Caractérisation et identification partielle des souches d’Alternaria solani
II-1 Etude des caractéristiques morphologiques et culturales
II-1-1 Examen macroscopique
II-1-2 Examen microscopique
III- Préparation des produits chimiques et biologiques
III-1 Les produits biologiques
III-1-1 Le curcuma dans l’urine de vache
III-1-2 Les feuilles de papayer
III-2 Le produit chimique
III-2-1 Le Dithane M-45
III-3 Le produit témoin
IV- Mise en application des techniques de traitements
IV-1 En laboratoire
IV-1-1 Préparation des milieux de culture solide contenant des produits à tester
IV-1-2 Ensemencement et étuvage
IV-1-2-1 Ensemencement
IV-1-2-2 Etuvage
IV-1-3 Préparation et inoculation des milieux liquides
IV-1-4 Dilution et dénombrement des souches
IV-1-4-1 Dilution
IV-1-4-2 Dénombrement des souches
IV-2 En serre
IV-2-1 Semi des graines de tomate sur des pots et bacs en plastique
IV-2-2 Préparation des dispositifs expérimentaux
IV-2-2-1 Les parcelles élémentaires
IV-2-2-2 Les blocs
IV-2-3 Transplantation des jeunes plantes
IV-2-4 Première application des traitements
IV-2-5 Inoculation artificielle et renouvellement de l’application des traitements
IV-3 Au champ
IV-3-1 Les parcelles élémentaires et les blocs
IV-3-1-1 Les parcelles élémentaires
IV-3-1-2 Les blocs
IV-3-2 Transplantation des jeunes plantes
IV-3-3 Inoculation artificielle
IV-3-4 Application des traitements
IV-3-5 Observations de l’évolution de la maladie après traitements
Troisième partie : RESULTATS
D- Résultats
I- Application des traitements en laboratoire
I-1 Evaluation de l’efficacité des produits à partir du développement d’Alternaria solani
I-2 Courbe montrant l’évolution des diamètres moyens de chaque souche suivant le temps et les produits à tester
II- Application des traitements en serre
II-1-Evaluation de l’efficacité de deux traitements : Urine de vache et Curcuma
II-2-Comparaison de l’efficacité des deux traitements ; Urine de vache et curcuma
II-3- Courbe montrant l’évolution de l’attaque de la maladie dans le temps
III-Application des traitements au champ
III-1 Evaluation de l’efficacité des traitements à partir du taux d’infestation des feuilles et tiges des plantes
III-2 Courbe montrant l’évolution de l’attaque de la maladie sur les tiges et les feuilles
IV- Effets des différents traitements sur les rendements
V- Evaluation de l’efficacité des traitements à partir des pourcentages de déchets de fruits
Quatrième partie : DISCUSSION
I- Essais en laboratoire
II- Essais en serre
III- Essais effectués au champ
CONCLUSION
