LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR AGRICOLE

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Une abondance de main d’œuvre

Madagascar`r est un pays à forte croissance démographique et possède dont une forte disponibilité de main d’œuvre surtout dans les zone s rurales dominées par les pensées traditionnelles selon lesquelles « être riche c’estavoir beaucoup d’enfants ».
Malgré une tendance assez élevée de l’exode rural,a proportion de ménages agricoles restent encore très élevée à Madagascar : environ 80% de lapopulation malgache vivent en milieu rural et tirent leur revenu de l’agriculture.
Cette grande disponibilité de la main d’œuvre devra it jouer en faveur du développement du pays-développement initialement rural et finalementéconomique. En effet, le capital humain constitue un des facteurs déterminants de la production et donc de la croissance économique. Et bien que mal répartie, la population malgache reste une ressource très abondante en raison du fort taux de natalité enregistré dans tout l’ensemble du pays.
Et la vitesse avec laquelle cette population croît actuellement promet de nouvelles perspectives pour plus d’abondance en main d’œuvre dans les prochaines années à venir.

Un marché encore très vaste

Le marché local potentiel

La population essentiellement ciblée par les agriculteurs est celle vivant dans les milieux urbains. Bien que la plupart des malgaches soient des ménages ruraux -c’est à dire des agriculteurs- les gains en productions alimentaires sont restés en deçà du rythme de croissance de la population. Cette situation fait que le niveau d’autosuffisance alimentaire du pays diminue de façon très considérable d’où la nécessité d’augmenter les importations de produits vivriers. A cet effet, le marché local du pays est encore très vaste et aencore une forte aptitude à écouler un surplus assez élevé en produits agricoles : les importations pourraient et devraient être remplacées par les produits locaux, ce qui requiert une forte capacité productive de la part des agriculteurs malgaches.
Ainsi, dans la mesure où la majorité des ménages ontinuerontc à travailler dans des activités agricoles, une hausse de la production conduira à u ne augmentation des réserves pour l’autoconsommation. 5 Le marché pourra alors être couvert de la manièrela plus satisfaisante possible et même que le pays pourra espérer réaliseun excédent de production pouvant être utilisé pour assurer les exportations.

Le marché extérieur

L’agriculture peut être une source majeure de revenus d’exportations pour Madagascar.
En effet, le pays possède plusieurs alternatives si on se réfère uniquement au nombre de partenariats avec les payer étrangers. L’intégratio régionale comme celle dans la SADC, ou la COI constitue un de ces partenariats et peut réellement favoriser l’exportation à Madagascar (ceci étant dans l’hypothèse d’une stabilité politique future).
De plus, avec la crise alimentaire de 2008 qui a affecté les prix des produits vivriers dont le riz et le maïs, Madagascar peut tirer avantage de son potentiel à développer ces produits pour devenir un acteur majeur sur les marchés mondiaux. Les marchés potentiels sont constitués non seulement des pays en expansion rapide comme ceux d’Asie mais également des destinations traditionnelles pour les produits à va leur élevée telles l’Europe, l’Amérique du nord, le Japon ou encore les pays du moyen orient.
De ce fait, Madagascar possède encore de nombreuses possibilités concernant les destinations potentielles des exportations d’autant plus que l’e xpansion de l’industrialisation dans les grands pays de l’Europe, l’Asie et l’Amérique nécesitera davantage plus de matières premières à exploiter. Il conviendrait alors que le pays sache tirer avantages de ces perspectives.

LES PROBLEMES FONDAMENTAUX

La filière agriculture fait depuis longtemps face à de nombreuses difficultés auxquelles il est impérativement nécessaire de remédier si l’on espèrun jour sortir de l’impasse dans lequel le pays se trouve actuellement. En effet, bien que Madagascar possède de multiples opportunités, l’agriculture malgache connaît certaines faiblesses que nous allons successivement développer dans le présent chapitre.

Insuffisance de ressources financières

La disponibilité des ressources financières constitue un facteur majeur pour le bon déroulement de toute activité économique. Cependant, un des principaux problèmes des agriculteurs malgaches est le manque de ressources financières pour maximiser sinon optimiser leurs productions. Cette difficulté financière est essentiellement déterminée par deux facteurs :
– La faiblesse du pouvoir d’achat des agriculteurs
– La difficulté d’accès au micro financement

La faiblesse du pouvoir d’achat des agriculteurs

Malgré une forte volonté à s’investir dans le domaine, les agriculteurs disposent d’un revenu très faible ne leur permettant pas de se procurer les moyens nécessaires pour leurs exploitations dont les intrants améliorés et des outils de haute technologie. En effet, la pauvreté rurale est une des nombreuses difficultésauxquelles le pays se confronte depuis déjà des années : deux personnes sur trois vivent actuelement en dessous du seuil de pauvreté c’est à dire vivent avec un revenu inférieur à 1USD /jour et 70% d’entre eux sont des ménages ruraux.6 Les indicateurs de développement pour le milieu rural paraissent en retard par rapport à ceux relatifs au milieu urbain : les revenus y so nt plus faibles.
Les revenus réels des paysans sont trop faibles pour leur permettre d’effectuer des investissements importants afin de dégager un surplus assez significatif qui les inciterait à poursuivre leurs activités.
Ainsi, même si le secteur offre à la population une multitude d’opportunités7, le facteur essentiel de blocage à son développement est le fait que les agriculteurs manquent de possibilités pour financer une exploitation hautement productive. En d’autres termes, les paysans agriculteurs sont trop pauvres et désavantagés financièrement pour pouvoir mener à bien et à termes des activités pleinement productives.

