« Approche participative » un outil indispensable pour le developpement du monde rural

Depuis plusieurs années, on peut observer un changement dans la perception du monde rural tant de la part des gouvernements que des bailleurs de Fonds ou des partenaires au développement. La tendance actuelle est de prendre en compte non seulement les limites du potentiel du milieu physique, mais également les divers besoins (eau, alimentations) des populations, notamment en matière de production agricole, l’élevage, des produits forestiers, et par ailleurs d’insister sur le rôle que jouent ces dernières dans l’exploitation et la gestion des ressources de leur terroir.

Vu les problèmes auxquels sont confrontés le monde rural dans la plupart des pays en développement, d’autant plus le constat d’échec des stratégies d’intervention préconisées par le passé. L’approche participative est née, considérée comme étant un outil privilégié permettant d’association active et responsable des populations ; cet outil avait pour origine de la volonté assez récente des gouvernements d’intégrer la dimension “ participation des population ” aux politiques de développement rural.

Problématique du milieu rural

La plupart des pauvres dans les pays en développement dépendent directement ou indirectement de l’agriculture pour leur sécurité alimentaire et leur subsistance. Dans les régions rurales, le taux de croissance démographique est de l’ordre de 2 à 3,5 % exerçant une pression constante sur les ressources naturelles avec l’augmentation de la production agricole. De telles augmentations de la production peuvent principalement être obtenues à partir de deux facteurs : augmentation de la surface ou augmentation du rendement ou la combinaison des deux facteurs. Le but est d’essayer d’analyser et de trouver des solutions adéquates pour parvenir à un développement rural, ainsi la commune rurale d’Anosiala Ambohidratrimo est choisie comme base de l’analyse.

Description des ressources de la Commune d’Anosiala Ambohidratrimo

Au dernier recensement effectué en 2000, la Commune d’Anosiala compte  21 300 habitants contre 19324 en 1999 et 17215 en 1996. L’accroissement démographique est assez important et demeure un facteur non négligeable dans une vision de développement de l’ensemble. Il atteint une valeur de plus de 4% par an, supérieure à la moyenne régionale.

En ce qui concerne leurs répartitions ethniques, Merina et Betsileo constituent la majorité de la population. La région ne connaît pas encore la situation des grandes zones d’immigration comme le moyen-ouest de la province. Ceci est du en partie à l’exiguïté apparente des sols cultivables par rapport à la population actuelle. Technique traditionnelle et technique moderne s’emboîtent le pas dans l’exploitation des ressources, mais avec encore la dominance de la première. Toutefois, une proportion notable de la population active possède une certaine aptitude aux travaux d’entreprises qui sont implantées à Anosiala.

Le christianisme forme la religion prédominante dans la commune avec comme type de religion : catholique, protestant, anglican et Jesosy Mamonjy. Les sections ne sont pas pour le moment suffisamment nombreux, les gens conservant des attaches pour les religions dites habituelles.

Les traditions sont respectées si l’on observe la fréquence et l’importance accordée aux cérémonies de famadihana, circoncision, consultation d’astrologue pour tout événement familial. Avec une densité moyenne de 145 habitants/km² , la population de la Commune d’Anosiala.

Les ressources des activités économiques

La riziculture occupe la majeure partie des activités agricoles dans la commune avec 800 tonnes de production annuelle. Le maïs vient en seconde position avec 66 tonnes de production dans toute la commune. Ensuite vient le haricot avec 27 tonnes sur les 38 hectares cultivées. Les cultures des plantes tubercules servent à combler l’insuffisance du principal aliment qu’est le riz surtout durant la période de soudure (maintso ahitra) qui peut durer deux à trois mois. Les modes de cultures pratiqués associent à la fois la culture irriguée et la culture associé suivant la topographie et la présence de l’eau mais aussi du type de culture : On relève les principaux problèmes suivants pour l’agriculture :
– la location des parcelles est onéreuse par rapport aux prix des ventes des produits agricoles, la pratique du métayage et fermage sont monnaie courante, au détriment des paysans sans terre ;
– l’existence des intermédiaires ne profite pas aux vrais cultivateurs obligés de soumettre à des prix de vente qui dépassent à peine leurs prix de revient. Ceci est aggravé par l’instabilité des prix des produits agricoles ;
– l’accès aux intrants agricoles et autres matériels plus performants demeure encore peu probable pour la plupart des paysans. Quant à l’élevage, Le cheptel se présente comme suit :
– Bovin 775 têtes (avec une production laitière annuelle de 5840 litres en moyenne);
– Porcin 200 têtes ;
– Volaille 42000 têtes ….

