Soutenance mémoire
Les termes « Datacenter » et « Cloud Computing » sont actuellement beaucoup entrés dans le vocabulaire courant. On ne compte plus les articles, les dossiers spéciaux et les conférences sur le sujet. Le grand public n’est pas épargné et cherche à profiter au mieux de ces différents services et applications.
L’émergence de ce sujet depuis une dizaine d’années traduit des tendances fortes dans le mode d’investissement et d’exploitation des ressources informatique. Avec le Cloud, les organisations, institutions et entreprises n’ont plus besoin de s’approprier d’équipements informatiques ou de s’investir lourdement dans ces ressources. Elles peuvent les acheter ou les louer en fonction de leurs utilisations au niveau d’un fournisseur. Ce modèle attire déjà un grand nombre d’entreprises, notamment les PME (Petites et Moyennes Entreprises) et les TPE (Très Petites Entreprises), qui sont de plus en plus nombreux à Madagascar. L’entreprise de télécommunications « Orange Madagascar », qui est considéré comme un acteur de référence dans le domaine de la télécommunication, filiale du groupe Orange (France Télécom) à Madagascar, est un de ces organismes qui veulent fournir des services Cloud.
Cadre du projet
Étude de l’existant
Orange Madagascar a depuis longtemps adopté une architecture centralisée. En effet, elle dispose d’un réseau de données à l’échelle nationale comportant des dizaines de sites distants (agences commerciales et techniques, directions centrales et régionales, etc…) couvrant la quasi-totalité du territoire. Tous ces sites sont reliés au site central Andraharo à Antananarivo, qui constitue le noyau de ce réseau et qui comporte le Data center avec 80% des serveurs applicatifs. De ce fait, la majeure partie d’administration et de sécurisation du réseau se trouve au niveau de ce site. En effet, Orange Madagascar possède des répliques des données critiques dans d’autres sites distants (Disaster Recovery), par exemple à Tamatave et à Majunga pour assurer la continuité de service en cas d’un désastre. Pour des raisons de confidentialité, nous ne pouvons détailler l’architecture de ce réseau et plus précisément du Data center. Notons tout juste qu’il est constitué d’un grand nombre d’équipements hétérogènes tels que :
● Des switches Brocade (Fibre Channel) et des routeurs majoritairement Cisco.
● Une solution antivirus McAfee
● Hôtes bastion
● Une solution VPN/SSL.
● Des serveurs Web Apache et Microsoft IIS et des serveurs des bases de données ORACLE et MS-SQL Server.
● Des serveurs applicatifs Windows 2012, Redhat Linux (RHEL 5.x, 6.4 et 6.8), CentOS (CentOS 6.x, 7.1 et 7.3) et Solaris 9.x, 10.x et 11.2.
● Une infrastructure de virtualisation avec VMware.
● Plusieurs Console d’administrations.
Les problématiques
Les entreprises sont toujours en quête de compétitivité, elles essaient continuellement d’améliorer leur productivité mais aussi de diminuer leurs coûts. Cette recherche de performance se traduit souvent dans les Directions Informatiques par l’adoption de nouvelles technologies matérielles et / ou logiciels. Orange Madagascar dispose d’une multitude d’outils qui facilite le travail au sein de l’entreprise. Malgré cela elle dispose aussi quelques aspects qui n’ont pas trait aux études :
● Des ressources et infrastructure non exploitées que l’on peut louer à des tierces.
● La méthode traditionnelle de virtualisation qui ne peut pas fournir la souplesse, l’agilité et l’évolutivité nécessaire pour offrir de l’infrastructure en tant que service aux clients.
Description du projet
Définition et caractéristiques
Le terme anglais Cloud computing signifie informatique en nuage ou informatique dans le nuage. On le trouve parfois traduit par informatique dématérialisée, informatique virtuelle ou infonuagique au Québec. Il n’y a pas de définition exacte du Cloud Computing et les experts possèdent chacun leur propre définition mais ceci se résume à l’exploitation de la puissance de calcul ou de stockage de serveurs informatiques distants par l’intermédiaire d’un réseau, généralement internet, utilisable en libre-service et à la demande. L’utilisateur n’utilise que ce dont il a besoin et ne paye que ce qu’il utilise. Le NIST ( National Institute of Standards and Technology ) dans son document « The NIST Definition of Cloud Computing » [17], définit le Cloud Computing comme l’accès, via un réseau de télécommunications, à la demande et en libreservice, à un réservoir partagé de ressources informatiques standard configurables (réseau, serveurs, stockage, applications et services) qui peuvent être rapidement mobilisées et mises à disposition en minimisant les efforts de gestion ou les contacts avec le fournisseur.
