Approche historique et théorique de la politique énergétique

L’énergie joue un rôle important dans le domaine économique, financier et géostratégique. L’énergie fossile est dorénavant de plus en plus indispensable dans les activités économiques surtout : l’industrie, le commerce, les transports, etc. L’exploitation ainsi que la consommation des ressources non renouvelables accentuent : les pollutions atmosphériques (émissions de gaz à effet de serre) qui sont en partie responsables des changements climatiques ; la rareté des énergies fossiles, ainsi que la dépendance énergétique des pays importateurs. Dans le contexte de notre consommation actuelle, les stocks d’énergie fossile s’épuiseront dans les 40 années à venir pour le pétrole, dans 63 ans pour le gaz et 218 ans pour le charbon et 71 ans pour l’uranium (AIE, 2010). Diverses démonstrations scientifiques ont été démontrées telles que si on prend en compte l’accroissement annuel de la demande mondiale en énergie qui est égale à 3.1%/an (AIE, 2010), dans 50 ans l’ensemble des réserves sera épuisé. Le pétrole représente 40.7% de toute la consommation mondiale énergétique (AIE, 2010).

A quelques exceptions près, que ce soit dans les pays industrialisés que dans les pays en développement, tout un chacun se dotent de mesures législatives ainsi que de politique économique lorsqu’il concerne des grands problèmes environnementaux. En effet, le système énergétique consomme des ressources qui impacte l’environnement. Pour les PED cela se traduit par une forte dépendance vis-à-vis du bois ainsi donc de la biomasse. En Afrique, la consommation traditionnelle des combustibles se traduit généralement par un problème de financement et de tarification adaptée aux ressources substituables. Ce problème concerne une grande partie des pays situés en Afrique subsaharienne. Seulement, le problème d’exploitation des ressources renouvelables ne se limite pas seulement sur le plan économique et financier mais également, environnementaux, social et surtout institutionnel.

CONTEXTE HISTORIQUE ET ETAT DE L’ART SUR LES ENERGIES RENOUVELABLES 

La recherche de nouvelle source d’énergie 

L’énergie est considérée par les néoclassiques comme un simple input intermédiaire. Elle est alors considérée comme négligeable dans le processus pour les tenants de cet approche car ils privilégient Surtout le facteur Travail (L), et dans un second temps le facteur Capital (K) et la terre (T) (Stern D., 2004). Pour Georgescu-Roegen (1997), il existe une corrélation effective entre le système économique, le flux d’énergie et aux ressources naturelles disponibles. Il constate alors que l’économique est un sous ensemble ouvert au système écologique. Leur relation est sera donc marquée par des flux qui entrent dans le processus de production pour être transformés par les facteurs de production (ouvriers, machines,..). A l’inverse, l’énergie non utilisable et les rebuts sont rejetés dans l’environnement.

Naguère, une étude menée par Brown et al. (2011) admet que la croissance économique va de pair avec l’utilisation de l’énergie E et d’autres ressources. La fabrication des biens et la création du capital nécessitent l’extraction des ressources naturelles. En réalisant une étude sur 220 nations traitant des relations existant entre utilisation d’énergie et activité économique, il a trouvé que les pays industrialisés consomment 10.000 watts d’énergie avec 50.000$ de PIB tandis que les pays en développement ne consomment que 100 watts d’énergie et 500$ de PIB. Dans les pays émergents comme la Chine et l’Inde, une tendance similaire s’est produite. Les données statistiques montrent une hausse continue de la consommation d’énergie.

Jean Marie Chevalier quant à lui affirme que « La Consommation d’énergie n’est pas une fin en soi. C’est un point de passage obligé et un moyen pour satisfaire certains besoins des hommes, besoins qui évoluent dans le temps en quantité et en qualité. C’est le point de départ de toute réflexion sur l’énergie. Immédiatement après le besoin de se nourrir, apparaissent des besoins qui impliquent l’énergie » (CHEVALIER ,2008) Pendant plus d’un siècle, l’énergie occupe une place stratégique et inévitable au niveau de l’économie mondiale. Elle devient au cours du temps un symbole et mesure du succès du développement aussi bien dans les pays riches que dans les pays en voie développement. Ce développement en question peut se traduire en effet par la satisfaction grandissante d’un éventail de besoins de la population tels que l’alimentation, la santé, le logement, l’habillement, les loisirs, des facilités de transport, qualité de l’environnement naturel,… La plupart de toutes ces activités ont recours à l’utilisation d’énergie que ce soit de façon directe ou indirecte. L’énergie aussi entre dans le processus de production des biens et des services, Par conséquent son accès devient de plus en plus indispensable au développement économique et social d’un pays.

Autre temps, Le progrès économique d’un pays peut se mesurer par l’accroissement régulier de sa consommation et de sa production en charbon, en pétrole, en gaz, en électricité… Entre 1955-1956 au Pakistan, une étude a montré qu’il existe une relation de causalité de la croissance économique vers la consommation d’énergie et non l’inverse. En effet, c’est la croissance économique qui entraine l’accroissement de la consommation d’énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon,..) et non l’inverse. Par contre, c’est la consommation en électricité qui entraine la croissance économique et non l’inverse. Et dans le domaine de l’emploi, une relation de causalité s’établissait partant de l’utilisation de l’énergie vers l’emploi et non l’inverse (Aqeel A. et al ; 2001).