L’élevage bovin est généralement associé à l’agriculture pour attelage et la production d’engrais. Il n’y a pas de marché hebdomadaire de bétail. Les volailles sont plutôt destinées à l’autoconsommation sauf à l’approche des grandes fêtes. Par ailleurs, il faut signaler l’existence de vaches laitières qui produisent 5840 litres de lait par an. L’activité artisanale est une activité en plein essor avec de la broderie, vannerie, maroquinerie, menuiserie, maçonnerie, poterie,… cette position de l’artisanat dans l’économie est due en partie à la proximité d’un grand centre consommateur qui est la capitale et la maîtrise d’un certain savoir faire et pratique.

Quant au commerce, il n’y a pas de marché hebdomadaire et aucune foire n’a encore été jusqu’ici organisée dans la commune. Il en est de même pour le marché de bétail. Les principaux produits miniers  de la commune sont les granites dont le gisement se trouve à Fiakarana, Mandrosoa, Ambohipanasina. Les produits approvisionnent principalement les environs et la capitale, plusieurs familles vivent de leurs exploitations.

Le lac Andranonandriana constitue le principal site touristique à Anosiala. Le centre croc farm sis à Ambohipanasina est un centre d’élevage de crocodile et de maroquinerie. L’accès à ce site est moyen et attire des visiteurs aussi bien nationaux qu’étrangers.

Les ressources socio-collectives

L’enseignement : la commune fait partie de la circonscription scolaire d’Ambohidratrimo. Le nombre de population d’âge scolaire (6 à 15 ans) est de 3101 tandis que le taux brut de scolarisation est de 72% .

Les ressources en capitaux

Les structures financières : les Mutuels d’épargne existent dans la commune, à savoir CECAM qui permettent aux habitants d’investir plus dans leurs activités. Toutes fois, les paysans estiment leurs taux d’intérêts trop élevés par rapport à la rentabilité dans l’économie rurale dans la zone et la sécurité de leurs activités. Les Banques et autres institutions financières ne sont encore présentes mais les habitants ont aussi le choix en ville si besoin se fait sentir.

Les infrastructures d’épaulement économiques

Le réseau routier
La commune possède 7 km de route bitumée , 33 km de pistes rurales accessibles toute l’année. Les pistes praticables une partie de l’année mesurent 8 km. Elle possède aussi 30 km de routes praticables de façon temporaire et 65 km de pistes rurales accessibles de façon temporaire.

