Dégâts engendrés par Pteropus rufus sur la production de litchi

Faune

       Le Fokontany de Farafara-Vatambe se trouve sur la périphérie du complexe de Tsitongambarika, ce qui fait que la faune présente dans les forêts environnantes de ce site pourrait être la même que celle trouvée dans cette aire protégée. Plusieurs taxa ont été répertoriés dans cette forêt, notamment 123 espèces d’oiseaux dont des certaines menacées comme Tyto soumagnei, Mesitornis unicolor, Brachypteracias leptosomus, Brachypteracias squamiger et Newtonia fanovanae. Treize espèces de lémuriens sont aussi présentent dont certaines sont d’une préoccupation majeure pour la conservation telle que: Eulemur collaris, Hapalemur (griseus) meridionalis et Avahi meridionalis. En outre, y sont aussi présent plusieurs autres espèces dont 61 reptiles, 49 d’amphibiens et plusieurs d’insectes. (http://asitymadagascar.org). Le site d’Ampasimaneva quant à lui n’a jamais fait l’objet de quelconque inventaire biologique et aucune donnée n’est pour le moment disponible sur sa faune. Toutefois, les observations sur le terrain ont permis de relever la présence de quelques familles d’oiseaux dont celles des Accipiteridae, des Dicruridae, des Ploceidae, des Columbidae et des Psitacidae. La région héberge aussi des reptiles comme Leioheterodon madagascariensis, Sanzinia madagascariensis et Zonosaurus sp.; des amphibiens, des insectes et une importante ichtyofaune exploitée par les villageois locaux.

Dégâts engendrés par Pteropus rufus sur la production de litchi

        Lors des comptages de fruits, la production de litchi (Annexe 6) a été comptée sur 67 pieds, le minimum est 346 fruits, le maximum est de 11.180 et la production moyenne est de 3.978 dans le site de Farafara Vatambe. Les dommages susceptibles d’être causé par P. rufus peut s’obtenir en extrapolant ceux constatés sur les échantillons témoins sans aucune méthode de dissuasion avec la production moyenne d’un pied de litchi. Les fruits mangés par cette espèce de chauve-souris sont facilement reconnaissable à cause des traces que sa dentition laisse sur les enveloppes de fruit (Annexe 7). Dans cette étude, 40 échantillons témoins ont été suivi. Ces échantillons sont composés de fruits sans aucune méthode de dissuasion, de ce fait peuvent être comparé à des arbres à l’état naturel. Les 40 échantillons témoins sont alors considérés comme 40 pieds dans cette extrapolation. La production moyenne d’un pied de litchi dans le site Farafara-Vatambe est de 3.978 fruits. Les 40 arbres considérer alors peuvent produire 159.120 fruits. La figure 13 montre que les Fanihy mangent 19,6% des fruits sans protection. Donc dans une verge de 40 pieds les chauves-souris vont manger 31.824 fruits soit 795 fruits par pieds. Les résultats des calculs par extrapolation sont assez important, et le test de KolmogorovSmirnov (Tableau II) sur la tendance des dommages dues à P. rufus sur les échantillons témoins montre une différence non significative avec p>0,05, l’hypothèse H1 est alors accepter, ce qui revient à dire que les Fanihy représentent un réel danger pour les fruits sans aucune méthode de dissuasion et de ce fait pourrait affecter la production de litchi dans le site de Farafara-Vatambe.

Taille de la colonie de Pteropus rufus

         L’estimation de la taille de la colonie a été entreprise pour connaitre son impact sur les plantations de litchi dans ses alentours. Le comptage pendant la dispersion diurne ou CDD qui est un comptage visuel direct a seulement été fait dans le site de Farafara-Vatambe car dans le site d’Ampasimaneva les litchis n’ont pas donné assez de fruit pour faire une estimation des dégâts que la colonie peut faire. Dans le site de Farafara-Vatambe, le résultat du comptage a donné un nombre total de 1.426 individus. Toutefois, le manque de matériel et d’effectif humain a fait que les résultats obtenus n’ont pas été assez concluant pour être prise en compte. Les calculs de l’impact de toute la colonie sur les plantations litchi n’ont pas pu être menés à bien.

