Analyse des stratégies de subsistance des ménages agricoles affectés par le VlH

Généralités sur le VIH/sida 

Définition du VIH

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est un rétrovirus. Il appartient à la sous-tàmille des lentivirus qui sont responsables de l’apparition de maladies à évolution lente comme les pneumonies, les désordres neurologiques et le SIDA (ONUSIDA, 20 Il). Deux types de virus ont été identifiés. Il s »agit du VIH-I qui touche l’ensemble des continents et du VIH-2 présent surtout en Afrique de l’Ouest (ONUSIDA, 2011). Le VIH est un virus dont la variabilité s’explique par le taux d’erreur très élevé de la transcriptase inverse correspondant à au moins une mutation par cycle de réplication (Pineau, 2014). C’est ce qui rend la mise au point d’un vaccin si compliquée.

Les cellules ciblées par le VIH portent à leur surface la molécule CD4 (Pineau » 2014). L’immunodéficience s’installe progressivement chez les sujets infectés et entraine une augmentation de la sensibilité à un grand nombre d’infections et de maladies que l’on peut combattre normalement avec un système immunitaire sain. Le VIH attaque donc le système immunitaire et affaiblit les systèmes de surveillance et de défense de l’organisme contre les infections et certains types de cancer. Au stade avancé, le VIH provoque le syndrome d’immunodéficience acquise (sida) qui apparaît au bout de 2 à 15 ans selon le cas. Il représente le stade létal et dommageable de l’infection au VIH.

Le VIH se propage à travers trois principaux modes de transmission. Il s’agit de la transmission sexuelle, sanguine et verticale. La transmission sexuelle, notamment hétérosexuelle, est le mode de contamination le plus fréquent en Afrique et au Burkina Faso, particulièrement. En fait, le Burkina Faso est un carrefour où il ya une très grande mobilité nationale et internationale; les migrations ont donc eu un rôle majeur dans la propagation du VIH (Lydié, 2000) entres les groupes à risques et les migrants. [J est important de souligner que l’infection ne se contracte pas lors des gestes courants de la vie quotidienne. Aussi, existe-t-il quelques moyens pour prévenir la transmission du VIH / sida et des infections sexuellement transmissibles (IST).

Jusqu’à ce jour aucun remède pennettent de guérir de l’infection au VIH n’a été trouvé. Cependant, la charge virale des PVVIH peut être considérablement réduite grâce aux ARV. Cette réduction s’apparente à une guérison pour ces derniers mais elle n’est synonyme que d’un meilleur état de santé. Une voie palliative à la propagation du VIH est la prévention. De nombreuses initiatives se sont portées sur la prévention contre le VlH. ONUSIDA (2013b) montre que les stratégies de prévention clés comprennent le dépistage (afin de permettre aux personnes de connaître leur statut sérologique et celui de leur partenaire), l’utilisation des préservatifs et l’administration d’un traitement antirétroviral au partenaire vivant avec le VIH, indépendamment de sa numération de CD4. Une autre stratégie efficace consiste à proposer une thérapie antirétrovirale au partenaire séronégatif, stratégie difficilement applicable en Afrique où il y’a une très faible couverture antirétrovirale pour les personnes séropositives.

Il faut par ailleurs souligner que l’abstinence sexuelle, le partenariat unique, la fidélité sont fortement encouragés lors des programmes d’information, d’éducation et de communication et de communication pour le changement de comportement (IEC/lCC) au Burkina Faso. Ces nombreuses méthodes, utilisées pour prévenir la transmission du VlH et des infections sexuellement transmissibles (lST), sont en général disponibles et accessibles à tous, Le constat d’une négligence généralisée traduite par des comportements à risques est fait par Konan el al. (2008) quant à la mise en pratique de ces précautions. Ces moyens de prévention utilisés au niveau national contribuent toutefois à la réduction de l’incidence du VlH au Burkina Faso.

En ce qui concerne le traitement du VlH, il existe plusieurs grilles décisionnelles qui divergent d’un centre à l’autre et dans le temps. Toutefois, la certitude d’une initiation du traitement est acquise si le nombre de CD4 est intërieur à 200 CD4 par mm3 , si la charge virale est supérieure à 100.000 copies virales par mm3 , et pour toute personne qui manifeste des affections opportunistes, quels que soient son taux de CD4 ou sa charge virale. L’objectif principal du traitement antirétroviral est d’empêcher la progression vers le sida en restaurant un nombre de lymphocytes CD4 supérieurs à SOO/mm3. Pour atteindre cet objectif, le traitement antirétroviral doit rendre la charge virale plasmatique indétectable, ce qui permet la meilleure restauration immunitaire et limite au maximum le risque de sélection de virus résistants. Lorsque cela est atteint, il ya une réduction du risque de transmission du VIH. En plus de l’efficacité immunovirologique du traitement antirétroviral, d’autres objectifs notamment la meilleure tolérance possible, à court, moyen et long termes, l’amélioration ou la préservation de la qualité de vie, la réduction de la transmission mère-enfant du VIH, sont recherchés simultanément.

