Etudes chimique et biologique de psychotria oreotrephes (rubiaceae)

Pendant la décennie passée, la médecine traditionnelle est devenue une matière d’importance mondiale. Les évaluations de nos jours suggèrent que, dans beaucoup de pays en voie de développement, tel que Madagascar, une grande proportion de la population compte fortement sur les tradipraticiens et les plantes médicinales pour recevoir les soins primaires. Bien que la médecine moderne puisse être disponible dans ces pays, la phytomédecine a souvent maintenu la popularité pour des raisons historiques et culturelles. Concurremment, beaucoup de personnes dans les pays développés ont commencé à se tourner vers des thérapies alternatives ou complémentaires, y compris les plantes médicinales [1]. Les industries pharmaceutiques modernes elles-mêmes s’appuient encore largement sur la diversité des métabolites secondaires d’origine naturelle pour la synthèse de médicaments. Plus de 60% des médicaments commercialisés dans le monde sont d’origine naturelle [2].

Les plantes constituent une source importante de nouvelles molécules pour la recherche de médicaments, vu que chacune d’elle peut contenir jusqu’à plusieurs milliers de constituants différents ; cependant une faible partie des 400000 espèces végétales connues seulement ont fait l’objet d’investigation phytochimique et pharmacologique [3].

Généralités sur les Psychotria de Madagascar

Répartition géographique

Le genre pantropical Psychotria L. est distribué dans la forêt sempervirente humide, subhumide, et de montagne ainsi que dans la forêt semi-décidue sèche. Il est représenté par plus de 2000 espèces avec 150 espèces répertoriées à Madagascar dont 148 sont endémiques [5]. La liste des espèces de Psychotria endémique de Madagascar est présentée dans l’Annexe 1. Environ 45% des espèces malagasy sont rencontrées dans les provinces de Toamasina et d’Antsiranana. Les espèces les plus courantes à Madagascar sont Psychotria ankafinensis et Psychotria imerinensis qui sont rencontrées dans toute l’île .

Description botanique

Classification botanique et phylogénétique

Le genre Psychotria L. peut être classé selon la classification botanique de Cronquist en 1981 :
Domaine: Eukaryota
Règne : Plantae
Sous-règne : Tracheobionta
Division: Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Sous-classe : Asteridae
Ordre: Rubiales
Famille : Rubiaceae
Genre: Psychotria L.

Selon la classification de Angiosperms Phylogeny Group III en 2009 [8], il appartient à :
Clade : Angiospermes
Clade : Dicotylédones vraies
Clade : Astéridées
Clade : Lamiidées
Ordre : Gentianales
Famille: Rubiaceae
Genre : Psychotria L.

Plusieurs études ont été menées pour la classification botanique de certaines espèces récemment découvertes sur le genre Psychotria de Madagascar. Les principales études taxonomiques des espèces de Psychotria de Madagascar ont été menées par Bremekamp [9, 10, 11] qui a décrit la grande majorité des espèces de ce genre et en fournissant également des révisions sur plusieurs genres décrits précédemment. Bremekamp a identifié sept genres séparés qui ont été généralement considérés comme Psychotria: Apomuria Bremek.,Cremocarpon Bremek., Mapouria Aubl., Psychotria L., Pyragra Bremek., Psathura Comm. ex Juss., et Trigonopyren Bremek. Cependant, basées sur les données morphologiques et moléculaires des stipules, tous les genres séparés par Bremekamp appartiennent à Psychotria L. Plusieurs espèces ont été donc transférées dans Psychotria L : Psychotria armandii (=Apomuria bullata), Psychotria hanta (=Cremocarpon tenuifolium), Psychotria antakaranensis (=Pyragra obtusifolia), Psychotria abrahamii (=Psathura lutescens), Psychotria alaotra (=Trigonopyren pauciflorus), etc.

Bremekamp a aussi séparé le genre Psychotria L. des autres genres qui lui sont proches en se basant principalement sur les caractères des pyrènes et des graines qu’il considérait comme invariable. Il a séparé le genre Psychotria L. et Mapouria Aubl. Toutefois des travaux, plus récents, ont documenté la variation des caractères des pyrènes dans beaucoup de genres de Rubiaceae (par exemple, Carapichea) [13]. Plus tard Davis et al., en 2007 et 2008 [14, 15] ont passé en revue le travail nomenclatural et taxonomique de Bremekamp et n’ont trouvé aucun soutien de séparation du genre Psychotria L. et Mapouria Aubl à Madagascar ; ils ont donc transféré les espèces de Mapouria Madagascar de Bremekamp dans Psychotria L.(Ex : Psychotria oreotrephes = Mapouria oreotrephes). Le genre Psychotria L. de Madagascar est aussi généralement confondu avec le genre Chassalia de la tribu de Palicoureae. Des études phylogéniques ont permis de faire des révisions taxonomiques sur ce genre et ont permis de décrire de nouvelles espèces appartenant au genre Psychotria L. (Ex : Psychotria eurybotrya Drake = Chassalia eurybotrya Bremek) Le genre Psychotria L est donc synonyme de : Apomuria Bremek, Cremocarpon Boivin ex Baill., Eumachia DC., Grumilea Gaertn., Mapouria Aubl., Psathura Comm. ex Juss., Pyragra Bremek., Trigonopyren Bremek., Uragoga Baill.

Caractéristiques botaniques

Les plantes appartenant au genre Psychotria L. sont des buissons ou de petits arbres hermaphrodites. Le genre est caractérisé par des feuilles opposées et stipulées. Les plantes sont reconnues par leurs inflorescences terminales, paniculées ou souvent corymbiformes portant de petites fleurs aux lobes corollins valvaires. Le fruit est généralement une petite drupe, charnue, indéhiscente, rouge, bleue ou noire, composée de 2 à 3 ou 4 pyrènes qui s’assèchent parfois à maturité et tombent séparément en laissant un carpophore en forme d’Y. Les graines possèdent un albumen lisse ou rugueux.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Généralités sur les Psychotria de Madagascar
II. Psychotria oreotrephes (Bremek.) A.P. Davis & Govaerts
III. Travaux antérieurs sur le genre Psychotria de Madagascar
IV. Méthodes classiques utilisées lors des analyses phytochimiques
V. Méthodes classiques utilisées lors des analyses biologiques
CONCLUSION PARTIELLE
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
VI. Etude chimique de Psychotria oreotrephes
VII. Etude biologique de Psychotria oreotrephes
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
PERSPECTIVES

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