Régime alimentaire de Pteropus rufus

        Grâce aux analyses des contenus des matières fécales, un régime alimentaire potentiel de P. rufus a pu être établi pendant la saison de fructification du litchi. Dans ce régime, deux espèces de Ficus et le litchi sont les plus abondantes dans les fèces de cette espèce de chauvesouris. Dans les deux sites d’étude, le litchi constituent donc une ressource importante pour le Renard volant. En outre cette dernière se nourrie aussi en faible portion d’une espèce de fruit introduite dans la région tel que le Syzigium et d’une troisième espèce de Ficus. Tous ces fruits sont répertoriés dans le régime alimentaire de cette espèce de chauve-souris décrit par Bollen et Van Elsacker en 2002. Toutefois les analyses effectués sur les échantillons de fèces ont été des manipulations relativement simple et n’ont pas permis de discernés les composants microscopiques dans le chyle alimentaire dans les matières fécales; c’est pourquoi les résultats obtenus ne reflètent pas le véritable spectre alimentaire de cette espèce de chauve-souris (Raheriarisena, 2005) mais seulement son régime alimentaire potentiel en tant que frugivore. Les résultats obtenus révèlent que l’amputation du litchi du régime alimentaire de P. rufus dans le cas des deux sites d’étude reviendrait a privé cette espèce de 29% de son alimentation. Ce chiffre est assez important en terme énergétique car le rendement du litchi est de 276 KJ par 100 g de fruit (USDA, 2013), un manque qui pourrait être difficile à combler pour ces animaux dans des milieux où les ressources alimentaires diminuent avec la régression de la forêt. D’un autre côté, les prélèvements de fèces ne prennent pas en compte le taux d’agression des Renards volants sur la récolte de litchi qui n’est pas vraiment négligeable. Ce qui donne un sens à cette étude dans la gestion des conflits entre cet animal et les cultivateurs de litchi. L’idée est de sensibiliser les villageois locaux que même si P. rufus pourrait être un danger pour leurs récoltes, il existe d’autre moyen biologique efficace de protéger leurs récoltes sans pour autant tuer ces chauves-souris, de sorte que Andrianaivoarivelo et al (2012) ont trouvé que R. madagascariensis, la plus petite chauve-souris frugivore malgache, montre une préférence marquée vis-à-vis des plantes autochtones.

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Table des matières

I- INTRODUCTION
II- MATERIELS ET METHODES
II-1-Présentation du milieu d’étude
II-1-1-Localisation géographique
II-1-2-Climat
A-Farafara-Vatambe
B-Ampasimaneva
II-1-3-Flore
II-1-4-Faune
II-1-5-Choix du site d’étude
II-1-6-Période d’étude
II-2-Présentation des espèces étudiées
II-2-1-Pteropus rufus
A-Position systématique
B-Description
C-Distribution et habitat
C-Statut de conservation
D-Biologie
II-2-2-Litchi chinensis
A-Position systématique
B-Description
C-Valeur nutritionnelle
D-Valeur économique du litchi
II-3-Travaux sur le terrain
II-3-1-Collecte des données concernant Pteropus rufus
A-Collectes des matières fécales
II-3-2-Collecte des données sur Litchi chinensis
A-Comptage des fruits
B-Production
II-3-3-Echantillonnage
II-3-4-Méthode de dissuasion contre Pteropus rufus
A-Méthode visuelle
B-Méthode olfactive
C-Témoin
D-Méthode sonore
E-Suivi journalier
II-3-5-Transect botanique
II-4-Travaux ultérieurs
II-4-1-Analyse des matières fécales
A-Triage des contenues des fèces
B-Identification des contenues des fèces
II-5-Analyse des données
II-5-1-Données standard
II-5-2-Méthodes statistiques
A-Statistique analytique
III- RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III-1-Régime alimentaire potentiel de Pteropus rufus
III-2-Dégâts engendrés par Pteropus rufus sur la production de litchi
III-3-Dommages observés sur les échantillons
III-4-Effets des méthodes de dissuasion olfactive et visuelle
III-4-1-Effet des méthodes de dissuasion sur Pteropus rufus
III-4-2-Effet des méthodes de dissuasion sur les oiseaux
III-4-3-Effet des méthodes de dissuasion sur les auteurs inconnus
III-4-4-Fruits secs sur les échantillons
III-4-5-Méthode de dissuasion efficace sur Pteropus rufus
III-5-Effet de la méthode sonore
III-6-Rentabilité des méthodes de dissuasion
IV- DISCUSSIONS
IV-1-Taille de la colonie de Pteropus rufus
IV-2-Régime alimentaire de Pteropus rufus
IV-3-Dommages observés sur les échantillons
IV-4-Impact de Pteropus. rufus sur la production de litchi
IV-5-Effet des méthodes de dissuasion olfactive et visuelle
IV-6-Effet de la méthode sonore
IV-7-Rentabilité des méthodes de dissuasion
V- CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES

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