Une coopérative de transporteurs assure le transport des voyageurs dans la commune. Le réseau routier ne suffit pas parce qu’il ne permet pas d’extérioriser toute la production et d’effectuer l’échanges et de communication avec l’extérieur. Cette insuffisance se répercute à l’économie et constitue un obstacle majeur à l’exploitation des potentialités de la région.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ANALYSE DESCRIPTIVE DE LA COMMUNE RURALE D’ANOSIALA AMBOHIDRATRIMO
Chapitre I : Problématique du milieu rural
Section 1 : Description des ressources de la commune d’anosiala ambohidratrimo
1. Les ressources des activités économiques
2. Les ressources socio-collectives
3. Les ressources en capitaux
4. Les infrastructures d’épaulement économiques
A. Le réseau routier
Section 2 : Caractéristique des problèmes rencontrés par la commune d’anosiala
1. L’aspect économique dévoile une population pauvre : par manque de revenus et précarité du niveau de vie
2. L’aspect social révèle de mauvais accès de la population aux services sociaux de base
3. L’aspect environnemental fait apparaître la détérioration du sol en général
4. L’aspect “ gouvernance ” souligne la faiblesse de la structure de gouvernance
Chapitre II : Tendance du développement rural
Section 1 : Stratégie de développement de la commune d’anosiala
1. Les huit (8) axes stratégiques majeurs
2.tendances majeures caractérisant le triangle critique du développement rural
Section II : Les tendances sur l’accès aux marchés des produits, aux marchés financiers et aux services publics
1. Intrants agricoles et marchés des produits
2. Marchés financiers
3. Accès des villages aux services publics
DEUXIEME PARTIE : “ L’APPROCHE PARTICIPATIVE ” UN OUTIL INDISPENSABLE POUR LE DEVELOPPEMENT DU MONDE RURAL
Chapitre I : fondements et principes de l’approche participative
Section 1 : Déroulement de la mise en œuvre de l’approche participative
Section 2 : Programmation des actions à la base. Réalisation et gestion du programme
1. Organisation du cycle de l’approche participative
1.1. Tableau de la programmation des actions à entreprendre (étapes 1 à 4)
1.2. La programmation
2. Réalisation et gestion du programme
2.1. Phase de réalisation ou mise en œuvre et gestion du programme
2.1.1. La formation
2.1.2. Les campagnes d’alphabétisation et l’auto évaluation
Section III : Auto promotion du développement local et critère d’évaluation de la mise en œuvre de l’approche participative
1. Auto promotion du développement local
1.1. Tableau : Mise en œuvre, gestion et évaluation du programme d’action (étape 5 à 8)
2. Critères d’évaluation de la mise en oeuvre De l’approche participative
Chapitre II : application de l’approche participative sur le terrain
Section 1 : importance de la connaissance du milieu et de la zone d’intervention
1. Les différentes méthodes que les gents peuvent avoir recours
A. Marp
B. Lecture du terroir
2. Favorisés la connaissance et le respect de l’autre
Section ii : sensibilisation aux enjeux environnementaux
1. La préservation des ressources forestières n’est pas considérée comme une priorité par les populations
2. La restauration et la protection des ressources naturelles sont au centre des préoccupations et de la suivie même des populations
TROISIEME PARTIE : CONDITIONS DE REUSSITE DE L’APPROCHE PARTICIPATIVE
Chapitre I : niveau politique et intellectuel
Section I : l’adoption au niveau politique comme méthodologie d’intervention en milieu rural
1. L’approche participative et la régie sont deux méthodes bien différentes
2. Conditions de réussite de cette action pour qu’elle soit un pilier de développement rural
Section II : niveau législatif et juridique
1. Les obstacles qui rendent la mise en application sur le terrain hasardeux
2. Les aspects fondamentaux afin d’adapter les lois foncières et forestières aux réalités locales
Section III : renforcement des capacités nationales
1. Illustration de ce renforcement dans le cadre de reboisement basé sur l’approche participative au sénégal
2- Création d’un cadre de concertation au niveau national et régional
A) Au niveau national
B) Au milieu régional
Chapitre II : Implication de tous les groupes sociaux et organisation des populations
Section I : L’organisation des populations peut favoriser l’émergence de groupements nouveaux
A) Les groupes sociaux existants qui peuvent s’entraider
B) Les rôles que peuvent jouer les groupes de jeunes
Section II : mesure d’accompagnement et intéressement économique des populations
A) Exemple de prise en charge par les populations et leur investissement dans les actions
B) L’objectif du programme de mesure d’accompagnement
Chapitre III : Etude de cas : « l’approche participative » un outil de développement pour la commune rurale d’anosiala ambohidratrimo
Section 1 : Les divers obstacles dans la mise en application de l’approche participative à l’intérieur de la commune
1. Au niveau social et infrastructure
2. Au niveau du gouvernance
Section 2 : solution mise en œuvre pour la réussite de l’approche participative au niveau de la commune d’anosiala
1. L’approche participative permet de renforcer les capacités de paysans à rendre compte l’importance de son développement local
Section III : Perspectives de développement de la commune basée sur l’approche participative
1. L’engagement de l’ensemble des habitants de la commune rurale d’anosiala sur les programmes et actions à engager doit être obligatoirement perçu comme primordial
2. La hiérarchisation des problèmes et le choix des solutions sont discutés, proposés et adoptés par les populations elles-mêmes
3. L’auto-promotion du développement de la commune d’anosiala
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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