Ce phénomène s’intensifia depuis la révolution industrielle puisque le transport s’est particulièrement déployé d’une rapidité extraordinaire. Ce développement des transports (routiers et aériens), a été facilité davantage par l’abondance du pétrole, en partie bon marché, et pas difficile à stocker sous sa forme liquide. L’utilisation de la machine à vapeur pour propulser trains et navires a conduit, dès le début de l’ère industrielle, à la création des réseaux ferroviaires et maritimes à l’échelle mondiale. La demande en combustibles fossiles a augmentée de 1.6 % par an depuis le début de l’année 2000 car les besoins en énergie ne cessent de s’amplifier surtout pour les pays industrialisés (AIE, 2010). L’accès à des quantités toujours plus importantes de pétrole favorise la diversification et la multiplication des échanges. L’énergie joue donc un rôle primordial dans le fonctionnement même de la société et sans son apport, la société moderne risquerait de paraitre vulnérable étant donné que l’économie moderne en est totalement dépendante. L’économie mondiale a été gravement bouleversée par la crise du pétrole de 1973.

Le développement durable un recueil de théorie à l’origine des énergies renouvelables

Une infinité de définition peut être associé au développement durable, celle la plus retenue et qui est devenue la conception directrice est citée sous « le rapport Brundtland » . Ce dernier constate que les plus graves des problèmes environnementaux à l’échelle planétaire sont surtout causés par un état d’indigence dans le Sud et aux modes de production et de consommation non durables dans le Nord. De ce fait, une stratégie permettant de rendre l’environnement et le développement solidaire est indispensable. Ce rapport donne la définition du développement durable comme étant «un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité, pour les générations à venir, de pouvoir répondre à leurs propres besoins ». Depuis, ce concept fut l’objet de diverses interprétations convergeant vers un certain critère. Il aboutit à une orthodoxie de la littérature théorique du développement durable, reposant sur le critère de substituabilité des biens et des formes de capital, en s’appuyant sur les diverses conceptions des relations entre la race humaine et la nature. Dans un contexte général, il y a d’une part ceux qui prônent « l’écologie profonde » qui accordent une inestimable à la nature qui serait indépendante aux besoins humains et qui recommandent un protectionnisme absolue qui ne peut conduire qu’à un état stationnaire. (Vivien/Rotillon, 2005). Et d’autre part, nous observons les «Eco centristes » qui affirment qu’il sera toujours possible de substituer du capital produit aux actifs naturels et qu’en réalité la contrainte environnementale n’existerait pas.

Cependant, la controverse concerne pleinement la soutenabilite faible et forte Quatre sont les capitaux pris en compte dans ce débat: le capital physique, le capital naturel, le capital social et le capital humain.
– D’un côté, les tenants de la « durabilité faible » (celle des néoclassiques), pour lesquels le progrès technique permet de substituer des produits à une nature qui n’est plus indispensable.
– De l’autre côté, les tenants de la « durabilité forte » (celle des écologistes), pour qui les espèces et les écosystèmes ne sont pas remplaçables, et pour qui la durabilité impose la conservation intégrale de la nature.

La soutenabilité faible, fréquemment baptisée « règle d’Hartwick (1977) » ou parfois règle de Solow (1986), rend possible la substitution entre le capital naturel et le capital physique. Ceci implique le maintien du niveau de production optimal et constant pour pouvoir, toujours, être apte à satisfaire les besoins des Hommes, présents et futurs. La première, dite règle de Hartwick (1977), établit une condition assurant le maintien du stock de capital dans le temps, tel que la consommation apparaît comme l’intérêt de ce stock, ceci élargi à l’ensemble du capital naturel. Selon cet auteur, il suffit que l’épargne du capital économique, l’investissement, soit au moins aussi importante que la dépréciation du capital naturel le long du sentier. Ceci est assuré à condition que dans tous les cas, les rentes associées à l’utilisation de la ressource naturelle soient entièrement réinvesties dans la formation du capital économique.

La seconde, due à Solow (1986), est la démonstration qu’un sentier de consommation non décroissant, dit soutenable, obtenu comme un sentier de valeur présente actualisée maximum, est conforme à la « règle de Hartwick ». En effet les rentes, issues de l’usage du capital naturel par la génération présente, doivent être réinvesties sous forme de capital économique reproductible qui sera transmis ensuite aux nouveaux individus dans des proportions permettant justement de maintenir les niveaux de consommation réels constants au cours du temps.

La base de soutenabilité réside dans l’obligation de compenser en permanence l’utilisation du capital naturel par un investissement en capital reproductible. Avec un tel programme, la génération présente convertit des ressources épuisables en machines et vit des flux courants provenant des machines et du travail. Par conséquent, on peut supposer que, dans un sens, le stock total de capital productif restera constant puisqu’en réalité ce stock de ressources dites épuisables sera converti en un stock de machines et, compte tenu du fait que les machines sont supposées ne pas se déprécier (qu’il n’y aurait pas d’amortissement), aucun stock que ce soit de machines, ou de ressources naturelles ne sera à Long terme épuisé. En somme, les biens et services environnementaux ne nécessitent pas une attention particulière pour les néoclassiques puisque ils mises toute leur aux forces du marché, ainsi qu’au capital humain c’est-à-dire la capacité d’innovation et à l’ingéniosité technologique de l’homme pour surmonter les obstacles liés aux contraintes environnementales et maintenir le stock de capital.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE 1 : Approche historique et théorique de la politique énergétique
Chapitre 1 : Contexte historique et état de l’art sur les énergies renouvelables
Chapitre 2 : Politique énergétique et planification énergétique
Chapitre 3 : Généralité sur les énergies renouvelables
PARTIE 2 : Analyse des contraintes de faisabilite de L’ENR A Madagascar
Chapitre 4 : Contexte énergétique malgache
Chapitre 5 : Le potentiel en ENR à Madagascar
Chapitre 6 : Analyse des obstacles à l’exploitation des ENR à Madagascar
CONCLUSION GENERALE

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