Du côté français, le Journal officiel de la République Française (JORF) [18] a émis une définition légale de l’informatique en nuage qui la décrit comme : « Mode de traitement des données d’un client, dont l’exploitation s’effectue par l’internet, sous la forme de services fournis par un prestataire. L’informatique en nuage est une forme particulière de gérance de l’informatique, dans laquelle l’emplacement et le fonctionnement du nuage ne sont pas portés à la connaissance des clients ». Bien que cette définition soit la seule valable en France juridiquement parlant, elle manque de précision et de spécifications techniques. C’est pour cela que nous allons nous focaliser sur la définition du NIST.
Ainsi, pour être qualifiée de Cloud, une technologie doit satisfaire aux cinq caractéristiques suivantes :
➤ Le libre-service à la demande
Ceci permet à l’utilisateur d’être en mesure de provisionner, mais également de libérer des ressources distantes en temps réel en fonction de ses besoins.
➤ L’accès universel
L’ensemble des ressources doit être accessible et à la disposition de l’utilisateur universellement et simplement à travers le réseau, quels que soient les clients utilisés (serveur, PC, client mobile, etc…).
➤ Mutualisation des ressources
Les ressources matérielles sont partagées entre les différents utilisateurs du service.
➤ Adaptabilité rapide (élasticité des ressources)
Ceci permet aux utilisateurs de provisionner rapidement de nouvelles ressources de manière à être en mesure de répondre à une montée ou à une descente en charge soudaine.
➤ Paiement à l’usage
Les systèmes Cloud doivent être capables de s’autocontrôler et de se gérer pour permettre l’optimisation interne du système. Pour cela, ils s’appuient sur des mesures de référence obtenues grâce à divers mécanismes de supervision. Ces mesures précises permettent une juste facturation des utilisateurs. Ils ne payeront que pour les ressources qu’ils ont utilisées et juste pour leurs durées d’utilisation.
Historique du Cloud Computing
La bulle Internet atteint son apogée le 10 mars 2000, puis s’éclate progressivement au cours des semaines suivantes, avec la vente massive d’actions par des grands noms de la technologie de pointe, tels que Dell et Cisco. Pour continuer à survivre, les entreprises repensaient ou ajustaient leur modèle commercial et leurs offres destinés aux clients. Nombreuses sont celles qui décidaient de proposer des services basés sur Internet, plutôt que de l’utiliser comme moyen de passer des commandes ou de communiquer avec les clients. La fin des années 1990 et le début des années 2000 représentaient une période propice pour le Cloud Computing. Le développement de l’architecture multi-tenante, l’omniprésence du haut débit et la mise en place des normes d’interopérabilité universelles entre les logiciels, ont permis ce décollage. Salesforce.com est lancé en 1999. Il est le premier site à proposer des applications d’entreprise à partir d’un simple site web standard. Puis, Amazon.com lance AWS (Amazon Web Services) en 2002. Facebook est fondé en 2004 et révolutionne la façon dont les utilisateurs communiquent et stockent leurs données, en faisant du Cloud un service personnel.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : CADRES ET CONTEXTES DE L’ÉTUDE
I.1 Orange, l’organisme d’accueil
I.1.a) Société Orange
I.1.b) Direction d’affectation
I.2 Cadre du projet
I.2.a) Étude de l’existant
I.2.b) Les problématiques
I.3 Description du projet
I.3.a) Définition et caractéristiques
I.3.b) Historique du Cloud Computing
I.3.c) Les différents modèles de service
I.3.d) Modèles de déploiement
I.3.e) La virtualisation
I.3.f) La sécurité dans le Cloud Computing
CHAPITRE II : ANALYSE ET CONCEPTION
II.1 Étude comparative et choix de la solution
II.1.a) Les principaux acteurs du Cloud
II.1.b) Les solutions propriétaires
II.1.c) Les solutions Open source
II.1.d) Choix de la Solution
II.2 Identification des utilisateurs du système et de leurs besoins
II.2.a) Utilisateurs du système
II.2.b) Besoins fonctionnels
II.2.c) Diagramme de cas d’utilisation générale
II.3 Spécifications techniques
II.3.a) Planification du déploiement d’Openstack
II.3.b) Architecture Réseau
II.3.c) Architecture physique
II.3.d) Environnement logiciel
II.3.e) Coût et Budget
II.3.f) La Répartition de charge (load balancing)
CHAPITRE III : RÉALISATION ET RÉSULTATS
III.1 Installation de notre infrastructure
III.1.a) Préparation de l’environnement
III.1.b) Les prérequis
III.1.c) Préparation du système
III.1.d) Installation des services Openstack
III.2 Bilan des travaux
III.3 Utilisation et test de la plateforme
III.3.a) Authentification au nuage
III.3.b) Vue d’ensemble « Overview »
III.3.c) Lancement d’un Instance
III.3.d) Connexion à l’instance
III.3.e) Topologie de notre réseau
III.3.f) L’Orchestration de notre Cloud avec Heat
III.3.g) Quotas d’utilisation des ressources
III.4 Les perspectives
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
RÉFÉRENCES WEBOGRAPHIES
ANNEXES