La difficulté d’accès au micro financement

De nos jours, le recours au crédit est devenu une pratique très fréquente et on constate une assez large diversité d’établissement de crédit surtout dans le domaine du secteur agricole comme la CECAM, ou l’OTIV. Mais malgré cette disponibilité du crédit agricole, on peut voir que la majorité des producteurs agricoles manquent encore de moyens financiers. Ce qui peut nous amener à dire que le problème se situerait alors dans l’accessibilité même du crédit.
Cette difficulté d’accès au micro financement peut s’expliquer par plusieurs propos. Une des raisons pour lesquelles les paysans ne recourent pas au crédit réside dans le fait que les procédures à suivre dans ce type de transaction sont trop difficiles pour eux. A ces conditions s’ajoute le taux d’intérêt qui est souvent trop élevé, ce qui fait que les agriculteurs deviennent réticents quant à ce qui est de recourir à l’emprun t auprès des établissements de crédit.
Sur ce point il est utile de mentionner que la responsabilité ne revient pas uniquement aux promoteurs de crédit agricoles mais également aux aysansp eux-mêmes.
La faible utilisation de crédit pour la production est due à un manque de demande effective de financement bancaire. La plupart des paysans n’ont pas les connaissances et les compétences nécessaires pour pouvoir recourir au financement bancaire et ceux qui en sont dotés sont vus par les banques comme des « clients non attractifs » en raison du risque
fournir le maximum de garanties et leurs projets d’investissement sont considérés par les établissements de crédit comme risqués.
D’un autre côté, les institutions financières tiennent aussi un rôle prépondérant dans cette inaccessibilité aux crédits agricoles. Effectivement, à Madagascar le taux d’intérêt auquel les institutions financières octroient leurs prêts est trop élevée d’où la démotivation des agriculteurs à recourir au crédit agricole. Parallèlement à cela, les efforts fournis par ces institutions dans le but d’élargir leur présence dans les régions rurales sont si moindres que le taux de pénétration du marché des institutions finacières dans les communes rurales enregistré en 2008 équivaut à seulement 20%.(AGEPMF).

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : LES REALITES DANS LE SECTEUR AGICOLE
CHAPITRE I : LES ASPECTS POSITIFS DE LA FILIERE AGRICULTURE
I .1) Une grande superficie cultivable
I.2) Une abondance de main d’oeuvre
I.3) Un marché encore très vaste
I.3.1) Le marché local potentiel
I.3.2) Le marché extérieur
CHAPITRE II : LES PROBLEMES FONDAMENTAUX
II.1) Insuffisance de ressources financières
II.1.1) Faiblesse de pouvoir d’achat des agriculteurs
II.1.2) Difficulté d’accès des paysans au micro financement
II.2) Insécurité en milieu rural
II.3) Faiblesse du rendement agricole
II.3.1) Des exploitations de petites tailles
II.3.2) Utilisation de pratiques agricoles dépassées
II.3.3) Médiocrité des infrastructures de production
II.4) Déficience des infrastructures d’irrigation
II.5) Des problèmes de débouchés
II.5.1) Manque d’infrastructures routières
II.5.2) Faiblesse des prix agricole
CHAPITRE III : CADRAGE THEORIQUE
III.1) Place et importance de l’Agriculture : la physiocratie
III.2) Le dualisme sectoriel de W. Arthur LEWIS
III.3) La théorie de la « Demande effective de KEYNES : le keynésianisme
PARTIE II : LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR AGRICOLE
CHAPITRE IV : REVOLUTION VERTE
IV.1) Réforme agraire
IV.1.1) Mécanismes
IV.1.2) Avantages
IV.1.3) Faisabilité
IV.2) Diversification des produits à l’exportation
IV.2.1) Les produits potentiels
IV.2.2) Les partenaires potentiels
CHAPITRE V : INTERVENTION DE L’ETAT
V.1) Etat, partenaire économique
V.1.1) Faciliter l’accès aux ressources financières
V.1.1.1) Améliorer le niveau de vie des agriculteurs
V.1.1.2) Promouvoir les crédits agricoles
V.1.2) Assurer des débouchés pour les produits agricoles
V.1.2.1) Mettre en place des infrastructures routières plus adéquates
V.1.2.2) Inciter la création d’industries de transformation
V.1.2.3) Favoriser les exportations
V.2) Etat, partenaire technique
V. 2.1) Assurer la sécurité aux agriculteurs
V.2.1.1) Sécurisation foncière
V.2.1.2) Mettre en place un système juridique plus efficace
V .2.2) Instaurer un système de formation favorable
V.2.2.1) Dispenser un niveau plus prometteur de formation
V.2.2.2) Vulgariser l’utilisation des méthodes modernes d’exploitation
V.3) Considération des enjeux sectoriels
V.3.1) Association Elevage Agriculture
V. 3.2) Complémentarité entre Agriculture et Industrie
CHAPITRE VI : INITIATIVES INDIVIDUELLES
VI.1) Gestion des terres cultivables
VI.1.1) Augmenter les parcelles cultivées
VI.1.2) Préserver la fertilité des sols
VI.2) Adoption des techniques modernes d’exploitation
VI.2.1) Utiliser des équipements de haute technologie
VI.2.2) Utiliser des intrants de haute qualité et de haute efficacité
VI.3) Système de partenariat
VI.3.1) Rôles des ONG
VI.3.2) L’importance de Coopératives
CONCLUSION

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