Concepts liés au VIH 

Certains concepts liés au VIH sont fréquemment utilisés et il est nécessaire de les élucider:

une épidémie: il s’agit d’une augmentation inhabituelle du nombre de nouveaux cas d’une maladie dans une population humaine. Une épidémie s’étendant à des régions ou des continents entiers. voire à l’ensemble de la planète, est parfois qualifiée de pandémie (ONLJSlDA, 20] ]) , telle cas du YtH.
– la charge virale: c’est un élément déterminant dans le dépistage du VIH. Elle mesure la quantité de virus présente dans le sang. Plus le VIH se multiplie dans l’organisme, plus la charge virale est élevée. La charge virale est dite « indétectable» lorsque les tests ne pennettent plus de la mesurer (inférieure à 50 copies de virus par millilitre), mais cela ne veut pas dire qu’elle est « nulle» car il y a encore du VIH dans les liquides organiques.
– l’incidence: l’incidence du VIH est le nombre de nouvelles personnes qui ont été infectées par le VIH au cours d’une période donnée dans une population donnée. L’ONUSIDA prend généralement en compte le nombre d’adultes âgés de 15 à 49 ans ou d’enfants (de 0 à 14 ans) qui ont été infectés au cours de l’année écoulée. Dans les études spécifiques et les essais de prévention, le tenne taux d’incidence est employé pour décrire l’incidence pour cent personnes pour les années observées (ONUSIDA, 20 Il).
– la prévalence : ONUSIDA (20 Il) la définit comme étant le nombre de personnes infectées à un instant donné, quel que soit le moment de 1″ infection, exprimé en pourcentage de la population (comme un instantané). Il s’agit donc du nombre de personnes vivants avec le VIH dans une population donnée, sans distinction entre les nouveaux et les anciens cas. INSD (2012) souligne qu’au Burkina Faso le taux de prévalence est de 0,6 en milieu rural.
– Une infection opportuniste (10) : il s’agit d’une maladie infectieuse provoquée par divers micro-organismes, dont la plupart n’entraînent nonnalement pas de maladie chez les personnes ayant un système immunitaire sain. Les personnes à un stade avancé de l’infection au VIH peuvent souffrir d’infections opportunistes des poumons, du cerveau, des yeux ou d’autres organes. Parmi les maladies opportunistes courantes chez les personnes ayant un diagnostic de sida, ONUSIDA (2011) cite les infections bactériennes, les infections parasitaires dues à des protozoaires, les infections fongiques, les infections virales et les néoplasies liées au VIH. La tuberculose est la principale infection opportuniste liée au VIH dans les pays en développement. Au Burkina Faso, la prévalence de la coinfection était d’environ 20% chez les malades tuberculeux enregistrés en 2008 (MTSS, 2010).

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Table des matières

Introduction
Chapitre 1 : cadre théorique
1. Clarification conceptuelle
1.1. Notion de personnes infectée et affectée
1.2. La représentation sociale du VIH/sida
2. Généralités sur le VIH/sida
2.1. Définition du VIH
2.2. Concepts liés au VIH
2.3. Mesures nationales de riposte au VIH/sida au Burkina Faso
3. Généralités sur les ménages agricoles au Burkina Faso
3.1. Définition du ménage agricole
3.2. Type de ménages agricoles
4. VIH/sida et stratégies de subsistance en milieu ruraL
4.1. Impact du VIH sur les moyens de subsistance des ménages agricoles
4.2. Théorie sur les stratégies d’adaptation des moyens de subsistance des ménages agricoles
4.3. Stratégies développées par les ménages agricoles affectés par le VIH/sida
Chapitre 2 : Méthodologie
1. Choix de la zone d’étude
1.1. Les critères de choix
1.2. Brève description des zones agro-écologiques
2. Echantillonnage
3. Technique de collecte des données
4. Méthodes d’analyse des données
4.1. Caractérisation des ménages agricoles affectés par le VIH
4.2. Analyse de la perception de l’infection par les PVVIH
4.2.2. Test de significativité du modèle
4.2.3. Le choix des variables
4.3. Analyse des stratégies de subsistance des ménages agricoles affectés par le VlH
5. Analyse des données
6. Limites de J’étude et difficultés rencontrées
Chapitre 3 : Résultats et discussion
1. Analyse des principaux résultats
1.1. Caractéristiques sociodémographiques des chefs de ménage
1.2. Caractéristiques sociodémographiques du ménage
1.3. Typologie des ménages
1.4. Modèle de perception de l’infection à VlH
1.5. Stratégies mises en place face aux effets du VIH
2. Discussion
Conclusion 

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